Montjean-sur-Loire est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée de la commune nouvelle de Mauges-sur-Loire[1].
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Montjean-sur-Loire | |
![]() Vue sur la ville basse et le pont enjambant la Loire. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Cholet |
Commune | Mauges-sur-Loire |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Bruno Rochard 2020-2026 |
Code postal | 49570 |
Code commune | 49212 |
Démographie | |
Gentilé | Montjeannais |
Population | 3 115 hab. (2013) |
Densité | 161 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 23′ 21″ nord, 0° 51′ 35″ ouest |
Altitude | 19 m Min. 8 m Max. 78 m |
Superficie | 19,33 km2 |
Élections | |
Départementales | La Pommeraye |
Historique | |
Date de fusion | 15 décembre 2015 |
Commune(s) d'intégration | Mauges-sur-Loire |
Localisation | |
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En 1956, Montjean a changé de nom pour devenir Montjean-sur-Loire.
La commune possède un important passé minier lié à l'exploitation du bassin houiller de Basse Loire.
Commune du Nord des Mauges, Montjean-sur-Loire est située à l'ouest du département de Maine-et-Loire sur la rive gauche de la Loire[2], approximativement dans un triangle formé par les villes de Angers, Nantes et Cholet. Ses paysages sont constitués de coteaux de vignes et de vergers.
La commune repose sur le bassin houiller de Basse Loire[3].
Le module (ou débit moyen interannuel) de la Loire observé à la station de Montjean, site qui précède celui d'Angers, placé juste en amont, est estimé à approximativement 800 m3/s[4]. Au niveau de l'ancienne commune du Maine-et-Loire, le cours ligérien, affecté d'un régime très fluctuant, s'écoule à raison de 256 m3/s en saison estivale, pour 1 520 m3/s en saison hivernale[4].
Le Montjean est devenu Montjean-sur-Loire[5].
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Blason | D'or fretté de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Nous n'avons aucun témoignage de la présence d'hommes préhistoriques à l'exception de la trace de deux haches de pierre et une de bronze.
La trace écrite la plus ancienne conservée aux archives départementales nous apprend que le château de Montjean-sur-Loire fut pris par Réginald prince normand. Il y fut assiégé puis chassé en 924.
Le premier seigneur connu de Montjean est Albéric 1er, mort en 1011, fidèle de Foulques Nerra. Pendant cinq siècles ses descendants guerroient auprès des grands, et au gré des alliances prennent la tête de fiefs importants tels Ussé, Sillé-le-Guillaume, Combourg, Cholet...
En 1493, François de Montjean fait construire à Bellevue un couvent pour les religieux de Saint-François (les cordeliers).
Dernier du nom[6], René de Montjean hérite de la baronnie en 1515. Grand seigneur intrépide, mais aussi prodigue et joueur, il est blessé et fait prisonnier en 1525 à Pavie. En 1526, il épouse Philippe de Montespedon, dame de Beaupréau et de Chemillé, sans postérité.
Lieutenant-général en Piémont (1537), maréchal de France en 1538, il meurt en 1539. Sa sœur et héritière Anne de Montjean († 1562), veuve de Jean VII d'Acigné (vers 1490-1539) et mère de Jean VIII (vers 1525-1573), est la grand-mère de Judith d'Acigné (vers 1565-1598) qui épouse en 1579 le maréchal Charles II de Cossé (1550-1621). Montjean-sur-Loire appartient alors aux Cossé-Brissac. Les héritiers de François de Neuville, duc de Villeroy et fils de Marguerite de Cossé-Brissac, vendent en 1736 à Henri-François de Mailly de Viéville.
Un arrêt du conseil d'État du accorde la concession des mines de charbon de Montjean au seigneur, M. de Mailly, qui, en 1756, en confie l'exploitation à une association de mineurs belges. Le sous-sol de la commune recèle également de vastes bancs de calcaire et l'on trouve un four à chaux en activité dès 1411 au Croissement. Juste avant la Révolution, un Montjeannais, Jean-Jacques Clemenceau de la Lande, découvre le secret de la cuisson de la chaux avec du charbon de terre.
La Révolution française est plutôt bien accueillie car les mariniers, au gré de leurs péripéties, ont apporté les idées de liberté et d'égalité. Une garde républicaine de trois cents hommes est créée. Aux premiers jours du soulèvement vendéen, elle se porte contre les « insurgés » à La Pommeraye ; elle est repoussée, et le bourg occupé par les Vendéens jusqu'au ; les Républicains mettent le feu au château le 20.
Le bourg est dévasté en 1794 ; la municipalité se réfugie dans l'île formée par la Loire et un de ses bras. Encore en 1801, un millier de réfugiés s'y sont rassemblés dans le pire dénuement. Dans la tourmente, la chétive paroisse de Châteaupanne disparaît, partagée entre Montjean (l'essentiel), La Pommeraye et Chalonnes-sur-Loire.
Au XVIIIe siècle l'industrie des fours à chaux se développe en même temps que celle des mines de charbo. En 1813, 176 ouvriers sont employés aux mines.
Une navigation intense est attestée en Loire depuis l'époque gallo-romaine. On estime qu'en 1838 6 000 bateaux, sans compter les bateaux à vapeur avec leurs innombrables passagers, passent chaque année devant Montjean - beaucoup s'y arrêtent. Les mariniers montjeannais ont leur part de ce trafic.
