Metzeral[mɛtsəʁal] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Le village de Metzeral est niché au cœur de la vallée de la Fecht, à la jonction des vallées de Mittlach et de Sondernach, à 6 km en amont de Munster. Le territoire communal inclut une large bande de crêtes, même au-delà du village voisin de Mittlach.
Metzeral doit sa réputation aux montagnes qui l’entourent[1]. Le cours d'eau traversant la commune[2] est[3] la Fecht[4].
Situé à une altitude d’environ 490 mètres, Metzeral compte quelque 1 100 habitants. Sa situation particulière[évasif] au cœur du massif des Vosges en fait un centre touristique.
Metzeral est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (77,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8%), terres arables (2,6%), zones urbanisées (2,2%), zones agricoles hétérogènes (2,2%), prairies (1,8%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Metzeral est pour la première fois cité au XIIesiècle sous le nom de «Mezerol», du latin «maceriolum». Son nom aurait pour origine le mot latin «Macerolia», diminutif de «Maceria» qui signifie «petit mur de clôture en pierres sèches».
Histoire
Histoire administrative et politique
Fondé en 817[12], c’est le village le plus ancien de la grande vallée de Munster.
Ancienne possession de l'abbaye de Munster, Metzeral entre en 1287 dans la communauté du Val et de la ville de Munster. La localité devient l'un des six grands villages de la commune de la ville et de la vallée de Munster, avec un prévôt (Schultheiss), membre du conseil de la commune. Il est désigné «Dorfmeyster zu Meczeral» en 1536. La vallée de Munster a souffert cruellement des actes de barbarie pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648). La première école est fondée en 1737.
La Révolution française donne l'autonomie à chaque commune de la vallée, qui a droit à son maire et son conseil municipal. Metzeral n'obtient son indépendance qu’en 1801. Le cadastre est établi en 1813. Les forêts sont propriété commune; en 1833 s'amorce leur partage qui se réalise en 1847. Le village se développe au XIXesiècle grâce à l'industrie textile. À son apogée, en 1861, Metzeral compte 1 801 habitants.
Après la guerre de 1870-1871, l'Alsace devient allemande. En 1893, sur l'initiative des industriels Hartmann de Munster, la ligne ferroviaire, ouverte entre Colmar et Munster en 1868, est prolongée jusqu’à Metzeral.
Primitivement inclus au ban de Metzeral, Mittlach (fondée en 1741 par des bûcherons tyroliens) est érigée en commune le .
Durant la Première Guerre mondiale, Metzeral est l'objet d’une bataille qui se solde par une victoire française décisive. La commune, quant à elle, n’est plus qu’un amas de ruines. Ces événements furent immortalisés par le peintre officiel aux armées: François Flameng, dont les croquis et dessins, parurent dans la revue: L'Illustration. La plus grande partie du village est reconstruite au lendemain de l'armistice sous l'autorité du maire Jacques Immer.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un heureux concours de circonstance épargne la commune de la destruction. En effet, alors que se prépare une offensive allemande (janvier 1945), il se met à tomber, pendant trois semaines, une telle abondance de flocons de neige que toute opération militaire devient impossible. Empêchée par la neige, la Wehrmacht doit quitter la vallée sans tirer un coup de fusil. Metzeral est libérée le .
Histoire religieuse
En 896, l’abbaye de Munster fait ériger une chapelle à Muhlbach pour éviter aux habitants du fond de la vallée de se rendre à la messe à Munster. En 1450, on construit une chapelle dédiée à Notre-Dame des Neiges à l’emplacement même d’un ermitage fondé, selon la légende, par Emma, nièce de Charlemagne, au IXesiècle, en souvenir de son fiancé Roland, mort à Roncevaux. Dès lors, la colline et la chapelle primitive prennent le nom d’Emm, abréviation d’Emma, nom que l’église porte encore aujourd’hui.
Au Moyen Âge, la paroisse de Metzeral se trouve à Muhlbach et, après 1559, devient protestante avec toute la vallée. La chapelle de l’Emm reste aux catholiques. Le simultaneum est introduit par le gouvernement français en 1727 et longtemps, l’église de Muhlbach sert aux deux cultes.
À la suite des destructions des guerres, la chapelle de l’Emm est reconstruite en 1758, sous le patronat de Saint Blaise. Après la Révolution française, elle sert à la fois aux catholiques et aux protestants[13].
En 1887, l’idée de séparer Metzeral de la paroisse protestante de Muhlbach, déjà émise en 1846, est reprise. En 1895, Metzeral entreprend la construction d’une église protestante inaugurée le . Détruite durant la Première Guerre mondiale, elle est reconstruite de 1927 à 1929.
