Pougues-les-Eaux est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. La commune de Pougues-les-Eaux est labellisée Village étape depuis 2008.
Pougues-les-Eaux | |
![]() La tour de la Musique. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Nevers |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Nevers |
Maire Mandat |
Sylvie Cantrel 2020-2026 |
Code postal | 58320 |
Code commune | 58214 |
Démographie | |
Population municipale |
2 355 hab. (2019 ![]() |
Densité | 185 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 04′ 31″ nord, 3° 06′ 08″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 293 m |
Superficie | 12,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Pougues-les-Eaux (ville isolée) |
Aire d'attraction | Nevers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Varennes-Vauzelles |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-pouguesleseaux.fr |
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Au fond d'une petite plaine, accolée au flanc du Mont-Givre, la commune est arrosée par trois ruisseaux : le Ru d'Eau, le ruisseau de Mardeloup et la Pisserotte. C'est une ville résidentielle au milieu de plusieurs parcs.
Située à 11 kilomètres au nord de Nevers, sur la route nationale 7, elle est contournée récemment par l'est par l'autoroute A77. Certains trains de la ligne Paris - Clermont-Ferrand s'arrêtent à la gare de Pougues-les-Eaux.
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Chaulgnes | ![]() | ||
Germigny-sur-Loire | N | Parigny-les-Vaux | ||
O Pougues-les-Eaux E | ||||
S | ||||
Garchizy | Varennes-Vauzelles |
Pougues-les-Eaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pougues-les-Eaux, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 388 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,1 %), terres arables (27,1 %), zones urbanisées (11,5 %), forêts (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
L'origine du nom est hypothétique : Pogua (1287), Pouget (1355) ou Pogues (1370). Le site de Pougues est occupé depuis très longtemps. Une nécropole de l'âge du bronze a été découverte vers 1870.
Jusqu'au XIe siècle, la ville possède peu d'importance. La paroisse est créée en 1061 par Hugues II, évêque de Nevers. À mi-chemin de Nevers et la Charité-sur-Loire, la ville a souffert du contre-coup des événements ayant lieu dans ces deux villes. Pendant la guerre de Cent Ans (XIVe et XVe siècles), Pougues a plus souffert de la rivalité entre les maisons de France et de Bourgogne que des Anglais eux-mêmes.
Son casino faisait déjà parler de lui au temps de Louis XIV. Exploité par le groupe Tranchant, il a quitté le parc thermal le pour un bâtiment beaucoup plus moderne abritant notamment un planétarium de 15 mètres de diamètre.
L'histoire de la ville demeure principalement bercée par la présence du thermalisme.Agrippa d'Aubigné s'en fait l'écho dans La Confession catholique du sieur de Sancy (I, 6): « si les Heretiques eussent eu l’esprit de convertir en miracles les guerisons qui se font aux eaux chaudes, ils auroient beau jeu, et nos gens ont donné habilement des noms de Saincts aux fontaines de Pougues et par tout ailleurs establi de bons miracles naturels [...]. »
Longtemps ville de retraités, elle a perdu sa fonction thermale depuis 1971. L'embouteillage de l'eau a toutefois perduré jusqu'en 1975. L'usine d'embouteillage, d'où l'on expédia 2 733 000 bouteilles en 1930[11], abrite aujourd'hui l'espace d'exposition du Centre d'art contemporain du parc Saint-Léger et la gentilhommière en accueille l'administration.
Le créateur de la franchise Père Castor, Paul Faucher, a vécu une grande partie de sa vie à Pougues-les-Eaux, donnant son nom et celui de son épouse à la bibliothèque locale.
Depuis, il existe une nouvelle source ayant obtenu en 1999 une autorisation d'exploitation. Son propriétaire, le conseil général de la Nièvre, n'arrive cependant pas à trouver un repreneur.
La ville a par ailleurs accueilli un temps un centre de diabétologie sur les hauteurs du Mont-Givre, puis les bâtiments ont ensuite servi d'annexe au centre de gériatrie de l'hôpital de Nevers. Ils sont aujourd'hui abandonnés et condamnés.
Aujourd'hui elle reste une ville résidentielle vouée au tourisme de week-end et de proximité. Elle vient d'obtenir le label « Village étape », garantissant aux touristes de passage la présence d'un office de tourisme et de toutes les commodités et services de proximité.
Cette bourgade est parsemée d’édifices rappelant son histoire liée aux Rois qui se réjouissaient des thermes, telle que l’ancienne résidence de Jean Pidoux, grand-père paternel du fameux fabuliste Jean de la Fontaine, mais aussi médecin de Henri IV qui trouva alors certains bienfaits venant de ces sources. Le Roi Soleil possédait également une demeure dans ces lieux, ce qui donna un nouveau souffle à la commune qui basait alors son commerce sur l’accueil et le bien-être des touristes venant jouir des thermes.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1888 | octobre 1916 | Maurice de La Fargue | ||
mars 1971 | mars 1977 | René Siméon | ||
mars 1977 | octobre 1979 | Jean Pinet des Ecots | ||
octobre 1979 | mars 1989 | René Jacquet | ||
mars 1989 | juin 1995 | Raymond Peignot | ||
juin 1995 | mars 2008 | Jeanine Neveu Bérégovoy | PS | |
mars 2008 | 2020 | Mauricette Maitre | DVG | Retraitée de l'Éducation nationale/ |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 2 355 habitants[Note 3], en diminution de 2,28 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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912 | 824 | 940 | 1 100 | 1 161 | 1 163 | 1 178 | 1 287 | 1 338 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 321 | 1 434 | 1 362 | 1 386 | 1 319 | 1 448 | 1 564 | 1 630 | 1 562 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 600 | 1 616 | 1 574 | 1 506 | 1 510 | 1 517 | 1 418 | 1 669 | 1 640 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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1 733 | 1 803 | 2 014 | 2 260 | 2 358 | 2 493 | 2 510 | 2 509 | 2 398 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 388 | 2 355 | - | - | - | - | - | - | - |
Source : le site annuaire-mairie.fr[21].
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Blason | Inconnu. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (fontaine azur sur sinople). Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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