Mézangers est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 635 habitants[Note 1].
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Mézangers | |
L'étang du Gué-de-Selle. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Coëvrons |
Maire Mandat |
Robert Geslot 2020-2026 |
Code postal | 53600 |
Code commune | 53153 |
Démographie | |
Population municipale |
635 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 28″ nord, 0° 25′ 58″ ouest |
Altitude | Min. 84 m Max. 138 m |
Superficie | 29,34 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évron (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Évron |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Daniel Œhlert indique pour la description de la géologie sur Mézangers au début du XXe siècle: Une ligne légèrement sinueuse, allant de la Valtière à la Reburière, en passant un peu au Nord du bourg, marque la séparation à établir entre le terrain granitique au nord, et les schistes précambriens au sud ; ceux-ci présentent une zone métamorphique au contact du granite. Pointements de microgranulite à la Bezillardière, et aux Hautes-Loges. La région granitique du nord est presque entièrement recouverte par des dépôts d'âge éocène comprenant des argiles feldspathiques, des sables, des grès lustrés et des meulières ; ces dernières roches sont exploitées actuellement comme macadam, dans le Bois d'Hermet, à l'ouest de la route allant de Neau à Jublains ; on a essayé autrefois, mais sans succès, de se servir de ces meulières pour la confection des meules de moulins. L'assise, dite des grès à Sabalites, est représentée, tantôt par des sables meubles, tantôt par des grès lustrés résultant de la consolidation, sur certains points, de ces sables par un ciment siliceux, parfois titano-zirconifère ; ces grès sont souvent à l'état de blocs en grandes dalles, tantôt isolés à la surface du sol, tantôt groupés dans certaines localités (Étang de Mortry, Landes de Chellé), tantôt à l'état de bancs continus (La Houssaye). Tous ces dépôts éocènes, qui, en partie respectés par l'érosion au Nord-Ouest de Mézangers, ont conservé dans cette région une assez grande puissance, se reliaient aux formations analogues qu'on retrouve entre Évron et Neau, principalement au sud du chemin de fer. L'érosion les a fait disparaître sur une grande étendue, découvrant ainsi le sous-sol (schistes précambriens, poudingue pourpré, etc.) ou laissant voir par place certaines saillies granitiques complètement dénudées, comme au sud et à l'est de l'étang de Gué-de-Selle..
Il s'agit d'un territoire de basse plaine, au pied des collines de Sainte-Gemmes-le-Robert et d'Hambers, entre le Dinard au Sud-Est, les Deux-Évailles et le Bois d'Hermet au Nord-Ouest. Les eaux du ruisseau du Rocher au centre séjournent en de vastes étangs avant de s'écouler lentement par la cornière Sud-Ouest où l'altitude de 100 m. est à peine atteinte.
On signale à travers les bois d'Hermet le passage d'une voie venant de Jublains, peut-être la via quadrigaria du cartulaire d'Évron, 1219 ; une autre marquant la limite entre Mézangers et Sainte-Gemmes. La carte de Jaillot fait passer au bourg la route d'Évron à Mayenne — indiquée aussi par la carte de Cassini et aboutir des chemins de Châlons, Bourgon (forges), Hambers.
La superficie, cadastrée en 1835 par M. Demeré est 2 933 hectares. Un témoin dépose en 1595 qu'étant écolier, il avait assisté à une procession passant par les logeais et l'estang de Hermés, preuve que ce lieu était dès lors de la paroisse. Miroménil indique en 1696 un Fonds ingrat et froid, où il ne se recueille que de mauvais grains ; 16 métairies». André René Le Paige cite en 1777 comme fruits du sol ; le seigle, le froment, l'avoine, le sarrasin.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Evron », sur la commune d'Évron, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 784,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 47 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[12], à 10,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Mézangers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évron, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,2 %), forêts (39,2 %), terres arables (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), eaux continentales[Note 8] (1,5 %), zones urbanisées (1,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Les attestations anciennes référencés par Alphonse-Victor Angot sont :
Mez représente le terme mansus ou mansio qui se trouve dans un grand nombre de noms locaux : Mébertin, Mécorbon, Méfremont, etc. ; et Angé, le nom du personnage qui s'est ajouté à la dénomination primitive.
Mézangers possède des stations préhistoriques (Acheuléen et Moustérien), situées à la Maison-Neuve et à Eugéniville, qui se situent à la limite des communes de Mézangers et d'Hambers. Elles sont découvertes en 1874-1875 par Emile Moreau. M. Maulavé, curé de Mézangers y recueillent de nombreux vestiges préhistoriques[22]. En complément, des vestiges de constructions ont été relevées à la Bezillardiè et dans le bourg en 1858.
Au VIe siècle, l'abbaye Saint-Vincent du Mans acheta pour 200 sols d'or, de Bèthe, qui, veuve de Léogisile, s'était consacrée à Dieu, les lieux nommés Solliaco, Mansione, villa Bariaco seu Briscino, qui lui étaient échus de la succession d'Ermenfred, son fils. Mansio désigne Mézangers. La possession des biens de Bèthe fut contestée à l'abbaye au nom des enfants de Dodon, Aclemarus et Jean. Par accord intervenu le , Mézangers, qui formait le quart échu de la succession d'Ermenfred, fut attribué aux réclamants et le reste partagé entre eux et l'abbaye de Saint-Vincent.
