Orchamps-Vennes est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie du canton de Valdahon et de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs.
Pour les articles homonymes, voir Orchamps (homonymie).
Orchamps-Vennes | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Pontarlier |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs |
Maire Mandat |
Thierry Vernier 2020-2026 |
Code postal | 25390 |
Code commune | 25432 |
Démographie | |
Population municipale |
2 149 hab. (2019 ![]() |
Densité | 87 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 08′ 05″ nord, 6° 31′ 33″ est |
Altitude | Min. 725 m Max. 1 020 m |
Superficie | 24,79 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Valdahon |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Les habitants d'Orchamps-Vennes sont appelés les Oricampiens et Oricampiennes[1]. Sa population avoisine actuellement les 2 000 habitants.
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Loray | Vennes | ![]() | |
Flangebouche | N | Fournets-Luisans | ||
O Orchamps-Vennes E | ||||
S | ||||
Gilley |
Commune de référence : Pierrefontaine-les-Varans, station météorologique la plus proche, située à 9,3 km à vol d'oiseau.
Ville | Record mini | Record maxi | Quantité de pluie et neige par an | Nb de jours avec > 2,5 L/m² par an | |||||||||
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Pierrefontaine-les-Varans | −31,9 °C | 39,3 °C | 1319 | 116 | |||||||||
Source : Météo France |
Orchamps-Vennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,4 %), forêts (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), zones urbanisées (6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Orchens en 1139 ; Orchans en Vennes en 1243 ; Orchens in valle de Vennes en 1283 ; Ouchamps en 1614 ; Orchamps en 1618 ; Orchamps en Vennes en 1688[9].
Vennes est un toponyme désignant un pâturage marécageux, du latin vena (canal, source), de "vanne" « retranchement construit dans une rivière pour fermer le passage aux poissons »[10].
Le livre de l'abbé Narbey, alors prêtre au petit séminaire de consolation, et paru en 1868 sous le nom de Les hautes montagnes du Doubs entre Morteau, Le Russey, Belvoir et Orchamps-Vennes, nous conte toute la vie de la contrée.
Le val de Vennes doit son histoire au temps les plus reculés, à proximité d'Orchamps-Vennes se trouve la roche Barchey, c'est-à-dire en celtique la roche percée. Une caverne s'ouvre au centre de l'esplanade et va déboucher à plus de vingt pieds au-dessous, en face d'une roche pyramidale, fort semblable à un menhir, ou pierre dressée, objet de vénération des Gaulois. Des rigoles taillées de main d'homme, sur le roc vif, conduisent en serpentant du côté de cette espèce de menhir, qui est élevé d'environ six mètres, et présente des entailles ou escaliers informes, par lesquels on peut monter au sommet. Les traditions du pays placent en cet endroit des réunions de sorciers, qui depuis des siècles y auraient tenu le sabbat ; ce qui est, au rapport des chercheurs, un souvenir de quelque vieille superstition des druides. Beaucoup d'historiens ont signalé la prédiction des Gaulois pour les roches percées, s'ils ont laissé des traces de leur passage à Barschey, apparemment ils y vinrent offrir des sacrifices à Pluton qui était une divinité particulièrement chère à leurs yeux. Les vieux murs qui sont là, indiquent des travaux du Xe ou du XIe siècle, et peut-être une tour du haut de laquelle on surveillait les Sarrasins fixés sur la montagne voisine.
Le val de Vennes, par sa population, ses églises et ses châteaux, pouvait donc bien attirer les regards au milieu du Xe siècle. Les Sarrasins, quand ils inondèrent la province en 938, ne manquèrent pas d'y affluer par le chemin de la Séquanie à Avenches et à Neuchâtel, et d'y promener la dévastation. Leur but n'était pas seulement de ravager la contrée, ils voulaient s'y établir en maîtres pour en faire une de leurs principautés, comme l'étaient devenues les provinces de l'Espagne. Après s'être emparés des positions importantes, ils y élevèrent des forteresses pour les opposer aux forteresses des Burgondes. Le prince Conrad de Bourgogne s'était résigné à traiter avec eux, face à leur nombre et à leur puissance. Il les reconnaissait légitimes propriétaires des domaines et des places qu'ils avaient occupés. Ils lui payaient cependant annuellement un léger tribut.
