Montécheroux est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ne doit pas être confondu avec Mont Écheroux.
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En patois : Montétchélu. Ses habitants sont appelés les Écheroumontains et Écheroumontaines.
Mons Echerolus en 1040 ; Montecherul en 1136 ; Montetrucheto en 1397 ; Montescherut en 1406 ; Montescheroulx en 1532 ; Monterescherut en 1571 ; Montechichire au XVIIe siècle ; Monteschelu en 1648 ; Montéchéroux depuis 1765[1], puis Montécheroux.
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Pont-de-Roide-Vermondans | Pierrefontaine-lès-Blamont | ![]() | |
Noirefontaine | N | Chamesol | ||
O Montécheroux E | ||||
S | ||||
Liebvillers | Saint-Hippolyte |
Montécheroux est située sur le même plateau que Chamesol sur le versant sud du Lomont, à 7 km au nord de Saint-Hippolyte.
Il est dominé par le mont Écheroux situé à 2 km au nord-ouest.
Montécheroux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,1 %), forêts (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,9 %), zones urbanisées (3,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Célèbre, dans le monde, pour la qualité des pinces qui y étaient fabriquées, Montécheroux a compté jusqu'à 200 ouvriers répartis dans 15 ateliers ; il reste, aujourd'hui, un atelier de fabrication.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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1945 | 1951 | Armand Mélières | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1951 | 1965 | Armand Dormoy | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1978 | Jean Vernier | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1978 | 1983 | Jean-Luc Abram | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | 1994 | Jean Méquillet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1994 | 2001 | Roland Bergotti | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2020 | Chantal Vernier | DVG | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2020 | en cours | Léon Bonvalot [9] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 549 habitants[Note 3], en diminution de 6,15 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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533 | 566 | 586 | 702 | 882 | 936 | 918 | 925 | 934 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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916 | 997 | 1 010 | 946 | 1 157 | 972 | 1 012 | 1 000 | 877 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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908 | 855 | 900 | 830 | 773 | 690 | 579 | 531 | 493 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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548 | 550 | 542 | 571 | 548 | 545 | 568 | 571 | 581 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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557 | 549 | - | - | - | - | - | - | - |
Il était le siège d'une seigneurie dès le XIIIe siècle, composée de plusieurs villages, hameaux et métairies appartenant à l'origine à l'Abbaye de Lucelle qui les tenait depuis avant 1136 des comtes de la Roche[15]. En 1242 Thiébaud Ier de Neuchâtel-Bourgogne, les acquit de l'abbé Thiémo de Ramstein[15].
La date de la construction du château n'est pas connue mais il était cité dans un acte de partage de 1261 fait par Thiébaud Ier pour ses fils[15]. C'est dans cette forteresse, qui se dresse sur une roche entre Saint-Hippolyte et Pont-de-Roide-Vermondans, que le Thiébaud de Cusance et Poinsard de Rans feront leurs hommages envers Thiébaud V de Neuchâtel-Bourgogne[15]. Attaqué sans succès par l'évêque de Bâle en juin 1425 le fort succomba aux assauts des Écorcheurs en 1438-1439[15]. Durant les guerres de Bourgogne, en , les Confédérés, qui étaient en train d'établir un blocus depuis le devant les bourg et château de Blamont, vinrent l'assiéger et le prirent d'assaut. Il ne fut définitivement détruit qu'en 1519 par le Comte de Wurtemberg.
À son pied s'était développé le village de Clémont qui disparut au début du XVIIIe siècle[15]. Il était cité dans un diplôme de juillet 1338 par lequel Thiébaud V de Neuchâtel-Bourgogne affranchissait les habitants de la mainmorte[15]. Dans cet acte il est mentionné qu'il leur cède l'usage d'une forêt, en contrepartie les habitants lui doivent un droit annuel sur leurs terres, des aides aux quatre cas (lorsque le sujet était fait chevalier, qu'il partait en outre-mer, qu'il était fait prisonnier ou qu'il mariait sa fille), qu'il fournissent "deux guaites au chastel" et deux autres "en cas d'ost (service militaire à pied) et de chevauchie (service à cheval)"[15]. Les dix-huit dernières familles occupantes des lieux s'établirent à Montécheroux après avoir vendu au duc Léopold-Eberhard de Wurtemberg, comte de Montbéliard, pour vingt et un mille livres tournois, le territoire[15]. Léopold le remit à ses enfants qu'il eut d'Henriette-Edwige de Lespérance-Sandersleben[15]. Le , les représentants des habitants de la seigneurie montèrent au sommet de la motte parmi les ruines, et prêtèrent serment de fidélité aux commissaires du Comte Frédéric Ier de Wurtemberg.
Aujourd'hui, maigres en sont ses vestiges pour un œil non initié... Il est tout de même possible de suivre le cheminement de la courtine par endroits. Cette dernière, de par un vestige d'un mètre tout au plus, que l'on peut voir sur le site, était constituée par un assemblage d'un calcaire local mal équarri. Le château était, semble-t-il, totalement dépourvu de fossé. Tout au plus, des pieux fichés dans le sol, en guise de palissade, pouvaient en protéger son approche.
Le chemin d'accès, encore discernable par endroits, partait du bas de la motte, au nord-est, donc dans la pâture actuelle, et aboutissait à l'est. À cet endroit, un grand éboulis marque très certainement l'emplacement de la porterie.
On trouve au cimetière protestant de Montécheroux la tombe de l'actrice allemande Dita Parlo (1906-1971), célèbre pour avoir joué dans L'Atalante de Jean Vigo et La Grande Illusion de Jean Renoir. C'est là que repose également Armand Chouffet[Note 4] (1903-1965), aviateur, photographe et agent du renseignement français de 1935 à 1940[16],[Note 5].
Montécheroux abrite la maison natale de Lucien Quélet (1832-1899), naturaliste et mycologue, fondateur de la Société mycologique de France et la maison familiale de Georges Cuvier (1769-1832), paléontologue et anatomiste.
Le village est le dernier lieu où vécut Gérard Basiletti (1947-2008)[17], artiste peintre et auteur d'une sculpture qui trône au centre de l'abreuvoir et rend hommage à l'industrie de la pince à Montécheroux.
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Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p. 13 à 15. Google livres