Moyenmoutier est une commune française située dans le département des Vosges, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Moyenmoutier | |
Moyenmoutier vue à Pierre d'Appel. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Jean Hirli 2020-2026 |
Code postal | 88420 |
Code commune | 88319 |
Démographie | |
Gentilé | Médianimonastérien(e)s |
Population municipale |
3 089 hab. (2019 ) |
Densité | 90 hab./km2 |
Population agglomération |
9 854 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 22′ 50″ nord, 6° 54′ 51″ est |
Altitude | 320 m Min. 285 m Max. 642 m |
Superficie | 34,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Moyenmoutier (ville-centre) |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-moyenmoutier.fr/ |
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Ses habitants sont appelés les Médianimonastériens.
L'agglomération principale (le Centre) occupe la partie basse de la vallée du Rabodeau et ses abords immédiats, à l'altitude moyenne de 320 m. Au cœur d'une agglomération l'associant à Étival-Clairefontaine, La Voivre, Vieux-Moulin, Senones et La Petite-Raon, la cité se situe à 17 km de Saint-Dié-des-Vosges, à 76 km de Nancy et à 85 km de Strasbourg par le col du Hantz (641 m).
Elle comprend plusieurs sections :
auxquelles sont également rattachés plusieurs écarts ou habitations isolées. On peut par exemple citer, les Azelis, le Cadran Bleu, les Quatre Chemins, la Bergerie, la Pépinière, les Baraques, le Pré de la Fosse, les Fossés...
Sur le territoire de la commune, le Rabodeau reçoit plusieurs petits affluents, dont le Ruisseau du Paire en rive gauche et celui de Ravines en rive droite, puis se jette dans la Meurthe en rive droite à hauteur de Saint-Blaise[1].
Raon-l'Étape | Raon-l'Étape |
Celles-sur-Plaine |
Étival-Clairefontaine | Senones Ménil-de-Senones | |
Étival-Clairefontaine | Hurbache Denipaire |
Ban-de-Sapt |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, le Rabodeau, le ruisseau des Ravines, le ruisseau de Chevreusegoutte, le ruisseau de la Forain, le ruisseau de la Route Forestiere, le ruisseau de Mandois, le ruisseau de Moyenmoutier, le ruisseau des Grands Deves et le ruisseau le Tapageur[2],[Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur totale de 160,6 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[3].
Le Rabodeau, d'une longueur totale de 25,7 km, prend sa source dans la commune de Moussey et se jette dans la Meurthe sur le territoire communal, face à Étival-Clairefontaine, après avoir traversé quatre communes[4].
Le ruisseau des Ravines, d'une longueur totale de 10,6 km, prend sa source dans la commune de La Petite-Raon et se jette dans le Rabodeau sur la commune, après avoir traversé trois communes[5].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Moyenmoutier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Moyenmoutier, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[9] et 9 854 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73 %), prairies (19 %), zones urbanisées (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Moyenmoutier (1793)[16].
Jusque 1982, Moyenmoutier était desservie par le chemin de fer du Rabodeau.
Le hameau de Saint-Blaise est un point de passage de la Voie des Saulniers gallo-romaine menant de Grand au Rhin. La « rue de la saline » reliant ce hameau au centre-ville rappelle d'ailleurs l'usage antique de ce chemin.
L'étymologie du nom de la commune provient évidemment de l'abbaye de Moyenmoutier : le monastère (moustier), fondé en 671 par saint Hydulphe[17], était à mi-distance de ceux de Senones à l'est, d'Étival à l'ouest, de Saint-Dié au sud et de Bonmoutier (à Val-et-Châtillon) au nord. Cet ensemble forme ce qu'on nomme depuis l'époque moderne la croix sacrée de Lorraine ou croix monastique des Vosges[18].
En 915, les Magyars pillèrent et incendièrent l'abbaye qui fut reconstruite vers 960. Un moine issu de l'abbaye bénédictine, Humbert de Moyenmoutier, envoyé du pape Léon IX à Byzance fut l'un des acteurs majeurs du grand schisme de 1054. Au XIe siècle, les sires de Haute-Pierre obtiennent du duc de Lorraine suzerain la charge d'avouerie sur l'abbaye. Au XIIe siècle, Aubert de Parroy bâtit sur le rocher de la Haute-Pierre un château qui fut détruit au siècle suivant, sur l'ordre du duc de Lorraine.
Le monastère rythme la vie de la communauté locale et subit les vicissitudes des siècles qui passent. Le régime de la commende le laisse dans un triste état à la fin du XVIe siècle. L'abbé commendataire d'alors, Éric de Lorraine, qui est aussi abbé du monastère Saint-Vanne de Verdun et évêque de cette même ville, entreprend de redonner une vie régulière aux moines de ses maisons. Il confie la réforme à Dom Didier de La Cour. En 1604, le pape Clément VII approuve la constitution de la Congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe dont les têtes sont les deux abbayes de Saint-Vanne à Verdun et de Moyenmoutier. Participant pleinement au mouvement de la Contre-Réforme catholique, cette congrégation, territorialement limitée à l'aire d'une Lorraine alors indépendante, donnera naissance à la congrégation française de Saint-Maur, restée bien plus célèbre.
