Montdauphin est une commune française du département de Seine-et-Marne.
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Ce village rural d'ancienne tradition agricole est situé dans la Brie champenoise, sur un plateau dominant la vallée du Petit Morin, à 28,4 kilomètres à l’est de Coulommiers[Carte 1]..
![]() |
Vendières (Aisne) | ![]() | ||
Verdelot | N | Dhuys-et-Morin-en-Brie (Aisne) (Cne deléguée de La Celle-sous-Montmirail) | ||
O Montdauphin E | ||||
S | ||||
Montolivet |
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 4,91 km[5].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[6].
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2)[7]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse »[8].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 10,3 °C |
La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[9]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[11]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 61 km à vol d'oiseau[12], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[13] à 11,6 °C pour 1991-2020[14].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[15],[16],[17].
Montdauphin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire regroupe 1 929 communes[21],[22].
La commune compte 117 lieux-dits administratifs[Note 5] répertoriés consultables ici[23] (source : le fichier Fantoir).
Montdauphin comprend, outre le village lui-même, les hameaux et lieux-dits des Boblins, du Bois-Guyot, du Bois-Retz, du Buisson, de Courtaye, de Fouchicourt, de Laulinoue, d`Ormoy-le-Bas, d`Ormoy-le-Haut et de Vaumartin.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,7% ), prairies (9,2% ), forêts (7,6% ), zones agricoles hétérogènes (6,4 %)[24].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[25],[26],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[27]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
En 2017, le nombre total de logements dans la commune était de 123 dont 97,5 % de maisons et 2,5 % d'appartements[Note 6].
Parmi ces logements, 76 % étaient des résidences principales, 17,4 % des résidences secondaires et 6,6 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 80,4 % contre 17,4 % de locataires et 2,2 % logés gratuitement[28].
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Mons Dalphin vers 1230[29] ; Mont Saint Loup en 1793[30].
L'origine de cette appellation demeure inconnue ; elle n'a, semble-t-il, aucun lien avec la province historique du Dauphiné, rattachée au royaume de France en 1349, ni avec le titre de « Dauphin » donné après cette date au fils du roi de France. Il faut plutôt envisager qu'il s'agit du nom de l'un des premiers seigneurs du lieu.
La commune portant un nom rappelant la royauté prit celui de son saint patron en 1793 et s'appela Mont Saint loup[31].
Au XVIIe siècle, la paroisse relevait du prieuré de Saint-Martin-en-Ville. À la fin de ce siècle, on y mentionnait des terres appartenant à l'abbaye de Sézanne. À la même époque, étaient recensés divers lieux - un « Langis », le Boirets (Bois-Retz), le Bois Guyot et Courté (Courtaye) -, dépendant du château de Tigecourt, près de Montmirail. Cette seigneurie fut détenue au Moyen Âge par une famille noble de Tigecourt, mal connue, puis au début du XVIe siècle par Jean Balhan, noble marchand de Château-Thierry qui rebâtit le château (dont il ne subsiste aujourd'hui qu'une tour d'angle datant de la fin du XVIe siècle); elle passe ensuite par mariage à la famille de La Croix (branche des barons de Plancy et des vicomtes de Semoine, en Champagne) puis, toujours par mariage, aux Guénégaud, qui se distingue au milieu du XVIIe siècle, avant d'être acquise en 1685 par Louvois, déjà seigneur de Montmirail.
En 1771, Montdauphin était une paroisse relevant de l'archidiaconé et doyenné de Sézanne dans l'évêché de Troyes, le prieur de La Ferté-Gaucher étant collateur et décimateur[32]. Le seigneur était celui de Montmirail, un membre de la famille Le Tellier, descendant de Louvois. Pour la justice, Montdauphin était du ressort du Parlement de Paris et pour l'administration, du bailliage de Château-Thierry et de l'intendance de Châlons.
Le village semble avoir accueilli favorablement la Révolution française : le nom du village, rappelant trop l'héritier du trône de France, fut changé en « Mont-Pelletier », probablement du nom de l'aristocrate révolutionnaire Lepeletier de Saint-Fargeau. Selon d'autres sources, le village n'aurait en fait porté que le nom de « Mont Saint-Loup ». Par ailleurs, le curé de Montdauphin en 1791, l'abbé Lion, était acquis aux idées révolutionnaires et rédigea un Abrégé des merveilles de l'Assemblée nationale[33] grâce auquel il espérait être élu sur le siège épiscopal de Meaux afin de remplacer l'évêque Camille de Polignac, qui avait émigré ; il n'obtint cependant aucune voix[32]. Enfin, d'après une tradition locale rapportée par un instituteur du village à la fin du XIXe siècle, Édouard Bourgeoisat, les archives communales de l'Ancien Régime comprenant les titres féodaux auraient été dérobées par la population révoltée au château de Domart, demeure aujourd'hui détruite de la famille Lefebvre de Maurepas, et brûlées devant l'église de Montdauphin.
