Poses est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
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Le village de Poses (département de l'Eure) est riverain de la Seine à une centaine de kilomètres de la mer et de Paris à vol d'oiseau. Il est par le fleuve à 170 km de Honfleur et 200 km de Notre-Dame de Paris. Il est à l'intérieur du méandre de la boucle de Poses en rive gauche au confluent des vallées de l'Eure en rive droite et de celle de l'Andelle en rive droite.
La commune est limitrophe de celles de Léry, Val-de-Reuil, Tournedos, Le Manoir, Pitres et Amfreville-sous-les-Monts.
Val-de-Reuil | Pitres, Amfreville-sous-les-Monts | Amfreville-sous-les-Monts |
Val-de-Reuil (enclave) | ![]() |
Amfreville-sous-les-Monts |
Léry, Val-de-Reuil | Val-de-Reuil | Porte-de-Seine (comm. dél. de Tournedos-sur-Seine), Vatteville (par un angle) |
La commune est riveraine de la Seine.
La commune occupe une emprise de près de 7 km2 sur la rive convexe du fleuve au droit du barrage de Poses dernier barrage sur la Seine avant la mer en englobant de multiples iles de la Seine. La plaine de Poses est calée à moins de 10 m NGF et la rive opposée avec ces coteaux surplombent le site à 130 m NGF environ avec sur l'éperon, le panorama des Deux-Amants, délimitant la vallée de l'Andelle au débouché vers la Seine. La côte des Deux-Amants marque la limite des plateaux s'étendant vers le Vexin Normand.
Le barrage de Poses est un ouvrage artificiel à déversoir sur la Seine construit à la fin du XIXe siècle (1885), comme une dizaine d'autres entre Paris et la mer à cette époque. Une petite centrale hydro-électrique lui a été adjointe en 1991 afin d'exploiter la chute d'eau. Le barrage régule le niveau de la Seine pour la rendre navigable en maintenant une cote de 8,35 m GNF dans le bief amont, et est accolé aux écluses d'Amfreville-sous-les-Monts, séparées du barrage par la Grande Île[3]. Une passerelle piétonne emprunte le barrage sur la Seine et surplombe les écluses pour franchir le fleuve. Des passes à poissons sur les deux rives ont vocation de sauvegarder la continuité écologique en permettant aux poissons migrateurs d'assurer leur périple comme c'était le cas avant l'aménagement de la Seine.
La plaine de Poses, autrefois occupée par des bois et des terres cultivées, a été le siège d'importantes exploitations de carrières alluvionnaires (ballastières) fournissant du gravier à béton pour la région parisienne puis la construction de la ville nouvelle de Val-de-Reuil. Cela a donné naissance à de grands étangs largement réaménagés pour l'environnement et les oiseaux (réserves de la Grande Noë) et les loisirs nautiques avec la création de la base régionale de plein air et de loisirs de Léry-Poses.
Le sentier de grande randonnée 2 (GR2) passe par la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[10] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 11 °C pour 1991-2020[14].
Poses est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des surfaces en eau (58,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 7] (58,7 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), zones urbanisées (9,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,9 %), forêts (3,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pausus en 700 (chron. de Fontenelle), Pausa en 1026 (charte de Richard le Bon), Posas au XIe siècle, Poses vers 1043, Posæ en 1198, Poze en 1631 (Tassin, Plans et profilz), Posez en 1748 (lettres patentes de Louis XV)[22].
Du latin pausum, variante attestée de pausa « pause, arrêt, repos, station »[23].
Un bac permettait de traverser la Seine ce qui donnait droit à une taxe ; le droit de travers[24].
Le village de Poses est très marqué par son passé fluvial et très ancré dans la culture marinière et batelière[25],[26]. Des bateaux-musées, la péniche Midway II et la Fauvette, remorqueur fluvial, retracent ce passé très présent. Le village abrite de nombreux mariniers en retraite et l'on dit même que ce village a été fondé par des pêcheurs.
Poses est le point le plus haut où était autrefois ressenti le mascaret sur la Seine, à près de 175 km de la mer.
Depuis la construction du barrage (1885), le trafic navigant ne passe plus dans le village. Il emprunte le passage derrière les îles de Seine par la rive droite qui mène aux écluses d'Amfreville-sous-les-Monts.
Le village a connu, à l'instar des communes riveraines du fleuve, de nombreuses inondations. Les plus anciennes remontent à l'hiver 358-359 ou encore 588. Depuis lors, les crues mémorables, dont celle de , ont été marquées dans la pierre (un repère de crue d'une église à Rouen[Laquelle ?] en témoigne). Les textes anciens[Lesquels ?] révèlent que presque tous les hivers, les crues se produisaient, empêchant le travail des chevaux de halage, d'autant que les chemins étaient en mauvais état.
