Rumilly-en-Cambrésis est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Rumilly-en-Cambrésis | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Cambrai |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Cambrai |
Maire Mandat |
Jean Fichaux 2020-2026 |
Code postal | 59281 |
Code commune | 59520 |
Démographie | |
Population municipale |
1 436 hab. (2019 ![]() |
Densité | 214 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 07′ 39″ nord, 3° 13′ 15″ est |
Altitude | Min. 64 m Max. 106 m |
Superficie | 6,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Masnières (ville-centre) |
Aire d'attraction | Cambrai (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Cateau-Cambrésis |
Législatives | Dix-huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.rumilly-en-cambresis.fr/ |
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Ses habitants sont appelés les Rumillions[1].
Rumilly est située dans la région Nord-Pas-de-Calais, le département du Nord et l'arrondissement de Cambrai, à environ 6 km au sud de Cambrai et 31 km au nord de Saint-Quentin à vol d'oiseau[Note 1]. Le bâti de la commune est contigu, le long de la RD 644, à celui de Masnières, située au sud.
Proville | Cambrai | Niergnies |
Marcoing | ![]() |
Séranvillers-Forenville |
Masnières | Masnières | Crèvecœur-sur-l'Escaut |
La commune est située dans une boucle de l'Escaut et du canal de Saint-Quentin, qui la contournent par le sud et l'ouest. Aucun cours d'eau notable ne traverse le territoire communal[2].
Le sous-sol de la commune, riche en pierre calcaire propre à la construction, contient de nombreuses cavités ou « catiches » laissées par l'extraction de la pierre au cours des siècles. Ces cavités étaient aussi utilisées comme refuges en cas d'invasion. Elles sont parfois la cause d'effondrements localisés, comme en .
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[9] et qui se trouve à 28 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,3 °C pour 1981-2010[14], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[15].
Rumilly est située sur la route départementale 644 (ancienne RN 44) qui relie Cambrai à Saint-Quentin. La commune est à un peu plus de 8 km au nord de l'échangeur no 9 de l'autoroute A26.
La commune est desservie par une ligne vers Cambrai et Honnecourt-sur-Escaut du réseau CambrésiX, groupement composé de six entreprises de transport locales[16].
Rumilly-en-Cambrésis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Masnières, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[20] et 6 058 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,8 %), zones urbanisées (15,2 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 620, alors qu'il était de 585 en 1999[a 1].
Parmi ces logements, 91,9 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 7,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,6 % des appartements[a 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 81,8 %, en légère augmentation par rapport à 1999 (78,7 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 2,5 % contre 3,1 % en 1999[a 3].
Entre 1096 et 1349 on trouve les noms Rumel(l)i ou Rumil(l)i, et Rumelliacum en 1200. Selon Eugène Mannier le nom viendrait du latin Romulius, un propriétaire des lieux[27]. Cependant selon Louis Boniface, presque tous les noms commençant en Rum- désignent des localités situées sur un cours d'eau ou une voie romaine[28], ce qui est le cas de Rumilly, sur la voie romaine de Cambrai à Vermand.
Le nom Cambrésis a été ajouté à celui du village en 1933[29].
Le Peulvan d’Hermès, la voie d’Hermène et un tumulus sont des témoignages probables de l'occupation du territoire, antérieurement à l'époque romaine, par un peuple celtique[30].
À l'époque gallo-romaine, le lieu appartenait à la cité des Nerviens, dont la première capitale, Bavay, fut remplacée par Cambrai au IVe siècle. La voie romaine de Cambrai à Vermand, aujourd'hui route départementale 644, passait à proximité du village actuel, sur le plateau qui domine l'Escaut à l'est.
Des fouilles archéologiques réalisées à l'occasion de la construction du contournement sud de Cambrai ont révélé la présence d'un village mérovingien au nord du village actuel[30].
En 983, Arnould II, comte de Cambrésis, fait du fief de Rumilly l'une des douze pairies du Cambrésis[31].
Le village, qui relevait jusqu'alors de Masnières, fut érigé en paroisse en 1217 par l'évêque de Cambrai Jean de Béthune, avec pour patron Saint Nicolas[27].
Rumilly dut subir à plusieurs reprises occupations et dévastations, notamment en 1339 lors du siège de Cambrai par le roi Édouard III d'Angleterre et en 1677, lorsque le maréchal de Luxembourg s'installa à Rumilly, Louis XIV ayant mis le siège devant Cambrai pour la prendre aux Espagnols. En 1871 encore, les Prussiens occupent le village pendant une courte durée, jusqu'à la capitulation de la France[30].
Pendant le conflit de la Première Guerre mondiale le village était proche de la ligne Hindenburg, construite par les Allemands à partir de l'hiver 1916, à la suite de la bataille de la Somme. Une tranchée arrière couverte, vestige de ce système fortifié, a d'ailleurs été découverte sur les hauteurs de Rumilly, le long du chemin de la Barrière, en 1978. En novembre 1917 l'armée britannique déclenche la Bataille de Cambrai dans l'espoir de briser cette ligne de défense et de reconquérir la ville de Cambrai. Le régiment d'infanterie de Terre-Neuve, Newfoundlands Regiment parvient à un point situé entre les communes de Masnières et de Rumilly, aujourd'hui marqué par le monument dit du caribou. Lors de la bataille le village fut détruit à 80 %. Il ne subsiste aujourd'hui que quelques pans de murs datant d'avant cette époque[30].
