Pont-Péan est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).
Cet article possède un paronyme, voir Pont-Réan.
Pont-Péan | |
L’église, ancien vestiaire des mineurs. | |
![]() Héraldique |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Rennes |
Intercommunalité | Rennes Métropole |
Maire Mandat |
Michel Demolder (PCF) 2020-2026 |
Code postal | 35131 |
Code commune | 35363 |
Démographie | |
Gentilé | Pont-Péannais |
Population municipale |
4 413 hab. (2019 ![]() |
Densité | 504 hab./km2 |
Population agglomération |
395 710 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 00′ 46″ nord, 1° 42′ 17″ ouest |
Altitude | 17 m Min. 17 m Max. 44 m |
Superficie | 8,76 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Rennes (banlieue) |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bruz |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pontpean.fr |
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Elle a été créée le par détachement de la commune de Saint-Erblon[1].
Située à 12 kilomètres au sud de Rennes, la commune de Pont-Péan s'étire de part et d'autre de l'ancienne route royale de Saint-Malo à Bordeaux, devenue route nationale 137 puis RD 837. Elle appartient au canton de Bruz et compte, en 2014, parmi les 43 communes de Rennes Métropole.
Chartres-de-Bretagne | Noyal-Châtillon-sur-Seiche | |
Bruz | ![]() |
Saint-Erblon |
Laillé | Orgères |
Pont-Péan a une superficie de 876 hectares, dont 95 hectares urbanisés et 241 hectares en surface agricole utile (SAU). La zone agricole s'étend essentiellement à l'est de la RD 837. L'activité qui s'y exerce est en déclin constant : en 2006, il n'existait plus que cinq exploitations, tournées vers la polyculture et l'élevage.
Une friche industrielle occupe le nord-ouest de la commune.
La commune appartient au bassin hydrographique de la Seiche, un affluent de la Vilaine qui crée une limite naturelle entre Pont-Péan et Chartres-de-Bretagne. Un ruisseau longe le territoire communal : la Douettée, à l'ouest du bourg. Un autre le traverse : le Tellé, à l'est. Ils se jettent tous deux dans la Seiche.
Les étiages de la Seiche sont sévères et les crues assez fortes. Les premiers relevés des niveaux de crues à Pont-Péan datent de 1931, le zéro de l'échelle ayant été placé à l'altitude de 17,30 m.
Date des crues | ||||||||
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Hauteur d'eau, en mètres, par rapport au zéro de l'échelle | +2,39 | +2,15 | +2,62 | +2,35 | +2,75 | +2,60 | +2,30 | >+2,75 |
Des inondations affectent la commune par suite de ces crues à montée lente de la Seiche (en , les eaux sont montées à une moyenne de 8 à 9 cm/h), mais aussi de celles du Tellé, à montée plus rapide[2].
Le relief est peu marqué ; l'altitude varie de 17,5 m en bordure de la Seiche à 44 m à l'est près du lieu-dit Le Tellé. Du fait de cette absence de relief, la plaine alluviale de la Seiche constitue une vaste zone inondable au nord et au nord-est du bourg.
Le contexte géologique de Pont-Péan est complexe et se traduit par une grande diversité des milieux naturels. Au sud, des schistes rouges et durs culminent aux buttes de Caran, tandis qu'au nord des schistes briovériens, plus anciens, sont en partie recouverts de sédiments. Une grande partie du territoire communal présente des dépôts alluviaux peu perméables : des argiles, des sables et des calcaires formant une couche épaisse[3].
Une faille de 20 km de long, vraisemblablement apparue il y a 290 millions d'années, borde ce dépôt de sédiments à l'ouest. Elle s'est remplie d'un mélange de substances stériles et de substances métalliques. Serti dans la faille, le filon de Pontpéan a une puissance de 12 à 30 mètres[4]. Il est presque vertical, plongeant vers l'est en formant avec l'horizontale un angle d'environ 80°. Il est à peu près orienté nord-sud magnétique et a été exploré sur environ 3 kilomètres. Il constitue le plus important filon plombo-zincifère du Massif armoricain et l'un des plus importants d'Europe[5]. La minéralisation comprend principalement des minerais de :
Son exploitation a, par endroits, modifié la nature et la structure du sous-sol et provoqué quelques affaissements ou effondrements très localisés et ponctuels à l'aplomb de cavités souterraines superficielles[6]. Elle est aussi à l'origine des fortes teneurs en métaux lourds constatées dans les sols de la friche industrielle, où étaient stockés les résidus du traitement des minerais[7]. Une partie de ce secteur a été confinée[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945[15] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 12,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[19].
