Romilly-sur-Aigre est une ancienne commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Le , elle a été intégrée à la commune nouvelle de Cloyes-les-Trois-Rivières avec le statut de commune déléguée[1].
Pour les articles homonymes, voir Romilly et Aigre.
Romilly-sur-Aigre est installée sur les deux versants de l'Aigre, affluent de rive gauche du Loir. Situé au sud du département d'Eure-et-Loir, son territoire est limitrophe de celui de Loir-et-Cher.
Situation géographique
Romilly-sur-Aigre dans son arrondissement.
Carte de la commune de Romilly-sur-Aigre, 2012.
Communes et département limitrophes
Communes limitrophes de Romilly-sur-Aigre (avant 2017)
Comme l'indique son nom, la commune est traversée par la rivière l'Aigre, affluent du Loir, sous-affluent de la Loire par la Sarthe et la Maine. Le confluent de l'Aigre et du Loir se situe à la limite ouest de la commune.
La commune bénéficie depuis 1969 d'une station hydrologique: le débit moyen annuel ou module de l'Aigre, observé durant une période de 49 ans (de 1969 à 2018), est de 1,47 m3/s, soit 1 470 litres par seconde. La hauteur maximale instantanée, relevée à Romilly-sur-Aigre le , est de 0,984 m[2].
Pour assurer la continuité écologique du Loir et de son affluent, le syndicat mixte d'aménagement et de restauration du bassin du Loir en Eure-et-Loir (SMAR Loir 28)[3] a entrepris des travaux pour recréer le lit de la rivière et assurer le transit piscicole et sédimentaire[4].
L'Aigre à Romilly-sur-Aigre
La rivière l'Aigre, vue aval.
L'Aigre, vue amont.
Bief d'une ancienne scierie sur l'Aigre.
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Rommileium vers 1160 (ch. de la lépr. du Grand-Beaulieu), Romilli en 1188 (ch. de l’abb. de Bonneval), Romilliacum in Pertico en 1246 (ch. de l’abb. de Saint-Avit près Châteaudun), Romilliacum en 1275, Romilly sur Ougre 1447 (ch. du chap. de Saint-André de Châteaudun), Rommilly en 1455 (ch. de l’abb. de Thiron), Romiliacum ad Arulam en 1626 (pouillé), Romilly sur Egre en-Dunois 1715 (reg. de l’état-civil de Romilly-sur-Aigre)[5].
L'Aigre est une rivière des départements de Loir-et-Cher et d'Eure-et-Loir.
Histoire
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XVeetXVIesiècles
Au premier trimestre de l'année 1591, les religieuses bénédictines de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières font aveu au roi de France Henri IV, pour sa seigneurie de Mondoubleau, du fief et seigneurie de Romilly[6].
XVIIesiècle
Un bail emphytéotique de la seigneurie de Romilly-au-Perche est signé à l'hiver 1605 par les religieuses de Saint-Avit au profit de François de Chadieu, abbé de l'abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne[7].
Les droits seigneuriaux à Romilly-sur-Aigre sont donnés à bail à Charles Rollandin, notaire à Mondoubleau, en par Catherine I d'Illiers de Balsac, abbesse de abbaye Saint-Avit-les-Guêpières[8].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs (avant 2017)
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1965
1974
Roger Bellon
Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1995
mars 2001
Aurèle Daviau
mars 2001
mars 2008
Gilbert Amary
mars 2008
31 décembre 2016
Philippe Gasselin
SE
Agriculteur
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 475habitants, en diminution de −1,25% par rapport à 2009 (Eure-et-Loir: 1,9%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
391
447
391
518
607
615
620
639
647
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
628
614
584
545
540
624
615
605
568
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
580
539
501
433
428
419
432
456
403
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2010
2014
406
380
362
360
405
465
451
500
475
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices religieux
Église paroissiale Saint-Pierre
L'église date du XVesiècle. Adossé à sa façade ouest, est accolé le Petit Hôpital de Jean de Pleurre (fin du XVIIesiècle, déplacement momentané de l'Hôtel-Dieu de La Ferté-Villeneuil). Cet hôpital, bâtiment rectangulaire flanqué de deux tours d'angle, constitue aujourd'hui le porche de l'église et donne à celle-ci, à tort, l'allure d'une église fortifiée[13],[14].
