Géolocalisation sur la carte: Provence-Alpes-Côte d'Azur
Montmeyan
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Géographie
Géologie et relief
Montmeyan est un village médiéval fortifié[1],[2], bâti à 504 mètres d’altitude sur un promontoire rocheux. Il domine une plaine étroite bordée de plateaux boisés, à proximité des gorges du Verdon et du lac de Sainte-Croix.
La superficie de la commune est de 3 943 hectares dont 1 798 hectares de forêt communale et 255 hectares de forêt domaniale.
Les tours[3] des remparts continuent de surplomber ce village[4] au charme véritable avec des rues étroites et encaissées, des passages voûtés, des traverses en escaliers et des arcs de soutènement. Au noyau médiéval regroupé sur la butte s’est ajoutée une agglomération développée en éventail sur le haut de la pente orientale, du côté le moins abrupt, le mieux abrité du vent et le plus proche de la route.
Le synclinal de Montmeyan est un fossé d’effondrement orienté nord-sud, attribué au premier mouvement alpin de l’Oligocène, qui s’étend sur 12 km entre Quinson et Fox-Amphoux[5]. Il est rempli d’argiles rouges de l’Éocène inférieur, subdivisées en deux masses par un banc de calcaire lacustre[6].
Dans cette plaine étroite, bordée de failles calcaires, affleurent des roches sédimentaires d’âge Jurassique et Crétacé. Ces roches renferment des fossiles rares: œufs et ossements de dinosaures, ammonites, poissons et coquillages (potamides).
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité modérée[7].
Hydrographie et eaux souterraines
Le lac de Montmeyan-Quinson, .
Cours d'eau traversant la commune:
Rivière le Verdon (avec le lac de Montmeyan-Quinson),
Ruisseau le Beau Rivé.
Climat
Climat classé Csa dans la classification de Köppen et Geiger[8].
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou!. Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un «service de transports à la demande» (TAD), réseau régional Zou![10].
Intercommunalité
Commune membre de la communauté de communes Provence Verdon et du Pays de la Provence Verte.
Communes limitrophes
Communes limitrophes de Montmeyan
Quinson
Quinson
Quinson, Régusse
La Verdière
Régusse
La Verdière, Tavernes
Tavernes , Fox-Amphoux
Régusse, Fox-Amphoux
Urbanisme
Typologie
Montmeyan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].
La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (62,5%), zones agricoles hétérogènes (17,3%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8%), terres arables (3,2%), zones urbanisées (1,5%), prairies (1,1%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,6%)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[18].
Toponymie
Montmeyan apparaît dans les archives dès le XIIesiècle sous le nom de Locus de Monte Meiano puis de Montis Mediani (le «mont qui est au milieu»)[19].
Le mot gaulois Meillan, latinisé en Mediolanum[20], signifie «plaine située au milieu», véritable lieu sacré pour les Gaulois[21]. Montmeyan a probablement été un mediolanum gaulois[22], centre religieux et politique où se réunissaient les tribus (ou cités voisines associées) pour traiter de leurs intérêts communs, dans une enceinte dominant un «plat-pays» rural[23].
Ses habitants sont appelés les Montmeyannais.
Montmeyan se nomme Mount-Meyan en provençal de norme mistralienne et Montmejan dans la norme classique.
Le village médiéval fortifié
Maison médiévale du XIIIesiècle, .
Remparts du XIIesiècle (courtine nord), .
Porte d’enceinte du XIIesiècle, .
Ancienne chapelle Saint-Esprit, .
Le pigeonnier qui était la tour sud-ouest du château fort, .
Passage qui reliait les deux tours sud du château fort, .
Sur les toits du village, .
Côté est, matin du .
Côté est, .
Le village côté ouest, .
Côté ouest, .
Le village sous la neige, .
Arc-en-ciel après l'orage, .
Histoire
Préhistoire et Antiquité
La présence de l’homme au Paléolithique moyen est attestée sur le territoire de Montmeyan avec le site de l’abri Breuil[24] dans la vallée du Verdon[25]. Plusieurs traces d’habitat Néolithique et de l’âge du bronze avec des enceintes préhistoriques ont été découvertes sur la commune[26].