Par la suite, les statistiques établies au XXe siècle rappellent les crues des années 1910, 1920, 1924, 1945, mars- et mai-. Celle de janvier- est restée ancrée dans les archives, étant qualifiée de centenaire : un débit journalier de l'ordre de 2800 m3/s. On estime que, dans la boucle de Poses, un tiers du débit du fleuve s'écoulait en dehors du lit mineur[27], et que la rupture de la digue en amont du village (et s'étendant jusqu'à Saint-Pierre-du-Vauvray) a favorisé ces déversements.
La crue de 1910 est dite « crue de référence » (Plus Hautes Eaux Connues) pour établir le plan de prévention du risque inondation de la boucle de Poses, approuvé par le préfet, qui est en vigueur depuis une quinzaine d'années.
Depuis plusieurs décennies le barrage a protégé le village de Poses des inondations. Le niveau d'eau n'a pas monté en 2001, ni 2016.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Hubert Labrouche | ||||
Albert Zeo | ||||
mars 2008 | Ghislaine Raud | |||
mars 2008 | mars 2014 | Pierre Aubinais | SE | |
mars 2014 | mai 2020 | Didier Piednoël | SE | Ingénieur |
mai 2020 | En cours | Georgio Loiseau | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 1 158 habitants[Note 8], en diminution de 0,69 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 055 | 1 252 | 1 342 | 1 177 | 1 417 | 1 474 | 1 511 | 1 510 | 1 398 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 239 | 1 211 | 1 206 | 1 125 | 1 047 | 1 082 | 1 048 | 1 030 | 1 010 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 001 | 963 | 899 | 839 | 817 | 850 | 902 | 897 | 983 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
973 | 1 082 | 976 | 957 | 1 024 | 1 107 | 1 111 | 1 165 | 1 198 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 158 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le diocèse catholique d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse Saint-Pierre-des-Deux-Rives qui dessert cette église.
L'église est située dans le cimetière le long de la route. Elle adopte un plan allongé à un vaisseau avec un transept saillant du coté sud. L'édifice est précédé d’un bâtiment en brique faisant office de porche. La nef d’origine romane est scandée par trois travées. Une tour de section carrée s’élève au-dessus du carré du transept, flanquée d’un escalier en vis sans jour. Elle est suivie par un chœur à deux travées avec une abside à trois pans flanquée d’un bâtiment annexe.
La façade principale, à l’ouest, en saillie par rapport à la nef, est constituée d’un porche couvert d'une toiture en bâtière. Cette façade en mur pignon s’élève sur deux niveaux séparés par une corniche saillante. Le premier niveau est constitué d’un portail en bois encadré de pilastres. De part et d’autre de la porte se trouvent deux fines baies cintrées. Au deuxième niveau une triple baie cintrée perce le fronton triangulaire. La nef est couverte en bâtière et percée de baies cintrées. La tour-clocher, percée de fines baies et épaulée de contreforts angulaires, surmonte le transept par sa toiture en pavillon prolongée par une flèche polygonale à égout retroussé. Le transept en saillie par rapport à la face méridionale, couvert en bâtière, est percé d’une large baie cintrée à remplage gothique. Le chœur, épaulé de contreforts, est éclairé par des baies en arc brisé à remplage flamboyant.
L'édifice s’élève sur un seul niveau. La nef est couverte d’une voûte lambrissée à poutres apparentes. Le chœur est constitué de croisées d’ogives successives.
Les fenêtres dans les murs de la nef sont les seuls vestiges de l'édifice du XIIe siècle. La tour-clocher date du quatrième quart du XVe siècle. Le chœur et la chapelle sud ont été édifiées au XVIe siècle. Le porche à tribune a été construit en 1879. La toiture de l'église a été restaurée en 2012.
À l'intérieur : retables, sculpture monumentale, et des graffiti datés du XVIe au XIXe siècle représentants d'immenses besognes (bateaux à fond plat emblématiques de la marine de Seine à voile de 30 à 60 m de long pour 175 à 600 tonnes de fret). Les sculptures et les vitraux mettent à l'honneur saint Nicolas, le protecteur des marins, et sur un vitrail contemporain saint Adjutor, le patron des mariniers et de Vernon. À voir également l'ancre qui sert de support au Christ surplombant la nef et dans la chapelle des mariniers, la maquette d'un remorqueur suspendue en guise d'ex-voto[24].
Les registres les plus anciens datent de 1586.
Ce village de charme avec son bord de Seine[33] de plusieurs kilomètres et son paysage grandiose attire des milliers de visiteurs tous les ans. C ‘est la promenade du dimanche des personnes des alentours et des touristes qui apprécient cette partie de Seine préservée.