En 1814, les habitants purent observer du village la bataille de Montmirail-Marchais qui se déroulait sur le plateau de l'autre côté du Petit Morin. Il s'agit de l'une des dernières victoires de Napoléon Ier, qui y défit les armées russes et prussiennes dans le cadre de la Campagne de France.
Un premier instituteur s’installa à Montdauphin en 1822 et un local spécial fut affecté à l’instruction. Auparavant, pendant les mois d'hiver, un bonnetier dispensait chez lui des leçons aux enfants de la commune, contre quelques sous. En 1845, une mairie-école plus grande fut construite, ainsi qu’un logement pour l’instituteur.
Situé à l'écart des grands axes de communication, le village disposait jadis d'une gare, située en contrebas dans la vallée du Petit-Morin, sur la ligne de La-Ferté-sous-Jouarre à Montmirail, ouverte en 1889 et fermée en 1947 : le train mettait alors Montdauphin à vingt minutes de Montmirail et à deux heures « seulement » de la Ferté-sous-Jouarre. Une « rue de la Gare » garde le souvenir de cette époque. Un autocar de Paris à Montmirail prit le relais après la dernière guerre, avant de disparaître à son tour. Désormais, la commune n'est desservie que par des cars de ramassage scolaire.
L'électrification du village fut réalisée en 1933, les travaux ayant été financés en partie par la vente de l'ancienne école-mairie (une nouvelle mairie avec école attenante et logement pour l'instituteur fut édifiée en 1921). En 1934, la carriole à cheval chargée de la distribution du courrier disparut et fut remplacée par un circuit de poste automobile rurale. Le presbytère fut vendu en 1926, le village n'ayant plus de curé en résidence depuis la fin de la guerre : le dernier prêtre, qui desservait également la paroisse de Montolivet, fut mobilisé en 1914 comme aumônier et ne fut jamais remplacé. L'église fut dès lors desservie depuis Verdelot.
La mécanisation de l'agriculture a considérablement fait baisser le nombre d'habitants de la commune - quasiment de moitié entre 1911 et 1990. La tendance s'est inversée ces dernières années - permettant même le maintien d'une école maternelle dans le village.
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Meaux du département de la Seine-et-Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Rebais[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Coulommiers
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de Seine-et-Marne.
Montdauphin était membre de la communauté de communes de la Brie des Morin, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2010.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (et 5 000 habitants en zone de montagnes), cette intercommunalité a fusionné avec la petite Communauté de communes du Cœur de la Brie pour forùer, le , la communauté de communes des Deux Morin, dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1992[35] | M. Bony | |||
1992[35] | mars 2001 | Bernard Delorozoy | ||
mars 2001[35] | En cours (au 28 juillet 2020) |
Philippe de Vestele | Agriculteur Vice-président de la CC des Deux Morin (2020 → ) Réélu pour le mandat 2010-2026[36] |
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [37],[38].
En 2020, la commune de Montdauphin ne dispose pas d'assainissement collectif[39],[40].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[41]. Le Syndicat mixte d'assainissement du Nord-Est (SIANE) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[39],[42].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le syndicat de l'Eau de l'Est seine-et-marnais (S2E77) qui gère le service en régie[39],[43],[44].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[46].
En 2019, la commune comptait 239 habitants[Note 7], en augmentation de 0,42 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
250 | 289 | 314 | 310 | 320 | 329 | 313 | 314 | 339 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
320 | 321 | 352 | 332 | 342 | 310 | 304 | 312 | 283 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
291 | 287 | 300 | 265 | 251 | 247 | 238 | 206 | 196 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
181 | 172 | 199 | 178 | 157 | 184 | 207 | 212 | 231 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
243 | 239 | - | - | - | - | - | - | - |
Montdauphin est dans la petite région agricole dénommée la « Brie laitière » (anciennement Brie des étangs), une partie de la Brie à l'est de Coulommiers[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 8] de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[48].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[49]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 18 en 1988 à 13 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 50 ha en 1988 à 55 ha en 2010[48]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Montdauphin, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension économique[48],[Note 9] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 18 | 14 | 13 |
Travail (UTA) | 32 | 21 | 12 |
Surface agricole utilisée (ha) | 908 | 750 | 718 |
Cultures[50] | |||
Terres labourables (ha) | 771 | 658 | 648 |
Céréales (ha) | 536 | 461 | 423 |
dont blé tendre (ha) | 280 | 305 | 289 |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 81 | 62 | 76 |
Tournesol (ha) | 20 | s | |
Colza et navette (ha) | 42 | s | s |
Élevage[48] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 10]) | 644 | 556 | 759 |
L'église Saint-Loup
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