Sail-sous-Couzan est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.
Sail-sous-Couzan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Boën-sur-Lignon, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 7 865 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (53,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,7%), zones urbanisées (15,5%), prairies (9,7%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les habitants sont appelés les Couzannais et les Couzannaises. Ils sont surnommés «les Rossignols».
Le nom de la commune vient du Sail, terme francoprovençal désignant des sources abondantes[10].
Histoire
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Au XIesiècle, le prieuré de Sail-sous-Couzan appartenait aux barons de Semur et dépendait de l'abbaye de Cluny.
Puissant château construit au XIesiècle, par Geoffroy de Semur, premier baron du Forez. Le château sera la possession de la maison de Damas de Couzan jusqu'au milieu du XVesiècle. Il passa ensuite à la puissance famille de Lévis, puis à la maison de Luzy en XVIIesiècle, enfin aux Thy de Milly à partir de la fin du XVIIIesiècle. C'est à l'aide de cette forteresse que, entre 1180 et 1226, les seigneurs de Couzan défendirent leur indépendance lors d'une longue guerre contre les comtes du Forez.
Sail-sous-Couzan faisait partie de la communauté de communes du Pays d'Astrée de 1995 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 972 habitants[Note 2], en augmentation de 2,97% par rapport à 2013 (Loire: +1,18%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
669
484
596
617
613
701
738
818
862
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
816
837
792
772
847
909
987
1 070
1 263
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 331
1 438
1 478
1 221
1 307
1 317
1 300
1 270
1 347
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 501
1 544
1 420
1 294
1 068
983
987
988
951
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
942
972
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Le château de Couzan est une forteresse médiévale construite sur un promontoire rocheux. Il a été bâti au XIesiècle par les premiers seigneurs de Couzan. C'est un remarquable exemple d'architecture militaire défensive du Moyen Âge. Il offre une exceptionnelle vue panoramique, sur une grande partie de la plaine du Forez, sur la vallée encaisse du Lignon, les monts du Forez et les monts du Lyonnais. Voir le site de La Diana, société archéologique
L'église Saint-André de Sail-sous-Couzan du XIesiècle (aujourd'hui paroissiale) faisait partie d'un prieuré bénédictin fondé par les Semur, seigneurs du château de Couzan, et donné au prieuré de Marcigny en 1055. Le prieuré de Marcigny en fit don à l'abbaye de Cluny avant 1100. Le Clocher, le transept et le chœur ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1928[16].
Centre culturel, en 1971 a été construit bénévolement le centre culturel par certains habitants du village à la suite de l’élan de l’équipe municipale du maire Michel Houzet (Directeur d'école, il a toujours voulu inculquer le goût de la culture aux Couzanais).
Les anciens thermes: en 1863 création d'un établissement de bains moderne (un rapport de 1872 par la mairie répondant à un questionnaire du Préfet indique environ 1000 curistes). À la suite de la concurrence de Vichy et autres, cette activité s'arrêta et ce lieu servait aux habitants pour prendre leur bain ou douche.
Église.
Centre culturel.
Anciens bains-douches.
La Mazotte de Jo Ciesla.
Ancienne mairie.
Économie
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Les eaux minérales de Sail-sous-Couzan furent connues dès l'époque romaine (satio-aqua-saliens, l’eau jaillissante) mais l'érosion en amont a comblé la source. Cette source fut abandonnée au Moyen Âge. L’eau de Couzan-Brault fut retrouvée en 1612 par le médecin Forézien docteur de la Roue. Sail-sous-Couzan fut aussi une station thermale[17] où de nombreux curistes occupaient les hotels du village. Depuis cette date, les habitants du village ont la possibilité d' aller tirer de l'eau gazeuse pour leur consommation personnelle (qualité de l'eau contrôlée mensuellement par un laboratoire.
En 1919 sont créés les établissements Gauchon qui font du laminage et des brides de raccord (environ 600 ouvriers). Depuis 2002 ils ont fusionné avec les établissements Moizieux de Boën-sur-Lignon (créés en 1889) pour former l'entreprise SBS (groupe Genoyer)[18].
Culture
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1967 Création des Estivades de Sail-sous-Couzan avec Marcel Maréchal. Pour cela, de nombreuses énergies furent mobilisées pour faire de la forteresse Couzan un site théâtral. Les créations de Maréchal se poursuivront jusqu'en 1972, puis d'autres troupes de théâtre interviendrons à la suite. Lors des Estivades beaucoup de chanteurs engagés sont invités ( Solleville, Caussimont, Ogeret, Pia Colombo, Escudéro, Magny, Font et Val, Mama Béa, Carte de séjours, etc ....)
