Puichéric Écouter (en occitan Puegeric Écouter) est une commune française située dans le nord du département de l'Aude en région Occitanie.
Puichéric | |
![]() Église et château. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Christine Péany 2020-2026 |
Code postal | 11700 |
Code commune | 11301 |
Démographie | |
Gentilé | Puichéricois, Puichéricoises |
Population municipale |
1 184 hab. (2019 ![]() |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 13′ 29″ nord, 2° 37′ 30″ est |
Altitude | Min. 48 m Max. 106 m |
Superficie | 13,73 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Haut-Minervois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la mairie |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Minervois, un pays de basses collines qui s'étend du Cabardès, à l'ouest, au Biterrois à l'est, et de la Montagne Noire, au nord, jusqu'au fleuve Aude au sud. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Midi, l'Aude, le Rascas et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Puichéric est une commune rurale qui compte 1 184 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Puichéricois ou Puichéricoises.
La commune se situe entre l'Aude et le canal du Midi, dans le Minervois et ses habitants sont les Puichéricois.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1952 et inscrit en 2013, l'église Notre-Dame, inscrite en 1972 puis classée en 1972, et la Pyramide, inscrite en 1952.
Commune située dans le Minervois sur l'ancienne ligne Moux - Caunes-Minervois, et l'ancienne route nationale 610 entre Marseillette et Homps.
Rieux-Minervois | La Redorte | |
Saint-Frichoux, Aigues-Vives, Marseillette, (par un hexapoint) |
![]() |
Roquecourbe-Minervois |
Blomac | Douzens | Saint-Couat-d'Aude |
La commune possède à l'ouest un hexapoint avec Rieux-Minervois, Saint-Frichoux, Aigues-Vives, Marseillette et Blomac, marqué par la borne 53 dans l'ancien étang de Marseillette.
L'Aiguille, Saint-Amadou, Saint-Aunay, la Boriette, la Condomine, l'Écluse, la Jonction, le Magasin, Saint-Marc, Pelletier, Plagette, Saissac.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le canal du Midi, l'Aude, le Rascas et le ruisseau de Villarzel, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 km, est un canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le xviie siècle[5].
L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[6].
Le Rascas, d'une longueur totale de 12,9 km, prend sa source dans la commune de Villeneuve-Minervois et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans sur le territoire communal, après avoir traversé 7 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laure-Minervois », sur la commune de Laure-Minervois, mise en service en 1951[13]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,8 °C et la hauteur de précipitations de 643,7 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 22 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[20] : les « coteaux marneux de Saint-Aunay » (10 ha)[21], et l'« étang de Marseillette » (528 ha), couvrant 3 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[20] : l'« ancien étang de Marseillette » (2 070 ha), couvrant 6 communes du département[23].
Puichéric est une commune rurale[Note 6],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (82,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), zones urbanisées (4,3 %), terres arables (0,9 %), forêts (0,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Puichéric est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1992, 1996, 1999, 2005, 2009, 2018 et 2020[29],[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 698 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 698 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 7], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[33].
Puichéric tient son origine dans les mots "Puig" du latin "Podium" qui signifie "Colline" et quand au suffixe -RIC, il faut noter que le Germanique RIK- qui signifie “puissant” a été emprunté au Gaulois RIG- qui lui, signifie “chef souverain”, avant la mutation du g en k. Ce mot existe même en Gothique sous une forme REIK-S (=RIK-S) avec le sens de "Chef", "Puissant, Roi".
Le nom de Puichéric apparaît pour la première fois en 1063 (Puigeirig).
Armes de Puichéric dites Brettes de Thurin.
Blasonnement de la commune : Écartelé : aux 1 et 4 d’azur au lion d'or couronné, armé et lampassé de gueules, au chef cousu de gueules chargé de 3 étoiles d’or, qui est Brettes ; aux 2 et 3 d’or, à 3 aiglettes de sable, posées 2 et 1, qui est de Thurin.
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1790-1792 | Baudille Fabre | ||
1792-1794 | Étienne Bessière | ||
1794-1813 | Jean Masson | ||
1813-1815 | Gabriel Peirière | ||
1815-1821 | Jean-Pierre Dessalle | ||
1821-1830 | Antoine Segonne | ||
1830-1831 | Charles Bacou | ||
1831-1837 | Louis Curade | ||
1837-1840 | Joseph Debax | ||
1840-1848 | Jean-Pierre Simon Reverdy | ||
1848-1848 | Hercule Pelegry | ||
1848-1861 | Jean Antoine Segonne | ||
1861-1870 | Gustave Bessière | ||
1870-1871 | Émile Curade | ||
1871-1876 | Gustave Bessière | ||
1876-1899 | Émile Curade | ||
1899-1908 | Edmond Delon | ||
1908-1929 | Jules Albert | ||
1929-1932 | Léopold Bonnafous | ||
1932-1935 | Armand Ramon | ||
1935-1943 | François Berthomieu | ||
1943-1944 | Charles Servage | Président de la Délégation spéciale | |
1944-1952 | Eugène Barrier | SFIO | Directeur d'école Président du Comité local de libération. Élu maire le . |
1952-1977 | Jean Bonnery | ||
1977-1989 | Armand Armengaud | ||
1989-2001 | Jean-Claude Canal | ||
2001-2007 | Carmen Péany | Décédée le après une courte maladie | |
2007-2008 | Guy Faur | Élu le | |
2008- 2020 | Marc Dormières | ||
2020-en cours | Christine Péany |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2019, la commune comptait 1 184 habitants[Note 8], en augmentation de 3,77 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 499 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 1 131 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 710 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 8,2 % | 13,4 % | 15,1 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 713 personnes, parmi lesquelles on compte 73,8 % d'actifs (58,7 % ayant un emploi et 15,1 % de chômeurs) et 26,2 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 251 emplois en 2018, contre 272 en 2013 et 283 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 430, soit un indicateur de concentration d'emploi de 58,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54 %[I 10].
Sur ces 430 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 170 travaillent dans la commune, soit 40 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 76,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7 % les transports en commun, 10,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
90 établissements[Note 11] sont implantés à Puichéric au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 90 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 12 | 13,3 % | (8,8 %) |
Construction | 17 | 18,9 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 28 | 31,1 % | (32,3 %) |
Activités immobilières | 1 | 1,1 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 6,7 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 17 | 18,9 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 9 | 10 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,1 % du nombre total d'établissements de la commune (28 sur les 90 entreprises implantées à Puichéric), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[38] :
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[39], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 102 | 69 | 51 | 36 |
SAU[Note 14] (ha) | 1 256 | 1233 | 1029 | 864 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 102 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 69 en 2000 puis à 51 en 2010[41] et enfin à 36 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 65 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[42],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 256 ha en 1988 à 864 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 12 à 24 ha[41].