Un dolmen du chalcolithique sur le plateau de La Colle[27] et deux tumuli[28] (âge du bronze/âge du fer) à La Petite Roquette[29] figurent à l’inventaire des mégalithes de Montmeyan. Au cours de l’âge du fer, les peuplades celto-ligures installent deux camps entourés de gros murs de pierres au Castelar. L’occupation romaine a laissé des vestiges abondants à Enguerne et La Grande Roquette[30]. Un four de potier et des tuiles (tegulae et imbrices) sont répertoriés au nord du village, sur la rive gauche du Beau Rivé[31].
Moyen Âge
Aux XIIeetXIIIesiècles, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède l’église paroissiale, et perçoit les revenus qui y sont attachés[32].
Les Templiers et les Hospitaliers
Tour du Castelar, vestige du castrum de La Roquette, .
En , le seigneur Hugues de Montmeyan entre dans l’ordre du Temple et donne la terre de Camp Long ainsi que les droits de pâturage sur tout le territoire de Montmeyan[33],[34]. Il renonce à tous ses droits et héritages au profit de la commanderie de Saint-Maurice[35]. La même année, les Templiers fortifient le Castelar à La Roquette[36]. En , le seigneur de Blachère donne et concède aux chevaliers du Temple toutes les terres cultes et incultes, le droit de pâture ainsi que les eaux des rives du Verdon. Il donne en outre la libre faculté de construire un moulin dans le vallon de Beau Rivé et un local pour préparer le pain[37],[38].
En 1223, la commanderie de Saint-Maurice achète le château de Montmeyan, avec le soutien —probablement financier— de la commanderie du Ruou. L’acte de vente est d’un grand intérêt en ce qui concerne les modalités d’une telle acquisition[39]. Pendant les croisades, Montmeyan jouera un rôle important dans la présence des moines-soldats entre Argens et Verdon.
Après la disparition de l’ordre du Temple en 1308[Note 2], la terre de Montmeyan est réunie au domaine de la cour royale de Provence en 1309, puis passe aux mains des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1312[40]. Arnaud de Trians, comte d’Alife dans le royaume de Naples et neveu du pape Jean XXII, en fait l’acquisition en 1322[41].
La seigneurie de Montmeyan
En 1435, Marguerite de Trians, petite-fille d’Arnaud, épouse Georges de Castellane-Salernes[Note 3] et apporte ainsi le territoire de Montmeyan à la famille de Castellane qui conserve cette seigneurie pendant plus de trois siècles[42]. Entre 1579 et 1660, les Castellane-Montmeyan fournissent six chevaliers à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem[43],[44].
Au XVIIIesiècle, la terre de Montmeyan est morcelée[45]; la coseigneurie est tenue à deux en 1729 puis à quatre en 1746. Les coseigneurs sont alors Antoine de Castellane, Charles de Grimaldi-Régusse[Note 4], Esprit d'Eymar de Nans et Pierre Brunet de la Salle[46].
La terre de La Roquette a appartenu à la famille d'Oraison pendant trois siècles[47],[Note 5]. La seigneurie de La Roquette est achetée en 1612 par Gaspard de Foresta à Pierre d’Oraison, érigée en baronnie en 1647 puis en marquisat en 1651. Vendue en 1723, la majorité des terres est rachetée en 1817 et permet en 1821 le relèvement du titre de marquis[48],[49].
Révolution française
Durant l’été 1789, les coseigneurs émigrent en Allemagne. En 1790, leurs biens sont encadastrés, les forêts sont déclarées biens nationaux et les terres agricoles sont soit vendues, soit affermées. En 1792, une société patriotique est établie à Montmeyan[50].
À partir de cette période, Montmeyan dépend du district de Barjols et fait partie du canton de Tavernes. En 1793, la population est de 661 habitants[51].
Après la Révolution française
En 1833, la première école publique communale est créée[52],[53]. En 1840, la petite commune de La Roquette est rattachée à Montmeyan qui connaît ainsi un accroissement territorial et démographique[54],[55]. La population atteint alors son maximum historique avec 768 habitants[51].
Pendant la Révolution française de 1848, le club patriotique La société des Rouges est actif dans le village[56]. En 1850, il existe six chambrées[Note 6] dans le village et la société secrète La Nouvelle Montagne est un parti républicain clandestin présidé par Pierre Sicard[Note 7] qui compte plus de 80 membres[57]. À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, Montmeyan fait partie des communes insurgées[58],[59]. Le maire proclame, dans la nuit du 7 au , la mobilisation des hommes de 18 à 50 ans[60] et une centaine d’hommes arrivent à Aups le . Quarante-six républicains Montmeyannais sont poursuivis[61],[62],[63], mais ils sont indemnisés par la République en 1882[64],[65]. Une caserne de gendarmerie est installée dans le village[Note 8] en 1851 pour assurer la surveillance du territoire[66]; elle y fonctionne jusqu'en [67].
