Le , les anciennes communes de Chemillé et de Melay se sont regroupées en l'ancienne commune nouvelle de Chemillé-Melay, dont Melay constituait une commune déléguée[1].
Le , l'ancienne commune nouvelle de Chemillé-Melay a été fusionnée avec les 11 autres anciennes communes de l'ancienne communauté de communes de la région de Chemillé, afin pour former la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou, dont Melay reste (de même que Chemillé et les 11 autres anciennes communes) une commune déléguée[2].
Géographie
Commune angevine des Mauges, Melay se situe au nord de Cossé-d'Anjou, sur la route D756, Chemillé - La Salle de Vihiers[3].
Son territoire a une superficie de près de 23 km2 (2 270 hectares)[4] et son altitude varie de 75 à 212 mètres[5].
Toponymie et héraldique
Toponymie
Formes anciennes du nom: Melei en 1019[6], pour devenir ensuite Melay[7],[Note 1].
Héraldique
Blason ville de Melay: De gueules à dix besants d'or ordonnés 4, 3, 2 et 1[8].
Histoire
Généralités
Après la Révolution éclate une insurrection royaliste, et en 1793 celle de la guerre de Vendée. Tout l'Anjou sera concerné par ces événements. Le 25 janvier 1793, la 5e colonne du général Crouzat pénètre dans le bourg de Melay qu'il incendie et improvise un tribunal militaire qui siège au presbytère. Après un jugement expéditif, les 52 habitants arrêtés (principalement des femmes et 23 enfants)[9], suspectés d'activités contre-révolutionnaires, sont condamnés à mort en dépit du sauf-conduit accordé par un comité révolutionnaire local. Les condamnés sont conduits dans un pré derrière le presbytère où ils sont fusillés. Seules 4 des victimes survivent à l'exécution: Marie Boulestreau, Jeanne Belouin veuve Gourdon, Marie Hilaire, et Pierre Gourdon. Grâce aux indications données par ce dernier à ses descendants, la fosse commune ayant recueilli les restes des victimes est localisée et les corps sont exhumés en 1874[10]. Les ossements sont entreposés dans deux caveaux de la chapelle des Martyrs édifiée à cet effet en 1875 dans le cimetière tandis qu'une croix est érigée marque le lieu d'exécution[11].
Liste des individus fusillés le 25 janvier 1793 [PDF]
Sophie PINEAU, femme Viau âgée de 50 ans
René MARTIN, âgé de 57 ans
Perrine BOUTIN, âgée de 25 ans
Michelle BARANGER, femme Leroux 34 ans et 2 enfants
Françoise PLESSIS, femme Louis Crestin et 2 enfants
Charlotte GABORY, femme Rabby et 1 enfant
La mère et la belle-sœur de Charlotte Gabory
Jeanne GASCHET, âgée de 20 ans
Perrine BESSON, femme Gourdon et 4 enfants
Marguerite HERVE, âgée de 46 ans
Marie GREGOIRE femme Hilaire 34 ans
Marie PASQUIER, femme Rabby, âgée de 50 ans
Marie BORDET, femme Loittière et 4 enfants
Louise JACOB, femme Boulestreau et sa fille Louise
Angélique DURBECE, 39 ans et 2 filles
Marie GASCHET, veuve Viau, âgée de 27 ans
Perrine ROBINEAU, veuve Augereau, âgée de 60 ans
Jeanne TURLAIS, femme Besson, âgée de 35 ans
Marie SECHER, femme Dutour, 40 ans et 2 filles
Perrine VIVION, femme Foucher, 36 ans et 3 enfants
Perrine CAILLEAU, âgée de 24 ans
Jeanne GOURDON, âgée de 4 ans
Marie CASSIN, femme CAILLEAU, âgée de 30 ans
Marie HILAIRE, femme QUENION, âgée de 40 ans
Andrée GOUBAULT, veuve RABIN, âgée de 73 ans
Michel VIAU, femme GOURDON et 2 enfants
Lors de la réorganisation administrative sous la Révolution, Melay est rattachée en 1790 au canton de Chemillé et au district de Cholet, puis en 1800 à l'arrondissement de Beaupreau et à sa disparition en 1857 à celui de Cholet[7].