Le premier pont et la route qui conduit à la nationale 23 sont inaugurés en 1850, juste avant l'arrivée du chemin de fer sur l'autre rive. La levée de 12 km entre Montjean-sur-Loire et Saint-Florent-le-Vieil, qui protège l'agglomération et la vallée des crues de la Loire, vient aussi de s'achever. Les travaux commencés en 1784 ont été stoppés par la Révolution et repris seulement vers 1845.
Le chemin de fer qui arrive vers 1850 capte ces transports de marchandises et de voyageurs. Cependant les mariniers montjeannais ne renoncent pas. Quand, en 1878, on envisage d'établir le quai en amont du pont, on constate que 89 bateaux (péniches) ont Montjean pour port d'attache. Ils sont encore une bonne soixantaine en 1900, qui, pour la plupart transportent la chaux vers la Bretagne en empruntant le canal de Nantes à Brest.
La production des mines de charbon s'élève à son apogée en 1891 à 16 200 tonnes. Entre-temps, les mines provoquent la fortune ou la ruine de plusieurs sociétés. Dernière en date, la Société des Mines et Fours-à-chaux de la Basse-Loire que dirige Edmond Heusschen (maire 1874-1876) occupe près de 400 ouvriers en 1885 et l'on creuse à 220 mètres de profondeur. Vers 1875, 13 fours à chaux fonctionnent sur la commune. Mais la médiocre qualité du charbon, l'irrégularité des couches, condamnent l'exploitation qui arrête définitivement en 1892. Les fours à chaux de Châteaupanne poursuivent leur activité jusqu'en 1962.
En 1940, le pont saute pour retarder l'avancée allemande (certaines parties de l'ancien pont sont encore visibles quand le niveau du fleuve est faible). En quelques semaines, les occupants en reconstruisent un sur pilotis, que viennent bombarder les forteresses américaines (les B 17) le , lendemain du débarquement en Normandie. La Queue de l'île et le Rivage sont gravement touchés et, sous les ruines, on dénombre 5 morts et plusieurs blessés. Le pont est reconstruit en 1948-1949.
La commune nouvelle de Mauges-sur-Loire naît le de la fusion des 11 communes de la communauté de communes[7], dont la création a été officialisée par arrêté préfectoral du [1].
Depuis le Montjean-sur-Loire constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mauges-sur-Loire et dispose d'un maire délégué[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
décembre 2015 | mai 2020 | Christian Maillet[8] | ||
mai 2020 | en cours | Bruno Rochard[9] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1893 | 1907 | René Blachez | ||
1907 | 1908 | Édouard Clémenceau | ||
1908 | 1929 | René Blachez | ||
1929 | 1930 | Fernand Heusschen | ||
1930 | 1944 | Louis Guai | ||
juin 1944 | décembre 1944 | René Bureau du Colombier | ||
décembre 1944 | Louis Guai | |||
1944 | 1959 | René Bureau du Colombier | ||
1959 | 1960 | Paul Avril | ||
1960 | 1995 | Jean Terrien | Agent immobilier | |
1995 | décembre 2015 | Christian Maillet[10] | Dentiste | |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2014, la commune de Montjean-sur-Loire est associée à celle de La Pommeraye, pour un jumelage avec les villes anglaises de :
Ces jumelages de type coopération décentralisée, sur la thématique culture, tourisme et patrimoine, sont gérés par le comité de jumelage Montjean-sur-Loire - La Pommeraye[12].
La commune est membre en 2015 de la communauté de communes du canton de Saint-Florent-le-Vieil[13], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges. L'intercommunalité disparait à la création de la commune nouvelle[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 115 habitants, en augmentation de 13,48 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 500 | 1 755 | 1 850 | 2 124 | 2 404 | 2 770 | 2 910 | 3 046 | 3 126 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 185 | 3 274 | 3 541 | 3 345 | 3 316 | 3 179 | 3 044 | 3 094 | 2 815 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 894 | 2 795 | 2 592 | 2 185 | 2 193 | 2 124 | 2 070 | 1 895 | 1 842 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 037 | 2 150 | 2 277 | 2 492 | 2 469 | 2 652 | 2 687 | 3 028 | 3 115 |
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ans ou + | 1,9 |
6,6 | 75 à 89 ans | 10,7 |
14,5 | 60 à 74 ans | 16,0 |
19,3 | 45 à 59 ans | 19,4 |
20,5 | 30 à 44 ans | 18,4 |
18,8 | 15 à 29 ans | 15,9 |
19,7 | 0 à 14 ans | 17,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ans ou + | 1,1 |
6,3 | 75 à 89 ans | 9,5 |
12,1 | 60 à 74 ans | 13,1 |
20,0 | 45 à 59 ans | 19,4 |
20,3 | 30 à 44 ans | 19,3 |
20,2 | 15 à 29 ans | 18,9 |
20,7 | 0 à 14 ans | 18,7 |
Sur 187 établissements présents sur la commune à fin 2010, 11 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 9 % du secteur de la construction, 55 % de celui du commerce et des services et 17 % du secteur de l'administration et de la santé[20].
De Fibres en Musique est un festival autour du travail du chanvre présenté chaque année le 3e week-end d'août à Montjean-sur-Loire[21].
On y trouve un office de tourisme, l'établissement Une autre Loire. Cet organisme couvre les trois communes de Montrevault-sur-Evre, Mauges-sur-Loire et Orée-d'Anjou[21].
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