Paron est une commune française située dans le département de l'Yonne (89) en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle appartient au canton de Sens-Ouest et à l'arrondissement de Sens. La ville fait partie de la Communauté d'agglomération du Grand Sénonais. Sa superficie est de 10,6 km2. Elle se situe géographiquement à une altitude de 80 mètres environ.
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Paron | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Sens |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Sénonais |
Maire Mandat |
Jean-Luc Givord 2020-2026 |
Code postal | 89100 |
Code commune | 89287 |
Démographie | |
Population municipale |
4 828 hab. (2019 ![]() |
Densité | 459 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 36″ nord, 3° 15′ 36″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 179 m |
Superficie | 10,51 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Sens (banlieue) |
Aire d'attraction | Sens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sens-2 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.paron.fr |
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Ses habitants sont appelés les Paronnais.
Paron est une commune de la rive gauche de l’Yonne. La partie est se situe dans la vallée de l’Yonne alors que la partie ouest s’étend en bordure du plateau du Gâtinais. Son territoire s'étend sur 1 051 ha et son altitude va de 62 m à 179 m[1].
Administrativement, elle fait partie de la Communauté d'agglomération du Grand Sénonais, dont elle est la troisième commune, s'agissant de la population, après Sens et Villeneuve-sur-Yonne. Située au nord de la région Bourgogne-Franche-Comté et du département de l'Yonne, elle est limitrophe à l'ouest de la ville de Sens, chef-lieu de l'arrondissement, avec laquelle elle ne forme qu'une seule agglomération[2].
La ville compte plusieurs hameaux : les Provendiers, les Fleuris, les Puits, les Galops, l’Univers, les Croissants et les Dauges.
Nailly | Saint-Martin-du-Tertre | |
Villeroy | ![]() |
Sens |
Subligny | Collemiers | Gron |
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Sur les falaises crayeuses séparant les parties hautes et basses, des pelouses sèches, thermophiles, sont classées parmi les sites Natura 2000[3]. Ce site fait aussi partie de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) des coteaux de Paron à Saint-Martin-du-Tertre[4] où pousse notamment le lin français (Linum leonii), espèce endémique française, très rare[5]. D'anciennes carrières abritent plusieurs espèces de chauves-souris.
La roselière de Paron est une zone marécageuse au bord de l'Yonne, lieu d'habitats pour une faune et une flore de milieux aquatiques, répertoriée comme ZNIEFF[6].
Quatre lignes de transports en commun du réseau Intercom du Grand Sénonais[7] desservent Paron :
Paron se situe au point de rencontre de deux voies romaines : Sens à Gien et Auxerre à Sens[8].
L'ancienne route impériale Nancy-Orléans, devenue la route nationale 60 puis la D 660, traverse la commune d'est en ouest. Paron est aussi sur l'itinéraire Sens-Nemours (D 81). Des routes permettent de rejoindre Villeneuve-sur-Yonne et Auxerre vers le sud et Pont-sur-Yonne vers le nord.
L’accès à l'autoroute A19 est distant de 7 km. Cette autoroute permet d'aller à Paris, Lyon, Orléans ou Troyes.
La ligne Paris-Dijon-Lyon (ex PLM) passe sur la commune de Paron qui ne possède pas de gare mais celle de Sens est située à 400m de la limite nord-est de la commune. Paron est aussi traversée par l'ancienne ligne Sens-Montargis. Pour son passage, il a été nécessaire de creuser un tunnel de 180 m sous les côtes de Paron.
Le GR213 de Pont-sur-Yonne à Saint-Georges-sur-Baulche passe par Paron[9].
L’Yonne est une voie navigable pour le transport fluvial vers la région parisienne et au-delà vers Le Havre. Le port fluvial de Gron[10], est un port de marchandises situé à 4 km de Paron. L’Yonne est aussi fréquentée par les bateaux de plaisance qui peuvent rejoindre le canal de Bourgogne ou le canal du Nivernais[11].
Paron est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sens, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[15] et 37 810 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (48,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,7 %), forêts (27,9 %), zones urbanisées (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
L'Homme semble s'être installé sur le site dès le Paléolithique inférieur à la période acheuléenne avec la découverte d'outils bifaces datant de cette période[22].
En 1084, il est fait mention d'une église paroissiale à l'emplacement de l'ermitage de Saint-Bond, sur une colline, lieu de pèlerinage en l'honneur de ce saint ermite du VIIe siècle qui s'y était installé. Appelé Parado en 1183, le village prend le nom de Paron au XIIIe siècle, attaché à une nouvelle église paroissiale située dans la vallée en contrebas de la colline Saint-Bond. La paroisse est mentionnée sous le nom latin de Perronum, xvie siècle[23].
Avant la Révolution française, les terres de Paron appartiennent à l'archevêché de Sens dont elles dépendent grâce à la baronnie archiépiscopale de Nailly, commune proche. En 1789, Monsieur de Blignac et le seigneur de Bourbonne y possèdent des domaines[24]. La seigneurie du Chesnoy, à l'ouest de la commune, appartient à la famille de Longueau, originaire du Gâtinais[25].
Jusqu'au XIXe siècle, Paron est un village de vignerons et d'agriculteurs de moins de 500 habitants. La vigne, réputée pour son Crève-Cœur, qui occupe 190 ha en 1787 et encore 130 ha en 1829[26] disparaît totalement au début du XXe siècle victime du phylloxéra[27], les vins locaux étant concurrencés par les vins des grandes régions viticoles françaises[28]. Les ressources du sous-sol sont exploitées pour fabriquer du blanc d'Espagne et de la chaux.