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012[32], les quatre candidats arrivés en tête à Rumilly sont François Hollande (PS, 27,07 %), Nicolas Sarkozy (UMP, 21,27 %), Marine Le Pen (FN, 25,10 %), et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 14,93 %), avec un taux de participation de 81,98 %.
Au deuxième tour des élections régionales de 2010[33], 59,36 % des suffrages exprimés sont allés à la liste conduite par Daniel Percheron (PS), 24,92 % à celle de Valérie Létard (UMP), et 15,72 % à la liste FN de Marine Le Pen, pour un taux de participation de 53,10 %.
Aux élections européennes de 2009[34], les deux meilleurs scores à Rumilly étaient ceux de la liste de la majorité présidentielle conduite par Dominique Riquet, qui a obtenu 101 suffrages soit 21,44 % des suffrages exprimés (département du Nord 24,57 %), et de la liste du Parti socialiste conduite par Gilles Pargneaux, qui a obtenu 97 suffrages soit 20,59 % des suffrages exprimés (département du Nord 19,55 %), pour un taux de participation de 42,06 %.
Au deuxième tour des élections législatives de 2007[35], 48,59 % des électeurs de Rumilly ont voté pour François-Xavier Villain (UMP) (57,45 % dans la 18e circonscription du Nord), et 51,41 % pour Brigitte Douay (PS) (42,55 % dans la circonscription), avec un taux de participation de 59,66 % à Rumilly et de 60,08 % dans la circonscription.
Rumilly-en-Cambrésis est membre de la communauté d'agglomération de Cambrai qui regroupe 33 communes et 67345 habitants.
Le nombre d'habitants de la commune au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le conseil municipal compte 15 membres[36].
Maire en 1802-1803 : Théodore Mallet[37].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | mars 2001 | Pierre Dussart | ||
mars 2001 | mars 2008 | Gérard Domont | ||
mars 2008 | juillet 2020 | Michel Liénard | ||
juillet 2020 | En cours | Jean Fichaux |
La commune de Rumilly-en-Cambrésis est dans le ressort de la cour d'appel de Douai, du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance et du conseil de prud'hommes de Cambrai, et à la suite de la réforme de la carte judiciaire engagée en 2007, du tribunal de commerce de Douai.
La protection et la mise en valeur de l'environnement font partie des compétences optionnelles de la communauté d'agglomération de Cambrai à laquelle appartient Rumilly-en-Cambrésis[38].
Au , Rumilly n'est jumelée avec aucune autre commune[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 1 436 habitants[Note 9], en diminution de 2,18 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 019 | 1 025 | 1 014 | 1 399 | 1 579 | 1 790 | 1 818 | 1 885 | 1 815 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 814 | 1 890 | 1 930 | 2 005 | 2 077 | 2 016 | 2 117 | 2 197 | 2 225 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 186 | 2 163 | 2 062 | 1 186 | 1 509 | 1 544 | 1 495 | 1 383 | 1 337 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 399 | 1 409 | 1 413 | 1 388 | 1 590 | 1 509 | 1 544 | 1 528 | 1 458 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 476 | 1 436 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 703 hommes pour 741 femmes, soit un taux de 51,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 0,5 |
6,4 | 75-89 ans | 9,0 |
20,0 | 60-74 ans | 19,5 |
23,0 | 45-59 ans | 19,8 |
14,9 | 30-44 ans | 17,6 |
18,5 | 15-29 ans | 16,1 |
17,0 | 0-14 ans | 17,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Rumilly est rattachée à la circonscription de Cambrai-sud de l'inspection académique du Nord dans l'académie de Lille.
La commune gère l'école Jules-Ferry[45].
Le collège le plus proche est le collège Jacques-Prévert à Masnières[46].
Les professions de la santé sont représentées à Rumilly par cinq médecins, un dentiste, trois infirmières ou infirmiers, un kinésithérapeute et une pharmacie[47].
L'hôpital le plus proche est à Cambrai.
La ville dispose d'un club de foot faisant partie du district de l'Escaut[48] et possède une salle polyvalente.
Les Rumillions disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint Nicolas. Cette église dépend de la paroisse « Saint-Paul du Haut-Escaut » rattachée à l'archidiocèse de Cambrai[49].
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 29 378 €, ce qui plaçait Rumilly-en-Cambrésis au 16 986e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[50].
En 2009, 50,5 % des foyers fiscaux étaient imposables[a 4].
Rumilly se trouve dans le bassin d'emploi du Cambrésis. L'agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi la plus proche est localisée à Cambrai.
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 948 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,3 % d'actifs dont 61,8 % ayant un emploi et 8,4 % de chômeurs[a 5].
On comptait 166 emplois dans la zone d'emploi, contre 145 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 591, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 10] est de 28,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre moins d'un emploi pour trois habitants actifs[a 6].
Au , Rumilly comptait 64 établissements : 13 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 3 dans l'industrie, 6 dans la construction, 28 dans le commerce-transports-services divers et 14 étaient relatifs au secteur administratif[a 7].
En 2011, 6 entreprises ont été créées à Rumilly[a 8], dont 4 dans le secteur du commerce, transports et services divers[a 9].
Parmi les entreprises installées à Rumilly on compte l'entreprise de distribution GLE et l'entreprise de travaux publics Carré[51].
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Les armes de Rumilly-en-Cambrésis se blasonnent ainsi : "D'or à trois croissants de gueules."
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