En 1899, la chapelle redevient seule église catholique par suite de la construction de l’église protestante et devient la paroisse de Metzeral-Sondernach le . Au cours des affrontements de 1915, la chapelle, à l’instar des communes voisines, est totalement détruite. Une belle église votive y est érigée de 1927 à 1931.
La bataille de Metzeral (juin 1915)
Le , l'Allemagne déclare la guerre à la France. Théâtres d'opérations secondaires, l'Alsace, région éminemment symbolique, et les Vosges en particulier, n'en restent pas moins le lieu de combats féroces qui marqueront autant le sol que les esprits.
Après d'intenses luttes, les opérations militaires se déplacent dans la Grande Vallée (début 1915) alors que dans le même temps des combats acharnés ont lieu au Hartmannswillerkopf, qui devient le symbole de la bataille des Vosges.
Nouvellement nommé au commandement de la 47e Division, le général de Pouydraguin obtient l'autorisation de conjuguer ses forces avec celles du général Serret à la tête de la 66e Division. Ces opérations avaient pour but de refouler les troupes ennemies au-delà de la haute vallée de la Fecht. Après de vaines tentatives, les deux généraux se décident pour une grande offensive.
Le la population de Metzeral et de Sondernach est évacuée. Le l'assaut est mené. Elle commence par le bombardement puis l'assaut de la cote 830 par deux bataillons du 133e régiment d'infanterie (commandant Charles Barberot), clé qui verrouille l'accès vers Metzeral[14]. La position est prise en 15 minutes, 296 Allemands sont faits prisonniers, près de 250 sont tués. La prise de la cote 830 précipite la chute des autres positions qui défendent la vallée. Les troupes de la 47edivision se mettent en branle. Montagnards de Savoie, du Dauphiné, du Massif central et de Provence partent à l'attaque. La 66edivision quant à elle se heurte à une vive résistance à l'Hilsenfirst.
L'assaut sur Metzeral est donné le et par les deux divisions. Le combat a lieu dans le village-même. On se bat au corps à corps, à coup de crosse, de baïonnette pour reprendre des rues, le cimetière, la gare… Un communiqué allemand du fait état de la prise des deux localités de Metzeral et Sondernach et le , la bataille de Metzeral est officiellement remportée par les troupes françaises. Metzeral et la haute vallée de la Fecht sont en ruines. Un mois s'est à peine écoulé qu'une autre bataille commence, celle du Linge () appelée à devenir le tombeau de milliers de chasseurs alpins.
À partir de la fin de l'année 1915, les combats dans les Vosges perdent de leur intensité, mais le bilan est lourd ainsi qu'en témoignent les différents cimetières militaires qui parsèment les Vosges. La nécropole nationale du «Chêne Millet» (2 632 corps) située entre Metzeral et Mittlach en est une parfaite illustration.
La commune a été décorée le [15] de la croix de guerre 1914-1918[16],[17].
De 1922 à 1923, se constitue un comité de l'œuvre du «Souvenir Alsacien», sous le haut patronage de Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, et du Général de Pouydraguin, ancien commandant de la 47edivision et ancien gouverneur militaire de Strasbourg. La consécration de l'église-mémorial de l'Emm a lieu le [18].
Politique et administration
Administration locale
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Liste des maires successifs depuis la Révolution française jusqu'en 1900
Liste des maires successifs depuis la Révolution française
Période
Identité
Parti
Qualité
Mathias Bill
? (avant 1794)
Jean-Martin Speisser
20 frimaire An 3 (1795)
Jean Grand-George
4 brumaire An 4 (1796)
Jean Guthleben
16 germinal An 6 (1798)
André Bill
Elie Roess
André Bill
Jean-Martin Jaegle
André Bill (fils)
Jean Spenle
Martin Jaegle
Jean Spenle
1871
Mathias Bill
1889
M. Jaegle
1893
Theobald Friederich
Ban communal
Originairement le ban de Metzeral était plus étendu (plus de 4 000ha), mais quand Mittlach devint commune en 1908, il fut réduit de plus de 1 000ha (actuellement: 3 043ha)[20].
Article détaillé: Finances de la commune de Metzeral.