Vingt-huit Montmeyannais sont mobilisés pendant la guerre franco-allemande de 1870[68]. Au cours de la Première Guerre mondiale, quatorze Montmeyannais sont morts pour la France[69],[70],[71]. Durant la Seconde Guerre mondiale, dix Montmeyannais composent le comité local de libération qui s’occupe des tâches de Résistance et prépare la Libération[72],[73],[74]. Les FTP détruisent le pont du Verdon par sabotage le [75],[Note 9].
Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, un hameau de forestage est créé fin 1962 pour accueillir 30 anciens harkis et leurs familles[76],[77],[78]; l’arrivée de ces 141 personnes marque le début d’un nouvel accroissement démographique[68].
Monument aux morts et plaques mémorielles
Monument dédié aux Enfants de Montmeyan morts pour la France.
Détail sud-ouest du monument.
Détail nord-est du monument.
Plaque mémorielle des insurgés de 1851 dans le village.
Plaque mémorielle du comité local de libération dans la mairie.
Plaque mémorielle des harkis au sud du village.
Politique et administration
Liste des maires depuis 1925
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1925
1944
Émile Reynier
sans étiquette
Nommé conseiller départemental du canton de Tavernes en 1943[79]
Vice-président du conseil départemental du Var, conseiller départemental du canton de Flayosc
Liste des maires de 1790 à 1925 (cliquez sur afficher pour voir la liste)[80]
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1790
1790
Jean Fabre
1790
1792
André Garachon
1792
1796
Félix Audibert
Propriétaire
1796
1797
Jean-Baptiste Garachon
Agent municipal, propriétaire
1797
1799
Charles Lombard
Agent municipal, propriétaire
1799
1800
Joseph Sicard
Agent municipal, propriétaire
1800
1808
Jean-Baptiste Garachon
Propriétaire
1808
1813
Pierre Jauffret
Chirurgien
1813
1816
Joseph Denans
Propriétaire
1816
1827
Jean-Joseph-Gervais Jehan
Notaire
1827
1830
Jean-Louis Raynier
Propriétaire
1830
1831
Joseph-Alphonse Sicard
Propriétaire
1831
1835
Joseph-Henri Dol
Négociant
1835
1844
Jean-Baptiste Sicard
Négociant
1844
1848
Joseph-Alphonse Sicard
Négociant
1848
1848
Pierre Sicard
Négociant
1848
1848
Pierre Jaubert
1848
1851
Jean-Baptiste Basset
Chirurgien
1851
1851
Pierre Sicard
Président de la commission insurrectionnelle
1851
1852
Jean-Baptiste Basset
Chirurgien
1852
1852
Jean-Louis Raynier
Propriétaire
1852
1870
Henri Dol
Propriétaire
1870
1874
Gabriel Denans
Menuisier, Conseiller général du canton de Tavernes
1874
1876
Joseph-Henri Dol
Propriétaire
1876
1876
Jean-Baptiste Garachon
Propriétaire
1876
1877
Albert Denans
Menuisier
1877
1877
Joseph-Henri Dol
Propriétaire
1877
1878
Albert Denans
Menuisier
1878
1881
Gabriel Denans
Menuisier
1881
1881
Laurent Coulomb
Propriétaire
1881
1886
Frédéric Dauphin
Propriétaire
1886
1892
Fortuné Nicolas
Menuisier, Conseiller d'arrondissement, juge de paix du canton de Tavernes
1892
1896
Albert Denans
Menuisier
1896
1914
Alphonse Verlaque
Coiffeur
1914
1915
Stanislas Giraud
Maire par intérim
1915
1917
Julien Gibaud
Maire par intérim
1917
1917
Léger Sicard
Maire par intérim
1917
1925
Augustin Payan
La commune de Montmeyan et ses administrés ont été mis à l’honneur et distingués par le prix «Marianne du Civisme» pour avoir obtenu l’un des meilleurs taux de participation de France lors des élections départementales des 22 et [81]. Ce concours de participation électorale est organisé par la Fédération des associations d’anciens maires et adjoints de France avec le soutien de l’Association des maires de France.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[82]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[83].
