Pont-l'Évêque est une commune française du département du Calvados et de la région Normandie, peuplée de 4 627 habitants[Note 1].
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Pont-l'Évêque
De haut en bas et de gauche à droite: l'Hôtel-de-Ville, l'église Saint-Michel; le lac; la Touques; le monument aux morts; maison à pan de bois; siège de la Vicomté d'Auge; l'office du tourisme; ancien couvent des Dominicains.
Au , elle forme une commune nouvelle avec Coudray-Rabut.
Géographie
La ville s'étend principalement le long de l'ancienne RN 175 (actuelle D675) à mi-chemin entre Deauville et Lisieux, au milieu d'herbages d'embouche d'où les deux bœufs du blason de la ville. Trois cours d'eau aux multiples méandres où l'on pêche la truite de mer l'arrosent: l'Yvie, la Touques et la Calonne[1]. Un peu hors de la ville, on trouve un plan d'eau de 190 hectares, formé par la carrière creusée par l'extraction des remblais de l'autoroute A13 et transformé en centre de loisirs estival.
À dix minutes de la Côte Fleurie, la ville de Pont-l'Évêque, nichée dans la vallée de la Touques, condense tous les attraits de la Normandie augeronne: édifices à pans de bois de couleur sang de bœuf, bleu ou vert, nombreux cours d’eau, campagne vallonnée et verdoyante, gastronomie locale (le fameux pont-l’évêque, le cidre de Normandie).
Au nord-est de la commune se situe l'échangeur entre l'autoroute A13, l'A132 (vers Deauville) et la D 579 permettant son accès.
La gare de Pont-l'Évêque, est desservie par la ligne entre Lisieux et Deauville.
La commune est desservie par les lignes 36, 50, et plusieurs lignes scolaires des bus verts du Calvados.
Les maisons à pans de bois de Pont-l'Evêque
Communes limitrophes de Pont-l'Évêque
Saint-Martin-aux-Chartrains
Tourville-en-Auge
Saint-Gatien-des-Bois, Surville
Reux
Saint-Julien-sur-Calonne
Saint-Hymer
Pierrefitte-en-Auge
Manneville-la-Pipard
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 10,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Beaumont-en-A.», sur la commune de Beaumont-en-Auge, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 962 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Deauville», sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 11 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,3°C pour la période 1971-2000[12] à 10,7°C pour 1981-2010[13], puis à 11°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Pont-l'Évêque est une commune rurale[Note 7],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-l'Évêque, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[18] et 5 104 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pons Episcopi au XIIesiècle[23],[24]; Pont le Vesque en 1297[25].
Établie à la confluence de trois rivières (la Touques, la Calonne et l’Yvie), elle tient son nom d’un pont que l’un des premiers évêques de Lisieux avait fait bâtir[26] et dont il percevait les revenus.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté successivement les noms de Pont-Châlier, de Pont-Chartier et de Pont-Libre[27].
Le gentilé est Pontépiscopien.
Histoire
Ancienne voie de chemin de fer secondaire.
Carrefour obligé vers la côte ou vers Paris, Pont-l'Évêque a toujours été un important lieu de passage et de commerce. Au Moyen Âge, la ville devient un important siège administratif de la vicomté d’Auge. Occupée par les Anglais pendant le XVesiècle, puis touchée par les guerres de Religion, Pont-l'Évêque connaît ensuite une ère de calme et de prospérité.
La commune a été chef-lieu de district de 1790 à 1800 puis sous-préfecture jusqu'en 1926.
La ville fut desservie de 1904 à 1933 par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique provenant de Cormeilles, exploitée pour le compte du Département par la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local de Cormeilles à Glos Montfort et ext.[28].
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le , après trois jours de combat, la ville détruite à 65% est libérée par les Alliés.
Le , la commune absorbe Coudray-Rabut à la suite d'un arrêté préfectoral du [29].
Politique et administration
Le monument aux morts.
L'office du tourisme.
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Calvados.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 4 627 habitants[Note 9], en augmentation de 2,05% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 185
2 459
2 391
2 092
2 118
2 137
2 234
2 193
2 005
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 024
3 114
2 880
2 911
2 843
2 933
3 050
3 058
3 107
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 956
2 983
2 973
2 790
2 818
2 867
3 006
2 676
3 012
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
3 188
3 466
3 709
3 767
3 843
4 133
4 159
4 163
4 518
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
4 662
4 627
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Activité et manifestations
Tout au long de l'année, de nombreuses animations rythment la vie des Pontépiscopiens et des visiteurs: marchés traditionnels, fête du Fromage, foire aux arbres, etc.
Le lac de Pont-l’Évêque permet des activités durant la période estivale: baignade, jet-ski, nuit à bord de chalet sur l'eau, pédalo, tyrolienne géante, parcours accro-branche pour les petits, quads pour les petits et restaurant.
