Rigny-le-Ferron est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Rigny (homonymie) et Ferron.
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Rigny-Le-Ferron se situe au sud-ouest de l'Aube dans le Pays d'Othe.
Urbanisme
Typologie
Rigny-le-Ferron est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (77,1%), forêts (17,8%), zones agricoles hétérogènes (3,4%), zones urbanisées (1,7%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
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Histoire
Moyen Âge
Les vicomtes de Joigny font de Rigny le centre de leur patrimoine hors Jovinien. Leur domaine s'étale des Sièges à Armentières et de Lailly à Cérilly depuis le début du XIIesiècle. Dans le courant du XIIIesiècle, le poids de Rigny est tel qu'on cite les "vicomtes de Rigny". Malgré l'extinction de la famille des vicomtes de Joigny, la descendance féminine conservera Rigny jusque dans le cours du XVIIesiècle[8].
Un chevalier originaire de Courceaux vient s'établir à Rigny, et prend avec sa descendance le nom de "de Rigny".
Les moines de Vauluisant disposent de terrains près de l'église, et de bois. Les chevaliers du Temple, et leurs successeurs les chevaliers de l'Hôpital ont un moulin à eau. Une petite partie du finage est dans la suzeraineté de Villemaure (fief de la Mothe).
Les de Saint-Vérain puis les de Chaumont-Quitry tiennent la seigneurie du XIVe au XVIesiècle.
Quelques lignages arrivent à traverser les épreuves terribles de la guerre de Cent Ans[9].
Métallurgie
La forêt d'Othe est un centre métallurgique connu au début du XIIesiècle. Les moines de Vauluisant et les templiers de Coulours intègrent dans leurs implantations cet aspect économique. Un moulin à forge est réactivé à Gerbeau en 1464. Des cloutiers sont identifiés à Rigny de 1476 à 1564. Leurs concurrents sont leurs voisins de Coulours (huit cités de 1460 à 1663) et de Villeneuve-l'Archevêque (1488). Un verrier s'établit en 1441 aux portes de la paroisse (famille de Bérulles)[10].
La Renaissance
Le rayonnement féodal a cessé. Pour autant, le poids de Rigny justifie sa fortification sous François Ier pour échapper à l'insécurité générale consécutive au désastre de Pavie[11]. Des portes fortifiés et des faubourgs marquent l'importance de l'habitat. En outre de nombreux destins sociaux brillants sont accessibles aux fils de Rigny: Hanoteau, Pierre, Malledent, Chapperon.
Les Bourbon
La commercialisation du bois et de ses dérivés (écorce à tan) vaut à la fraction de la population dédiée à cette marchandise une brusque accélération de ses potentialités sociales. Les Blanchet, Salmon [12], Moreau, Bezançon[13], Bouillat acquièrent des statuts enviables dans leurs nouvelles villes (Sens, Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-le-Roi (-sur-Yonne), Troyes, Brienon-l'Archevêque, Melun) et les autorise à allonger leurs patronymes. Pourtant, le bourg est à l'écart de toute route et n'attire plus les métallurgistes[14].
Politique et administration
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection et du bailliage de Sens.
Curés
en 1222 Milon. Il décède avant 1228.
en 1369-1370 Jean de La Barre, doyen de La Rivière.
de 1409 à 1411 Nicolas Berniquet, doyen de La Rivière.
1573 Jacques Dubois (le Jeune), de Sens. Époux en 1543 de Madeleine Minagier.
Prévôts
de 1498 à 1500 Jehan Grapillart
1502 Etienne Genneron
1525 Gabriel Salmon
de 1545 à 1547 Michel Richard, maître ès arts
1568 Jean Salmon
Lieutenants de la prévôté
1498 Jacques Leclerc
1525 Colas Grapillard
1545 Paul Mallet
1570 Louis Jeannesson
1586 à 1594 Claude Berthier
1602 à 1625 Nicolas Blanchet (de la châtellenie)
1630 à 1644 Edme Berthier (de la châtellenie)
Maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Maires avant 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
14 février 1790
Louis Antoine Gillet
27 février 1790
H. Pierre
14 février 1790
Louis Antoine Gillet
1er novembre 1792
Nicolas Bouillat
24 décembre 1792
Joseph Babier
29 Fructidor An VIII
Alexis Verollot
15 janvier 1817
Lorne
médecin
26 mars 1820
Firmin Bouillat
13 février 1826
Forgeot
médecin
19 mars 1831
Charles Bouillat
20 juillet 1833
Desquet
17 janvier 1835
Forgeot
médecin
12 février 1873
Hilaire Poncy
14 mars 1874
Alexis Verollot
23 mai 1880
Forgeot Boudot
faisant fonction
23 janvier 1881
Hilaire Poncy
19 mai 1884
Courtin Dimanche
1er janvier 1885
Jules Vincent Petit
13 février 1888
Hilaire Poncy
16 mai 1892
Victor Michaux
11 juin 1894
Gabriel Dimanche
18 mai 1896
Victor Michaux
16 mai 1900
Alexandre Prangé
16 mai 1904
Gaston Lahaye
20 mai 1913
Alphonse Maillat
10 décembre 1919
Charles Pailleret
8 aout 1920
Paul Baudrot
17 mai 1925
Paul Orchampt
24 mars 1931
Louis Leclerc
17 mai 1935
Romulus Gauthey
19 mai 1945
47
André Quignard
31 octobre 1947
52
Marius Arnoult
28 septembre 1952
1955
Charles Petit
26 décembre 1955
1959
Marcel Dupuis
24 mars 1959
1971
Gilbert Lahaye
8 avril 1971
après 1977
Marcel Dupuis
avant 2002
2008
Sylvie Schoonbaert
mars 2008
En cours
Mme Jannick Deraeve[16] Réélue pour le mandat 2020-2026 [17]
DVD
Agricultrice
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2019, la commune comptait 325 habitants[Note 2], en diminution de 10,22% par rapport à 2013 (Aube: +1,19%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 011
1 002
995
995
1 226
1 230
1 246
1 282
1 244
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 255
1 241
1 291
1 195
1 159
1 115
1 064
1 042
1 006
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
852
811
794
665
612
632
580
595
538
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
488
501
379
347
296
337
364
365
378
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
358
325
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Pierre à Massicault: polissoir daté du Néolithique.