En 2019, la commune comptait 533 habitants[Note 10], en diminution de 9,66% par rapport à 2013 (Var: +4,68%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
661
622
648
733
755
746
768
746
711
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
670
688
693
685
663
553
542
503
467
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
446
370
328
325
356
355
332
249
260
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
259
408
387
299
380
399
530
577
561
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
533
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[84].)
Pharmacies à Régusse, Barjols, Aups, Varages, Cotignac, Salernes,
Hôpitaux à Draguignan, Brignoles, Manosque.
Cultes
Culte catholique, Paroisse de la Nativité de la Vierge[87], Diocèse de Fréjus-Toulon.
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
La foire à l'oignon, .
Montmeyan tire ses ressources de l’agriculture[Note 11], de l’élevage et du tourisme, fait partie de la communauté de communes Provence Verdon et du syndicat mixte du Pays de la Provence Verte. La cave coopérative vinicole La Montmeyannaise qui datait de 1922[88],[89],[90] a été fermée en 1989, victime de la disparition du vignoble[91].
Tourisme
Plusieurs structures d’hébergement et de restauration existent à Montmeyan: deux campings situés aux portes du village, des gîtes ruraux, des chambres d’hôtes et trois restaurants. Deux centres équestres sont installés dans la commune et la base nautique de Montmeyan Le Lac sert de point d’embarquement pour explorer les basses gorges du Verdon. Une aire de services pour camping-cars se trouve à proximité du village.
Commerces
Le marbre brèche et ses dérivés sont exploités entre 1921 et 1969 à l'ouest du village dans le quartier de la Bouissière[92]. Le gisement produit en même temps des roches ornementales et des roches industrielles. Les roches ornementales sont utilisées pour la décoration (cheminées et plateaux de commodes), la sculpture et l’art funéraire[93]. Les roches industrielles sont concassées, criblées ou broyées (granulats pour bétons et revêtements routiers, sables); ce marbre concassé, en granulés, s’appelle le blanc de Montmeyan[94].
L'exploitation du marbre brèche
Extraction des blocs de marbre, 1926.
Échantillon de marbre brèche de Montmeyan.
Budget et fiscalité 2020
La maison commune, .
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[95]:
total des produits de fonctionnement: 892 000 €, soit 1 610 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 73 000 €, soit 1 318 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 565 000 €, soit 1 020 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 346 000 €, soit 625 € par habitant;
endettement: 145 000 €, soit 261 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 12,50%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 13,50%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 72,00%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018: médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation: 18 220 €[96].
Culture locale et patrimoine
Procession de la Saint-Léger, .
La commune de Montmeyan a obtenu le label de qualité de vie «Villes et villages fleuris». Elle fait partie du Pays de la Provence Verte qui est labellisé «Pays d’art et d’histoire». Sur ce territoire, les richesses à découvrir sont liées à la nature, à la culture et aux traditions. Dans le village, un circuit découverte est composé d’une dizaine de panneaux qui apportent un éclairage sur le patrimoine, l’histoire et les traditions locales. Ce circuit dure environ quarante cinq minutes.
Montmeyan célèbre l'oignon, symbole de la commune, le troisième dimanche de septembre. Une foire paysanne s'installe pour l'occasion, avec concours du plus gros oignon et d'épouvantails, pissaladière géante et diverses animations[Note 12],[97]. D'autre part, la fête de la Saint-Léger a lieu le week-end de Pentecôte et la fête de Notre-Dame se déroule le dernier week-end du mois d'août.
Trois sites de la commune ont été classés zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique: la forêt de Pélenc, le Verdon et ses versants boisés, les basses gorges du Verdon et les bois de Malassoque et de la Roquette[98].
Patrimoine civil
Le village médiéval fortifié comporte des vestiges d'appareil défensif, notamment la tour Charlemagne (tour carrée à archères), une porte d'enceinte et de nombreux éléments architecturaux qui remontent au XIIesiècle.
Des maisons médiévales[99], dont celle située dans la rue du Couvent[100], datent du XIIIesiècle.
La tour carrée du Castelar[101], au sommet d’une aiguille rocheuse de La Grande Roquette[102], date du XIIIesiècle; elle domine les vestiges de l’église et du bourg castral de La Roquette (village abandonné au XVesiècle)[103].
La maison commune[Note 13] est achevée en 1885 avec la nouvelle mairie[Note 14], l’école de garçons et l’école de filles[104]. Elle abrite aujourd’hui la mairie et la poste.
Le château de l’Éouvière, édifice du XVIIIesiècle situé au sud du village, est devenu un camping caravaning.
L'aqueduc de Beau Rivé avec 89 m de longueur et dix arches en plein cintre, construit vers 1865 pour alimenter le canal du Verdon[105].
Les deux tumuli de La Petite Roquette[106] datent de l’âge du bronze et de l'âge du fer.
Le dolmen de La Colle[107],[108], au nord-ouest de la commune, date du Chalcolithique.
L'abri Breuil, découvert en limite nord de la commune à l'Escourche[109] près du Verdon, date du Paléolithique moyen.
Images anciennes
Côté ouest, 1905.
Côté est, 1905.
Côté sud, 1933.
Place de la Forge, 1910.
Tour Charlemagne du XIIesiècle, 1910.
Tour du Castelar du XIIIesiècle, 1910.
Aqueduc de Beau Rivé à la fin du XIXesiècle.
Patrimoine civil
Tumulus de la Petite Roquette, .
Le site de l'abri Breuil, .
Château de l'Éouvière, .
Aqueduc de Beau Rivé, .
Le pont de l'Iscle sur le ruisseau Beau Rivé, .
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Notre-Dame, d'architecture romane, date du XIIesiècle et fut modifiée en 1510, 1675 et 1885[110]; elle a un clocher carré à campanile[111],[112] avec horloge[113] et abrite une statue de la Vierge et de l’Enfant Jésus, œuvre de Dominique Molknecht[114]. Elle renferme également six objets mobiliers monuments historiques (statues, bustes reliquaires et tableaux)[115],[116],[Note 15].
Le prieuré des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui date du XIVesiècle et qui comprend la tour sud-est du château fort, près de l’église dans la rue Paradis, est devenu propriété privée.
La chapelle Saint-Esprit[Note 16], sur un promontoire rocheux au sommet du village, date du Moyen Âge classique et fut aménagée en habitation au XIXesiècle; elle fut l’atelier du sculpteur Victor Nicolas au XXesiècle[117], puis est devenue propriété privée.
Les Trois Croix, érigées sur un point culminant au carrefour des limites de Fox-Amphoux, Montmeyan et Tavernes, ont été un lieu de procession[118]; on y trouve une table d’orientation.
Patrimoine religieux
Église Notre-Dame, .
Abside de l'église Notre-Dame, .
Clocher de l'église Notre-Dame, .
Buste reliquaire de saint Léger, .
Buste reliquaire de saint Éloi, .
Ancien prieuré des Hospitaliers, .
Ancienne chapelle Saint-Esprit devenue l'atelier du sculpteur Victor Nicolas, .
Les Trois Croix: celle de Montmeyan est au centre, .
Patrimoine mémoriel
Le monument dédié aux Enfants de Montmeyan morts pour la France, élevé par souscription publique, a été inauguré le [70],[119].
Personnalités liées à la commune
Saint Marcel (430-510), évêque de Die, est mort et enterré dans un monastère de La Roquette. Vers la fin du XIIesiècle, ses reliques avaient été transférées dans la commanderie de Saint-Maurice qui va l'abriter pendant presque deux siècles. En 1350, les reliques sont transférées dans la collégiale de Barjols.
Henri Breuil (1877-1961) est un préhistorien qui a donné son nom à l’abri paléolithique découvert au nord de la commune près du Verdon.
Victor Nicolas (1906-1979) est un sculpteur statuaire qui a réalisé de nombreux monuments dans le Var et les Alpes-Maritimes.
Roger Taillefer (1907-1999) est un résistant qui a œuvré dans les réseaux de renseignements et de passeurs.
Charles Michel (né en 1975), président du Conseil européen, ancien Premier ministre belge, séjourne régulièrement dans la commune où se trouve une propriété familiale[120],[121].
Héraldique
La commune de Montmeyan porte:
De gueules à un château donjonné de trois tours d’or, ouvert d’argent et hersé de sable, sur un mont aussi d’argent mouvant de la pointe et chargé d’une croix pattée de gueules.
