Pouydraguin (Poidraguin en gascon) est une commune française située dans l'ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Rivière-Basse, un territoire qui s’allonge dans la moyenne vallée de l’Adour, à l’endroit où le fleuve marque un coude entre Bigorre et Gers.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Midouze et par divers autres petits cours d'eau.
Pouydraguin est une commune rurale qui compte 130 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 460 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Pouydraguinois ou Pouydraguinoises.
Les habitants de Pouydraguin se nomment les Pouydraguinois.
C'est une commune rurale à vocation viticole et de polyculture mais aussi de tourisme. Le village est perché sur une colline surplombant le Midour avec de beaux points de vue sur les vallées de l'Arros et de l'Adour.
Bouzon-Gellenave | Aignan | |
Termes-d'Armagnac | ![]() |
Loussous-Débat |
Tasque | Lasserrade |
Pouydraguin se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Midouze, le ruisseau de Chiouet, le ruisseau de Graouillot, le ruisseau de Lacipé, le ruisseau de la Rochelle, le ruisseau de Lascoumot, le ruisseau de Marcotte, le ruisseau du Baygué, le ruisseau du Hour et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Midouze, d'une longueur totale de 151,5 km, prend sa source dans la commune d'Armous-et-Cau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Vicq-d'Auribat, après avoir traversé 46 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lupiac », sur la commune de Lupiac, mise en service en 1984[11] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 852,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 44 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Pouydraguin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[I 1],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,7 %), terres arables (23,8 %), prairies (20,9 %), forêts (9,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Pouydraguin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 78 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 78 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1983, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1792 | Jacques Dufour | ||
1792 | 1795 | Dominique Dubédat | ||
1795 | 1797 | Basille Deramounou | ||
1797 | 1800 | Jean Pierre Daurensan | ||
1800 | 1809 | Bernard Daurensan | ||
1809 | 1812 | Basille Deramounou | ||
1812 | 1824 | Orens Darmau-larregude | ||
1824 | 1831 | Jean Baptiste Darmau | ||
1831 | 1832 | Antoine Cantan | ||
1832 | 1835 | Jean Cantan | ||
1835 | 1837 | François Rigade | ||
1837 | 1848 | Antoine Cantan | ||
1848 | 1865 | Jean Baptiste Seris | ||
1865 | 1871 | Jean Marie Dulin | ||
1871 | 1881 | Jean Marc Dulin | ||
1881 | 1895 | Olivier Seris | ||
1895 | 1912 | Justin Carchet | ||
1912 | 1913 | Charles Guillot | ||
1913 | 1915 | Henri Saint Julien (de) | ||
1915 | 1919 | Paul Dulin | ||
1919 | 1929 | Henri Saint Julien (de) | ||
1929 | 1935 | Gabriel Battanchon | ||
1935 | 1947 | Camille Duprat | ||
mars 1947 | 1977 | Henri Dulin | ||
mars 1977 | 1995 | Francis Lebranchu | ||
mars 1995 | 2008 | Raymond Dulin | ||
mars 2008 | 2020 | Gérard Fitan[28] | PCF | Agriculteur |
2020 | En cours | Bertrand Priouzeau |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 130 habitants[Note 5], en diminution de 15,03 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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442 | 371 | 426 | 460 | 433 | 447 | 426 | 383 | 417 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
409 | 365 | 351 | 335 | 332 | 318 | 313 | 290 | 275 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
253 | 258 | 232 | 233 | 220 | 214 | 187 | 192 | 176 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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162 | 138 | 137 | 137 | 136 | 142 | 143 | 150 | 131 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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130 | - | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 8,6 % | 8,2 % | 9,5 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 74 personnes, parmi lesquelles on compte 78,4 % d'actifs (68,9 % ayant un emploi et 9,5 % de chômeurs) et 21,6 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était supérieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 27 emplois en 2018, contre 26 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 51, soit un indicateur de concentration d'emploi de 52,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,7 %[I 8].
Sur ces 51 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 20 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 78,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
8 établissements[Note 7] sont implantés à Pouydraguin au [I 11]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 8 entreprises implantées à Pouydraguin), contre 8,3 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans la Rivière Basse, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[33]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la combinaisons de granivores (porcins, volailles)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 20 | 13 | 9 | 12 |
SAU[Note 9] (ha) | 649 | 654 | 663 | 877 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 20 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 13 en 2000 puis à 9 en 2010[35] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 40 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[36],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 649 ha en 1988 à 877 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 32 à 73 ha[35].
C'est un édifice du VIe siècle, mutilé durant les guerres de Cent Ans et de Religion.
La disposition du chevet arrondi, voûté en pierre en cul de four, la petite baie romane qui l’éclaire au levant permettent de penser qu’il s’agit d’un des plus anciens monuments religieux du diocèse d’Auch.
Le clocher carré est surmonté d’une flèche à huit pans couverte d’ardoise. Le portail roman en partie ruiné, s’ouvrait au sud. La nouvelle entrée est à l’ouest sous un emban. La nef est rectangulaire et l’abside profonde. L’autel tombeau en bois avec tabernacle doré date du XVIIIe classé MH, en arrière une Crucifixion avec la Vierge Marie et saint Césaire se détachent sur un paysage peint sur le fond de l’abside.
Dans la nef un tableau représente la Trinité : Dieu, le Christ, la colombe sainte auxquels sont associés La Vierge, saint Joseph et des anges. On trouve aussi un tableau représentant la Sainte Famille
L’église possède une émouvante pietà, une belle chaire néogothique, un confessionnal ouvragé, une grille de communion en fer forgé et une tribune à balustres.
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