Peri est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Mezzana.
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Peri | |
![]() Vue du village de Peri au printemps depuis le fond du vallon de Santa Libarata. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Corse-du-Sud |
Arrondissement | Ajaccio |
Intercommunalité | Pays Ajaccien |
Maire Mandat |
Baptiste Xavier Lacombe 2020-2026 |
Code postal | 20167 |
Code commune | 2A209 |
Démographie | |
Gentilé | Un piracciu, una piraccia |
Population municipale |
2 015 hab. (2019 ![]() |
Densité | 85 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 00′ 18″ nord, 8° 55′ 17″ est |
Altitude | Min. 38 m Max. 1 507 m |
Superficie | 23,65 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ajaccio (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Gravona-Prunelli |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Le village éponyme est étalé au bas d'un contrefort montagneux (alt. 450 m), couronné par une forêt composée de chênes-verts, bruyères, arbousiers et châtaigniers.
Deux hameaux sont situés à proximité du village, l'Olmo et la Salasca.
Au-dessus des maisons, se trouve un espace limité par deux rivières, constitué d'anciennes terrasses de cultures.
Le nom corse de la commune est I Peri ' (prononcer Pèri et non Péri à la française). Ses habitants sont les Piracci (au singulier Piracciu).
Peri est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (66,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,1 %), forêts (6,6 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Dite "Le Pere" "I Pere" ou "Li Peri" dans les textes anciens, l'étymologie du toponyme doit sans doute plus à une référence à "un massif pierreux" qu'à des "poiriers" comme il est communément admis.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Maire en 1905 | Paul-Antoine Pinzuti | Propriétaire | ||
1945 | 1958 | Joseph Pinzuti (di i Caioni) |
PCF | |
1958 | 1983 | Paul Petrelli | UDR-Gaulliste | |
1983 | 2008 | Ange Guerrini | SE | Chirurgien-dentiste |
2008 | En cours (au 26 mai 2020) |
Xavier Lacombe | UMP-LR | Conseiller principal d'éducation Conseiller à l'Assemblée de Corse (2015 → ) Suppléant du député Jean-Jacques Ferrara (2017 → 2022), puis du député Laurent Marcangeli (depuis 2022) 1er vice-président de la CA du Pays ajaccien |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 2 015 habitants[Note 3], en augmentation de 11,57 % par rapport à 2013 (Corse-du-Sud : +6,21 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450 | 437 | 495 | 482 | 509 | 550 | 615 | 605 | 615 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
659 | 678 | 650 | 707 | 683 | 676 | 737 | 716 | 722 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
752 | 729 | 729 | 664 | 673 | 710 | 505 | 512 | 487 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
493 | 507 | 626 | 924 | 1 140 | 1 469 | 1 516 | 1 750 | 1 999 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 015 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population actuelle de la commune est désormais essentiellement concentrée dans la partie basse de la commune (a piaghja) à 15 km d'Ajaccio. Au début du XXe siècle, l'essentiel de la population est rattachée, au village de montagne (u paesi) qui pratique la transhumance au gré des saisons (la muntagnera en été et l'impiaghjera en hiver). Le début des années 60, du XXe siècle, marque une rupture : les progrès phytosanitaires ont rendu habitables les plaines corses, sous la pression démographique de la ville d'Ajaccio, la demande de terrain à bâtir explose. Les prix des terrains montent. Les techniques de constructions autorisent l'autonomie d'un habitat dispersé (puits, chauffage aux énergies fossiles...).
Le confort nouveau que ces maisons apportent finit par convaincre les Piracci de souche à descendre s'installer aux portes de la capitale du sud de la Corse. Ils abandonnent ainsi le village, se mêlent aux néo-piracci remontés de la ville et contribuent, avec d'autres populations de plaines (piaghjinchi)- Afà, Cuttoli, Sarrola... à alimenter l'actuel « grand Ajaccio ».
La tendance structurante actuelle semble s'orienter vers la densification du bâti de la plaine, déversoir naturel de la ville.
D'un plan tréflé, elle reprend, dit-on, à l'identique celui de l'église précédente située à a Nuccia. Cette dernière était en très mauvais état quand l'abbé Lovicchi décida de la relever et de l'agrandir (1900). Le chœur et les chapelles latérales et son abside en cul-de-four ont été décorés en trompe-l'œil par l'artiste florentin Giulio Marina exilé en Corse par la police mussolinienne (vers 1941-1942); 3 statues XVIIe et marbre XVIIIe. L'accès à la place de l'église se fait par un perron avec escalier double. Au centre, l'empiètement dessine une croix latine polychrome en bas-relief. Les marches gravées "Aux enfants de Peri" sont le premier témoignage de l'hommage rendu par le village à ses 36 enfants (au moins) morts à la guerre de 14-18. À l'intérieur de a esgia nova, une plaque de marbre, flanquée d'un drapeau corse, reprend la liste des morts de la grande guerre.
Sur la place de l'Annunziata, clocher à 3 étages, couronné par une tour cylindrique percée de lucarnes, avec une flèche conique inspirée des mausolées antiques ; au pied du clocher, chapelle sous le double vocable de l'Annonciation (XIVe) et du Rosaire (XVIIe) de plan rectangulaire ; appartient à la vieille famille des Peri, ou Pere, ou Peres, dont les ancêtres, officiers au service de la République de Venise, s'illustrèrent en Dalmatie dans les guerres contre les Turcs ; retable et tableaux.
Sur un petit promontoire, à la plaine, au lieu-dit Cavoni, on doit signaler la chapelle de Sant'Antoni (de Padoue) XVIe avec un clocheton en façade. Elle aurait été bâtie par un ancêtre de la famille Sandamiani.
Le territoire communal qui s'étend dans la basse vallée d'est en ouest, englobe la plaine de Peri située sur la rive gauche de la Gravona. On dit qu'un homme à pied faisait le tour complet du territoire communal en moins de 24 heures
A la plaine la terre est fertile, coteaux recouverts de pâturages, villas, vignes au vin de bonne réputation, jardins et arbres fruitiers (principalement amandiers et figuiers, quelques oliviers).
Côté montagne il faut noter :
Massif de la Falcunaghja : falaises de granit gris-rouille, via-ferrata.
Points culminants de la commune : Punta Aculò (1 540m), Punta di u Cachjoni 1 275 m,
Casteddu (dit grotta) di Sampieru ou Rocca Nova, site naturel d'une beauté sauvage, aurait servi de relais au condotiere sur le chemin Bastellica-Boccognano.
U Castiddacciu ou Rocca Vecchja.
Rocher di u Frati.
A Piana à u Signori
I Petri Bianchi.
Voir aussi l'inventaire du bâti http://m3c.univ-corse.fr/omeka/items/show/1092638
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