Payrignac est une commune française, située dans le nord-ouest du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans la Bouriane, une région naturelle sablonneuse et collinaire couverte de forêt avec comme essence principale des châtaigniers.
Pour les articles ayant des titres homophones, voir Peyrignac et Pérignac.
Payrignac | |
![]() Maisons du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Gourdon |
Intercommunalité | Communauté de communes Quercy-Bouriane |
Maire Mandat |
Jérôme Maleville 2020-2026 |
Code postal | 46300 |
Code commune | 46216 |
Démographie | |
Population municipale |
658 hab. (2019 ![]() |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 45′ 24″ nord, 1° 21′ 04″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 232 m |
Superficie | 21,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Gourdon (banlieue) |
Aire d'attraction | Gourdon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourdon |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Melve, la Marcillande et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Payrignac est une commune rurale qui compte 658 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 204 habitants en 1806. Elle est dans l'unité urbaine de Gourdon et fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon. Ses habitants sont appelés les Payrignacois ou Payrignacoises.
Payrignac est limitrophe de six autres communes dont une dans le département de la Dordogne.
Saint-Cirq-Madelon | Milhac | Anglars-Nozac |
Nabirat (Dordogne) |
![]() |
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Léobard | Gourdon |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[11].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[12],[13].
La commune fait partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[14],[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[16] : le « boisement des Vitarelles » (57 ha), couvrant 3 communes dont une dans la Dordogne et deux dans le Lot[17].
Payrignac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[I 1],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gourdon, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[I 2] et 4 765 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gourdon dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,9 %), zones agricoles hétérogènes (41,4 %), prairies (3,4 %), zones urbanisées (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Payrignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Marcillande et la Melve. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996 et 1999[24],[21].
Payrignac est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif Ouest. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 92,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 421 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 415 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 1991 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 7] disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[30]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
La commune porte le nom de Pairinhac en occitan.
Le , la commune subit de la répression du 1er bataillon du 4e régiment SS « Der Führer » de la 2e division blindée « Das Reich », en route vers la Normandie[32], et deux personnes sont tuées à Payrignac[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | 1795 | Jean Cazes | ||
1795 | 1800 | Antoine Jardel | ||
1800 | 1816 | Jean Florentin | ||
1816 | 1821 | Jean Vialle | ||
1821 | 1868 | Pierre Vialle | ||
1868 | 1870 | Pierre Mabru | ||
1870 | 1874 | Michel Malbec | ||
1874 | 1876 | de Jaubert D’ysseprens | ||
1876 | 1878 | Michel Malbec | ||
1878 | 1903 | Guillaume Alexandre Malbec | ||
1903 | 1919 | Pierre Eugène Gransault | ||
1919 | 1925 | Jean Courtiol | ||
1925 | 1932 | Élie Planchou | ||
1932 | 1941 | Léon Noel | ||
1941 | 1944 | Fernand Courbes | ||
1944 | 1965 | Noël Hubert Cabanes | ||
1965 | 1966 | Roger Belly | ||
1966 | 1972 | Noël Hubert Cabanes | ||
1972 | 1977 | Yves Cabanes | ||
1977 | 1986 | René Chabert | MRG | |
1986 | 2008 | Roger Gaydou | ||
2008 | 2009 | Elisabeth Planchou | ||
2009 | 2014 | Lucien Lafage | ||
2014 | mai 2020 | Christian Chavaroche | ||
mai 2020 | En cours | Jérôme Maleville |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2019, la commune comptait 658 habitants[Note 8], en diminution de 5,73 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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940 | 943 | 1 204 | 1 035 | 1 090 | 1 088 | 1 086 | 1 054 | 1 046 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 062 | 978 | 957 | 1 003 | 989 | 955 | 932 | 948 | 900 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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842 | 805 | 729 | 650 | 638 | 599 | 604 | 508 | 451 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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438 | 491 | 466 | 504 | 528 | 589 | 677 | 686 | 696 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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690 | 658 | - | - | - | - | - | - | - |
Dans le domaine sportif, la commune possède un club de tennis, un club de football ainsi qu'une association de gymnastique. La commune compte également une société de chasse communale et un comité des fêtes. La fête annuelle du village est organisée chaque dimanche qui suit le 15 août par le comité des Fêtes du village. Les aubades précèdent cet évènement annuel[39].
En 2018, la commune compte 289 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 604 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 790 €[I 7] (20 740 € dans le département[I 8]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 9] | 8,5 % | 7,4 % | 7,5 % |
Département[I 10] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 368 personnes, parmi lesquelles on compte 77,3 % d'actifs (69,8 % ayant un emploi et 7,5 % de chômeurs) et 22,7 % d'inactifs[Note 10],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Gourdon, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 105 emplois en 2018, contre 108 en 2013 et 74 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 263, soit un indicateur de concentration d'emploi de 40 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,9 %[I 13].
Sur ces 263 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 93 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 2,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
68 établissements[Note 11] sont implantés à Payrignac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 68 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 8 | 11,8 % | (14 %) |
Construction | 13 | 19,1 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 16 | 23,5 % | (29,9 %) |
Information et communication | 1 | 1,5 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,5 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 3 | 4,4 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 11 | 16,2 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 9 | 13,2 % | (12 %) |
Autres activités de services | 6 | 8,8 % | (8,7 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,5 % du nombre total d'établissements de la commune (16 sur les 68 entreprises implantées à Payrignac), contre 29,9 % au niveau départemental[I 17].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[40] :
La commune est dans la « Bourianne », une petite région agricole occupant une partiede l'ouest du territoire du département du Lot[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 55 | 40 | 23 | 18 |
SAU[Note 14] (ha) | 619 | 573 | 492 | 395 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 55 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 40 en 2000 puis à 23 en 2010[43] et enfin à 18 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 67 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[44],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 619 ha en 1988 à 395 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 11 à 22 ha[43].
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Blasonnement :
D'or à la chèvre arrêtée et contournée de sable ; mantelé de gueules à six vergettes d'or. |