Desservie par la voie express Rennes - Nantes (N 137).
Desservie par les bus du réseau de service des transports en commun de l'agglomération rennaise (STAR) de Rennes Métropole via les lignes 72 et 79.
Pont-Péan est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rennes, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes[23] et 357 327 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,9 %), zones urbanisées (16,5 %), forêts (7,7 %), prairies (5,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].
Le tableau ci-dessous présente une comparaison de quelques indicateurs chiffrés du logement pour Pont-Péan et l'ensemble de l'Ille-et-Vilaine en 2017[I 1],[I 2].
Pont-Péan | Ille-et-Vilaine | |
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Parc immobilier total (en nombre d'habitations) | 1 892 | 546 440 |
Part des résidences principales (en %) | 93,1 | 86,2 |
Part des résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,8 | 6,9 |
Part des logements vacants (en %) | 6,1 | 6,9 |
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %) | 72,0 | 59,8 |
Pont-Péan dispose d'un plan local d'urbanisme intercommunal approuvé par délibération du conseil métropolitain du [30]. Il divise l'espace des 43 communes de Rennes Métropole en zones urbaines, agricoles ou naturelles.
La plus ancienne forme écrite du nom du hameau est Pontpayen en 1427. On trouve ensuite Pontpéan, Pont-Péan, Le Pont Péan, Pompéan, Pontpéant, Pont-Péant, et Pont Péan (ce dernier sur la carte Cassini pré-Révolution, plans cadastraux de 1812 et 1843, et cartes IGN du XXe siècle)[8].
Payen et sa variante péan étant deux noms dérivés du latin paganus « paysan », puis « païen », le toponyme Pont-Péan peut donc signifier « pont paysan » ou « pont construit ou possédé par un dénommé Péan »[8]. Hervé Abalain donne une explication similaire : Pontpayen viendrait de paen, c'est-à-dire païen au sens ancien de « paysan », Paen étant aussi un anthroponyme[31]. Mais l'hypothèse la plus probable est celle-ci : au haut Moyen Âge a existé un pagus Redonicus,un pagus, c'est-à-dire une subdivision administrative de l'évêché de Rennes. La toponymie a conservé sa trace dans des noms comme Pont-Réan (Pons Redonicus) et Pont-Péan (Pons Paganus, c'est-à-dire "Pont Payen", ce dernier situé à la limite de l'archidiaconé du Désert)[32].
Un personnage nommé Paganus de Breuz (Payen de Bruz), membre d'une famille influente des environs, est cité par Amédée Guillotin de Corson comme vivant au début du XIVe siècle[8].
Selon l'association Galène[33], le nom de la commune aurait pour origine celui d'un "seigneur de Pontpéan", qui au cours du IXe siècle, aurait possédé des terres de part et d'autre de la Seiche[1]. Bien que cette hypothèse ait séduit la municipalité, elle gagnerait à être étayée par l'indication de sources vérifiables.
En gallo, le nom reste Pont-Péan[34]. La forme bretonne correcte proposée par l'Office public de la langue bretonne est Pont-Pagan[35].
La commune a été créée par l'arrêté préfectoral en date du , prenant effet le , à partir du territoire de Saint-Erblon[36]. Son nom étant inspiré du pont que devait payer les passants pour passer avec leurs marchandises. Ces derniers disaient : "Oh tiens, v'là le pont pean !"(Pont payant en patois). En effet ce pont a permis un développement économique et démographique importante à la ville grâce aux taxes imposées aux fermiers et marchands.
La lande de Tellé (anciennement Teslé) a remplacé une grande forêt qui occupait la partie sud des environs de Rennes. Elle a été le siège des premiers peuplements sur la commune. Les premières peuplades préhistoriques y avaient édifié deux tumulus et un menhir. De cette période, seule demeure la trace d'un tumulus, transformé en motte féodale au cours du IXe siècle[1].
Durant la Révolution, de nombreuses rencontres entre les chouans et les bleus ont eu lieu sur la lande de Tellé. Un violent combat s'est déroulé à Pont-Péan le 28 brumaire an VIII () faisant plusieurs victimes, parmi lesquelles le chef des royalistes de Laillé[37].
Une mine de plomb argentifère (ou galène) fut exploitée à Pont-Péan de 1730 à 1797 et de 1844 à 1904. Elle fut concédée au riche négociant malouin Noël Danycan de l'Epine en 1730 qui fonde alors la Compagnie des Mines de Bretagne. Au XIXe siècle, elle constituait alors avec les mines de la région de Carhaix et de Saint-Brieuc, l'une des plus grosses entreprises de province.
La fermeture subite de la mine en 1904 entraîna le licenciement immédiat du millier d'ouvriers qui y étaient employés, principalement des Bas-Bretons[38].
Une ligne de tramway des TIV (Transports d'Ille-et-Vilaine) allant de Rennes au Grand-Fougeray en passant par Chartres, Noyal-sur-Seiche, Pont-Péan, Orgères, Chanteloup, Le Sel, Saulnières, Pancé, Bain et La Dominelais fut construite à partir de 1909[39] ; mise en service en 1910, la ligne était longue de 64 km ; elle ferma en 1937 ; les tramways y circulaient à environ 25 km/h[40].
Pont-Péan appartient à l'arrondissement de Rennes et au canton de Bruz depuis la création de la commune en 1986.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis par Mustapha Laabid (LREM). Avant cette date, elle appartenait à la 4e circonscription (Redon).
Sur le plan des institutions judiciaires, la commune relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud’hommes, du tribunal de commerce, de la cour d’appel et du tribunal administratif de Rennes et de la cour administrative d'appel de Nantes.
La commune appartient à Rennes Métropole (anciennement Rennes District) depuis le .
Pont-Péan fait aussi partie du Pays de Rennes.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 3 500 et 4 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 27[41].
Les 27 sièges composant le conseil municipal ont été pourvus le lors du premier tour de scrutin. Actuellement, il est réparti comme suit :
Groupe | Effectif | Statut | ||||
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« Nouvel élan pour Pont-Péan » (PCF-PS-EÉLV) | 21 | majorité | ||||
« L'Avenir avec vous » (DVG) | 6 | opposition | ||||
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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février 1986 | 23 juin 1995 | Pierre Récan (1930- ) | Cadre commercial, maire honoraire Maire de Saint-Erblon (1983 → 1985) | |
23 juin 1995 | 17 mars 2001 | Louis Gauffeny (1939- ) | SE[42] | Retraité de la Gendarmerie |
17 mars 2001 | 15 mars 2008 | André Gérard (1951-2019) | SE[43] | Agriculteur, maire honoraire[44] Premier adjoint (1995 → 2001) |
15 mars 2008 | 26 mai 2020 | Jean-Luc Gaudin (1956- ) | PS | Cadre SNCF 6e vice-président de Rennes Métropole |
26 mai 2020[45] | En cours | Michel Demolder (1959- ) | PCF | Cadre dans l’économie sociale et solidaire |
La mairie de Pont-Péan a créé un conseil municipal des jeunes (CMJ). Ces jeunes ont le moyen, par leur statut d'élus, de monter des projets, les réaliser, donner leurs avis, et se faire entendre du conseil municipal (des adultes). Ils sont appelés des élus, car ils sont élus par les jeunes de Pont-Péan, comme le conseil municipal. Après réélections en , on compte neuf élus, trois filles et six garçons.
Depuis 1999, Pont-Péan est jumelée avec Muine Bheag du comté de Carlow, au sud-est de l'Irlande[46].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1968. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2019, la commune comptait 4 413 habitants[Note 7], en augmentation de 13,01 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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1 355 | 1 287 | 1 565 | 2 011 | 3 213 | 3 512 | 3 635 | 3 697 | 4 128 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 413 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune de Pont-Péan est située dans l’académie de Rennes.
L’école maternelle et primaire publique Lucie-Aubrac
La commune compte un seul monument historique : la mine de Pont-Péan. Le bâtiment des bureaux est inscrit depuis 1985[51],[52],[53].
On trouve également des monuments inventoriés. La base Glad possède 112 fiches documentaires[54] dont l’église Saint Melaine (ancienne chapelle de la mine)[55],[56].
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Blason | De gueules au pont d'une arche d'argent, maçonné de sable, sur des ondes d'or, sommé de deux lions léopardés affrontés du même, mouvant des flancs, tenant une roue dentée aussi de sable chargée d'une pièce de monnaie française de 1 franc au naturel. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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