Pomarez [pɔmaʁɛs] est une commune française, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
Pomarez | |
![]() La tour de l'église et la caserne des pompiers. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Dax |
Intercommunalité | Communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys |
Maire Mandat |
Pascal Cassiau 2020-2026 |
Code postal | 40360 |
Code commune | 40228 |
Démographie | |
Gentilé | Pomaréziens |
Population municipale |
1 569 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 37′ 50″ nord, 0° 49′ 41″ ouest |
Altitude | Min. 20 m Max. 72 m |
Superficie | 30,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dax (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Coteau de Chalosse |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Réputée pour les courses landaises ayant lieu dans ses arènes couvertes, Pomarez est surnommée « La Mecque de la course landaise ».
Pomarez est une commune de la Chalosse.
Ozourt, Clermont |
Castelnau-Chalosse | Donzacq |
Estibeaux | ![]() |
Castel-Sarrazin |
Mouscardès | Tilh |
Le village est bâti sur les terrasses alluviales de la large vallée du Luy, en aval du confluent des luy de France et du Luy de Béarn. Un luy est un nom commun régional désignant un cours d'eau (lui en gascon, du latin lunius), voir gave ou neste ailleurs. Le luy se prononce [lœ-y] ici, [lú-y] ailleurs.
Il y a plusieurs routes départementales qui croisent à Pomarez (D 3, D 7, D 15). De l'autoroute A 64 on peut prendre la sortie 7 (Salies-de-Béarn) ou 8 (Orthez) et se diriger vers le nord. On peut atteindre les régions touristiques des Pyrénées et de l'océan Atlantique à moins de 100 km. Dans un rayon de 40 km, il y a les villes moyennes de Dax au nord-ouest, Mont-de-Marsan au nord et Orthez au sud-est.
Les gares SNCF sont à Orthez, Puyoô ou Dax (TGV).
Par la route, Pomarez est située à 50 km de l'aéroport de Pau-Pyrénées[2] et à 80 km de l'aéroport de Biarritz-Bayonne-Anglet[3].
Pour les piétons, les trottoirs sont étroits dans la rue centrale de la commune, mais de longues randonnées sont possibles dans la campagne chalossaise.
Le département des Landes a décidé de mettre en place un réseau de bus à 2 euros vers toutes les destinations. Pomarez est un arrêt de la ligne de bus Dax-Hagetmau et par conséquent les habitants ont la possibilité de se déplacer en transports en commun dans la semaine.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Amou Lateoulere », sur la commune d'Amou, mise en service en 1994[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 152,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 20 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,8 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,3 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].
Pomarez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dax, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,3 %), zones agricoles hétérogènes (21,3 %), forêts (16,3 %), zones urbanisées (3 %), prairies (2,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Pomarez est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Luy. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1998, 1999 et 2009[25],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 10,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 688 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 155 sont en en aléa moyen ou fort, soit 23 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1990[23].
Le nom Pomarez vient du latin poma, pomme, plus le suffixe -arium (= endroit où il y a) et un pluriel, ce qui signifie « les pommeraies », une certaine abondance de pommiers pour récolter la pomada, le cidre, bien plus usité au Moyen Âge que le vin[28],[29].
Il y a en Europe de nombreux villages, hameaux ou personnes qui portent un nom de cette nature : Pommiers, Pomerols, Pomayrol, Pomarède, etc.
Un site préhistorique très important par son statuaire, Brassempouy, se trouve à quelques kilomètres.
Le territoire de la commune, anciennement occupé par les Tarbelles, dont la capitale était Aquae Tarbellicae (Dax), a connu une présence romaine.
En , un métayer découvre un vase en terre contenant environ 400 monnaies d'argent d'origine gauloise[30],[31], probablement émises par les Elusates ou les Sotiates. Quelques-unes de ces monnaies, après avoir appartenu au numismate Ernest Bertrand[32], sont désormais dans les collections du musée archéologique de Dijon[33],[34],[35].
Les vestiges d'un clocher rond adjoint à une tour rectangulaire datent des XIe siècle et XIIe siècle[36].
Les maisons à colombages remontent au XVIe siècle.
En 1790, l'église est dévastée par les révolutionnaires puis est dédiée, à partir de 1794, au culte de la Raison.
Sous la Terreur, le curé assermenté de Pomarez, Michel de Castellan, est guillotiné à Dax, le , à l'âge de 52 ans, pour avoir critiqué les assignats, en les qualifiant de « chiffons », dans une lettre à Jean-Pierre Laborde, curé de Tilh et d'Arsague, lui aussi guillotiné, le même jour[37].
À partir du XIXe siècle, les Landes font l'objet de nombreuses recherches archéologiques, menées par des notables le plus souvent sociétaires d'une société savante créée en 1876, la société de Borda[38],[39].
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Blason | Coupé d'azur et de gueules, à la tour de l'église du lieu brochant (sur la partition) et accompagnée en chef, sur l'azur, à dextre d'un écarteur et à senestre d'une vache landaise, et en pointe, sur le gueules, de deux épis de maïs posés en chevron renversé, tous d'argent, l'écarteur et la vache remplie de sable, sauf les cornes de cette dernière. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1791 | Michel de Castellan | Curé de Pomarez | |
1791 | 1792 | Jean Ader | ||
1792 | 1795 | Simon Laussuy | ||
1795 | 1797 | Jean Ader | ||
1797 | 1821 | Jacques Laussuy | ||
1821 | 1870 | Jean-Jacques Laussuy | Conseiller général du canton d'Amou (1833-1861) | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Romain Antoine Laussuy ? | Notaire Conseiller général du canton d'Amou (1861-1870) | |||
1870 | 1871 | Dominique Baraille | ||
1871 | 1880 | Adolphe Laussuy | ||
1880 | 1898 | Jean Jacques Marie Laussuy | ||
1886 ? | 1898 ? | Gaston Laussuy ? | Républicain | Notaire Conseiller général du canton d'Amou (1886-1898) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1898 | 1904 | Dominique Baraille | ||
1904 | 1912 | Eugène Baraille | ||
1912 | 1921 | Lézin Lassalle | ||
1921 | 1940 | Raoul Saint-Calbre | Rad. | Conseiller général du canton d'Amou (1929-1933) |
1940 | 1944 | Paul Ducasse | Rad. ind. | Conseiller général du canton d'Amou (1934-1940) |
1944 | 1946 | Raoul Saint-Calbre | ||
1946 | 1947 | Edmond Gona | ||
1947 | 1972 | Robert Bautiaa | ||
1972 | 1977 | Jean Émile Bautiaa | ||
1977 | 1998 | André Garbay | SE | Marchand de boissons |
1998 | 2020 | Claude Lasserre | DVG | Technicien retraité Président de la communauté de communes Coteaux et Vallées des Luys (?-2014) |
2020 | En cours | Pascal Cassiau |
En 2015, dans le cadre des contestations de la création d'une zone de libre-échange transatlantique (par le traité de libre-échange transatlantique, TAFTA), et alors que de nombreuses villes et communautés territoriales d'Europe se déclarent « zones hors TAFTA/CETA »[41], Pomarez devient la première commune à arborer des panneaux « commune hors TAFTA » à ses entrées, une initiative du collectif Stop TAFTA, soutenue par l'ATTAC et reprise un peu partout en France[42],[43],[44],[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[47].
En 2019, la commune comptait 1 569 habitants[Note 7], en augmentation de 4,74 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
L'économie locale est principalement assurée par l'agriculture (céréales dont le maïs, horticulture, vigne) et de l'élevage (avicole et bovin dont les vaches landaises). Dans les arènes couvertes aménagées, le marché au gras est réputé (canards gras et leurs foie gras). Les produits sont vendus aux foires, marchés et aux restaurants. Quelques producteurs pratiquent la vente directe.
Les arènes de Pomarez, d'abord en bois, ont été construites en béton en 1931, sur des plans d'Albert Pomade (1880-1957), qui avait aussi signé ceux des arènes de Dax.
Chaque entrée des arènes portent le nom d'une personnalité de la course landaise native du village : la grande entrée de la piste des arènes a été baptisée « porte Alain-Laborde » en 2014[50].
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption s'est effondrée en 1893.
La langue régionale est le gascon chalossais, ou occitan occidental gascon. Le gascon chalossais se distingue par une prononciation dite « landaise », finales féminines en [œ] au lieu de [o] ou [a] ailleurs.
Pomarez s'est intitulée « la Mecque de la course landaise ». La course landaise est une tauromachie non vulnérante pratiquée avec des vaches et sans mise à mort. Les toreros se nomment des écarteurs. L'école taurine de Pomarez est le seul centre de formation à la course landaise.
L'Union Sportive Pomarézienne, association multisports : judo, tennis, tennis de table, basket-ball (le club Espoir Chalosse, anciennement CEP Chalosse[Note 8]) et rugby à XV (équipe trois fois championne de France au niveau "série" en 1989, 2001 et 2012)[60].