Commune nouvelle de Chemillé-Melay
En 2012, les équipes municipales de Chemillé et de Melay initient un rapprochement entre les deux communes, sous la forme d'une commune nouvelle, régie par la loi du [12].
Ce projet est marqué par une opposition d'une partie de la population Melayonne. Une association est créée, SOS Melay[13], et une consultation des habitants est organisée par elle en [14],[15]. La participation à cette consultation a été de 54%, avec 86% de votes exprimés contre le projet de commune nouvelle.
Malgré cet avis négatif, le conseil municipal de Melay vote le , à 10 voix contre 8, en faveur de la création d'une commune nouvelle Chemillé-Melay[16]. La question est portée auprès du préfet de Maine-et-Loire[17],[18], qui valide le la création de la commune nouvelle[1],[19].
Le , l’association SOS Melay dépose un recours judiciaire devant le tribunal administratif de Nantes en vue d'annuler l’arrêté préfectoral du portant création de la commune nouvelle Chemillé-Melay[20].
En 2014, un nouveau projet de fusion se dessine. Il est présenté à la population en avril et [22]. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [23],[24].
Politique et administration
Administration municipale
Administration actuelle
Le , Melay devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Chemillé-Melay et dispose d'un maire délégué[1]. Le , elle intègre la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou dont elle constitue également une commune déléguée[2].
Au , la commune était intégrée à la communauté de communes de la région de Chemillé, créée en 1994, qui regroupait treize communes jusqu'en , dont Chemillé et Melay, et qui a disparu en 2015 quand ses communes ont été réunies au sein de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou.
Autres circonscriptions
Au , la commune de Melay faisait partie du canton de Chemillé et de l'arrondissement de Cholet. Le canton de Chemillé comprenait à cette date dix communes, dont Chemillé et Melay. C'est l'un des quarante et un cantons que compte le département; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département.
À cette date, Melay faisait partie de la deuxième circonscription de Maine-et-Loire, composée de cinq cantons dont Chemillé, Chalonnes-sur-Loire et Les Ponts-de-Cé. La deuxième circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en [30],[Note 2].
En 2010, la commune comptait 1 608habitants.
Évolution de la population [modifier]
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
1861
960
1 137
1 258
1 257
1 204
1 366
1 459
1 500
1 430
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1 394
1 290
1 291
1 252
1 310
1 194
1 127
1 083
1 060
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1 080
1 014
1 035
1 051
1 024
1 028
1 054
1 039
1 030
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2010
-
-
1 086
1 303
1 424
1 420
1 559
1 598
1 608
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,6%) est en effet inférieur au taux national (21,8%) et au taux départemental (21,4%).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,9% contre 48,7% au niveau national et 48,9% au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante:
50,9% d’hommes (0 à 14 ans = 20,4%, 15 à 29 ans = 19,6%, 30 à 44 ans = 21,7%, 45 à 59 ans = 21,8%, plus de 60 ans = 16,4%);
49,1% de femmes (0 à 14 ans = 22,3%, 15 à 29 ans = 15,7%, 30 à 44 ans = 21,5%, 45 à 59 ans = 23,8%, plus de 60 ans = 16,6%).
Pyramide des âges à Melay en 2008 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,1
90ansou+
0,1
5,0
75à89ans
6,1
11,3
60à74ans
10,4
21,8
45à59ans
23,8
21,7
30à44ans
21,5
19,6
15à29ans
15,7
20,4
0à14ans
22,3
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[33].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90ansou+
1,1
6,3
75à89ans
9,5
12,1
60à74ans
13,1
20,0
45à59ans
19,4
20,3
30à44ans
19,3
20,2
15à29ans
18,9
20,7
0à14ans
18,7
Vie locale
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Économie
Sur 135 établissements présents sur la commune à fin 2010, 27% relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17% sur le département), 5% du secteur de l'industrie, 14% du secteur de la construction, 35% de celui du commerce et des services et 19% du secteur de l'administration et de la santé[34].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La Chapelle des Martyrs.
Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Bibliographie
Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou: D-M, t.2, Angers, H. Siraudeau, , 2eéd. (BNF34649310, lire en ligne)
Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les «Arrêtés de réduction des justices de paix» (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, 1874-1878, Édition révisée de 1978 par J. Levron P. d'Herbécourt R. Favreau et C. Souchon, t.2 p.436 et suivantes.
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