Nozeroy est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura.
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Fondée au XIIIe siècle par le seigneur Jean Ier de Chalon, situé en hauteur, Nozeroy accueillit un château fort de Nozeroy aujourd'hui en ruines. Nozeroy eut son heure de gloire au Moyen Âge, durant 300 ans, sous la dynastie de la Maison de Chalon-Arlay, princes d'Orange. Elle contrôlait les routes d'accès vers la Suisse et l'exploitation du sel (histoire du sel du Jura).
La commune est longée à l'ouest par la Serpentine.
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Mièges | ![]() | ||
Doye | N | Longcochon Rix | ||
O Nozeroy E | ||||
S | ||||
Conte, Gillois | La Favière |
Nozeroy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51 %), zones agricoles hétérogènes (27,4 %), forêts (14,8 %), zones urbanisées (6,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Appelée encore Nozeret jusqu′au XVIIIᵉ siècle (Nozerethum par Gilbert Cousin), son nom désigne un lieu planté de noyers, ou de noisetiers.
Le puissant et richissime seigneur Jean Ier de Chalon choisit un site de hauteur, défendable à proximité de la route du sel, qui de Salins à Jougne permet les échanges commerciaux et culturels entre le duché de Bourgogne et la Suisse et au-delà entre la Flandre et l'Italie. Jean de Chalon crée alors en 1262 au centre de son domaine jurassien, une forteresse d'où est conduite sa politique et sont administrés ses biens : son château de Nozeroy et la ville fortifiée de Nozeroy.
Perché à l'extrémité d'un éperon étroit qui offrait à la fois des facilités de mise en défense et des possibilités d'extension, le château de Nozeroy fut conçu par la famille de Chalon sans doute en même temps que le bourg castral. Attesté en 1261, il remontait probablement au début du XIIIe siècle.
Entièrement reconstruit dans la première moitié du XVe siècle, ce quadrilatère fermé, villégiature et luxueux rendez-vous de chasse, plutôt que site stratégique, nous est connu par les textes de Gilbert Cousin, comme sa Description de la Franche-Comté , mais également par divers documents graphiques.
Il était l'une des résidences privilégiées des Chalon, Princes d'Orange.
Ce château de magnifique structure, bâti en pierres de taille bien alignées et parfaitement jointes, était défendu par 4 tours très élevées comportant des escaliers à vis de cent marches. L'aile sud-est du château renfermait, au rez-de-chaussée, la salle qui mesurait près de 35 mètres de longueur sur 14 mètres de largeur. Le luxe et l'art y avaient accumulé d'innombrables richesses : tapisseries, orfèvreries, vaisselle d'or et d'argent... Louis II de Chalon organisa de nombreuses fêtes et reçut d'illustres hôtes comme les Ducs de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire, les Princes de Savoie et surtout le dauphin de France Louis XI en 1456. Jardins et vergers d'agrément revêtaient un intérêt majeur si l'on en croit les gravures de Gilbert Cousin. C'est pourquoi leur accès fut particulièrement soigné. Selon Cousin, un escalier à vis, plongeant dans les sous-sols, y conduisait qui fut complété par un autre escalier monumental, rampe sur rampe, élevé dans une cage flanquant l'angle formé par la tour sud et l'aile sud-ouest. Il desservait, depuis le rez-de-chaussée, les étages et les jardins.
Le mur de cage est percé au sud d'une porte et d'une petite fenêtre. Les volées, séparées par un mur-noyau dans lequel s'inscrit une main-courante, sont couvertes d'une voûte en berceau. Le premier palier était couvert d'une voûte d'ogives. En avant du mur-noyau, au premier et second niveau conservés, s'engage une colonne dont le chapiteau recevait le voûtement.
Le premier doubleau est décoré de pampres très proches des motifs visibles dans la chapelle des Chalon édifiée vers 1460 dans l'église Saint-Germain de Mièges. Les ogives du premier repos retombaient sur un culot orné de trois visages grimaçants à quatre œils, présents également sur la façade ouest de l'église de Mièges. Au départ de la main courante, dans le mur-noyau, est sculptée la fameuse « scène des bateliers » : deux personnages debout sur des barques. Les mains courantes sont ornées de petits animaux.
