Monterfil est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
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Monterfil | |
L'église Saint-Étienne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Rennes |
Intercommunalité | Communauté de communes de Brocéliande |
Maire Mandat |
Michel Duault 2020-2026 |
Code postal | 35160 |
Code commune | 35187 |
Démographie | |
Population municipale |
1 332 hab. (2019 ![]() |
Densité | 79 hab./km2 |
Population agglomération |
28 707 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 04′ 00″ nord, 1° 58′ 39″ ouest |
Altitude | 90 m Min. 32 m Max. 132 m |
Superficie | 16,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montfort-sur-Meu |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.monterfil.fr |
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La commune est située à 24 km à l'ouest de Rennes, chef lieu de département et de région.Traditionnellement, la commune fait partie du Pays pourpre.
Iffendic | Talensac | |
Saint-Péran | ![]() |
Le Verger |
Treffendel | Saint-Thurial |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[11].
Monterfil est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,1 %), terres arables (26,7 %), forêts (10,5 %), prairies (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), zones urbanisées (4 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Monstorfil et Monstorfin au cours du XIIe siècle, Monterfi en 1152, Monterfil au XIVe siècle[19],[20].
Monterfil est issu du latin Monasterium (Monastère) et du saint Breton Fili [19].
Son nom en gallo est Mouteurfi[21]. Son nom en breton est Mousterfil[réf. nécessaire].
Le territoire de la commune est occupé durant la période gallo-romaine, comme en témoigne la découverte de gisements de tegulae aux lieux-dits de la Bouexière et d'Issaugouet[22].
Le VIIe siècle voit l'arrivée des évangélisateurs bretons. Sur les traces de saint Malo, d'autres évangélisateurs vont aller convertir l'intérieur du pays[réf. nécessaire]. Monterfil est rattaché au diocèse de Saint-Malo jusqu'en 1800, alors que Rennes n'est qu'à 25 km.
Au XIIe siècle, les chanoines réguliers de l'abbaye de Montfort fondent un prieuré à Monterfil.
Une famille seigneuriale qui porte son nom : les sires de Monterfil jouèrent un certain rôle en Bretagne aux XIVe et XVe siècles (voir dom Morice, Preuves de l'histoire de Bretagne). Le château de cette famille était sensiblement à l'emplacement du château du Logis actuellement. Ce château avait droit de haute justice. Vers 1560, l'histoire nous apprend que sous le règne de François II et de Charles IX, la fureur des calvinistes éclata en rébellion ouverte. Les hérétiques s'étaient répandus dans toute la France et allumèrent partout une guerre civile. Dans leurs incursions, ils dévastaient et brûlaient les églises dont la première église de Monterfil (Saint-Étienne). Les registres paroissiaux de Monterfil et des communes environnantes ayant été portés au château de Comper pour y être brûlés, il est certain qu'on ne trouve aucun registre antérieur à 1588 dans toutes ces paroisses. Non seulement les églises, mais les prêtres, les religieux, les religieuses, rien n'échappait à la fureur de ces « impies ». Nous avons dans cette paroisse de Monterfil des preuves de la cruauté des calvinistes qu'on y appelait comme ailleurs « huguenots. » Près du village de LA CLOPINAIS et devant celui de Saint-Ahan est un endroit nommé « la fosse aux Dames » où ces impies massacrèrent et enterrèrent deux religieuses de Saint-Georges (palais Saint-Georges à Rennes) qui faisaient demeure au presbytère près de la chapelle de ce village.