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Metzeral[Note 3].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Metzeral s'établit à 4 637 000€ en dépenses et 4 889 000€ en recettes[A2 1]:
En 2013, la section de fonctionnement[Note 4] se répartit en 2 448 000€ de charges (2 127€ par habitant) pour 2 754 000€ de produits (2 393€ par habitant), soit un solde de 306 000€ (266€ par habitant)[A2 1],[A2 2]:
le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 5] pour un montant de 320 000€ (13%), soit 278€ par habitant, ratio supérieur de 12% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (248€ par habitant). Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 263€ par habitant en 2011 et un maximum de 278€ par habitant en 2013;
la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 6] pour une valeur totale de 192 000€ (7%), soit 167€ par habitant, ratio inférieur de 41% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (285€ par habitant). Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio diminue de façon continue de 529€ à 167€ par habitant.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Metzeral[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3]:
la taxe d'habitation égale 5,99%;
la taxe foncière sur le bâti constante 6,92%;
celle sur le non bâti constante 43,85%.
La section investissement[Note 7] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4]:
des dépenses d'équipement[Note 8] pour un montant de 593 000€ (27%), soit 515€ par habitant, ratio supérieur de 55% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (333€ par habitant). Pour la période allant de 2009 à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 281€ par habitant en 2009 et un maximum de 1 400€ par habitant en 2012;
des remboursements d'emprunts[Note 9] pour une somme de 71 000€ (3%), soit 62€ par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate.
Les ressources en investissement de Metzeral se répartissent principalement en[A2 4]:
fonds de Compensation pour la TVA pour une somme de 32 000€ (1%), soit 28€ par habitant, ratio inférieur de 24% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (37€ par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 17€ par habitant en 2012 et un maximum de 276€ par habitant en 2009;
aucune nouvelle dette.
L'endettement de Metzeral au peut s'évaluer à partir de trois critères: l'encours de la dette[Note 10], l'annuité de la dette[Note 11] et sa capacité de désendettement[Note 12]:
l'encours de la dette pour 395 000€, soit 344€ par habitant, ratio inférieur de 43% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (601€ par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 3€ par habitant en 2011 et un maximum de 413€ par habitant en 2012[A2 5];
l'annuité de la dette pour une valeur totale de 89 000€, soit 77€ par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio augmente de façon continue de 0€ à 77€ par habitant[A2 5];
la capacité d'autofinancement (CAF) pour 325 000€, soit 282€ par habitant, ratio supérieur de 81% à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (156€ par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 282€ par habitant en 2013 et un maximum de 421€ par habitant en 2012[A2 6]. La capacité de désendettement est d'environ un an en 2013. Sur une période de 14 années, ce ratio présente un minimum de moins d'un an en 2012 et un maximum très élevé, de plus de 50 années en 2000.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2019, la commune comptait 1 042 habitants[Note 13], en diminution de 2,71% par rapport à 2013 (Haut-Rhin: +1,1%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 230
1 139
1 323
1 298
1 340
1 416
1 443
1 460
1 383
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
1 448
1 801
1 589
1 109
1 069
1 119
1 122
1 164
1 203
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 279
1 309
1 326
866
1 193
1 248
1 260
1 170
1 156
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
1 104
1 051
989
1 006
1 041
1 065
1 092
1 099
1 071
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 049
1 042
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique
Manifestations religieuses et culturelles
Le pèlerinage du : la communauté de paroisses propose chaque année un pèlerinage à l’église de l’Emm à Metzeral le .
Une grand’messe est proposée chaque année, le 1er dimanche d'août, en l’honneur de Notre-Dame des Neiges, deuxième patronne de la paroisse après Saint-Blaise.
Une messe du souvenir est célébrée le dimanche qui précède le , dans l'«église mémorial», avec la participation des anciens combattants et leur porte drapeau.
Depuis , la mise en place d'un nouvel orgue dans l’église de l’Emm permet l’organisation de concerts ou de manifestations cultuelles ou culturelles.
Un concert de l’avent est organisé par les Amis de l’Emm le 1erdimanche de décembre.
Associations
19 associations, actives sur la commune de Metzeral, contribuent aux multiples activités[26].
Lieux de cultes
L'église protestante[27],[28], inaugurée en 1897, ayant été entièrement détruite pendant la Première Guerre mondiale, une nouvelle église a été reconstruite et rendue au culte en 1929[29].
Communauté de paroisses catholiques St Grégoire du Val de Munster: planning des messes à l'église de l'Emm[31].
Économie
Exploitations agricoles, fromageries d'estives dites marcairies[32],[33],[34],[35],[36], fabrication du fromage de Munster.
Valon: usine d’embouteillage d’eau de source de montagne fondée en 1995. Cette eau est vendue sous différentes appellations. On retrouve cette source dans d'autres bouteilles, telle la Cristaline, par exemple.
