Montrelais est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Montrelais | |
La mairie, le centre d'art et l'église | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays d'Ancenis |
Maire Mandat |
Joël Jamin 2020-2026 |
Code postal | 44370 |
Code commune | 44104 |
Démographie | |
Gentilé | Montrelaisiens |
Population municipale |
840 hab. (2019 ![]() |
Densité | 61 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 23′ 23″ nord, 0° 57′ 55″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 62 m |
Superficie | 13,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ancenis-Saint-Géréon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ancenis |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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La commune possède un important passé minier lié à l'exploitation du bassin houiller de Basse Loire par la compagnie des mines de Montrelais.
Montrelais est située le long de la Loire, à 55 km de Nantes et 35 km d’Angers et à 18 km à l'est d'Ancenis.
Les communes limitrophes sont Loireauxence, dans le département de la Loire-Atlantique, et Ingrandes-Le Fresne sur Loire et Mauges-sur-Loire en Maine-et-Loire.
Loireauxence | ||
Loireauxence | ![]() |
Ingrandes-Le Fresne sur Loire |
Loire Mauges-sur-Loire |
Outre la Loire qui borde la partie sud de la commune, on trouve le ruisseau de Bray ainsi qu'un ancien bras de la Loire, la Boire Torse.
La commune est traversée par le bassin houiller de Basse Loire. Celui-ci commence à Nort-sur-Erdre à une quarantaine de kilomètres de la commune et se termine à Doué-la-Fontaine en Maine-et-Loire[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Pommeraye », sur la commune de Mauges-sur-Loire, mise en service en 1980[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 670,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945 et à 55 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[14].
Montrelais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ancenis-Saint-Géréon, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,6 %), prairies (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), zones urbanisées (3,1 %), eaux continentales[Note 6] (1,8 %), forêts (1,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Monaterium Legum en 1123[22], de Musterlensi en 1144, Mosterleis en 1196, Monosterium Legum en 1287, Monstrelais en 1624[23].
Montrelais possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Monterlaè (écriture ELG)[24].
En breton, son nom est Mousterlez[23].
Au Moyen Âge, Montrelais est une seigneurie qui dépasse le territoire actuel. Elle englobe alors La Chapelle-Saint-Sauveur (devenue paroisse autonome en 1767, puis commune en 1793) et Le Fresne-sur-Loire (devenue commune en 1904).
La compagnie des mines de Montrelais fut au XVIIIe siècle l'une des premières sociétés minières à exploiter du charbon, en utilisant des machines à feu de Thomas Newcomen. En 1767, la paroisse de La Chapelle-Saint-Sauveur se détache de Montrelais. En 1904, c'est Le Fresne-sur-Loire qui prend son indépendance[25].
Le , le conseil municipal décide lors d'un vote de ne pas poursuivre la réflexion à laquelle la commune était associé avec Belligné, La Chapelle-Saint-Sauveur, La Rouxière et Varades, devant mener à la création de la commune nouvelle de Loireauxence qui ne sera finalement créée le qu'avec quatre communes[26].
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Blasonnement :
D'or à trois jumelles d'azur posées en bandes.
Commentaires : Armes de la famille de Montrelais (sceau de 1218). Jean de Montrelais (mort en 1391) fut évêque de Vannes puis de Nantes. Hugues de Montrelais (mort en 1390) fut évêque de Tréguier, de Saint-Brieuc, puis cardinal et chancelier du duc Jean IV de Bretagne. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1831 | 1844 | Julien Pergeline | négociant | |
mars 2001 | mars 2008 | Marie-Andrée Dougé | ||
mars 2008 | 2014 | Jean-Marcel Nicolas | ||
2014 | En cours | Joël Jamin[Note 7] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Selon le classement établi par l'Insee, Montrelais est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi d'Anetz et du bassin de vie de Varades. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[27]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 88 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 12 % dans des zones « très peu denses »[28].
La commune est démembrée en 1903 pour la création du Fresne-sur-Loire.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 840 habitants[Note 8], en diminution de 2,78 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 780 | 2 364 | 2 550 | 2 515 | 2 480 | 2 457 | 2 257 | 2 243 | 2 159 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 061 | 1 976 | 1 979 | 1 960 | 1 888 | 1 845 | 1 749 | 1 636 | 1 619 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 646 | 804 | 797 | 671 | 693 | 657 | 618 | 593 | 598 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
558 | 514 | 541 | 587 | 587 | 664 | 791 | 827 | 864 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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844 | 840 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 426 hommes pour 418 femmes, soit un taux de 50,47 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,2 |
5,6 | 75-89 ans | 6,2 |
14,1 | 60-74 ans | 13,9 |
23,7 | 45-59 ans | 21,1 |
21,6 | 30-44 ans | 22,5 |
10,6 | 15-29 ans | 12,0 |
24,4 | 0-14 ans | 24,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
La commune accueille le Centre d'art de Montrelais, lieu d'exposition et de conférences[35].
L'ancienne mine de Montrelais qui appartenait à la Compagnie des mines de Montrelais témoigne du passé minier de la commune. On peut aussi noter les quatre villages de mineurs.
L'église Saint-Pierre, construite du XVe au XVIIIe siècle, est inscrite aux monuments historiques depuis 1982[36]. Elle possède une grande verrière datant de 1535.
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