En 1570, un descendant des sires de Monterfil, JEHAN DE LA VILLEHUÉ s'en va guerroyer dans le Midi de la France contre les huguenots. Or il arriva que se trouvant dans les environs de CAHORS, capitale du QUERCY, le vaillant et pieux gentilhomme tomba dans une embuscade où il devait périr avec tous les siens. Le guerrier dans la vivacité de sa loi bretonne, implora la protection de saint Genulphe (saint Genou) ancien évêque de Cahors au IIIe siècle « qui était en grande vénération dans ces contrées ». Il fit vœu de lui bâtir une église s'il obtient la vie sauve pour lui et pour ses hommes (vitrail sud de l'église actuelle, au-dessus de l'orgue). Sorti vainqueur du combat et de retour sur ses terres, le seigneur de Monterfil se mit en mesure d'accomplir son vœu, une église. Il voulut que saint Genou fût le premier patron de cette église qui se trouve achevée en 1576, à l'emplacement de la chapelle primitive (près de la fontaine et chapelle Saint-Genou actuelles).
JEHAN DE LA VILLEHUÉ fit également creuser un fossé appelé « fosse Saint-Genou. » Au XVIe siècle, ce fossé délimitait l'ancien fief seigneurial de Monterfil. Des tronçons étaient encore visibles entre le BURON et la LOIE avant le remembrement (limite MONTERFIL-IFFENDIC).
En 1789, les combats entre « Chouans » et républicains se répandent dans notre région. Monterfil n'est pas épargné, comme en témoignent les recensements de la population au début et à la fin de la Révolution. C'est à cette époque de la Révolution française que remonte le surnom de « Chouans » donné aux habitants de Monterfil et encore tenace à la fin du XXe siècle.
Toujours d'après la tradition orale (père Paul Bougeard de la Bétangeais) un cimetière aurait été ouvert à ces moments afin de recevoir les nombreuses victimes des combats locaux, le cimetière paroissial situé à l'emplacement du Sacré-Cœur actuel s'avérant trop petit. Ce cimetière « CHOUAN » se situerait à gauche de la route de la Bétangeais en direction du Chêne à environ 300 m de la Bétangeais. Avant le remembrement (1964) un carré de 20 m de côté était taluté sur trois de ses côtés et figurait sur les cadastres de la commune. Il reste actuellement quelques châtaigniers à cet emplacement.
L'abbé Delorme, curé de Monterfil, prêtre réfractaire à la révolution doit fuir la paroisse. Il se réfugie à Jersey, il emmène avec lui les archives paroissiales en date depuis 1588, il va les déchiffrer et les traduire en français moderne. Toutes les naissances seront classées par ordre alphabétique. Ce document est conservé aux archives départementales d'Ille-et-Vilaine. Jusqu'à cette époque, Monterfil ne possédait aucune voie de communication. Seuls le chemins creux, souvent impraticables six mois de l'année, servaient de desserte aux habitants. Dans ces conditions, les habitants de la commune vivaient en autarcie et les échanges se limitaient aux communes voisines de Treffendel, Saint-Péran et à la côtière d'Iffendic.
857 habitants cette année-là, non compris les habitants du château du Logis, famille De la Bintinaye 54 villages ou hameaux, 270 constructions. Trois moulins à eau : Ménilou-Bonnais, Le Lieu D'Abas et La Vallée de l'Arche. Surface de la commune 1 694 ha, répartie comme suit : labour 897 ha , prairies 160 ha , bois 32 ha, vergers et jardins 25 ha, landes et incultes 480 ha, étang 3 ha, délaissées 91 ha.
En 1868 un recensement établit une liste de 95 infirmes et indigents dont 5 mendiants et 90 « pauvres honteux. » Terme employé pour designer les personnes bénéficiant de l'assistance d'un médecin gratuitement.
Il ne s'agit pas ici de retracer dans le détail les transformations qui ont marqué l'évolution de la commune de Montefil . Elles ont amélioré la vie des habitants de Monterfil très progressivement. Rappelons simplement des dates importantes qui ont jalonné le XIXe et le XXe siècle.