Usine Bel-Air industrie (voilages et tissus teints et imprimés). Klein père et fils fondèrent en 1859 une filature qui passa en 1903 à Jacques Immer et devint la maison Immer-Klein. Elle occupa une centaine d’ouvriers. Détruite par la Première Guerre mondiale, elle fut reconstruite en 1920, et, après la paralysie de la Deuxième Guerre, reprise en 1952 par le tissage de Bourtzwiller (tibline), puis par les établissements Godde-Bedin. L’usine a pris le nom de Bel Air industrie. En 1998 les trois sites de Bel Air Tarare, Mulhouse et Metzeral sont intégrés au sein du groupe industriel turc Zorlu. La société Bel Air Industrie est sortie du groupe Zorlu en 2006, ne subsistait que les sites de Tarare et Metzeral. Ce dernier site est plus particulièrement spécialisé dans l'ennoblissement textile "grande largeur" à façon, pour tissus fibres synthétiques et naturelles: préparation (lavage, thermofixage), teinture, impression/transfert, apprêts chimiques et mécaniques, finissage, façonnage. Le site de Metzeral est fermé depuis le , à la suite du licenciement du personnel et de l'abandon d'un projet de reprise de l'établissement[37].
L'intersection du 48e parallèle nord et du 7e méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
Lieux de mémoire de la Grande Guerre
L'église-mémorial de l'Emm
L'église-mémorial de l'Emm est consacrée aux morts de la guerre de 1914-1918 dans les Vosges et notamment à ceux tombés lors de la bataille de Metzeral, en . Une dédicace en lettres majuscules est inscrite sur la façade: «À nos vaillants soldats, l'Alsace reconnaissante».
Article détaillé: Église de l'Emm.
La nécropole nationale du Chêne-Millet
Ce cimetière se situe entre les villages de Metzeral et Mittlach, face aux paysages grandioses de la Wormsa (site classé) et du Hohneck (1 364 m).
Autrefois terre inculte chargée de ronces et d’épines, ce terrain est devenu un lieu sacré du souvenir. Son nom provient du passage, en 1868, du célèbre peintre Jean-François Millet (1814-1875) en visite chez Frédéric Hartmann (industriel et maire de Munster). Des croquis témoignent en particulier de son attachement pour un groupe de chênes tout près de l’actuel cimetière.
La nécropole fut créée en 1920, agrandie et aménagée entre 1920 et 1924.
Familièrement appelé le «Chêne Millet»[46], cette nécropole nationale est un cimetière militaire français de la Première Guerre mondiale, au même titre que les nécropoles, en terre d’Alsace, de Cernay, de Guebwiller, de Moosch, du «Maettlé» (Sondernach), du «Carrefour Duchesne» (à Orbey), du «Vieil Armand» (au-dessus de Cernay et du «Linge» (à Orbey).
D’une superficie de 14 300 m2, il contient 2 632 corps. 1 775 soldats français (essentiellement des chasseurs alpins) inhumés dans des tombes individuelles et 855 dans l’ossuaire, au sommet du cimetière ainsi que 2 soldats russes. Ces soldats sont tombés au cours de la guerre de tranchées en Haute-Alsace (1914-1918) à savoir les combats de la vallée de la Fecht, du Braunkopf, de l’Hilsenfirst, du Sillacker, du Reichackerkopf...
Dans ce cimetière ont été regroupés des corps exhumés sur le champ de bataille et dans les anciens cimetières militaires de Metzeral, Sondernach, Breitenbach, Stosswihr, Gaschney etc.
À l’instar de l’ensemble des nécropoles nationales, le «Chêne Millet» est entretenu à perpétuité aux frais de l’État par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre mentionnés dans l’arrêté du paru dans le Journal Officiel du [47].
Un inventaire complet du patrimoine naturel de la commune a été réalisé: Listes des espaces protégés et gérés, des ZNIEFF, des sites Natura 2000 (Zones de Protection Spéciale, Dir. Oiseaux), des espèces recensées, des espèces protégées recensées postérieurement à 1950, Statistiques sur le statut biologique des espèces recensées[51].
Le parc naturel régional des ballons des Vosges a par ailleurs procédé, en 2006, à l'établissement d'un «document d'objectifs Honneck», incluant la commune de Metzeral[52].
De nombreux sentiers de randonnées sont entretenus par le Club vosgien, et des pistes de ski alpin sont à la disposition de tous[53].
Article connexe: Armorial des communes du Haut-Rhin.
