Pierrefort (Pèirafòrt en occitan) est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec Château de Pierrefort.
Pierrefort | |
![]() Vue générale de Pierrefort. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Cantal |
Arrondissement | Saint-Flour |
Intercommunalité | Saint-Flour Communauté |
Maire Mandat |
Philippe Mathieu 2020-2026 |
Code postal | 15230 |
Code commune | 15152 |
Démographie | |
Gentilé | Pierrefortais, Pierrefortaises |
Population municipale |
898 hab. (2019 ![]() |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 55′ 21″ nord, 2° 50′ 19″ est |
Altitude | 950 m Min. 730 m Max. 1 115 m |
Superficie | 24,59 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Flour-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pierrefort.fr |
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Commune du Massif central sur le Vezou, elle fait partie du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.
Le pays de Pierrefort se situe dans la partie méridionale du département, à la limite des départements du Cantal et de l'Aveyron. Une grande partie du territoire est compris dans le parc des Volcans d'Auvergne au sud. L'activité volcanique est visible un peu partout sur le territoire. Situé entre le Plomb du Cantal (1855 m) et la vallée de la Truyère (650 m), le pays de Pierrefort présente un fort dénivelé (1855 m - 650 m) pour une altitude moyenne de 1000 m. Cette situation offre donc une grande variation de paysages alternant montagnes, rivières, forêts de hêtres ou de conifères, de plateaux volcaniques ou de schiste. Le territoire communal est bordé à l'ouest à deux reprises par le Brezons, un affluent de la Truyère.
Brezons | Cézens | |
Saint-Martin-sous-Vigouroux | ![]() |
Gourdièges |
Paulhenc | Sainte-Marie |
Climat de moyenne montagne. La neige est présente en abondance la plupart des hivers. Pendant la période estivale, il peut y faire très chaud.
Pierrefort bénéficie d'un bel ensoleillement tout au long de l'année (+ de 2000h par an, selon Météo France[1] )
Les communes du Cantal, dont Pierrefort, sont régulièrement soumises à de violents orages d'été. Selon les spécialistes, les observations d'éclairs y sont parmi les plus spectaculaires de France.
Pierrefort est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (72,5 %), forêts (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), zones urbanisées (3,6 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 615, alors qu'il était de 611 en 2013 et de 604 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 65,4 % étaient des résidences principales, 19 % des résidences secondaires et 15,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 78,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 21,1 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pierrefort en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (19 %) inférieure à celle du département (20,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (63,2 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Pierrefort[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 65,4 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 19 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 15,6 | 11,9 | 8,2 |
Le nom de la commune provient d'un château qui autrefois surveillait la vallée de la Truyère. Il a été démantelé.
La toponymie de certains lieux du canton (Boussac, Paulhenc, Trénac) indique qu'il y a eu une occupation à l'époque gallo-romaine dans le secteur. En effet, la majorité des noms se terminant en ac signifie: "la villa de...". par exemple, Boussac était la villa de Buccius ou Buttius[6],[7].
Sous Charlemagne, il est nécessaire de mettre un peu d'ordre dans l'immense empire qu'est la France. On institue donc des organes réguliers du pouvoir central appelés "comtés". Le canton de Pierrefort est rattaché au grand comté d'Auvergne. Ce grand comté est lui-même divisé en cinq comtés mineurs. Le canton de Pierrefort est situé sur la vicomté de Carlat à l'ouest et sur le comté de Tallende à l'est. Les comtés sont eux aussi divisés en vicairies. Pour Pierrefort, à l'est la vicairie de la Planèze et à l'ouest, la vicairie de Barrès.
À l'origine, la terre de Pierrefort appartient à Astorg de Curiole et Bernard Jurquet, qui est de la famille d'Oradour (tous deux sont de redoutables seigneurs).
En 1050, l'héritière des Jurquet épouse Astorg de Peyre. La terre passe ainsi dans les mains des seigneurs de Peyre, originaires du Gévaudan. C'est à ce moment-là que naît le Fort des Peyre, donc le village de Pierrefort.
La présence de la famille de Peyre sur les terres de Pierrefort est confirmée en 1177 par la donation de plusieurs droits sur le hameau de Fraissinet (près d'Oradour) au monastère de Bonneval par Guibert de Peyre.
C'est entre 1200 et 1250 exactement, que la famille de Pierrefort, qui est une branche de la famille de Peyre, apparaît. Désormais, le prénom sera suivi de « Peyre de Pierrefort » puis uniquement de « Pierrefort ». Guillaume de Peyre de Pierrefort est le premier à s'appeler ainsi. Il est cité en 1250.
Cela se passe en parallèle de la construction du château. Sa situation privilégiée sur un éperon basaltique et entouré de grosses murailles, le rend imprenable jusqu'au XVIIe siècle.
À la même période Marc de Peyre de Pierrefort prétend le titre de premier baron d'Auvergne en raison de sa participation à la Croisade des Albigeois. Ce titre est revendiqué par les barons d'Apchon, grands rivaux des Peyre. L'affaire n'est réglée que 150 ans plus tard (le ) et donne avantage aux barons de Peyre. Ce titre leur procure plusieurs avantages financiers, terriens et juridiques ainsi qu'une reconnaissance de supériorité sur les autres baronnies. (cet acte est mis en doute par les historiens, mais la noblesse de ce temps accepte le document et le prend pour véritable).
