Pimbo est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
Pimbo | |
Le chevet de la collégiale Saint-Barthélemy. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Mont-de-Marsan |
Intercommunalité | Communauté de communes Chalosse Tursan |
Maire Mandat |
André Passicos 2020-2026 |
Code postal | 40320 |
Code commune | 40226 |
Démographie | |
Population municipale |
205 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 34′ 37″ nord, 0° 22′ 36″ ouest |
Altitude | Min. 100 m Max. 213 m |
Superficie | 10,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Chalosse Tursan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le toponyme se traduit par thym en gascon.
La commune est située dans la région du Tursan (sud-est des Landes), dans le vignoble du même nom. Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Atlantiques.
Puyol-Cazalet, Lacajunte |
Clèdes | Miramont-Sensacq |
Philondenx | ![]() |
Lauret |
Arzacq-Arraziguet (Pyrénées-Atlantiques) |
Poursiugues-Boucoue (Pyrénées-Atlantiques) |
Le Bas, affluent droit du Gabas, traverse les terres de la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bahus Fleton », sur la commune de Bahus-Soubiran, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 997,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945 et à 36 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[14].
Pimbo est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (55,3 %), terres arables (22,8 %), forêts (11,9 %), prairies (9,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Pimbo est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gabas et le Bas. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[24]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 80,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 121 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 117 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
La tradition attribue la fondation de la collégiale à Charlemagne en 778. Il y eut très tôt des bénédictins.
Le , un contrat de paréage fut signé entre l'abbé Arnaud de Sanguinet et cinq chanoines de la collégiale de Pimbo, d'une part, et Thomas d'Ypergrave sénéchal de Gascogne, représentant du roi-duc Henri III d'Angleterre, d'autre part. Ce contrat de fondation de la plus ancienne bastide landaise prévoit aussi la construction d'un château sur une terre donnée par l'abbé. Il y eut alors trois églises, Sainte-Marie-Madeleine, Notre-Dame et Saint-Barthélemy, collégiale qui, seule, demeure.
Le premier document connu est le contrat de paréage, de 1268, caractéristique des fondations des bastides. Il partage les droits sur un fief entre deux seigneurs (un religieux et un laïc généralement). En échange des droits de justice et des droits fonciers partagés entre les deux seigneurs, les nouveaux habitants bénéficient d'une protection religieuse de la collégiale et militaire du château. En effet, la création de bastides anglaises ou françaises, phénomène politique du XIIIe et du XIVe siècle du Sud-Ouest de la France, a pour but l'implantation d'habitants qui se voient attribuer de nombreux avantages garantis par l'octroi d'une coutume (droits des habitants à l'intérieur d'une cité).
Si la plupart de ces villes nouvelles, que sont les bastides, ont un plan orthogonal régulier, certaines d'entre elles ont dû s'adapter aux configurations du terrain ou à la présence d'un bourg ancien. C'est le cas à Pimbo, bastide-rue, bâtie sur une crête étroite permettant la construction d'une rue unique reliant la collégiale à ce qui fut le château.
En 1399, le roi d'Angleterre fait don de Pimbo à Raymond Bertrand de Castelnau, dont la famille a autorité sur le Tursan. En 1569, les troupes huguenotes menées par Montgomery détruisent le château fort, la bastide et la collégiale[27]. Cette dernière est reconstruite par les religieux quand la paix est ramenée dans le royaume par le roi Henri IV. La Révolution française amène son lot de destructions, entraînant la suppression du collège des neuf chanoines. La châtelaine, madame de Portets, dont le mari a émigré en Espagne, accueille les prêtres réfractaires et les cache dans son château de Barenne[28].
Pimbo est sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient de Miramont-Sensacq (8,5 km), le village suivant traversé est Arzacq-Arraziguet (6,5 km).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1977 | 1995 | Lucien René Theux | ... | Agriculteur |
mars 2001 | 2014 | Jean-Marc Peyrucat | ... | Exploitant agricole |
mars 2014 | En cours | André Passicos | DVD | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 205 habitants[Note 6], en augmentation de 1,49 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Depuis quelques années, les fêtes de la Saint-Barthélemy connaissent un véritable succès populaire, attirant tous les jours des milliers de personnes venant de tous les horizons, dans un village comptant une centaine d'âmes.
Elles se composent de quatre journées bien remplies avec concerts, bal gigantesque, jeux pour enfants, repas festifs, grand feu d'artifice et la traditionnelle course landaise[33].
![]() |
Blason | D'azur à la fasce cousue* de gueules chargée d'un léopard d'or et accompagnée en chef de deux coquilles d'argent et en pointe d'une pomme de pin versée d'or[34]. |
---|---|---|
Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : gueules sur azur. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |