Méthamis [metamis] est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Méthamis | |
Le village perché. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Carpentras |
Intercommunalité | Communauté de communes Ventoux Sud |
Maire Mandat |
Jean-Marc Teste 2020-2026 |
Code postal | 84570 |
Code commune | 84075 |
Démographie | |
Gentilé | méthamissiens, méthamissiennes |
Population municipale |
442 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 00′ 55″ nord, 5° 13′ 29″ est |
Altitude | 318 m Min. 228 m Max. 891 m |
Superficie | 36,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carpentras (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pernes-les-Fontaines |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont les Méthamissiens et les Méthamissiennes.
Méthamis est un village type provençal du Comtat Venaissin, construit à flanc de rocher à la sortie des gorges de la Nesque et accolé aux contreforts des monts de Vaucluse, entre le Luberon et le mont Ventoux.
La route départementale 5 traverse la commune d'est en ouest. L'autoroute le plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV celle d'Avignon. La ville de Carpentras est située à 17 kilomètres.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Mormoiron auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Passage de la Nesque.
La commune, située dans la zone d'influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en fin d'hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[2].
Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année | |
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Températures maximales moyennes (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 25 | 20 | 13 | 10 | 19,75 |
Températures minimales moyennes (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 3 | 9,6 |
Températures moyennes (°C) | 6 | 7,5 | 11 | 13 | 17,5 | 21 | 24 | 24 | 19,5 | 15,5 | 8,5 | 7,5 | 14,7 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 47,5 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 65,8 | 59,6 | 52,8 | 34,0 | 465,4 |
Source : Données climatologiques de Mazan 2000-2007 |
Dans cette commune qui produit des ventoux (AOC), aucun vigneron ne se plaint du mistral - même violent, car celui-ci a des avantages bénéfiques pour le vignoble. Il élimine toute humidité superflue après les orages, dégage le ciel et lui donne sa luminosité, préserve les vignes de nombre de maladies cryptogamiques et les débarrasse d'insectes parasites[3].
Méthamis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carpentras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), cultures permanentes (4,6 %), prairies (1,1 %), zones urbanisées (0,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Une présence importante tout au cours du Néolithique a été identifiée sur tout le territoire de la commune. Les sites de Sous Roque Plane et Génestriers ont fourni un outillage lithique très diversifié. Quant à l'Abri de l'église, dans les gorges de la Nesque, il a été constamment occupé du Néolithique ancien jusqu'au Moyen Âge.
La colonisation romaine a fourni une tête de marbre, un cippe épigraphique et une monnaie d'argent d'Auguste.
La première citation du village est attestée en 1206. Il est alors dénommé « Nometana ». Fief des Alphanti au XIIIe siècle puis des Thézan du XVe siècle à la Révolution, la commune eut à subir les guerres de religion.
Très peu peuplée au Moyen Âge, avec une vingtaine de maisons (soit moins de 100 habitants), Méthamis avait néanmoins construit une muraille pour se protéger[11].
Méthamis fut prise et occupée par les protestants en 1563.
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Au cours des XIXe et XXe siècles, Méthamis a malheureusement souffert de l'exode rural. Aujourd'hui, le village reprend vie grâce à la qualité de sa production viti-vinicole. En 1900, apparaît pour la première fois l’appellation « côtes-du-ventoux ». Ces vins sont ensuite classés en « vins délimités de qualité supérieure » (VDQS) dès 1953[12] et accèdent enfin à l’AOC le (ventoux).
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : Écartelé : au premier et au quatrième d'or à la bande d'azur, au deuxième et au troisième de gueules plain ; sur le tout d'argent à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces de gueules.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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vers 1945 | vers 1957 | Paul Gassin | ||
vers 1957 | 1988 | Hélène Grandpierre | Parti socialiste | Institutrice |
1988 | mars 2001 | Roger Brès | Divers droite | Agriculteur |
mars 2001 | mars 2008 | Marie-Hélène Dacos-Burgues | Divers gauche | Professeur |
mars 2008 | mai 2020 | Claude Pages | PCF | Postier |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune de Methamis, qui était du comtat Venaissin dans les états pontificaux en 1789, est passée dans le département des Bouches-du-Rhône en 1792, puis dans celui de Vaucluse en 1793, dans le district de Carpentras et le canton de Venasque, puis en 1801 dans le canton de Mourmoiron ou Mormoiron.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 442 habitants[Note 3], en augmentation de 9,14 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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767 | 807 | 844 | 1 055 | 1 020 | 1 020 | 955 | 840 | 861 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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856 | 861 | 836 | 767 | 751 | 681 | 631 | 596 | 542 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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484 | 457 | 465 | 481 | 344 | 355 | 294 | 265 | 303 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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297 | 287 | 282 | 330 | 352 | 397 | 399 | 395 | 396 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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427 | 442 | - | - | - | - | - | - | - |
L'agriculture est principalement concentrée sur la partie ouest de la commune. On y trouve la culture de fruitiers, mais aussi de vignes, qui constituent une des importantes ressources économiques de la zone. On y cultive essentiellement du raisin de table, notamment du muscat de Hambourg qui est produit sous l'appellation AOC et AOP muscat du Ventoux. On trouve aussi divers cépages de cuve qui donnent naissance au vin AOC ventoux (anciennement côtes-du-ventoux).
La plaine du Comtat bénéficie de l'attrait touristique qu'engendre l'histoire de ses villages, le mont Ventoux qui la domine au sud de son relief particulier, la richesse de ses sols et le résultat de son agriculture (œnotourisme en plein développement) et bien sûr son ensoleillement.
L'on peut aussi ajouter à cela les gorges de la Nesque.
Les collèges et lycées (classique ou d'enseignement professionnel) se trouvent sur Carpentras et Mazan.
Le cadre des Monts de Vaucluse et des gorges de la Nesque sont propices aux randonnées pédestres, cyclotouristiques, VTT et moto, ainsi qu'à la pratique de l'escalade.
Pas de pharmacie ni d'équipement particulier de santé. Les spécialistes, hôpitaux et cliniques se trouvent à Carpentras.
Le village possède en son sommet une église à la fois de style roman (origine du XIIe siècle) et gothique provençal. L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul fut une dépendance de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon et sa présence à Méthamis est attestée dès le début du XIIe siècle. Sa nef romane et son chœur gothique aux chapiteaux sculptés de tradition romane ont été inscrits monument historique le . Au XIXe siècle ont été agrandies et rajoutées des chapelles latérales, une nouvelle sacristie et le campanile a été reconstruit entre 1875 et 1878[17]. L'intérieur, sobre, bénéficie de la beauté de ses pierres. Elle est surmontée d'un clocher mur formant trois élégantes arcades.
Le gisement mésolithique dit de Gramari a été classé monument historique le .
Le château de Graille est situé au sud-ouest du bourg et le château de Vignal à l'est du bourg.
La chapelle de Sainte-Foi ou Sainte-Foy, à l'est du bourg daterait du XVe siècle, mais n'a pas été répertoriée par la DRAC.
Deux oratoires :
Fontaine de lombarde.
Une école ainsi que sa petite cour.
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Méthamis.
Ernest Pignon, dit Ernest Pignon-Ernest artiste plasticien a habité au village plusieurs années, autour des années 1965[18].
Yvonne Burgues, qui a écrit en 1956, Les Badaïres de Méthamis, préfacé par Claude Sibertin-Blanc et édité par l'imprimerie Rullière d'Avignon. Il a été réédité par l'association Les Badaïres de Méthamis dans les années 1990.
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