Se reportant aux années 1830, Monterfil est vierge de toute voie de communication. Il n'y a aucune route, pas d'école, pas d'électricité encore moins de téléphone; pas d'eau au robinet; et ne parlons pas des salles et terrains de sports ou de salle multifonction car ceci est un luxe pour gens fortunés c'est-à-dire la noblesse et les bourgeois. La seule chose que l'on peut remarquer est un changement de mentalité. Elle voit le jour avec les années qui suivent la Révolution. D'abord la naissance des communes (1789) sur les limites des paroisses. L'instauration des conseils municipaux prend peu à peu ses marques par rapport au « Conseil de fabrique. » Ce dernier était, sous l'Ancien Régime, composé des représentants des trois ordres : la noblesse, le clergé et les représentants des paroissiens qui eux, sont souvent soumis aux deux premiers. Cette entité disparaît en 1905 avec la loi de séparation des Églises et de l'État. Les documents d'époque l'attestent[réf. nécessaire]. L'apparition de nouvelles élites s'affirme au fil des années, tout en gardant le positif de la Révolution française, c'est-à-dire améliorer les conditions de vie du peuple. Parallèlement la noblesse perd de son influence et quelquefois se ruine mais de nouveaux riches apparaissent.
L'industrialisation et le commerce deviennent florissants. Monterfil en est un exemple avec la famille Oberthür, elle fait fortune dans l'imprimerie et la fabrique de brosses. Elle est très influente sur la commune pendant plus d'un siècle.
Le monument aux morts de Monterfil porte les noms de 60 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale [23].
Le monument aux morts de Monterfil porte les noms de sept personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale[23].
Le , lors de l'épuration, trois femmes[Note 7] sont arrêtées par des FFI pour avoir travaillé aux cuisines du camp de l'armée allemande. Elles sont tondues, marquées par croix gammées, frappées et déshabillées devant le café du village où elles restent attachées pendant des heures en plein soleil, puis conduites, par une dizaine de résistants de la dernière heure fortement alcoolisés, après un simulacre de procès, dans un petit bois où elles sont contraintes de creuser leurs propres tombes avant d'être pendues, dépendues parce que la corde ne coulisse pas, puis achevées à coups de pelles. Le principal instigateur des violences n'est autre que le fils du maire de l'époque[24].
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Blason | D'argent à trois fasce de gueules à l'épée renversée d'argent garnie d'or planté dans une montagne de sable, l'épée senestré d'un moucheture d'hermine de sable[25]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1779 | 1813 | Julien Duault | Laboureur(désigné par le sous-préfet) | |
1813 | 1833 | Pierre Morand | Marchand (désigné par le sous-préfet) | |
1833 | 1855 | Mathurin Chollet | Laboureur | |
1855 | 1871 | Julien Duault | Laboureur (assassiné le 13/10/1871) | |
1871 | 1904 | Charles Oberthür | Imprimeur | |
1904 | 1906 | Emmanuel Soufflet | Commerçant | |
1906 | 1945 | Louis-Gabriel Oberthür | Propriétaire terrien | |
1945 | 1965 | Pierre Leborgne | Jardinier horticulteur | |
1965 | 1977 | Pierre Lefeuvre | Agriculteur | |
1977 | 1983 | Pierre Rubin[26] | Agriculteur | |
1983 | 1995 | Pierre Paviot | Professeur | |
1995 | 2007 | Georges Duvivier | Journaliste | |
2007 | 2014 | Ghislaine Perrault[27] | Mère au foyer | |
2014 | En cours | Michel Duault | Cadre commercial (retraité) | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 1 332 habitants[Note 8], en augmentation de 1,22 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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850 | 786 | 868 | 880 | 881 | 825 | 802 | 853 | 870 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
887 | 800 | 866 | 852 | 875 | 917 | 927 | 944 | 916 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
919 | 901 | 860 | 788 | 787 | 768 | 750 | 733 | 704 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
639 | 594 | 720 | 868 | 915 | 978 | 1 104 | 1 122 | 1 273 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 305 | 1 332 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune ne compte aucun monument historique. On peut cependant noter :
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