À la fin du XIXe siècle, Paron devient un lieu de promenade dominicale pour les habitants de Sens. Ils montent à la chapelle Saint-Bond et font une halte à la Galette Chicouet[29], maison fondée en 1861 par Luis Théodore Chicouet dont une galette feuilletée est la spécialité. Cet établissement ferme en 1974[30].
Au XXe siècle, des entreprises industrielles s'installent sur le territoire de la commune.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Paron est libérée de l'occupation allemande le par la 3e armée américaine du Général Patton en chemin de Montargis vers Sens[31].
La population augmente fortement durant la deuxième moitié du XXe siècle[32] avec la construction de lotissements dont les habitants viennent de la ville limitrophe de Sens et de la région Île-de-France proche[33].
Les années 2020 sont celles de la renaissance du vignoble dans la région sénonaise avec, en particulier, la plantation de nouvelles vignes sur les côtes calcaires exposées au sud, la transformation d'anciennes carrières de craie en caves et la construction d'un chai pour la vinification[34].
La ville dispose d'activités commerciales et industrielles en lien avec l'agglomération de Sens.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1800 | M. Guille | ||
1800 | 1803 | M. Chaussin | ||
1803 | 1807 | Charles Henry Chemin | ||
1807 | 1815 | M. Layne | ||
1815 | 1817 | Louis Lefort | Vigneron | |
1817 | 1824 | Edme Pierre Chauvot de Beauchêne | Médecin | |
1824 | 1826 | Jean Morisson | Adjoint faisant fonction de maire | |
1826 | 1830 | Edme Pierre Chauvot de Beauchêne | Médecin | |
1830 | 1830 | Louis Lefort | Vigneron | |
1830 | 1831 | Nicolas Louis | ||
1831 | 1834 | Tiburce Clément | ||
1834 | 1866 (décès) |
Louis Lefort | Vigneron | |
1870 | 1876 | Léon Leloup | ||
1876 | 1878 | Léon Vaudoux | Cultivateur | |
1878 | 1881 (démission) |
Eugène Maitrat | Vigneron | |
1881 | 1884 | Auguste Picard | ||
1884 | 1888 | Eugène Maitrat | Vigneron | |
1888 | 1892 | François-Léon Harly-Perraud | ||
1892 | 1895 (démission) |
Auguste Picard | ||
1895 | 1896 | Jules Grégoire | Vigneron | |
1896 | 1896 | Désiré Blondet | Cultivateur | |
1896 | 1900 | Jules Grégoire | Vigneron | |
1900 | 1900 | Francois Gault | ||
1901 | 1904 | Pierre Nottet | ||
1905 | 1919 (décès) |
Auguste Vaudoux | ||
1905 | 1919 | Francois Sélingand | Adjoint, remplace le maire dès 1916. | |
1919 | 1921 | Paul Gagé | Vigneron | |
1921 | 1933 (démission) |
Désiré Neveu | Cultivateur | |
1933 | 1943 (démission) |
Paul Lhioreau | ||
1943 | 1944 | Paul Brissot | Adjoint nommé maire par le préfet puis destitué à la libération | |
1944 | 1945 | Auguste Boisselet |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1945 | mars 1959 | Paul Lhioreau | ||
mars 1959 | juin 1995 | Roger Treillé | RI puis UDF | Banquier puis directeur commercial Conseiller général du canton de Sens-Ouest (1964 → 1988) Vice-président du conseil général de l'Yonne [Quand ?] Président du district de l'agglomération sénonaise (1962 → 1977 puis 1979 → 1989) |
juin 1995 | mars 2001 | Jean-Paul Seveyrat | DVD | |
mars 2001 | mai 2020 | Bernard Chatoux[35] | DVD | Ingénieur retraité Vice-président de la CA du Grand Sénonais |
25 mai 2020 | en cours | Jean-Luc Givord[36] | LR-LDVD[37] | Retraité, conseiller départemental depuis 2021 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2019, la commune comptait 4 828 habitants[Note 4], en augmentation de 2,31 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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268 | 357 | 325 | 380 | 381 | 420 | 436 | 456 | 468 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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461 | 469 | 497 | 497 | 461 | 440 | 454 | 440 | 443 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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512 | 503 | 475 | 499 | 611 | 762 | 828 | 837 | 1 009 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 223 | 1 783 | 2 747 | 3 889 | 4 537 | 4 845 | 4 583 | 4 517 | 4 432 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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4 858 | 4 828 | - | - | - | - | - | - | - |
La complexe sportif Roger Treillé regroupe des salles polyvalentes et des terrains de sport (football, tennis...).
En , le club de football de Paron (le Paron FC) évoluant alors en Promotion de Ligue et entraîné par Fabien Cool, élimine le Football Club de Gueugnon (CFA2) et accède ainsi au 7e tour de la coupe de France[41]. Celui-ci évolue en Régional 1 de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté en 2020.
Ville fleurie : trois fleurs[46].
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Blason | Taillé au premier d'azur à la fleur de lys d'or, au second d'argent semé de fleurs de lys d'or, à l'église de gueules ouverte et ajourée d'argent. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent). Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |
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