1971 Construction du Centre culturel avec l'aide de nombreux bénévoles du village.
La tête solaire: Au Moyen Âge, on utilisait au château de Couzan une pierre de taille, carrée, dans laquelle était creusée une cuvette: c'était la pierre à Dîme. Chaque paysan devait au seigneur une partie de sa récolte qu'il jetait dans la dîme. Sur chaque face de la pierre sont gravés des visages entourés d'un soleil. Les années de bonnes récoltes, représentées par un soleil souriant et les années de famine par un soleil grimaçant.
Lors de la construction du centre culturel, toute l'action culturelle de l'équipe municipale se devait d'avoir un symbole figurant à l'entrée du bâtiment:
La Tête Solaire est née à partir de la dîme, en regroupant à l'intérieur du soleil une moitié de visage souriante et l'autre moitié triste.
Depuis 2009 Festival punk-rock organisé par le Club des Jeunes de Sail sous Couzan chaque premier week-end du mois de mai[19].
Grâce à l'élan des Estivades Sail-sous-Couzan va s'ouvrir aux arts plastiques.
De nombreux artistes participeront aux expositions de Sail sous Couzan de 1971 à 1982: Girodon, Yvan Avoscan, Josef Ciesla, Jean-Claude Galland, Choppy, Carmelo Zagari, Alain Lovato[20].
La Flamme de Lovato.
Création de JC Galland et des enfants de Sail.
La Tête solaire.
Tête Solaire.
Sculpture habitable de JC. Galland
Personnalités liées à la commune
Alexandre Prachay, né le à Sail-sous-Couzan, victime du nazisme. Ancien professeur de mathématique au collège de Pontoise, élu au conseil municipal en 1935, Alexandre Prachay était devenu député communiste de la circonscription à la faveur du Front populaire de 1936. Moins de 4 ans plus tard, la Chambre des députés interdisant le Parti communiste, Alexandre Prachay allait être arrêté, jugé, privé de ses droits civiques et condamné à une lourde amende. Il disparut quelque temps, reparut à Alger où, soigné à l'hôpital de la Maison Carrée, il mourut en 1943. La ville de Pontoise rebaptisera sa Grand rue en rue Alexandre-Prachay, l'enfant de Sail-sous-Couzan. Le 25.11.2005, il est reconnu «Mort pour la France» par Mme la ministre de la défense Michèle Alliot Marie. À la suite de cette décision ministérielle, Jean-Claude Chazelle (Maire de 2001 à 2008), mène alors un combat contre certains élus de droite afin de faire graver le nom du député Alexandre Prachay sur le nouveau monument aux morts situé "Place de la Paix entre les peuples".
Marcel Maréchal (1937), acteur, metteur en scène, écrivain a créé en 1967 les Estivades de Sail-sous-Couzan[réf.nécessaire]. Marié en mairie de Sail.
Aimé Jacquet, joueur professionnel de football, devenu par la suite entraîneur puis dirigeant du football français. Il est notamment le sélectionneur de l'équipe de France de football qui est sacrée championne du monde le en France. Il est né le à Sail-sous-Couzan. Le stade communal porte son nom. Il a inauguré la traversée du village et a été intronisé le même jour Citoyen d' Honneur par la municipalité.
José Pelletier, né le à Sail-sous-Couzan, footballeur professionnel notamment à l'AS Saint-Étienne.
Yves Triantafilos, né le a grandi à Sail-sous-Couzan. Il était footballeur professionnel, entre autres, à l'AS Saint-Étienne. Il est l'un des premiers footballeurs français expatriés (Olympiakos Le Pirée).
Voir aussi
Bibliographie
Emile Goin, Notice sur les eaux minérales de Couzan, éditions Gemer Baillière, Paris, 1867. (lire en ligne)
Stéphane Prajalas-Trémoulhéac , Sail-sous-Couzan: une station thermale forézienne sous le Second Empire, Village de Forez: bulletin d'histoire locale, supplément au n°79-80 d', 32p. (lire en ligne)
Stéphane Prajalas-Trémoulhéac , Autour du prieuré bénédictin de Sail-sous-Couzan, Village de Forez: bulletin d'histoire locale, supplément au n°95-96 d', 32p. (lire en ligne)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jean-Pierre Chambon, «Sur l'origine du nom de lieu Sail-sous-Couzan et congénères (département de la Loire): pour une toponymie plus contrainte», Nouvelle revue d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, vol.17-18, , p.79-85 (ISSN0755-7752, lire en ligne)
Sail-sous-Couzan sur le site de l'association des maires de France, consulté le 28 juin 2015.
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