Extérieur de l'église Saint-Pierre
Façade ouest.
Chevet, clocher et cimetière.
Intérieur de l'église Saint-Pierre
Fonts baptismaux.
Bans clos, nef et grille.
Autel et retable.
Peinture de l'abside.
Nef vue du chœur.
Ancien prieuré de Bouche d'Aigre
Ancien prieuré de Bouche d'Aigre.
Inscrit MH(1928)[15].
Sont présents les restes d'un ancien prieuré dépendant de l'abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron, actuellement Thiron-Gardais en Eure-et-Loir, fondé en 1176 par Alix de France et Thibaud V au confluent de l'Aigre et du Loir[16]. Il ne subsiste que le chœur de l'église datée du milieu du XIIesiècle.
Dans le parc, le château est très remanié au XIXesiècle.
Cimetière
Le cimetière de Romilly accueille notamment:
le monument aux morts;
la tombe du curé Brazon inhumé en 1875, avec entourage en fer forgé, croix et piédestal sculptés dans une pierre tendre. Y sont représentés ses vêtements et instruments de culte: barrette, soutane, missel, étole et chapelet;
le carré des sépultures de la famille de Tarragon, autrefois propriétaire du château du Jonchet.
Château du Jonchet, Classé MH(1984)[17]: de style Renaissance fin XVIesiècle. Transformé au XVIIIesiècle par l'architecte Gabriel de Lestrade, qui construisit notamment l'escalier d'honneur pour Louis-Hilaire du Bouchet, comte de Sourches. Il fut ensuite la propriété du comte Lionel de Tarragon, oncle du sculpteur Cyril de La Patellière. Ce château, très abimé dans les années 1950, a été entièrement restauré par le propriétaire suivant, l'architecte Fernand Pouillon (1912-1986) qui l'évoque dans ses Mémoires[18]. Il fut ensuite la propriété de Roger Bellon, propriétaire des laboratoires pharmaceutiques du même nom, puis du couturier Hubert de Givenchy.
Article détaillé: Château du Jonchet.
Château de Sainte-Barbe, XIXesiècle.
Ferme de La Touche.
Arboretum.
Personnalités liées à la commune
Paul Caillard (1832-1919), ancien maire de Levallois-Perret, officier de la Légion d'honneur, y est mort.
Émile Zola (1840-1902) s'inspira du lieu, qu'il nomma Rognes, pour écrire son roman La Terre.
Roger Bellon (1905-1974), créateur et dirigeant du laboratoire pharmaceutique du même nom, résistant, déporté, maire de 1965 à 1974[19].
Fernand Pouillon (1912-1986), architecte et urbaniste, propriétaire du château du Jonchet.
Hubert de Givenchy (1927-2018), couturier, propriétaire du château du Jonchet.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Par devant le notaire Barthélemy Guichelin (cf. Archives départementales d'Eure-et-Loir, noE.3155).
Auprès du notaire Barthélemy Guichelin (cf. Archives départementales d'Eure-et-Loir, noE.3214).
Par devant maître Oudard Lange et son substitut Guillaume Lecoq, en , des cens, rentes, terrages, gauds et ventes appartenant à ladite abbesses sur le bourg et paroisse de Romilly (cf. Archives départementales d'Eure-et-Loir, noE. 3357).
A. Dupré, bibliothécaire de la ville de Blois - Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, tome V, Les comtesses de Chartres et de Blois - Étude historique, Chartres, Imprimerie Ed. Garnier - Petrot-Garnier Libraire, place des Halles, 16 et 17, , 412p. (lire en ligne), p.224.
«Château du Jonchet», notice noPA00097189, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Fernand Pouillon, Mémoires d'un architecte, Paris: Éditions du Seuil, 1968.
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