Prédefin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Prédefin | |
![]() L'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Arras |
Intercommunalité | CC du Ternois |
Maire Mandat |
Jean-Michel Briois 2020-2026 |
Code postal | 62134 |
Code commune | 62668 |
Démographie | |
Population municipale |
190 hab. (2019 ![]() |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 30′ 14″ nord, 2° 15′ 21″ est |
Altitude | Min. 135 m Max. 178 m |
Superficie | 3,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise |
Législatives | 6e circonscription du Pas-de-Calais |
Localisation | |
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La commune fait partie de la communauté de communes du Ternois qui regroupe 103 communes et compte 38 158 habitants en 2018.
Prédefin, deuxième plus haut point du Pas-de-Calais[réf. nécessaire], est un village rural du Pas-de-Calais situé sur un plateau vaste et fertile qui s'étend d'Heuchin et Lisbourg, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Lens, à 53 km au sud-est de Boulogne-sur-Mer et 45 km de la frontière belge.
Laires | Febvin-Palfart | |
Lisbourg | ![]() |
Fontaine-lès-Boulans |
Équirre | Heuchin |
Prédefin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,3 %), prairies (24,1 %), zones urbanisées (12,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village a porté les noms de Presbyteri fines, Préclefin, Preudefin, Prédefain, Preudfin, Presdefin, Prestefain[8].
On s'interrogeait au XIXe siècle sur l'origine de cette dénomination, qui correspondrait « à sa position de frontière (de la Morinie) prope fines, ou à la limite de ministère du curé ? Le nom de presbyteri finis porté par cette commune rend cette dernière étymologie plus probable. Nous n'en avons pas trouvé l'explication[8] »
Daniel Haigneré[8] indiquait que « Prédefin en 1227 dépendait de la châtellenie de Lisbourg. En 1474 on trouve comme seigneur en partie Jean Truffier, avec un arrière fief à Guy Bocquillon de Prédefin. Pierre de Lannoy, à cette époque, avait un fief rapportant 12 livres, dont il fallait déduire les gages du bailli etc.; il donnait justice vicomtière et relevait du château d'Heuchin comme un autre appartenant à Jean de Griboval, chanoine de la cathédrale de Thérouanne, qui en possédait encore un tenu du sieur de Boyaval. Un autre fief assez important était la propriété de Philippe de Pernes il avait justice vicomtière, rentes foncières etc. (...) Doudart de Mesnicourt y avait également un fief ainsi que Jean Sestier avec arrière-fiefs à Jacques et Gillebert du Hamel de Prédefin. En 1569 la demoiselle Claude de Bersen possédait une petite ferme et un bois de 27 mesures. La chapelle de Notre-Dame de Lallau, à Heuchin avait alors un terrage et un fief valant 100 livres en 1780.
En 1757, Mademoiselle de la Haye, demeurant à Arras, possédait la principale seigneurie ; les censives et droits seigneuriaux rapportaient 135 livres par an. Elle avait de plus le bois de Vannevelle
de 29 mesures et le bois de l'Aumône de 6 mesures ».
Avant la Révolution de 1789, Prédefin faisait partie de la sénéchaussée de Saint-Pol et était soumis au droit coutumier d'Artois. Sa chapelle vicariale consacrée à Saint-Martin, était l'annexe de la paroisse d'Heuchin[9].
Le décret du réunit le hameau du Petit Fontaine, qui dépendait auparavant de Foutaines-les-Boulans, est réuni à Prédefin[8].
En 1943, l'armée d'occupation fait construire à Prédefin par l'Organisation Todt une installation de guidage radio des V2 devant être lancés depuis les bunkers de tir « KNW » d’Éperlecques (nom de code Mannschaftsbunker) et « SNW » de Helfaut-Wizernes (nom de code Bauvorhaben 21, connue aujourd'hui sous le nom de Coupole d'Helfaut constituée d'un bunker radar et une base de radioguidage.
L'installation était située à la sortie ouest du village, près de la route d'Heuchin. Plus de 1 200 ouvriers et techniciens y travaillèrent, dont de nombreux travailleurs belges et polonais affectés aux travaux de maçonnerie, ainsi que quelques français du Service du travail obligatoire. Les ouvriers étaient abrités dans les baraquements d’un camp installé dans le village et dirigé par le commandant Kramer, alors que les cadres de l’Organisation Todt logeaient dans un baraquement édifié à 200 m de la base en construction. Le mode de guidage par inertie des V2 ayant entretemps été mis au point, l'installation est cédée par l'armée de terre à la Luftwaffe qui le transforme en une base de radiorepérage incluse dans le système défensif de l’espace aérien du Nord-Pas-de-Calais. Pour cela, la Luftwaffe crée un bunker en béton armé, construit pratiquement au ras du sol, mesurait 23 mètres de longueur par 12,50 m de largeur et 5,40 m de hauteur supportant un gigantesque radar Mammut FuMo 51 Friedrich.
A 400 mètres du bunker de la station radar, à gauche de la route d'Heuchin et en bordure de la Saint-Paul à Hesdin et Étaples, l'occupant édifie un grand camp au lieu dit « Bois Lewingle », servant à l'exploitation du bunker radar et de la base de radioguidage.
La base de radioguidage/radiorepérage et le bunker radar subirent au total une quinzaine de bombardements aériens alliés entre le 6 janvier et le [10],[11].
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
La commune faisait partie de la petite communauté de communes du pays d'Heuchin créée fin 1993.
Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du [12] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.
Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[13]. À l'initiative des intercommunalités concernées[14], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le le principe de la fusion de :
- la communauté de communes de l'Auxillois, regroupant 16 communes dont une de la Somme et 5 217 habitants[15] ;
- la communauté de communes de la région de Frévent, regroupant 12 communes et 6 567 habitants ;
- de la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois, regroupant 58 communes et 19 585 habitants
- de la communauté de communes du Pernois, regroupant 18 communes et 7 114 habitants. Le Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI), intégrant notamment cette évolution, est approuvé par un arrêté préfectoral du [16],[17].
La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [18].
La commune faisait partie du canton d'Heuchin[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Saint-Pol-sur-Ternoise.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | 2014[20] | M. Claude Prudhomme | ||
2014[21] | mai 2020 | Claude Van Roy | ||
mai 2020 | novembre 2020[22] | Laurent Nayet | Élection du maire annulée par le tribunal administratif de Lille, pour erreur dans le calcul de la majorité absolue applicable à cette élection[23]. | |
novembre 2020 | En cours (au 1 octobre 2020) |
Jean-Michel Briois | Ancien employé[24] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 190 habitants[Note 2], en diminution de 10,38 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
300 | 297 | 354 | 328 | 335 | 359 | 369 | 353 | 340 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
338 | 351 | 378 | 394 | 398 | 370 | 358 | 353 | 325 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
317 | 324 | 333 | 315 | 310 | 310 | 286 | 285 | 291 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
292 | 270 | 227 | 205 | 194 | 186 | 189 | 189 | 210 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
190 | 190 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 101 hommes pour 90 femmes, soit un taux de 52,88 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 3,3 |
9,0 | 75-89 ans | 7,8 |
16,0 | 60-74 ans | 23,3 |
21,0 | 45-59 ans | 15,6 |
20,0 | 30-44 ans | 18,9 |
13,0 | 15-29 ans | 13,3 |
21,0 | 0-14 ans | 17,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
![]() |
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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