Ce blason est inspiré de celui enregistré par d’Hozier pour la commune, sans croix pattée, et au château uniquement donjonné de trois tourelles (Armorial d’Hozier, section Provence, t.II, page 1588). Les armes de Montmeyan se rapprochent de celles des Castellane, dont elles ne diffèrent que par la montagne parlante sur laquelle est placé le château. Cette famille posséda pendant très longtemps cette terre[122],[123]. La croix pattée de gueules a été rajoutée par la municipalité pour différencier le blason de celui de Saint-Julien qui avait le même, et rappeler la présence protectrice de l'ordre du Temple (Délibération du conseil municipal du 1er juillet 1974)[36].
Pour approfondir
Bibliographie
Gabriel-Henry Blanc et Jean-Pierre Marseille, Montmeyan, trois siècles d’histoire, Éditions G. Blanc, 1975.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Après la bulle de Clément V du , Charles II ordonne l'arrestation des Templiers du comté de Provence le .
Georges de Castellane-Salernes et Marguerite de Trians ont 4 fils dont Honoré qui est l'auteur du rameau de Montmeyan.
La famille Grimaud achète la seigneurie de Régusse en 1613, la terre de Villeneuve Coutelas en 1631, puis fait ériger le tout en marquisat en 1649. Le nom patronymique Grimaud est transformé en Grimaldi à la fin du XVIIesiècle sans aucun lien avec les Grimaldi de Monaco.
Le castrum de Roqueta Auraisoni apparaît pour la première fois dans la liste des localités du diocèse de Riez dressée en 1232-1244. Il appartient aux seigneurs d’Oraison qui le conservent jusqu’au XVIesiècle.
D’après Frédéric Négrel, les six chambrées de Montmeyan en 1850 sont: La Chambrée du Fort, La Chambrée Rouge, La Chambrée des Vieux, Les Coucourdiers, La Couronne, La Figuière (chambrée des jeunes).
Pierre Sicard (1825-1876), maire en 1848 et en 1851, est un acteur majeur de la résistance républicaine à Montmeyan. Maire du soulèvement rural en contre la bastide d’un bourgeois qui bafoue les droits d’usage de l’ancienne forêt seigneuriale, il fait partie des condamnés pour dévastation. En 1850, c’est le président de la société secrète La Nouvelle Montagne, parti républicain clandestin. En , il est élu président de la commission municipale insurrectionnelle et redevient maire. Condamné à la déportation en Algérie, il est interné dans le camp de Bourkika en . Son père meurt pendant son exil et il n’est libéré qu’en . Il décède à Montmeyan avant de pouvoir être indemnisé par la République.
La caserne de gendarmerie est installée dans l’ancienne maison des Grimaldi-Régusse.
Le pont sur le Verdon marque la limite entre deux départements; le Var avec la commune de Montmeyan et les Alpes-de-Haute-Provence avec la commune de Quinson. L’ouvrage saboté par les résistants le 22 juillet 1944 est une belle arche datée du XIIesiècle. Le nouveau pont est construit en 1945; il appartient en totalité au département du Var.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Le territoire communal est en zone agricole à dominante polyculture et élevage. L’agriculture y structure les paysages et apporte une identité rurale appréciée par ses habitants et ses touristes (Communauté de communes Provence Verdon).
Au début du XXesiècle, les Montmeyannais se lancent dans la culture de l’oignon; on les surnomme alors «leï trousso-cebo» car ils écrasent la fane afin qu’elle mûrisse plus vite et que le bulbe grossisse.
L’édifice possède un plan rectangulaire symétrique: la mairie est au centre, encadrée par les écoles.
L’ancienne mairie place de la Forge est vendue aux enchères en 1885, lorsque la maison commune est réceptionnée.
Six œuvres d'art ont été inscrites au titre d'objet par les Monuments historiques: statue du Christ en croix (sculpture en bois doré du XVIIIesiècle), tableau de Saint Léger, Saint Jean-Baptiste et Notre-Dame (huile sur toile du XVIIIesiècle), statue reliquaire de Saint Léger (sculpture en bois peint et doré du XIXesiècle), tableau de Sainte Agathe et deux évêques, Saint Éloi et Saint Léger (huile sur toile du XVIIIesiècle), buste reliquaire de Saint Éloi (sculpture en bois peint et doré du XIXesiècle) et buste reliquaire de Saint Léger (sculpture en bois peint et doré du XVIIIesiècle).
Cette chapelle a probablement eu un lien avec l'ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit.
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