L'église Saint-Martin abrite d'anciennes statues, une collection de plaques tombales et des vitraux (saint Crépin et saint Crépinien, Assomption, la famille de Chaumont-Quitry, etc.) du XVIesiècle au XIXesiècle.
La mairie de Rigny.
L'église.
Le monument aux morts.
L'horloge de la mairie.
Personnalités liées à la commune
Guillaume de Chaumont (-Quitry). Fils d'une dame d'honneur d'Isabeau de Bavière et neveu d'un archevêque de Sens, il est nommé bailli et capitaine de Sens. Il est le représentant de la cause armagnac dans toute la contrée, et à ce titre se fait connaître par des destructions jusqu'à Montréal. En 1420, il tente vainement d'empêcher les rois de France et d'Angleterre et le duc de Bourgogne, qui viennent de célébrer les noces d'Henri d'Angleterre et de Catherine de Valois, de se rendre à Paris. Il échoue à nouveau à Montereau et à Melun. On le retrouve alors parmi les derniers défenseurs d'Orléans, et il aura le soulagement de voir Jeanne d'Arc libérer la ville. Par contre, les habitants de Sens refusent expressément son retour à la tête du bailliage lorsque la cité ouvre ses portes à Charles VII.
Jehan Hanoteau. Probablement tourneur en 1458 puis marchand à Rigny-le-Feron (1479) et à Courgenay (1483). Il a pour fille Colombe Hanoteau (+1535), épouse de Jehan Pierre, marchand à Rigny-le-Ferron (+1513); et pour petit-fils le célèbre Antoine Pierre (+1549), abbé de Vauluisant dès 1502, évêque de Sidon de 1529 à sa mort.
Le peintre Arsène Sari demeura à Rigny-le-Ferron pendant plus de 10 ans où il avait un atelier.
Rigny-le-Ferron est le village natal de Pierre Fromont (1896-1949). Il était le fils d'un professeur de sciences naturelles, Auguste Fromont, né lui-même à Rigny-le-Ferron. Il fut élève de l'École normale supérieure (Ulm) de 1919 à 1923. Il fit ensuite l'agrégation d'économie politique des Facultés de droit (1928). Après avoir enseigné à Rennes, il fut à partir de 1942 professeur à la Faculté de droit et de sciences économiques de Paris et à l'Institut national agronomique. Pierre Fromont est l'un des fondateurs de l'Économie rurale en France. Ses œuvres majeures sont "Économie rurale" (1958) et "Problèmes d'économie rurale" (1963). Il consacra l'une de ses thèses à une monographie consacrée au Pays d'Othe ("Le Pays d'Othe", Nancy 1923). Il est enterré dans le cimetière de Rigny.
Colette Derigny, auteur: Trois Granules pour l’Été et l'Inconnue de la Fête (Théâtre), Jean-Paul Farré, Clown et Comédien, Jean-Paul Farré, le Monde Burlesque d'un Homme de Théâtre, La saison des frissons.
Voir aussi
Liste des communes de l'Aube
Liste de monuments aux morts français surmontés d'un coq
Notes et références
Bibliographie
Paul Grossin, Pays d'Othe, au fil de la Vanne, Troyes, 1978.
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Etienne Meunier. Les vicomtes de Joigny, seigneurs de Rigny-le-Ferron, de 1080 à 1309. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 8, 1992 (1993)
Etienne Meunier. La population de Rigny-le-Ferron avant et après la Guerre de Cent Ans. Au courant de la Vanne, n° 12, 2012
Etienne Meunier. Rigny-le-Ferron jusqu'à l'avènement de Louis-le-Grand. Au fil de la Vanne, n° 12, 2012
Etienne Meunier. Eglises et bourgs fortifiés du Sénonais et des pays de l'Yonne. Bulletin de la Société archéologique de Sens n° 33, 1990 (1992)
Etienne Meunier. Généalogie de la famille Salmon, de Rigny-le-Ferron, XVIIe - XIX siècles. Bulletin de liaison n° 2 de la Société généalogique de l'Yonne, 1982
Alain Noël. La famille Bezançon, de Rigny-le-Ferron, Dixmont et Villeneuve-sur-Yonne. Fascicule n° 1 des Cahiers Généalogiques de l'Yonne, Société généalogique de l'Yonne, 1983
Etienne Meunier. Quelques maisons de Rigny-le-Ferron au XVIIIesiècle. Au courant de la Vanne, n° 12, 2012
Etienne Meunier. Paul Grossin, dernier curé de Rigny-le-Ferron. Au courant de la Vanne, n° 12, 2012
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