Par son testament de 642, saint Hadouin légua Mézangers, Mansio ad prope ipsa Jona, qui avait appartenu à un nommé Lupus, à Chaddon, à condition que s'il n'avait pas d'enfants, le lieu serait attribué à l'abbaye d'Évron. C'est sans doute ce qui arriva. Enfin, dans la seconde moitié du VIIIe siècle, l'évêque Mérole donna, à titre précaire, à Willibert, la ville de Mézangers qui appartenait à Saint-Vincent pour une rente de 10 sols d'argent et les dîmes, villa… cujus vocabulum est ad Mansiones cum omni integritate et appendiciis in vicaria Diablintica. Cette charte est datée de la 32e année du règne de Charlemagne, ce qui ne convient pas à l'épiscopat de Mérole, mais sans vicier absolument l'acte.
Les armoiries sculptées sur une pierre de granit encastrée dans la façade d'une maison, route de Sainte-Gemme, proviennent, croit-on, de l'ancienne maison seigneuriale remplacée par la ferme de la Cour, près de laquelle est un reste de la motte seigneuriale.
Guillaume d'Anthenaise[23], chevalier, seigneur de la châtellenie de Mézangers, 1324, chevalier et baron, 1331, accorde au curé de Mézangers droit d'usage dans la forêt de Langé. Le duc d'Alençon, baron de Sainte-Suzanne, était devenu châtelain de Mézangers peu après cette époque et l'on qualifie toujours depuis la châtellenie membre de la baronnie de Sainte-Suzanne.
L'Abbé Angot pense que dès le XIIIe siècle, Mézangers appartenait aux comtes d'Alençon, barons de Sainte-Suzanne, et que Guillaume d'Anthenaise n'en fut pourvu qu'à titre d'inféodation passagère[24].
Une famille de Mézangers possédant le féage et seigneurie de Mézangers avec une maison au bourg et un petit domaine ; mais ce n'était là qu'une dépendance de la châtellenie[25].
Vers 1624, à titre d'échange, René de Bouillé, obtint de René Ier Fouquet de la Varenne, gouverneur d'Angers, baron de Sainte-Suzanne, la chastellenie de Mezengé… subjects, hommages, services, cens, rentes et debvoirs et tous droits et prérogatives qui en dépendent… sur la forest, landes et consents de Langey… et ès paroisses de Mezengé, Jublains et Neau ;… et la féodalité sur les fiefs de Jennes ( ?) qui s'estendent en Esvron et Neau ; plus cent boisseaux d'avoyne dus par aucuns des subjects de Chellé pour raison des usaiges qui leur ont esté concédés à cette charge. Au corps de laquelle chastellenie de Mézengé demeureront annexéz la terre et seigneurye du Rocher et autres terres et fiefs et dommaines qui en relèvent.. Cette situation se continua jusqu'à la Révolution française.
Le , les paroissiens prennent un congé des Anglais pour un quartier.
Le seigneur du château du Rocher voulant établir des forges dans la paroisse en 1736, les habitants d'Hambers, de Sainte-Gemme et d'Evron protestèrent à cause du tort que cette industrie leur causerait par la rareté du bois et l'extraction du minerai ; le projet ne fut pas suivi.
La commune de Mézangers fut la plus touchée du département de la Mayenne par les pertes de la Grande Guerre : 52 soldats tombèrent en 1914-1918, soit 8,7 % de la population (moyenne France : 3,2 %)[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1791 | 1791 | Moraine | ||
an III | an III | Blanche | ||
1798 | 1798 | Moraine | ||
an VIII et an XII | ? | Julien Perrier-Lamotte | ||
1808 | 1815 | Julien-Louis Perrier-Lamotte | ||
1816 | 1824 | Frédéric Le Gonidec de Traissan | ||
1824 | 1830 | Pierre Marie Alexis du Plessis d'Argentré | Royaliste | militaire, propriétaire du Rocher |
1832 | 1847 | Julien-Louis Perrier-Lamotte | ||
1850 | 1860 | Michel Frangeul | ||
1860 | 1867 | Louis-Hippolyte Perrier-Desloges | ||
1867 | 1870 | Edmond Gerbault | ||
1870 | 1894 | Comte Horric de Beaucaire | ministre plénipotentiaire, propriétaire du Rocher | |
1894 | ? | Yves Le Gonidec de Traissan | ||
1971 | 1983 | Sylvain Manson | ||
1983 | 1995 | René Lair de La Motte | DVD | |
juin 1995 | janvier 2011[27] | Michel Pailleux | SE | Employé de commerce |
mars 2011[28] | En cours | Robert Geslot[29] | Animateur de production | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2019, la commune comptait 635 habitants[Note 9], en diminution de 8,1 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
960 | 825 | 959 | 873 | 939 | 930 | 1 011 | 1 025 | 1 047 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 014 | 1 042 | 1 043 | 941 | 917 | 855 | 880 | 850 | 772 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
725 | 639 | 593 | 520 | 499 | 503 | 513 | 486 | 440 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
435 | 435 | 432 | 522 | 555 | 555 | 662 | 693 | 691 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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641 | 635 | - | - | - | - | - | - | - |
Il y a une école maternelle et primaire située sur la commune.
Une fabrique de poterie et de faïencerie communes, établie dans l'emplacement de l'ancienne école, a disparu vers 1820.
Mézangers est une cité du Pays d'art et d'histoire Coëvrons-Mayenne.