Au XIVe siècle, Pierrefort est la ville principale d'une baronnie et cela n'échappe pas aux Anglais. En 1337, la frontière anglaise se trouve au Pont de Tréboul. En 1360, Pierrefort est attaqué mais les murailles résistent un certain temps aux assauts britanniques. Finalement, Pierrefort est occupé et incendié deux fois avant 1363 et une fois partiellement avant 1373. L'édifice le plus endommagé est l'église Saint-Jean-Baptiste construite à l'extérieur de l'enceinte. Peu après, Pierrefort est choisi comme point de réunion avec les Anglais. Mais la guerre n'est pas terminée ; de nombreuses bandes armées sont encore sur le territoire. Et point de Jeanne d'Arc à Pierrefort.
C'est Bernard d'Armagnac (comte de Padirac, vicomte de Carlat et de Murat, et par mariage, comte de la Marche, de Castres et duc de Nemours) qui "boute" les Anglais hors du territoire de Pierrefort en 1427.
En 1562, la France est secouée par les guerres de Religion.
Dans un rapport au Roi Henri IV, le président de Vernyes (Président du Parlement de Paris au XVIe siècle) décrit le château de Pierrefort comme incommode et ses chemins impraticables pour les canons. On ne peut pas y tenir un siège. Le château de Pierrefort est donc choisi comme magasin d'approvisionnement pour les armées du Roi.
Au début du XVIe siècle Bertrand de Pierrefort meurt sans postérité. Sa veuve donne la baronnie à René d'Hérail, son neveu. En échange, celui-ci prend le nom et les armes des Pierrefort. Cette coutume est très répandue. Lors d'un legs l'héritier doit obligatoirement ajouter à son propre nom et à ses armes, ceux du défunt. L'héritier devient également vassal des personnes (roi, seigneurs plus puissants, monastère...) dont le défunt était lui-même vassal.
Dès lors, le château n'est plus habité et seul un gardien y est maintenu. Ce dernier habite la maison située près de la mairie actuelle.
Après la destruction du château, Pierrefort sombre lentement dans le désintéressement de ses propriétaires. Cette tendance s'accélère en 1748 lorsque Marthe d'Hérail de Pierrefort, dernière héritière des Pierrefort, épouse Hyacinthe de Saint-Martin d'Aglié, marquis de Rivarol en Piémont. Leur fille a épousé le François-Ignace de Lavaissière de Cantoinet. Sa galanterie et ses singularités défrayèrent longtemps la chronique scandaleuse du pays. Elle avait su persuader l'intendant du pays pour obtenir la construction d'un chemin partant d'Entraygues-sur-Truyère où elle possédait le château de Candèze, pour se rendre au château de Cantoinet où elle demeurait, près de Sainte-Geneviève-sur-Argence.
Pendant la Révolution, l'église de Pierrefort sert de temple de la raison (temple ou l'on célèbre la nouvelle religion et le culte de l'Être suprême). Plusieurs croix sont également arrachées.
Malgré l'abandon du château par ses propriétaires et les destructions de la Révolution, Pierrefort est encore décrit au XIXe siècle, comme "l'endroit le plus considérable du Cantal et le centre de cette contrée"[8].
En , la Foraine de Pierrefort est érigée en commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mai 2020 | Louis Galtier | UMP-LR | Fonctionnaire Conseiller général du canton de Pierrefort (1988 → 2015) |
mai 2020 | En cours | Philippe Mathieu | Cadre de La Poste |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 898 habitants[Note 2], en diminution de 1,75 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 217 | 1 266 | 1 355 | 1 342 | 1 375 | 1 378 | 1 275 | 1 168 | 1 218 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 101 | 1 122 | 1 134 | 1 238 | 1 110 | 1 092 | 1 191 | 1 231 | 1 207 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 213 | 1 260 | 1 207 | 1 151 | 1 158 | 1 123 | 1 124 | 1 088 | 1 067 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 067 | 1 090 | 1 131 | 1 091 | 1 017 | 1 002 | 932 | 911 | 914 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
891 | 898 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,8 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (27,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (42,7 %) est supérieur au taux départemental (35,5 %).
En 2018, la commune comptait 437 hommes pour 454 femmes, soit un taux de 50,95 % de femmes, inférieur au taux départemental (51,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
2,7 | 90 ou + | 6,2 |
12,4 | 75-89 ans | 20,3 |
20,8 | 60-74 ans | 22,7 |
22,9 | 45-59 ans | 18,1 |
15,3 | 30-44 ans | 13,0 |
14,6 | 15-29 ans | 11,7 |
11,2 | 0-14 ans | 8,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,8 |
9,9 | 75-89 ans | 13,8 |
21,8 | 60-74 ans | 21,4 |
22,4 | 45-59 ans | 20,9 |
16,5 | 30-44 ans | 15,5 |
13,7 | 15-29 ans | 11,9 |
14,6 | 0-14 ans | 13,7 |
Nous découvrons ainsi des tableaux provenant d'Afrique du Sud (notamment du peintre Matondo) mais aussi des sculptures d'éléphants du célèbre sculpteur Van Den Bergue.
De nombreuses associations sont présentes à Pierrefort :
Tourisme : aire d'accueil pour camping cars, D 990 - côte de Chabridet - nord du bourg, route de Saint-Flour, devant le collège.
![]() |
Le blasonnement de Pierrefort est : D'or à la bordure de gueules
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Sur les autres projets Wikimedia :
Les différents ouvrages notés ci-dessous parlent de Pierrefort. Ils sont disponibles à la médiathèque du Pays de Pierrefort.
Villes et Villages du Cantal ; Louis Taurant