Pomas Écouter est une commune française située dans l'ouest du département de l'Aude, en région Occitanie.
Pomas | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Christian Robert 2020-2026 |
Code postal | 11250 |
Code commune | 11293 |
Démographie | |
Gentilé | Pomasiens |
Population municipale |
899 hab. (2019 ![]() |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 06′ 45″ nord, 2° 17′ 34″ est |
Altitude | Min. 136 m Max. 347 m |
Superficie | 10,15 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-pomas.fr |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Aude, le Rec Grand et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « massif de la Malepère ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Pomas est une commune rurale qui compte 899 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Pomasiens ou Pomasiennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1948.
La commune est située entre Carcassonne (13 km) et Limoux (9 km). Elle est facilement accessible par la sortie n° 23 (Carcassonne-Ouest) de l'autoroute A61.
Elle dispose à la gare de Pomas d’une desserte ferroviaire sur la ligne Carcassonne - Rivesaltes de la SNCF.
Montclar | Rouffiac-d'Aude | Couffoulens |
Cépie | ![]() |
Verzeille |
Pieusse | Saint-Hilaire |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par l'Aude, le Rec Grand, le Rieux, le ruisseau de Carcassès et le ruisseau de Rouart, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Limoux », sur la commune de Limoux, mise en service en 1945[11] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 647,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 12 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « massif de la Malepère »[19], d'une superficie de 6 158 ha, un site boisé présentant un intérêt biogéographique vu sa position intermédiaire sous les influences des climats méditerranéen et atlantique. De nombreuses espèces sont en limite d'aire. Il s'agit d'un site important pour des chauves-souris d'intérêt communautaire avec six espèces présentes : le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, le Rhinolophe euryale, le Minioptère de Schreibers et la Barbastelle[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[21] :
Pomas est une commune rurale[Note 6],[25]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (56,5 %), forêts (31,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (5,1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Pomas est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 1999, 2009, 2014, 2018, 2019 et 2020[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 426 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 426 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 8], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[34].
Le nom du village s'est substitué au nom gallo-romain (Serentisu+anum) en 844, et Pomars en 1226, qui viendrait peut être du bas latin pomaris « vergers de pommiers ». Le nom de Pomas apparait en 1781 (diocèse de Carcassonne).
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Blasonnement de la commune : D'argent aux deux fasces de gueules. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1906 | 1912 | Fau | Radical-socialiste | |
mars 2001 | 2014 | Jean-Pierre Serrus | ||
2014 | En cours | Christian Robert | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 899 habitants[Note 9], en augmentation de 5,76 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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534 | 530 | 567 | 615 | 605 | 670 | 670 | 705 | 617 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
573 | 520 | 569 | 487 | 556 | 607 | 564 | 515 | 541 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
555 | 608 | 604 | 530 | 540 | 601 | 573 | 503 | 505 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
522 | 501 | 488 | 491 | 570 | 645 | 725 | 736 | 833 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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887 | 899 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 368 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 888 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 180 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6,5 % | 7,5 % | 8,6 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 544 personnes, parmi lesquelles on compte 78,1 % d'actifs (69,5 % ayant un emploi et 8,6 % de chômeurs) et 21,9 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 183 emplois en 2018, contre 149 en 2013 et 173 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 384, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,7 %[I 10].
Sur ces 384 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 97 travaillent dans la commune, soit 25 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,3 % les transports en commun, 4,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
44 établissements[Note 12] sont implantés à Pomas au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 44 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 3 | 6,8 % | (8,8 %) |
Construction | 10 | 22,7 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 19 | 43,2 % | (32,3 %) |
Activités immobilières | 2 | 4,5 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 4 | 9,1 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 6,8 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 3 | 6,8 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 43,2 % du nombre total d'établissements de la commune (19 sur les 44 entreprises implantées à Pomas), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[40], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 42 | 20 | 18 | 19 |
SAU[Note 15] (ha) | 602 | 401 | 440 | 493 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 42 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 20 en 2000 puis à 18 en 2010[42] et enfin à 19 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 55 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[43],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 602 ha en 1988 à 493 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 14 à 26 ha[42].
De ses anciens remparts ne reste que le château construit sur une colline, vaste quadrilatère doté de trois tourelles rondes du XVIe siècles reposant sur des encorbellements (nord-est - ouest). L'angle Sud possédant une tour carrée probablement du XIVe siècle. L'originalité de ce château médiéval repose sur la présence d'un superbe plafond peint à la française, cinq poutres soutenant à l'origine les solives entre lesquelles venaient s'intercaler 180 métopes peints à la détrempe et d'une fraîcheur de couleur exceptionnelle. Dommage qu'elles aient été dégradées et volées pour la plupart. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1948 (château), 1987 (Plafond peint au premier étage et salle correspondante).
L'église est dédiée aux saints Julien et Basilisse.
Le village est aussi doté d'une église gothique du XIVe siècle à nef en croix latine et d'une minuscule chapelle Sainte-Croix abritant un calvaire d'une hauteur de 2,60 m environ occupant toute la chapelle. Fort curieux, il a été élevé durant la Renaissance. Pardon en pierre de type breton est daté de 1534. Sur sa face Ouest, on peut y voir le Christ, pieds et mains liés[44].
Chaque année, la commune abrite « les 6 heures pédestres de Pomas », course sur une boucle de 5,5 km.
La commune a également un club de rugby à XIII (équipe phénoménale managée par Hervé Giné), qui, comme d'autres clubs comme Villegaihlenc, est touché par les inondations d'[45].
Public :