Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
La commune fait partie de la région naturelle du Marquenterre.
Géographie physique
Géomorphologie
Des alluvions se sont déposées dans les Salines. En plaine, le sol est composé de silice mêlée à plus ou moins d'argile. Du côté de Sailly-Bray, il est plutôt marécageux. Dans les bas-champs, il est soumis au dessèchement[1].
Relief, paysage, végétation
Côté sud, vers la baie, l'altitude n'excède pas trois mètres. En allant vers l'est, les terres s'élèvent jusqu'à 12 mètres. Un point de vue intéressant se dévoile alors vers Saint-Valery-sur-Somme, Le Hourdel et Le Crotoy[1].
Hydrographie
Le Riot qui prend sa source à Nolette se jette dans le Dien. La vallée du Dien rejoint la baie de Somme. Fin XIXesiècle, le Dien qui prend sa source à Nouvion, alimente encore deux moulins: un à Bonnelle, l'autre à Noyelles[1].
La nappe phréatique affleure et en cas de fortes pluies, des caves peuvent être inondées.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Géographie humaine
Urbanisme et aménagement du territoire
Vers 1890, la commune comprend six dépendances ou hameaux[1]:
la Comterie,
Nolette,
les Salines et les Carrières,
le Pont à brebis,
Sailly-Bray,
Bonnelle dont une partie, au-delà du Dien, relève de Ponthoile.
Une digue protège la commune du danger présenté par les hautes marées pouvant provenir de la baie.
La localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[2].
Urbanisme
Typologie
Noyelles-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9],[10].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (50,6%), zones humides intérieures (21,9%), prairies (20,6%), zones urbanisées (4,1%), zones humides côtières (2,8%)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Du IVeauXIVesiècle, on trouve Nigella, Noella supra summum[1].
Histoire
Noyelles-sur-Mer est desservie par le chemin de fer depuis 1847, avec la ligne de Longueau à Boulogne-Ville qui traverse sa gare. Elle était également desservie par les chemins de fer départementaux de la Somme, dont les lignes Noyelles - Le Crotoy et Noyelles - Saint-Valery sont désormais exploitées par un chemin de fer touristique, le chemin de fer de la baie de Somme.Le cimetière chinois de Nolette: son porche d'entrée, d'un style typique, visible au fond, comporte des inscriptions en mandarin.
Antiquité
Nigella est d'origine ancienne. À Sailly-Bray, on a trouvé des haches celtiques, des tuiles plates à rebords et des tessons de poterie rouge et noire, des figurines égyptiennes qui peuvent faire présumer que les Phéniciens, vinrent sur ses bords[1].
Moyen Âge
Lorsque les comtes du Ponthieu eurent fortifié Abbeville et que celle-ci prit de l'importance comme havre maritime[Note 3], ils élevèrent une forteresse à Noyelles à l'embouchure de la Somme. C'était une citadelle avancée contre les incursions et les invasions des pirates.
Les cercueils de pierre découverts à Sailly-Bray appartiennent à l'époque gallo-romaine et aux premiers siècles de la monarchie française[13].
En 1194, Noyelles obtint une charte communale copiée sur celle d'Abbeville.
En 1217, naissance d'une collégiale dédiée à Notre-Dame: Guillaume III, comte de Ponthieu, établit dans l'église un chapitre composé de douze chanoines et d'un doyen[14].
En 1346, Édouard III d'Angleterre, passa le gué de Blanquetaque, se présenta et somma le château de se rendre.
Jacques d'Harcourt, seigneur de Noyelles et gouverneur du Crotoy attaque les villes et les châteaux occupés par les Anglo-bourguignons et ramène à Noyelles un butin important.
En 1423, Jacques d'Harcourt finit par succomber sous le nombre des Anglo-Bourguignons de Philippe III de Bourgogne.
Temps modernes
Première Guerre mondiale
Articles détaillés: Première Guerre mondiale et travailleurs chinois sous contrat et Cimetière chinois de Nolette.
Pendant la Première Guerre mondiale, Noyelles abritera une importante base arrière britannique dont un grand camp de travailleurs immigrés chinois. Près de 12 000 coolies furent recrutés par l'armée britannique entre 1917 et 1919 dans le cadre du Corps de travailleurs chinois, pour des tâches civiles à l'arrière du front mais certains connaitront les zones de combat. À ce titre, ils représentent l'une des premières immigrations chinoises en France. Ils avaient l'interdiction de se mêler à la population civile du lieu et étaient affectés à des tâches ingrates et rudes. Beaucoup sont morts d'une épidémie de choléra qui a sévi dans le camp, de tuberculose et surtout de la grippe espagnole en 1918-1919, certains furent tués au combat. Le cimetière chinois de Nolette regroupe 849 stèles de marbre blanc ornées d'inscriptions en anglais ("Faithful unto Death" ou " Though death he still liveth" ou encore "A good reputation endures for ever") ainsi que d'idéogrammes en chinois et sur quelques-unes, très rares, le nom du défunt. La Commonwealth War Graves Commission entretient ici le plus grand cimetière chinois d'Europe.
Deuxième Guerre mondiale
Le , au début de la Bataille de France les chars allemands atteignent pour la première fois le littoral à Noyelles-sur-Mer vers 22h00[réf.nécessaire][15] .
Dans la nuit du 28 au 29 août 1944, Marguerite Duflos, résistante domiciliée à Nolette, est massacrée par les Allemands. Son corps sera retrouvé dans le bois de Gentelles[16].
