Montreux-Château est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Montreusiens.
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Montreux-Château | |
Vue générale de Montreux-Château. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Territoire de Belfort |
Arrondissement | Belfort |
Intercommunalité | Grand Belfort |
Maire Mandat |
Philippe Crépin 2020-2026 |
Code postal | 90130 |
Code commune | 90071 |
Démographie | |
Gentilé | Montreusiens |
Population municipale |
1 175 hab. (2019 ![]() |
Densité | 252 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 36′ 33″ nord, 7° 00′ 14″ est |
Altitude | Min. 336 m Max. 366 m |
Superficie | 4,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Grandvillars |
Localisation | |
Liens | |
Site web | montreux-chateau.fr |
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Le village est situé à la limite du département du Haut-Rhin à 14 km à l'est de Belfort, à une altitude d'environ 350 mètres. Il fait partie du groupe des Trois Montreux avec Montreux-Jeune et Montreux-Vieux, ces deux derniers étant situés dans le Haut-Rhin.
Le territoire de la commune s'étend sur 466 hectares, il est traversé par la Saint-Nicolas, rivière prenant sa source dans le massif des Vosges, près de Rougemont-le-Château et par la voie ferrée Belfort-Mulhouse.
![]() |
Petit-Croix | Cunelières | Chavannes-sur-l'Etang (Haut-Rhin) |
![]() |
Novillard | N | Montreux-Vieux (Haut-Rhin) | ||
O Montreux-Château E | ||||
S | ||||
Autrechêne | Bretagne | Montreux-Jeune (Haut-Rhin) |
Montreux-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,4 %), terres arables (26,4 %), zones urbanisées (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (18,8 %), forêts (2,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Si plusieurs chartes du XIIe siècle mentionnent le nom de Montreux (Münsterol ou Monsterol à cette époque) sans qu’il soit possible d’identifier duquel des trois Montreux il s’agit, la première mention explicite de Montreux-Château figure dans la charte de fondation de l’abbaye de Valdieu datée de 1260.
Les localités qui ont dépendu à une période ou à une autre de la seigneurie, en plus de Montreux-Château, étaient : Bretagne, Chavannes-les-Grands, Chavannes-sur-l’Étang, Cunelières, Foussemagne, Fontaine, Frais, Lutran, Magny, Montreux-Jeune, Montreux-Vieux, une partie de Petit-Croix, Romagny et Valdieu. Pendant une courte période, Eschêne et Autrage ont également fait partie de ce fief.
En 1350, l’héritage d’Ursule de Ferrette qui comprenait la plus grande partie de l’actuel Territoire de Belfort avait été racheté par son beau-frère, l’archiduc d’Autriche Albert II de Habsbourg dit le Sage. Ajouté au comté de Ferrette que son épouse, Jeanne, lui avait apporté en dot, cet ensemble forma jusqu’au traité de Wesphalie (1648), une province du Saint Empire. Pendant trois siècles, le domaine de Montreux devint ainsi un fief impérial de la maison d’Autriche dépendant du château de Delle.
Pendant cette période, ce fief se transmit à trois générations de chevaliers de Montreux. Grâce à Jean de Montreux, l’un des plus puissants seigneurs de la région, il fut épargné par les terribles Écorcheurs qui avaient ravagé le Sundgau entre 1439 et 1444. Au milieu du XVe siècle, il fut partagé entre ses deux fils, Antoine et Frédéric. Le premier eut Bretagne, Fontaine, Foussemagne, Montreux-Jeune, Montreux-Vieux et Petit-Croix ; le second, les autres villages, Montreux-Château et la demeure seigneuriale restant partagés entre les deux frères.
En 1497, après la mort de Frédéric sans héritier mâle, sa partie du fief de Montreux fut transmise à ses gendres, et par le jeu des héritages, les descendants de Louis de Reinach en devinrent les seigneurs sous le nom de Reinach-Montreux. L’autre partie du fief restée dans les mains des héritiers d’Antoine de Montreux jusqu’en 1547 fut vendue plusieurs fois avant de revenir finalement à une autre branche des Reinach.
Avec la disparition de Philippe-Charles, la lignée des Reinach-Montreux s’éteignit définitivement en 1702. Comme sa fille Marie-Claire avait épousé son lointain cousin, François Joseph Ignace de Reinach-Foussemagne, les deux parties de l’ancien fief de Montreux furent ainsi réunies et le siège de la seigneurie se déplaça à Foussemagne dans la demeure seigneuriale qui existe encore aujourd’hui.
Le château de Montreux est mentionné dans plusieurs écrits du XIIIe siècle. Les historiens s’accordent pour faire remonter sa construction au siècle précédent, après la constitution du comté de Ferrette (1125) et l’inféodation du domaine de Montreux au premier membre de la famille éponyme.
Après avoir été le siège du pouvoir des chevaliers de Montreux puis des Reinach-Montreux pendant plus de cinq siècles, le château de Montreux se trouva à l’abandon et finit par s’écrouler vers 1750. Ses restes furent vendu comme Bien National en 1791 et le lieu servit de « carrière de pierres » pour construire les fondations des maisons à colombages du secteur.
Le village de Montreux-Château possédait déjà un lieu de culte en 1352. En 1708, l’église qui se trouvait en face du château fut démolie pour en reconstruire une plus grande sur le même lieu. Paroisse autonome au moins depuis le milieu du XVIIe siècle, Montreux-Château semble avoir dépendu du rectorat de Montreux-Jeune et fait partie de l’évêché de Bâle depuis la fin du Moyen Âge. En 1782, comme de nombreuses autres paroisses du secteur, elle fut transférée à archevêché de Besançon. L’église actuelle de Montreux-Château a été consacrée le .
Cunelières, qui faisait partie de la paroisse de Montreux-Jeune fut intégré par commodité à celle de Montreux-Château le , situation qui demeure aujourd’hui.
Rien ne permet de dater la construction de la chapelle Sainte-Catherine. En se référant aux personnages dont elle abrite la sépulture, on peut affirmer qu’elle est antérieure à 1610. Deux pierres tombales armoriées y sont encore visibles : celle de Jean-Jacques de Reinach-Montreux et celle de son fils Jean-Rodolphe. Les restes d’au moins quatre autres personnages de cette famille y sont également conservés. On peut ainsi penser que les plaques funéraires dégradées par les burins de la Révolution évoquaient leur souvenir ou portaient leurs armoiries.
En 2011, l’association du site médiéval de Montreux a entrepris les travaux de sauvegarde, de restauration et de mise en valeur de cette chapelle. Dans son voisinage immédiat, subsiste également la motte sur laquelle était édifié le château. L’une et l’autre sont classées à l’inventaire des monuments historiques depuis le .
Après la défaite de 1871, Bismarck ayant exigé de conserver le contrôle de la ligne de partage des eaux entre Rhin et Rhône, la frontière mise en place par le traité de Francfort sépara administrativement et politiquement les trois Montreux.
À partir de cette date, Montreux-Château connut un développement considérable dû à l’arrivée des personnels de la gare internationale nouvellement créée, des douaniers, des gendarmes ou des déclarants en douane et de leurs familles. Le retour de l’Alsace-Lorraine à la France en 1918 eut pour conséquence un reflux de ces populations et la disparition de nombreux commerces.
Fort heureusement, ces dernières années, la commune a vu sa population à nouveau grossir de manière significative ; elle dépasse aujourd’hui largement le millier d’habitants.
La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918[9].
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur au château d'or sur une terrasse de sinople.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1999 | mars 2001 | Guy Edus | ||
mars 2001 | mars 2008 | Serge Bohlinger | ||
mars 2008 | mai 2020 | Laurent Conrad | ||
mai 2020 | En cours | Philippe Crépin[10] |
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[11] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Bien qu'elle ne soit pas chef-lieu de canton, la commune abrite néanmoins les administrations qu'on trouve habituellement dans les communes de ce statut, telles qu'un collège ou une trésorerie.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 1 175 habitants[Note 3], en augmentation de 4,35 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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243 | 231 | 252 | 276 | 281 | 288 | 326 | 285 | 270 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
250 | 259 | 278 | 327 | 595 | 916 | 967 | 1 074 | 1 047 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 110 | 1 202 | 1 317 | 926 | 1 031 | 1 054 | 918 | 761 | 871 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
917 | 891 | 942 | 1 018 | 927 | 971 | 921 | 918 | 1 111 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 158 | 1 175 | - | - | - | - | - | - | - |
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