Meyssac est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
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Meyssac | |
![]() Vue générale du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes Midi Corrézien |
Maire Mandat |
Christophe Caron 2020-2026 |
Code postal | 19500 |
Code commune | 19138 |
Démographie | |
Gentilé | Meyssacois, Meyssacoises |
Population municipale |
1 264 hab. (2019 ![]() |
Densité | 109 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 03′ 22″ nord, 1° 40′ 36″ est |
Superficie | 11,59 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Midi corrézien |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | meyssac.fr |
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Ses habitants sont appelés Meyssacois et Meyssacoises.
Meyssac se trouve à l’extrême sud de la Corrèze, à 20 km de Brive-la-Gaillarde. Quelques trésors d’architecture sont réunis autour de son église, ainsi que le long de ses ruelles bordées de belles maisons de grès rouge, aux façades parfois animées de treilles. La terre rouge, dite « terre de Collonges », se prête au travail de la poterie.
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Lagleygeolle | ![]() | ||
Collonges-la-Rouge | N | Saint-Bazile-de-Meyssac | ||
O Meyssac E | ||||
S | ||||
Chauffour-sur-Vell | Saint-Julien-Maumont |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Branceilles », sur la commune de Branceilles, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 002,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Meyssac est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29,5 %), forêts (27,2 %), prairies (26 %), zones urbanisées (9,5 %), cultures permanentes (7,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Meyssac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 669 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 301 sont en en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et 2020, par des mouvements de terrain en 1999 et 2001 et par des glissements de terrain en 1994[20].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 7] disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[25]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Meyssac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Le nom de Meyssac vient sans doute du nom d’un propriétaire terrien gallo-romain. Marcel Villoutreix (Les noms de lieux du Limousin, T. A. L., 2002, p. 46) donne Maniciaco en 941 issu du nom attesté Mancius ; et Mensac, Maensac vers 1315.
La forme Maiçac correspond à la prononciation du lieu en occitan limousin. Comme la totalité des communes (à l'exception de Turenne) du canton historique dont elle était le chef-lieu, Meyssac bénéficie, sur ses panneaux d'entrée, d'un double affichage.
Jusqu’en 1738, le castrum de Meyssac appartenait à la vicomté de Turenne. La famille de Touchebœuf en fut longtemps les seigneurs. Des fortifications ainsi qu’un fossé furent construits afin de protéger les habitants des pillards. Trois portes en permettaient l’accès : à l’est, la porte de Voussée (en direction de Beaulieu) ; au sud, la porte Grande (en direction de Martel) ; et enfin la porte de l’Auvitrie, située au nord (en direction de Tulle). Au XVIIIe siècle, les ruines de ces murailles, devenues inutiles et gênantes, furent détruites. Comme dans beaucoup de villes françaises, elles furent remplacées par un large boulevard, une sorte de « périphérique ». Une fois franchie cette frontière entre le centre ancien et les « barris » (faubourgs) plus récents, on découvre de belles maisons entourant une église dont le clocher-porche roman ouvre sur un intérieur gothique.
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Blason | D'or à trois fasces ondées de gueules, au chef d'azur à trois étoiles d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2014 | En cours | Christophe Caron | DVG | |
2001 | 2014 | Jacques Masson | ||
1995 | 2001 | Bernard Blavignac | ||
1979 | 1995 | René Puyjalon | ||
1971 | 1979 | Maurice Pauty | ||
1954 | 1971 | Louis Salvat | ||
1929 | 1954 | Maurice Faige | Radical | Conseiller général (1928-1940) |
1919 | 1929 | Paul Ceyrac | Conservateur | Notaire, conseiller général (1910-1928) |
1908 | 1919 | Jean Pauty | ||
1905 | 1908 | Ludovic Astruit | ||
1902 | 1905 | Jean Sireyjol | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1895 | 1896 | Michel Mielvacque de Lacour | Républicains progressistes | Conseiller général Député de la Corrèze de 1893 à 1898[28] |
avant 1856 | ? | Jean Denis Argueyrolles | Propriétaire | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Meyssac est jumelée depuis 1995 avec la commune rurale allemande de Bettenhausen (Rhönblick), en Thuringe (750 habitants).
Meyssac compte une école maternelle, une école primaire et un collège (collège Léon-Dautrement) qui contient 8 classes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 1 264 habitants[Note 8], en diminution de 1,25 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 881 | 2 072 | 2 175 | 2 218 | 2 447 | 2 540 | 2 561 | 2 655 | 2 846 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 639 | 2 593 | 2 590 | 1 989 | 2 033 | 1 947 | 1 949 | 1 839 | 1 645 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 597 | 1 548 | 1 524 | 1 252 | 1 205 | 1 141 | 1 049 | 1 030 | 983 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 027 | 1 046 | 1 073 | 1 103 | 1 124 | 1 100 | 1 208 | 1 236 | 1 280 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 267 | 1 264 | - | - | - | - | - | - | - |
Le canton conserve sa vocation agricole. La plupart des exploitations sont de taille moyenne (entre 10 et 35 ha). La production principale est la viande bovine limousine, et particulièrement le veau sous la mère - label développé dans tout le bassin de Brive. On produit également sur le territoire le vin « Mille et Une Pierres » de Branceilles, la noix Marbot de Saillac, les foie gras et confits, un peu de châtaignes, du fromage de chèvre, etc.
Autre activité économique, les touristes viennent mettre leurs pas dans ceux des pèlerins qui, dès le Xe siècle, se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle et à Rocamadour. La riche et puissante vicomté de Turenne a fait fleurir manoirs, châteaux et autres maisons nobles.
Meyssac compte nombre de commerces et de services, d’artisans, de structures publiques (écoles maternelle et élémentaire, collège, crèche et centre de loisirs, institut médico-éducatif, maison de retraite, soins à la personne, maison du département, marchés, etc.) ainsi que quelques entreprises plus importantes (Unité de production Simah (produits de beauté) du Groupe Sothys, par exemple). La commune propose également un point multimédia gratuit et dispose d’une médiathèque. Enfin, la ville de Meyssac est animée par plus d’une trentaine d’associations actives dans tous les domaines.
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