Tungkang(Taïwan)depuis le . Noyelles-sur-Mer a conclu un accord de jumelage avec la commune de Tungkang (Taiwan).
Un calendrier perpétuel a été remis à cette occasion par le maire de Tungkang, M. Chu-i Hsu, au conseil municipal de Noyelles-sur-Mer.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 685 habitants[Note 4], en diminution de 9,03% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
590
515
512
639
615
565
675
726
754
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
733
751
780
790
802
807
851
837
883
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
930
938
936
918
963
904
939
901
905
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
984
939
908
813
802
742
834
848
773
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
725
685
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
La commune gère une école primaire relevant de l'académie d'Amiens, en zone B pour les vacances scolaires.
Pour l'année scolaire 2018-2019, 45 élèves sont inscrits dans l'établissement[29].
La compétence scolaire est du ressort de la communauté de communes.
Économie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église de l'Assomption de la Vierge: édifice en brique qui conserve plusieurs œuvres protégées comme monuments historiques[30].
Le Chemin de fer de la baie de Somme (CFBS), un chemin de fer touristique sur voie métrique qui circule de mars à décembre entre Le Crotoy et Cayeux-sur-Mer via Noyelles-sur-Mer et Saint-Valery-sur-Somme.
Le cimetière chinois de Nolette[31], où sont inhumés 849 des travailleurs chinois, est le plus grand cimetière chinois de France. La plupart travaillait au camp chinois de l'armée britannique situé sur la commune entre 1917 et 1919[32].
Le gué de Blanquetaque («Blanche tache»), un passage historique de l’embouchure de la Somme. Il n’est plus utilisé depuis la construction du canal de Saint-Valery-sur-Somme à Abbeville en 1786.
Dans le marais de Sailly-Bray, la commune possède la «Hutte des 400 coups», construite en 1905 pour le vicomte. Son nom serait dû aux 400 coups de fusil tirés par les garde-chasse, lors de l'inauguration.
Église de l'Assomption-de-la-Sainte-Vierge.
Salle communale.
Monument aux morts pour la patrie.
Château à Noyelles.
Château de Nolette.
L'entrée du cimetière chinois de Nolette.
Tombe de Yang Shiyue 楊十月 originaire du Shandong au cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer[33].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Anciennement, on appelait havre un port de mer.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Notice historique et géographique de l'instituteur, M. Warin, fin du XIXesiècle, Archives départementales de la Somme, Amiens
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, vol.reprise de 1883, t.Tome 1, 67, rue Saint-Jacques - 75005 Paris, Lorisse éditeur-diffuseur, , 14eéd., 439p. (ISBN2-84435-013-5), p.13.
François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté du Ponthieu jusqu'en 1789, Le Livre d'histoire, Paris, réédit., 1988
Jacques-Benoist Méchin, 60 jours qui ébranlèrent l'Occident, t.1, (ISBN978-2221132111).
L'écho du canton, communauté de communes du canton de Nouvion, 4e trim. 2000, édit. Norsud S.A. Saleux - 80480.
Johann Rauch, «Noyelles-sur-Mer: Michel Létocart maire honoraire prépare une liste aux municipales: Le maire honoraire noyellois, Michel Létocart perdant aux municipales de 2014, est sur les rangs pour les prochaines municipales», Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le )«Pour mémoire, Michel Létocart fut élu maire pour la première fois en 1989. Lors des municipales de 2014 la liste d’opposition alors menée par Jean-Michel Gay fait une véritable razzia sur le conseil, et la liste conduite par le maire sortant pour un quatrième mandat est totalement balayée».
Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 9 avril 2014, p.13.
Johann Rauch, «Pourquoi la démission du maire et pourquoi les Noyellois devront revoter...: Jean-Michel Gay livre les raisons qui ont motivé sa démission du poste de maire et du conseil municipal... Les Noyellois seront rappelés aux urnes», Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le ).
«NOYELLES-SUR-MER Le maire mis en minorité sur le compte administratif: Le dernier conseil municipal a été marqué par le rejet du compte administratif, marquant un nouveau désaveu du maire Jean-Michel Gay par son équipe», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Pour Jean-Michel Gay, cette prise de position s’inscrit dans la continuité du camouflet subi en septembre, quand ses adjoints lui avaient retiré plusieurs de ses délégations (voir notre édition du 25 septembre). «Ils remettent ça, ils veulent que je parte» , constate-t-il».
«Noyelles-sur-Mer - Un nouveau maire élu ce vendredi soir: Jean-Louis Demarest, premier adjoint jusqu’alors, a été élu nouveau maire de Noyelles, ce vendredi soir, en remplacement de Jean-Michel Gay. Il était le seule candidat. Noyelles passe de quatre à trois adjoints», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Jean-Louis Demarest, 62 ans, retraité de la fonction publique, a été élu nouveau maire de Noyelles-sur-Mer, ce vendredi soir 7 octobre (...) Celui qui était jusqu’alors premier adjoint succède à Jean-Michel Gay, qui a démissionné cet été, à la suite de divergences de vue avec une partie de son conseil municipal, notamment trois de ses adjoint».
Benoît Hopquin, «14-18 Noyelles n’oublie pas ses coolies: A partir de 1916, alors que l’effort de guerre nécessitait toujours plus de bras, 40 000 hommes venus de l’empire du Milieu furent exploités derrière la ligne de front. La communauté chinoise leur rend hommage chaque année, en avril, dans la Somme.», Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии