Montégut (Montagut en gascon) est une commune française située dans le centre du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
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Montégut | |
![]() Une vue de Montégut. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne |
Maire Mandat |
Jérôme Samalens 2020-2026 |
Code postal | 32550 |
Code commune | 32282 |
Démographie | |
Population municipale |
677 hab. (2019 ![]() |
Densité | 59 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 39′ 11″ nord, 0° 38′ 47″ est |
Altitude | 200 m Min. 135 m Max. 257 m |
Superficie | 11,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auch (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auch-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.grandauch.fr/ |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arçon, le ruisseau de Larroussagnet et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montégut est une commune rurale qui compte 677 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Auch. Ses habitants sont appelés les Montégutois ou Montégutoises.
Montégut est une commune de Gascogne située dans l'aire urbaine d'Auch, à 2 km à l'est d'Auch sur l'Arçon, dans un site de coteaux escarpés et boisés.
Montégut se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
Accès par la route nationale 124 et par la ligne SNCF (ligne de Saint-Agne à Auch) en gare d'Auch ou en gare d'Aubiet.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Arçon, le ruisseau de Larroussagnet, le ruisseau des Carrerasses et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Arçon, d'une longueur totale de 18,1 km, prend sa source dans la commune d'Auterive et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Gers à Preignan, après avoir traversé 8 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985[11] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 685,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 5 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[14] à 13,5 °C pour 1991-2020[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[16] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[16] : les « coteaux du Gers d'Aries-Espénan à Auch » (13 191 ha), couvrant 31 communes dont 28 dans le Gers et trois dans les Hautes-Pyrénées[20].
Montégut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), prairies (11,8 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (3,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Montégut est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 225 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 225 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2020. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 2002, 2003, 2009, 2011, 2012, 2016 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Situé aux portes d'Auch, Montégut est un village perché autour d'un imposant château (km). C'est la disposition des lieux qui lui a valu son nom, ce dernier lui serait attribué depuis la période romaine ou gallo-romaine (Monte Accuto). En langue gasconne ou occitane, on le retrouve aussi : Mount Agut.
Le village devait être fortifié au Moyen Âge, le portail actuel serait l'ancienne place du pont-levis. Les plus anciennes parties du château datent du XIIIe siècle comme la plupart des châteaux gascons (construits pendant la guerre de Cent Ans). Il a été remanié aux XVe et XVIe siècles, au moment de la Renaissance, pour le rendre plus confortable. La IIIe et dernière période de rénovation se situe aux XVIIIe et XIXe siècles pour donner l'aspect actuel d'un logis rectangulaire avec deux tours carrées et de longues terrasses à balustres le tout entouré d'un jardin à la française. Cette dernière restauration a permis de tripler le volume initial dans un style néogothique propre à cette époque : créneaux, tourelles, mâchicoulis.. Ce bâtiment est privé et ne se visite pas.
À proximité, sur la commune se trouve le château de Roquetaillade (XIXe siècle) à large façade avec un toit en ardoise comprenant des écuries du XVIIIe siècle. Actuellement, cet édifice est un centre pédiatrique de réadaptation qui appartient à l'ordre souverain de Malte. La chapelle de Roquetaillade est d'aspect roman à l'intérieur on peut y remarquer un bénitier côtelé sur colonne antique et une statue de saint Jacques datant du XVIIe siècle. La commune est traversée par la voie d'Arles du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle classé patrimoine mondial de l'UNESCO.
Depuis Roquetaillade, le sentier traverse des paysages remarquables où le climat océanique et le climat méditerranéen se disputent l'influence sur la flore et la faune. Quatre kilomètres plus loin, perché sur un aplomb rocheux, le village se dessine au détour du bois aux Fées dont un ancien moulin porte également le nom (tour des Fées).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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an XI | an XI | Lagardère | ||
1818 | 1822 | Lacoste | ||
1822 | 1833 | Villeneuve | ||
1833 | 1840 | Laborie | ||
1841 | 1842 | Vignaux | ||
1842 | 1848 | Villeneuve | ||
1848 | 1850 | Laborie | ||
1850 | 1867 | Bessaget | ||
1868 | 1872 | Barada | ||
1873 | 1874 | Brouste (adjoint) | ||
1874 | 1883 | Desmonts | ||
1884 | 1884 | Vivent (adjoint) | ||
1885 | 1900 | Lantrac | ||
1901 | 1912 | Tissier | ||
1913 | 1914 | Capdevielle | ||
1916 | 1919 | Defrançais | ||
1920 | 1929 | Duc | ||
1927 | 1929 | Duc | ||
1930 | 1947 | Maumus | ||
1948 | ... | Lluell | ||
mars 1995 | 2011 | Roger Tramont[28] | ||
octobre 2011 | En cours | Jérôme Samalens[28] | DVG | Ingénieur conseil |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 677 habitants[Note 8], en augmentation de 6,11 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 207 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 539 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 360 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 3,8 % | 3,3 % | 5 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 409 personnes, parmi lesquelles on compte 71,9 % d'actifs (66,9 % ayant un emploi et 5 % de chômeurs) et 28,1 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Auch, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 138 emplois en 2018, contre 191 en 2013 et 150 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 274, soit un indicateur de concentration d'emploi de 50,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,5 %[I 10].
Sur ces 274 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 95,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,8 % les transports en commun, 1,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 0,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
28 établissements[Note 11] sont implantés à Montégut au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,7 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 28 entreprises implantées à Montégut), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Haut-Armagnac », une petite région agricole occupant le centre du département du Gers[33]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 23 | 16 | 11 | 13 |
SAU[Note 14] (ha) | 797 | 812 | 734 | 523 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 23 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 16 en 2000 puis à 11 en 2010[35] et enfin à 13 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 43 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[36],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 797 ha en 1988 à 523 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 35 à 40 ha[35].
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