Mont-d'Astarac (Lo Mont d'Astarac en gascon) est une commune française située dans le sud du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d'Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Arrats, l'Arrat de devant et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mont-d'Astarac est une commune rurale qui compte 94 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 339 habitants en 1793. Ses habitants sont appelés les Mont-d'Astaracais ou Mont-d'Astaracaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château de Salleneuve, inscrit en 1973, l'église Saint-Gilles, inscrite en 1975, et la porte de ville, inscrite en 1978.
Géographie
Localisation
Mont-d'Astarac est une commune de Gascogne, de l'Astarac et du Gers, située dans le sud-est du canton de Masseube. C'est une commune limitrophe avec les départements de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, arrosée par l'Arrats de devant. Elle est située au croisement des routes D 228 et D 40.
Situation de Mont-d'Astarac (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Au lieu-dit "Tuco", on trouve le point culminant du département du Gers à l'altitude de 386 m.
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Mont-d'Astarac se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
Voies de communications et transports
Entrée est du village.
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Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Arrats, l'Arrat de Devant, le ruisseau de Cadouille, le ruisseau de Lardit, le ruisseau de l'Escalé, le ruisseau de Séraut et le ruisseau du Pin, qui constituent un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Arrats, d'une longueur totale de 162,1 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Loup, après avoir traversé 66 communes[5].
L'Arrat de devant, d'une longueur totale de 14,1 km, prend sa source dans la commune de Betbèze et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Arrats à Bézues-Bajon, après avoir traversé 10 communes[6].
Réseaux hydrographique et routier de Mont-d'Astarac.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]
Moyenne annuelle de température: 12,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Castelnau-Magnoac», sur la commune de Castelnau-Magnoac, mise en service en 1986[12] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,6°C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[14].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Auch», sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 35 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1°C pour 1981-2010[16] à 13,5°C pour 1991-2020[17].
Milieux naturels et biodiversité
Carte de la ZNIEFF de type 2 localisée sur la commune.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[18]:
les «coteaux du Gers d'Aries-Espénan à Auch» (13 191ha), couvrant 31 communes dont 28 dans le Gers et trois dans les Hautes-Pyrénées[19].
Urbanisme
Typologie
Mont-d'Astarac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[I 1],[21].
La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (43,4%), terres arables (36,6%), forêts (20,1%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Mont-d'Astarac est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mont-d'Astarac.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 58 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 58 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100%, à comparer aux 93% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 1993 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Toponymie
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Histoire
La tour-porte, vestige de l'enceinte villageoise disparue.
L'histoire de Mont d'Astarac remonte aux années 930 lorsque le village devint la première capitale de l'Astarac. En effet, c'est sur le point culminant de la commune que se trouvait le château d'Arnaud Garcia qui s'y établit après avoir hérité le comté d'Astarac de son père, le comte de Gascogne - Garcia Sanche dit le Courbé.
À la Révolution, Mont-d'Astarac est un temps chef-lieu de canton sous le nom de Montagnard.
Un long déclin s'amorce ensuite mais la découverte par Jean-Michel Lassure de peintures murales datant du XVesiècle en juin 1968 dans l'église a donné au village une certaine notoriété qui lui permet aujourd'hui de voir visiteurs et passionnés s'intéresser à son patrimoine[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 94 habitants[Note 6], en diminution de 9,62% par rapport à 2013 (Gers: +0,58%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1841
1846
1851
1856
339
247
287
216
319
314
292
300
280
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
280
266
245
231
234
254
238
217
196
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
195
175
174
186
165
173
169
157
132
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
122
107
112
103
102
103
96
96
107
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
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94
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De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 52 personnes, parmi lesquelles on compte 63,3% d'actifs (59,2% ayant un emploi et 4,1% de chômeurs) et 36,7% d'inactifs[Note 7],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 19 emplois en 2018, contre 15 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 33, soit un indicateur de concentration d'emploi de 57,7% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 38,4%[I 8].
Sur ces 33 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 16 travaillent dans la commune, soit 48% des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 74,2% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 19,4% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,5% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
8 établissements[Note 8] sont implantés à Mont-d'Astarac au [I 11].
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 8 entreprises implantées à Mont-d'Astarac), contre 12,3% au niveau départemental[I 12].
Agriculture
La commune est dans l'Astarac, une petite région agricole englobant tout le Sud du département du Gers, un quart de sa superficie, et correspond au pied de lʼéventail gascon[34]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 22 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 11 en 2000 puis à 15 en 2010[36] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 45% en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51% de ses exploitations[37],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 766ha en 1988 à 803ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 35 à 67ha[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église (Inscrit MH(1975)).Le chœur pentagonal avec ses peintures murales fin XVesiècle.La nef avec au premier plan un bénitier en marbre rose marbré de blanc.
Église gothique Saint-Gilles[38] ou Saint-Laurent[39]. L'édifice est inscrit aux monuments historiques depuis 1975[40],[41]: le chœur est orné de magnifiques peintures murales de la fin du XVe siècle. Elle comporte trois chapelles latérales ogivales, dont une est dédiée à sainte Anne.
Tour-porte (hauteur 12,4 m, fin XIIIe-début XIVe siècle [?], avec d'importants remaniements au XVe siècle), vestige de l'enceinte villageoise disparue[42].
Motte castrale du Plech (51 m sur 40 m, hauteur 3 m), à l'ouest de la tour-porte, qui servait de base à un château attribué à Arnaud-Garcie, fils de Garcie-Sanche et premier comte d'Astarac en 920[42].
Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol.III: Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437p. (ISBN2-9505900-7-1, BNF40101206)
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Michel de La Torre, Gers: Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll.«Villes et villages de France», (ISBN2-7399-5032-2, BNF35576310).
Jean-Michel Lassure, «Mont d'Astarac (Gers), Notes d'archéologie et d’histoire», Bulletin de la Société Archéologique du Gers, 1976, 4e trimestre, p. 357-382..
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