Les armes de Metzeral se blasonnent ainsi: «De sinople à la gerbe de seigle d'or, bordé d'un mur de pierres d'argent maçonné de sable.»[54]
Blason créé en 1967.
Personnalités liées à la commune
Martin Béhé (1887-1963), curé-bâtisseur de l'église-mémorial de l'Emm à Metzeral-Sondernach.
Hans Karl Abel (1876 Baerenthal/Moselle - 1951 Muhlbach-sur-Munster). Poète, conteur et romancier de langue allemande et dialectale. Établi à Metzeral, il fonde notamment un théâtre de verdure pour lequel il écrira des pièces en dialecte. Il fut, sa vie durant, un chantre passionné des Hautes-Vosges.
Daniel Blumenthal (1860-1930), maire de Colmar de 1905 à 1914, député de Strasbourg au Reichstag et sénateur d'Alsace-Lorraine. Il repose au cimetière de Metzeral[55].
Jean-François Millet (1814-1875), peintre à qui l'on doit le nom du «cimetière du bois Millet»[56].
Voir aussi
Bibliographie
Hans Karl Abel, Was mein einst war, Stuttgart 1916; «Brief über mein Theater in der Wolfsgasse» dans Ann. de Munster, 10, 1936; Morgensonne im Herbst, elsässische Erinnerungsbilder, Colmar, 1942.
Martin Béhé, Droben auf der Emm, Les éditions d'Alsace, Colmar, 1954.
Martin Béhé Le Monument de Reconnaissance du "Souvenir Alsacien" à Metzeral-Sondernach, imp. Souchet, Paris, 1949.
Martin Béhé, Nos Beaux Soldats des Vosges, Rixheim, Sutter et Cie,
L. Brazis, «Die Gletschertopfbidungen im Münstertal» dans Mitteil. Vogesenklub 20, 1887.
Fritz Droop, Aus dem Vogesenkriege, Strassburg, 1916.
J. Herber, «Jean-François Millet im Elsass, 1868» dans Elsassland, 1925, p.70-74.
Gérard Jacquat, Gérard Leser, Édouard George, La Vallée de Munster: pendant la Première Guerre mondiale, Collection: La photo au service de l'Histoire Vol. 3 & 4, Société d'Histoire du Val et de la Ville de Munster, Munster, 1988-89[57].
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Cette sous-section Finances locales est issue d'une synthèse des données du site alize2.finances.gouv.fr du ministère de l'Économie et des Finances.
Elle est présentée de façon standardisée pour toutes les communes et ne concerne que le périmètre municipal.
Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 1.2.1: Yin Yang Kappa a effectué la synthèse des 98 pages du site alize2.finances.gouv.fr concernant Metzeral.
Finances locales est un logiciel libre distribué en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
La «section de fonctionnement» est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
Les «charges de personnel» regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
Les «impôts locaux» désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
La section «investissement» concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
Les «dépenses d’équipement» servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
Les «remboursements d'emprunts» représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
L'«encours de la dette» représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
L'«annuité de la dette» équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
La «capacité de désendettement» est basée sur le ratio suivant défini par la formule: ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Metzeral.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes
L'information selon laquelle la commune de Metzeral dans le Haut-Rhin serait traversée par la Moselotte n'est pas confirmée: source: Communes traversées par La Moselotte
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Sous la direction de François Cochet et Rémy Porte, Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918, Paris, Robert Lafont, , 1120p. (ISBN978-2-221-10722-5), Article Cote 830, page 282.
Notice noIM68012141, base Palissy, ministère français de la Culture Presbytère protestant 11 rue de Mittlach, Verrière décorative
«Mairie, école», notice noIA68001070, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Notice noIM68012142, base Palissy, ministère français de la Cultureprix décerné aux communes jugées méritantes et exemplaires dans la France de l'après-Première Guerre mondiale
Liste des Nécropoles nationales dont les sépultures sont entretenues à perpétuité aux frais de l'État par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre
«Barrage du lac de Fischboedle», notice noIA68001055, base Mérimée, ministère français de la Culture Le barrage originel occupe une cuvette glaciaire, dans laquelle une pisciculture de truites qui valut au lac le nom de «bassin aux poissons» y avait été installée
«Barrage du lac de Schiessrothried», notice noIA68001056, base Mérimée, ministère français de la Culture Cuvette d'origine glaciaire signalée comme asséchée aux 18e et 19esiècles, le lac renaît grâce à ce barrage qui en retient les eaux
«Barrage du lac d'Altenweiher», notice noIA68001054, base Mérimée, ministère français de la Culture La construction du barrage a refermé une cuvette glaciaire asséchée
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