Pour dominer le passage important de la vallée de Vennes, ils construisirent à grands frais ou agrandirent la citadelle du bois de Montallo, au sud-ouest d'Orchamps. Si l'on en juge par ses décombres, elle avait des proportions considérables. Elle présentait au sud-est un front de murailles d'environ cent mètres d'étendue, et était entourée de fossés profonds, sauf au nord ou à l'ouest, où la pente abrupte de la montagne en pouvait tenir lieu. La tour principale qui regardait le sud-ouest, avait vingt mètres de circuit, et surveillait le chemin des Edges, aujourd'hui chemin des Âges. Cette forteresse subsista pendant trois cents ans sous le nom de château sarrasin, que lui a conservé la tradition populaire. Elle était à peine éloignée d'une lieue du château de Vennes, que les Sarrasins devaient tenir en échec. Au commencement du XIIIe siècle, le château sarrasin ou de Montallo, n'avait plus ses chevaliers. Trois prétendants se le disputèrent : Amédée III de Montfaucon, possesseur des terres et du château de Cicon ; les sires de Vennes, divisés en plusieurs familles toutes fixées dans l'ancienne forteresse ; et Huont de Belvoir, qui tenait de l'abbaye d'Agaune différents fiefs dans la vallée de Vennes et qui avait élevé l'imposante citadelle de Belvoir. Cette si belle place de guerre qu'était le château sarrasin inquiétait ces trois prétendants, les compétiteurs rasèrent d'un commun accord la forteresse en litige, et rassemblés à Vennes signèrent un traité de paix, charte de 1238, en vertu duquel personne ne pouvait la relever ni en bâtir d'autres dans la vallée. Les murailles qui avaient abrité les Sarrasins furent donc abattues, et les ruines redisent encore aujourd'hui combien leur nom était redoutable dans la contrée.
Orchamps avait son église avant 910, comme la plupart des bourgs importants qui appartenaient à l'abbaye d'Agaune ; peut-être même antérieurement au prieuré d'Eysson, c'est-à-dire avant les premières années du VIIIe siècle. L'abbaye de Saint-Paul de Besançon et Pierre de Domprel s'en disputaient la possession au commencement du XIIe siècle, ce qui suppose d'anciens fondateurs dont les droits étaient déjà perdus, et la fait remonter au temps où l'abbaye de Saint-Maurice en Valais était seule maîtresse dans ces contrées, c'est-à-dire au-delà de l'invasion des Sarrasins.
La commune devint probablement la « capitale » du Val de Vennes dès le début du XVIe siècle parce que les notables s’y installèrent. L'église aujourd'hui magnifiquement restaurée attire, avec le Chemin de Croix de Gabriel Saury, de très nombreux visiteurs.
À ce jour, tous les services d'un village centre sont présents, ainsi qu’une très forte vie associative.
Une fermière en bronze installée près d'une fontaine a contribué à améliorer le cadre de vie. Des réalisations viennent de se faire : une salle pour le sport, une salle de réunions, un espace enfants et une salle des fêtes en cours de rénovation. La population est jeune et l’activité économique en plein dynamisme[réf. nécessaire].
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Blason | Coupé: au 1er parti au I: d'argent au sapin de sinople; au II: d'argent semé de billettes de sinople chargé d'un lion couronné d'or; au 2e d'argent au mur ouvert du même maçonné de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1953 | mars 1977 | Auguste Vernerey (1924-2014) | RPR | Conseiller général du canton de Pierrefontaine-les-Varans (1979 → 1992) |
mars 1977 | mars 2001 | Eugène Viennet[11],[12] (1936-2017) | Boulanger, ancien chef de corps des sapeurs-pompiers | |
mars 2001 | mai 2011 | Jean-François Pourcelot[13] | SE | Exploitant laitier Vice-président de la CC des Portes du Haut-Doubs |
mai 2011 | En cours | Thierry Vernier[13] | DVD | Professeur Conseiller départemental du canton de Valdahon (2015 → ) Vice-président de la CC des Portes du Haut-Doubs |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 2 149 habitants[Note 2], en augmentation de 8,98 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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730 | 771 | 813 | 808 | 851 | 932 | 963 | 964 | 947 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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975 | 1 046 | 1 051 | 1 011 | 1 001 | 997 | 934 | 865 | 890 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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895 | 895 | 934 | 948 | 908 | 940 | 967 | 993 | 1 048 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 081 | 1 159 | 1 285 | 1 417 | 1 497 | 1 601 | 1 776 | 1 826 | 1 972 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 124 | 2 149 | - | - | - | - | - | - | - |
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