Cet escalier est traditionnellement attribué à Philibert de Chalon et serait donc antérieur à 1530. Un des premiers escaliers rampe-sur-rampe qui serait bien antérieur à celui du palais Grandvelle de Besançon édifié vers 1539 et considéré comme le premier témoin de l'art de la renaissance en Franche-Comté.
Hélas ! Ce merveilleux château fut définitivement abandonné et vidé de son contenu entre 1780 et 1785. La Comtesse de Lauraguais héritière du château aurait utilisé les pierres du château de Nozeroy afin de privilégier son domaine d'Arlay. Pour échapper à l'impôt, elle fait raser le château de Nozeroy au niveau du premier étage et permet aux habitants d'en utiliser les matériaux.
Les superstructures ont été arasées, ensevelissant dans les gravats une bonne partie des sous-sols. Seules subsistèrent en élévation les ruines d'une tour, qu'une lithographie de 1820 montre, émergeant des décombres, mais qui finit par s'effondrer en 1868.
L'incendie terrible du avait incité les habitants de Nozeroy à venir puiser les pierres pour permettre la reconstruction de leurs maisons.
À la fin du XIXe siècle, le Prince Pierre d'Alcantara-Charles-Marie d'Arenberg, alors propriétaire, fit dégager l'extérieur des ruines et aplanir le pourtour pour en faire une promenade publique.
Certains habitants du canton se souviennent avoir joué à cache cache dans les ruines et grimpé les marches de l'escalier d'honneur dans les années 1930.
Magnifiant sa ville natale, l'humaniste et théologien franc-comtois Gilbert Cousin qui fut secrétaire d'Érasme et qui était issue d'une famille originaire de Nozeroy remontant à Guillaume Cousin, mort en , bourgeois de Nozeroy et chambrier de Hugues de Chalon[8] écrivait dans sa Description de la Franche-Comté: « Il n'y a rien pour moi de plus charmant et de plus illustre que ma patrie. Vous n'avez guère vu de situation plus remarquable et plus agréable que celle de cette ville. Posée sur une colline élevée et aérienne..., elle n'est pas bien grande... Mais... elle l'emporte sur les plus grandes villes de Bourgogne ».
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules à la bande d'or, au sapin arraché de sinople brochant sur le tout, à l'ours au naturel rampant à senestre sur le fût de l'arbre.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | ? | Henri Miélot | Nommé membre du Conseil départemental en 1943 | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | ? | Joël Bourgeois | ||
4 avril 2014 | En cours | Dominique Chauvin | DVD | Agriculteur, suppléant au Conseil départemental (canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2019, la commune comptait 408 habitants[Note 2], en diminution de 2,86 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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825 | 744 | 836 | 696 | 791 | 808 | 929 | 979 | 921 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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885 | 854 | 885 | 823 | 864 | 838 | 815 | 649 | 751 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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695 | 662 | 553 | 463 | 457 | 450 | 462 | 468 | 446 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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433 | 416 | 431 | 429 | 416 | 422 | 398 | 395 | 417 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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437 | 408 | - | - | - | - | - | - | - |
On y trouve un EHPAD, deux écoles primaires, une gendarmerie, une perception, des artisans et de nombreux petits commerces. La gare TGV de Frasne est à 14 km. Le collège Gilbert-Cousin accueille 173 élèves dans 8 classes. Ses particularités :
Les bâtiments, propriété du conseil départemental du Jura, sont restructurés depuis 2006.
Pour l'année scolaire 2009/2010, plusieurs projets pédagogiques importants sont en place :
Nozeroy est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
31 odonymes recensés à Nozeroy au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Square | Autres | Total |
0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 [Note 3] | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 3 [Note 4] | 17 [Note 5] | 0 | 6 [Note 6] | 31 |
Notes « N » | |||||||||||||||
Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura |
La ville de Nozeroy est la plus petite ville de France[17].
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