Le XVIIIe siècle est l'âge d'or de l'abbaye avec comme professeur de philosophie et d'Écriture Sainte le célèbre Dom Augustin Calmet qui deviendra abbé du monastère voisin de Senones.
La Révolution française sonne le glas de la vie monacale et le bruit des machines remplace le chant des moines. Devenu bien national, le site est la "première filature mécanique de coton installée dans le département des Vosges"[19].
Ainsi, la commune connaît une époque prospère au XIXe siècle et au début du XXe siècle grâce à l'industrie textile. Celle-ci est importée ici en 1806 par un anglais, John Heywood, pionnier du coton dans les Vosges, dont les installations industrielles seront par la suite reprises par la société du baron Aimé-Benoît Seillière (1776-1860) et son cousin Benoît-Aimé Seillière, puis le fils de ce dernier, Nicolas-Ernest Seillière (1805-1865), puis Vincent Ponnier et Cie, sociétés également propriétaires d"établissements similaires à Senones (manufacture Saint-Maurice notamment).
La crise de ce secteur a entraîné un net recul démographique.
Au cours de la Première Guerre mondiale, Moyenmoutier ne connaîtra pas réellement l'occupation. Seuls 15 jours en virent la présence des soldats de Guillaume II dans la commune. Son fils, le Kronprinz Guillaume, aurait visité pendant cette période les troupes occupant la localité. La ligne de front sera contenue sensiblement à la limite territoriale avec Senones. La commune sera très souvent sous le feu des bombardements allemands, notamment depuis les positions allemandes qui surplombent Senones. Plusieurs civils sont victimes de ces faits de guerre. Quelques familles sont évacuées vers d'autres départements français. Le hameau de La Chapelle, du fait de sa proximité de La Forain et de La Fontenelle sera particulièrement soumis aux bombardements ennemis. Moyenmoutier servira de base de l'arrière. Les militaires français cantonnent, notamment dans le vallon de Ravines, à proximité de Malfosse. À cet endroit un petit hôpital de campagne est aménagé. Un cimetière y est aussi construit.
Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, la Croix Rouge américaine installe, courant 1917, un "stand" qui distribue des boissons chaudes et quelque nourriture aux soldats de retour du front ou qui y montent. Les habitants de la commune profitent eux aussi de ces distributions. Ce point de ravitaillement est tenu par le lieutenant américain Thomas Plummer qui décédera le à l'hôpital de Raon-l'Étape. Sa dépouille est enterrée au cimetière de Moyenmoutier. Une plaque commémorative est apposée sur la façade de l'hôtel de ville.
La commune a été décorée en 1921 de la croix de guerre 1914-1918[20].
Le monument aux morts de la commune sera inauguré le . Il compte près de 250 noms de victimes militaires et civiles, pour la Première Guerre mondiale.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l'invasion de la commune par l'armée allemande a lieu le . Nombre d'hommes valides enrôlés pour la drôle de guerre se retrouvent prisonniers, l'économie tourne au ralenti. Des jeunes de la commune font des actions de résistance, avec les membres de groupes locaux des vallées du Rabodeau et de la Plaine dont notamment le GMA Vosges. Des déportations sont à déplorer.
Le , après avoir été torturés à l'école du Vivier à Étival, un parachutiste anglais participant à l'opération Loyton et treize patriotes français sont massacrés dans le vallon de Ravines proche de Saint-Prayel, écart au nord de Moyenmoutier.
Les deux premiers suppliciés furent retrouvés enterrés près de la scierie de commune proche du ruisseau des Devis. Les autres furent massacrés dans la scierie de Barodet qui fut incendiée après les faits. Leurs restes, mélangés, ont été inhumés au cimetière de Moyenmoutier. Un monument inauguré en ces lieux le perpétue le souvenir de ces victimes.
De nombreuses déportations eurent également lieu au cours de ce deuxième conflit mondial.
La libération de Moyenmoutier intervint le avec l'arrivée de la 100e division US.
Lors d'une visite officielle en Lorraine du au , le général de Gaulle président de la République fit un arrêt à Moyenmoutier. Il fut accueilli par le maire Marcel Guy et son premier adjoint Robert Liron.
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[21] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1790 à 1919
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11 décembre 1919 | 13 février 1921 | Charles Renaud | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
13 février 1921 | 24 avril 1932 | Ferreol Jarraud | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
24 février 1932 | 20 décembre 1933 | Charles Marchal | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
21 janvier 1934 | 18 mai 1935 | Augustin Michel | Chef de gare, photographe, éditeur de cartes postales | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
18 mai 1935 | 20 novembre 1941 | Albert Bonnot | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
20 novembre 1941 | 15 mars 1965 | Marcel Guy | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
15 mars 1965 | 12 mars 1989 | Lucien Vernier | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
12 mars 1989 | 16 mars 2008 | Guy Paret | PS | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
16 mars 2008 | 23 mai 2020 | Pascal Guy | UDI | Artisan, petit-fils de Marcel Guy | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
23 mai 2020 | En cours | Jean Hirli | SE |
Cette liste comprend les maires élus et/ou désignés à compter de la Révolution française et au sens des lois édictées depuis lors. Auparavant, des titres de maire existaient à Moyenmoutier, mais qui ne recouvraient pas les mêmes charges et prérogatives. Les personnes concernées ne sont pas citées ici.
La ville est jumelée avec Oberthal (Sarre) (Allemagne).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2019, la commune comptait 3 089 habitants[Note 3], en diminution de 5,88 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
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1 519 | 1 553 | 1 655 | 1 922 | 2 249 | 2 200 | 2 316 | 2 595 | 2 491 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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2 766 | 2 784 | 2 788 | 3 339 | 3 465 | 4 005 | 4 162 | 4 479 | 4 698 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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4 897 | 5 108 | 4 277 | 4 520 | 4 378 | 4 266 | 3 814 | 4 521 | 4 188 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
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4 148 | 3 854 | 3 498 | 3 304 | 3 350 | 3 338 | 3 350 | 3 278 | 3 274 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 089 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de Moyenmoutier a été très marquée par l'industrie textile qui y a laissé des traces encore bien visibles.
À la Révolution, des industriels achetèrent les bâtiments abbatiaux pour y « battre le coton ».
Le XIXe siècle a vu se développer un certain nombre d'unités de production. On trouvait en plus des ateliers de traitement du coton brut, des filatures, des tissages et des ateliers de teinture et d'apprêt.
Ces usines passèrent entre plusieurs mains : Heywood, Sellières, Vincent-Ponnier, Kempf, Boussac. Sellières et Vincent-Ponnier avaient créé la Manufacture de Saint-Maurice, qui regroupait des usines à Moyenmoutier, mais aussi à Senones. D'autres industriels textiles s'installèrent eux aussi dans la commune, au Rabodeau par exemple. Il faut noter également qu'au XIXe siècle, nombre de particuliers travaillaient à façon à domicile et possédaient chez eux des métiers à tisser. Souvent les revenus de cette activité permettaient d'aider financièrement les petits cultivateurs nombreux à l'époque.
Marcel Boussac a été le dernier grand industriel textile de la commune et même au-delà de la vallée du Rabodeau, voire du département des Vosges. À sa mort, ses sociétés périclitèrent et disparurent, à la fin des années 1970. Rachetées par la société Agache-Willot, les usines fermèrent rapidement au cours de la décennie 1980. On y implanta notamment une unité de fabrication de couches pour bébés (marque Peaudouce) puis des meubles ou des éléments de mobilier (Abramante) ainsi qu'une unité de traitement et de conditionnement de coton pour fabrication de pansements (Socovosges).
À l'entrée de la vallée, au lieu-dit la Pépinière, une usine s'installa après la Seconde Guerre mondiale (en 1948) qui fabriquait des bâtiments préfabriqués en bois et fibro-ciment, les établissements Lécorché. Ceux-ci fermèrent en 1978.
À noter également une autre forme d'activité industrielle ou plutôt presque d'artisanat, les scieries. Dès le XVIe siècle, plusieurs de ces établissements ont été installés à Moyenmoutier. Le secteur où l'on rencontrait le plus de ces scieries était la vallée de Ravines[25]. Nombre de celles-ci étaient implantées sur ce petit ruisseau, jusque loin dans la forêt. Elles furent florissantes jusqu'à la fin du XIXe siècle. La dernière, située dans la partie basse du cours d'eau était à Ravines, proche de Saint-Blaise.
À noter que le ruisseau permettait le transport par transport par flottage du bois des bois travaillés ou bruts. Ce travail était effectué par des hommes les voileurs appelés en patois vosgien les Oualous[26], dont le port d'attache était Raon-l'Étape. De plus, l'eau du ruisseau permettait d'entraîner les roues à aubes des moulins de scie. Quelques autres scieries existaient à Moyenmoutier. La dernière en activité dans la commune se trouvait rue du Pair, la scierie Marlier. Elle a fermé au cours des années 1980. Certaines usines (celle de Géroville notamment) étaient équipées de turbines destinées à produire de l'électricité.
L'eau a eu aussi un rôle significatif dans l'industrie textile à Moyenmoutier. Elle apportait l'énergie nécessaire à cette activité, mais surtout elle alimentait les unités de traitement des tissus, soit pour la teinture ou les apprêts. Des aménagements furent construits sur les rivières ou les ruisseaux. Des vannes et des prises d'eau marquent encore le cours du Rabodeau (à la Prelle, à Géroville et au Rabodeau) ou du ruisseau du Pair.
Monuments religieux
Autres lieux
Blasonnement :
D'azur au dextrochère de carnation vêtu d'argent tenant une crosse abbatiale d'or en pal, avec son sudarium d'argent.
Commentaires : Il s'agit des armoiries de l'abbaye. |
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