Économie et tourisme
Bénéficiant d'une situation géographique favorable et d’un réseau de transport étendu (autoroute A13, gare SNCF sur la ligne Paris - Deauville, aéroport de Saint-Gatien), la ville de Pont-l'Évêque accueille, pour les week-ends ou les vacances, de nombreux visiteurs appréciant le calme de la campagne, la convivialité de la ville et les multiples activités proposées dans un cadre accueillant: le lac de Pont-l'Évêque et le parc de loisirs (labellisé Pavillon bleu), l'espace culturel Les Dominicaines, les visites thématiques de la ville (le Quartier Ancien, la «Joyeuse Prison», ses édifices du XVIIIesiècle, etc.).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Michel.
Pont-l'Évêque présente aujourd'hui un patrimoine varié qui témoigne d'une histoire riche.
Église Saint-Michel (XVe/XVIe)[37], située place de l'Église.
Église Saint-Melaine[38], située rue Saint-Melaine.
Le couvent des Dominicaines de l'Isle, XVIIe[39], devenu aujourd'hui l'«Espace culturel les Dominicaines», situé place du Palais-de-Justice.
L'Hôtel de ville, ancien Hôtel de Brilly[40], au 58 de la rue Saint-Michel. Il abrite le médaillon de Robert de Flers, offert en 1963 à la ville par son fils François.
L'Hôtel Montpensier, devenu aujourd'hui la bibliothèque[41], situé au 38 rue Saint-Michel.
Les maisons en pans de bois du quartier de Vaucelles.
Le tribunal d'instance, devenu aujourd'hui l'école de musique, situé place du Tribunal.
La Fontaine de Brossard, située place du Tribunal. Elle est offerte à la ville par la comtesse Léonce de Brossard. Elle est en fonte et granit. Elle est inaugurée en 1855.
Les Archives de la Vicomté, situées place du Palais-de-Justice. Le bâtiment est en briques, silex et moellons à deux étages. Les archives de la vicomté d'Auge y étaient conservées.
Le quai des Gabarres.
La rue Vieille: rue pavée, bordée de maisons en pans de bois.
L'auberge de l'Aigle d’Or, maison à pans de bois, située rue de Vaucelles. Construite en 1520.
L'Hôtel le lion d’or, situé place Saint-Melaine.
Le musée du calvados et des métiers anciens.
L'ancienne distillerie, située place Vauquelin. Le bâtiment en briques, silex, calcaire et pierre de taille date du XIXe. Les bâtiments portent les initiales du propriétaire Georges Bottentuit qui les a fait construire.
Maisons à colombages.
La Joyeuse Prison.
La place du Palais-de-Justice.
Maison à colombages dans le quartier de Vaucelles.
Patrimoine disparu
La statue de Robert de Flers.
Statue en bronze de Robert de Flers, située place Robert de Flers. Elle est réalisée par Philippe Besnard. Elle est inaugurée le . En 1941, elle est déboulonnée et fondue pendant l'occupation, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Le piédestal est resté vide. Le piédestal a été déplacé par la suite dans le jardin Jean Bureau, situé derrière la mairie.
Personnalités liées à la commune
Nées à Pont-l'Évêque
Roger de Pont L'Évêque dit Robert of Bishop's Bridge (vers 1115-1171), archevêque d'York.
Dière de Dièreville (né peut-être à Pont-l'Évêque - mort en 1711)[43], chirurgien de l'hospice de Pont-l'Évêque, auteur d'un récit de voyage en Acadie et Nouvelle-France paru en 1708 à Rouen. Il en rapporta des spécimens de plantes d'Acadie en un herbier conservé au Muséum d'histoire naturelle de Paris.
Jacques-Guillaume Thouret (1746-1794), avocat et homme politique, président de l'Assemblée constituante, auteur de la division de la France en départements et de l'institution d'un jury aux assises ce qui ne l'empêcha pas d'être guillotiné.
Jean-Baptiste Desmarres (1760-1794), officier français de la Révolution qui fit connaître Joseph Bara, avant d'être guillotiné.
Michel-Augustin Thouret, parfois nommé Auguste Thouret, (1748-1810), médecin, frère du précédent.
Louis Marc Antoine Robillard d'Argentelle (1777-1828), militaire et céroplaticien français.
Ferdinand Hamelin (1796-1864), amiral, ministre de la Marine sous le Second Empire.
Robert de Flers, (Robert Pellevé de La Motte-Ango, marquis de Flers, 1872 à Pont-l'Évêque - 1927), auteur dramatique, directeur littéraire du Figaro, conseiller général de la Lozère.
Maurice Bucaille (1920-1998), médecin et scientifique.
Frédéric Yonnet (1973-), harmoniciste virtuose.
Décédées à Pont-l'Évêque
Jeanne Marie Le Calvé, dite la mère Denis (1893 - 1989 à Pont-l'Évêque), lavandière et vedette de publicité.
Autres
Gustave Flaubert (1821-1880) situa un de ses Trois Contes, Un cœur simple, à la ferme de Geffosse, propriété de ses parents.
David de Rothschild (né en 1942), banquier, a été le maire de Pont-l'Évêque de 1977 à 1995.
Nicolas Batum (1988, Lisieux), joueur de basket-ball jouant en NBA depuis 2008, formé à l'US Pont-l'Évêque Basket de 1993 à 2001.
Héraldique
Les armes de la commune de Pont-l'Évêque se blasonnent ainsi: de pourpre aux deux bœufs d'or l'un sur l'autre, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or[44].
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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