Montilly-sur-Noireau est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 720 habitants[Note 1].
Cet article est une ébauche concernant une commune de l’Orne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Montilly-sur-Noireau | |
![]() Vue du bourg depuis le nord. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Alain Delaunay 2020-2026 |
Code postal | 61100 |
Code commune | 61287 |
Démographie | |
Gentilé | Montillais |
Population municipale |
720 hab. (2019 ![]() |
Densité | 65 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 54″ nord, 0° 34′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 85 m Max. 234 m |
Superficie | 11,03 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flers-2 |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune est en Bocage flérien, région naturelle du Bocage normand. Son bourg est à 5 km au sud de Condé-sur-Noireau et à 8 km au nord de Flers.
Le territoire est traversé dans le sens nord-sud par la route départementale no 862 (D 562 dans le Calvados limitrophe, ancienne route nationale 162) reliant Flers, au sud, à Condé-sur-Noireau, au nord, passant à l'est du bourg. La D 911 (D 511 dans le Calvados, ancienne route nationale 811) parcourt le nord-ouest du territoire et joint Condé-sur-Noireau à Saint-Pierre-d'Entremont et Tinchebray à l'ouest. Le bourg est relié à la D 862 par la D 807 au sud-est et la D 806 au nord-est, cette dernière menant à l'ouest à Caligny. Enfin, partant de la D 862 à l'extrême sud, la D 17 longe la pittoresque vallée de la Vère en limite sud-est et la suit jusqu'au hameau de Pont-Érambourg en limite de département. Des grands axes nationaux, l'accès à la commune se fait ordinairement par Condé-sur-Noireau au nord ou Flers au sud.
Montilly-sur-Noireau est dans le bassin de l'Orne, par son affluent le Noireau qui traverse le nord du territoire. Son affluent la Vère fait fonction de limite sud-est. Deux autres affluents délimitent le territoire à l'ouest : la Mainguère et le ruisseau de la Vallée qui confluent à l'entrée du Noireau sur la commune.
Le point culminant (234 m) se situe au sud, près du lieu-dit la Canne. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie du Noireau du territoire, au nord. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 42 km, mais Alençon-Valframbert est à moins de 65 km[1]. Le Bocage flérien s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Montilly-sur-Noireau, avoisine les 950 mm[2].
Saint-Germain-du-Crioult (Calvados) | Condé-sur-Noireau (Calvados) | Saint-Pierre-du-Regard |
Caligny | ![]() |
Saint-Pierre-du-Regard, Athis-de-l'Orne |
Caligny | Saint-Georges-des-Groseillers (par un angle), Aubusson | Athis-de-l'Orne |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Athis-de-L'orne », sur la commune d'Athis-Val de Rouvre, mise en service en 1968[11] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 944,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 42 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[17].
Montilly-sur-Noireau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,8 %), terres arables (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), zones urbanisées (4 %), forêts (1,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Montilleium en 1240, ecclesia de Montilleyo vers 1350[25].
En 1936, Montilly devient Montilly-sur-Noireau[26].
Le Noireau, rivière de Normandie, affluent de l'Orne (rive gauche), traverse le territoire de la commune.
Le gentilé est Montillais.
Montilly-sur-Noireau, commune rurale de 743 habitants, doit une certaine renommée régionale à la foire Saint-Denis.
La foire Saint-Denis est l'une des plus réputées de la région. Une vieille tradition populaire dit qu'elle se tenait à l'origine à Saint-Denis-de-Méré, à quelques kilomètres au nord-est ; seule, l'assemblée, avait lieu à Montilly. Le site aurait changé après un coup de dés entre les seigneurs de Montilly (ou plutôt de Beaumanoir), et de Méré[27]. Celui-ci jouait sa foire et celui-là son château. Méré perdit la partie, et depuis, la foire Saint-Denis se tient à Montilly probablement depuis le début du XVIIIe siècle.
Cette théorie est mise à mal par l'aveu et dénombrement que rend en 1550 Dame Louise du Gripel, veuve de Messire Richard de Pellevé sieur de Tracy, tenant en son nom propre les fiefs de la Landelle (situé sur la paroisse de Clécy), des Bots et de Caligny à Dame Anne de Silly dame de Lonrai, veuve de Messire François de Matignon à cause de la baronnie de la Roche-Tesson en ces termes « la Dame ( Louise du Gripel ) a mennoir ( = manoir ) moulin riviere pescherie rentes en deniers grains oeufs oiseaux corvéé droit de foire au jour St Denis esdites parroisses de Caligny et Montigny » [28]. Au milieu du XVIe siècle, la foire se tenait donc déjà à Montilly.
Il faut de plus souligner une incohérence dans cette légende, celle du coup de dés : en effet, le droit de foire est une prérogative régalienne. Par conséquent, un seigneur n'aurait pu le mettre en jeu puisqu'il n'avait pas l'autorité d'en changer la localisation. Et quand bien même l'eût-il fait (et cela suppose un adversaire particulièrement naïf) que cela se serait avéré inapplicable dans les faits.
Il est probable que le droit de foire passe dès 1616 entre les mains de Renée de Pellevé, arrière-petite-fille de Louise du Gripel et épouse de Tanneguy d'Oilliamson, car la terre de Caligny constitue sa dot. En théorie toutefois, car le paiement de ladite dot se fait attendre, et le changement de mains effectif ne se fera qu'après quelques décennies de procès et le décret de la terre de Caligny.
Après la Révolution de 1789, la commune prit à son compte l'organisation de cette manifestation et la transplanta au bourg dans la deuxième moitié du XIXe siècle. À partir de 1960, la foire a connu une croissance exceptionnelle et elle s'étend sur 25 hectares dont 16 hectares de parc de stationnement. La commune a dû ainsi réaliser de nombreux investissements pour permettre d'accueillir les exposants et les 120 000 à 130 000 visiteurs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1989[29] | 2008 | Jean Goujon | PS | Retraité (enseignement), conseiller général |
2008[30] | mars 2014 | Michel Rabardy | DVG | Cadre technique |
mars 2014[31] | En cours | Bernard Morazin | SE | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[31].
Montilly a dépendu du canton de Tinchebray à la Révolution, puis de celui d'Athis au redécoupage de 1801, puis du canton de Flers en 1826, et enfin de Flers-Nord depuis 1982.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 720 habitants[Note 9], en diminution de 1,23 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Montilly a compté jusqu'à 1 383 habitants en 1851.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 077 | 882 | 1 062 | 1 048 | 1 129 | 1 207 | 1 250 | 1 303 | 1 383 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 329 | 1 381 | 1 287 | 1 243 | 1 271 | 1 143 | 1 099 | 1 018 | 1 009 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
999 | 914 | 793 | 660 | 590 | 648 | 600 | 665 | 636 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
700 | 603 | 620 | 697 | 720 | 763 | 775 | 768 | 743 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
722 | 720 | - | - | - | - | - | - | - |
Sur les autres projets Wikimedia :