Monestier-Port-Dieu est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Monestier-Port-Dieu | |
Le lac de Bort-les-Orgues qui baigne Monestier-Port-Dieu (au second plan à droite). | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Samuel Mouty 2020-2026 |
Code postal | 19110 |
Code commune | 19142 |
Démographie | |
Population municipale |
98 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 29′ 38″ nord, 2° 30′ 08″ est |
Altitude | Min. 523 m Max. 783 m |
Superficie | 18,00 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ussel (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Haute-Dordogne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune est arrosée par le Dognon, affluent de la Dordogne qui borde le territoire communal à l'est, dans le lac de Bort-les-Orgues.
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Confolent-Port-Dieu | Larodde Puy-de-Dôme Lac de Bort-les-Orgues |
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Thalamy | N | Labessette Puy-de-Dôme Lac de Bort-les-Orgues | ||
O Monestier-Port-Dieu E | ||||
S | ||||
Sarroux - Saint Julien | Beaulieu Cantal Lac de Bort-les-Orgues |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tauves », sur la commune de Tauves, mise en service en 1948[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9 °C et la hauteur de précipitations de 1 341,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 55 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Monestier-Port-Dieu est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ussel, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Bort-les-Orgues, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,6 %), prairies (15,8 %), eaux continentales[Note 7] (7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Monestier-Port-Dieu est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et le Dognon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1992, 1993, 1999 et 2001[25],[23]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Monceaux-sur-Dordogne - Bassin de la Dordogne », approuvé le [26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 13,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 118 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 sont en en aléa moyen ou fort, soit 3 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 8] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[30].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Monestier-Port-Dieu est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].
La commune est fondé en 1060 par le monastère de Port-Dieu, sa proximité avec elle lui valut son nom actuel de Monestier-Port-Dieu.
À l'origine, la commune s'étendait jusqu'à la Dordogne mais la mise en eau du barrage de Bort-les-Orgues en 1951 a profondément changé le visage de la vallée et donc de la commune. Les villages du Mialet, de la Jugie et d'Estreture sont sous les eaux.
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Blasonnement :
D'argent à la fasce de gueules accompagnée de six merlettes de sable, trois en chef et trois en pointe. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1953 | 2005 | Paul Coudert | ||
2005 | 2014 | Marcelle Bourdouleix[32] | ||
mars 2014 | mai 2020 | Michel Guitard | Retraité | |
mai 2020 | En cours | Samuel Mouty | Traiteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 98 habitants[Note 9], en diminution de 22,83 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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595 | 470 | 617 | 645 | 706 | 708 | 761 | 722 | 657 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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655 | 659 | 701 | 714 | 729 | 745 | 748 | 717 | 687 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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695 | 668 | 588 | 426 | 378 | 350 | 337 | 315 | 229 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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223 | 203 | 155 | 153 | 143 | 116 | 119 | 124 | 106 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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98 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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