Mauvezin-de-Sainte-Croix est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Ariège en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Baumet et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mauvezin-de-Sainte-Croix est une commune rurale qui compte 45 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 305 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons. Ses habitants sont appelés les Mauveziniens ou Mauveziniennes.
La commune de Mauvezin-de-Sainte-Croix se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 33 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 12 km de Saint-Girons[2], sous-préfecture, et à 11 km de Saint-Lizier[3], bureau centralisateur du canton des Portes du Couserans dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Girons[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Contrazy (2,4 km), Mérigon (3,0 km), Montardit (3,0 km), Camarade (4,7 km), Lasserre (4,8 km), Montfa (5,0 km), Montbrun-Bocage (6,3 km), Montesquieu-Avantès (6,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Mauvezin-de-Sainte-Croix fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[5].
Mauvezin-de-Sainte-Croix est limitrophe de cinq autres communes dont une dans le département de la Haute-Garonne.
Mérigon | Montbrun-Bocage (Haute-Garonne) |
|
![]() |
Camarade | |
Contrazy | Montesquieu-Avantès (par un quadripoint) |
Commune située dans le Volvestre à 20 km au nord-est de Saint-Girons. Elle fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises. C'est une commune limitrophe avec le département de la Haute-Garonne.
La commune est située pour partie dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes, et pour partie dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien. Elle est marquée par le front du chevauchement frontal nord-pyrénéen qui la traverse d'est en ouest, séparant la Zone nord-pyrénéenne (ZNP) au sud de la Zone sous-pyrénéenne (ZSP) au nord, qui constitue la frange sud du Bassin aquitain.Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et pour d'autres du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1056 - Le Mas d'Azil » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 5,20 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 5,32 km2[8]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 306 mètres. L'altitude du territoire varie entre 387 m et 693 m[13].
La superficie de la commune est de 520 hectares ; son altitude varie de 387 à 693 mètres[14].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par le Baumet, le Chalet, le ruisseau Goutte de Barraux et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[16],[17].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[19]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[18].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[22] complétée par des études régionales[23],[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Mas-d'Azil », sur la commune du Mas-d'Azil, mise en service en 1971[25] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[26],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 913,3 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 12 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[29], à 12,3 °C pour 1981-2010[30], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[31].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[32],[33].
La commune fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, créé en 2009 et d'une superficie de 245 973 ha, qui s'étend sur 138 communes du département. Ce territoire unit les plus hauts sommets aux frontières de l’Andorre et de l’Espagne (la Pique d'Estats, le mont Valier, etc) et les plus hautes vallées des avants-monts, jusqu’aux plissements du Plantaurel[34].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[35] : le « cours du Volp » (204 ha), couvrant 15 communes dont 11 dans l'Ariège et 4 dans la Haute-Garonne[36], et « Le Plantaurel occidental » (5 042 ha), couvrant 10 communes dont 8 dans l'Ariège et 2 dans la Haute-Garonne[37] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[35] :
Mauvezin-de-Sainte-Croix est une commune rurale[Note 8],[40]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[41].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (33,2 %), prairies (13.6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[42].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 25, alors qu'il était de 25 en 2013 et de 24 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 77,6 % étaient des résidences principales, 7,5 % des résidences secondaires et 15 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,5 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Mauvezin-de-Sainte-Croix en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (7,5 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 83,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,9 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | Mauvezin-de-Sainte-Croix[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 77,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 7,5 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 15 | 9,7 | 8,2 |
Accès par la route départementale D 15.
Le territoire de la commune de Mauvezin-de-Sainte-Croix est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[43],[44].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Mauvezin-de-Sainte-Croix[46]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[47].
Comme dans d'autres communes proches, une importante migration de Poitevins et Saintongeais se serait produite à la fin du XIVe siècle mais sans doute aussi ultérieurement. Le rôle de l’ordre de Fontevrault installé à Sainte-Croix entre 1114 et 1117 pourrait être majeur dans cette migration.
À partir du Moyen Âge jusqu'à sa disparition en 1790 pendant la Révolution française, Mauvezin-de-Sainte-Croix faisait partie du diocèse de Rieux.
La commune de Mauvezin-de-Sainte-Croix est membre de la communauté de communes Couserans-Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Lizier. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[48].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Girons, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Portes du Couserans pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[49].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[50],[51].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2014 | Émile Doumenc | ||
mars 2014 | 2020 | Francis Respaud | SE | Cadre |
mai 2020 | En cours | Patricia Jean-Nouvelle | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].
En 2019, la commune comptait 45 habitants[Note 10], en augmentation de 15,38 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
243 | 194 | 266 | 261 | 245 | 267 | 246 | 255 | 305 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
293 | 267 | 248 | 214 | 208 | 207 | 171 | 184 | 172 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
171 | 160 | 138 | 145 | 126 | 98 | 106 | 101 | 78 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
66 | 46 | 49 | 55 | 45 | 48 | 46 | 45 | 42 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
37 | 45 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[56] | 1975[56] | 1982[56] | 1990[56] | 1999[56] | 2006[57] | 2009[58] | 2013[59] |
Rang de la commune dans le département | 208 | 246 | 229 | 236 | 243 | 245 | 273 | 273 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 11,1 % | 0 % | 3,4 % |
Département[I 11] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 24 personnes, parmi lesquelles on compte 89,7 % d'actifs (86,2 % ayant un emploi et 3,4 % de chômeurs) et 10,3 % d'inactifs[Note 11],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Saint-Girons, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 3 emplois en 2018, contre 1 en 2013 et 2 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 20, soit un indicateur de concentration d'emploi de 13,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,5 %[I 14].
Sur ces 20 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, aucun ne travaille dans la commune[I 15]. Pour se rendre au travail, 92 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8 % les transports en commun[I 16].
3 établissements[Note 12] sont implantés à Mauvezin-de-Sainte-Croix au [I 17]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 3 entreprises implantées à Mauvezin-de-Sainte-Croix), contre 12,9 % au niveau départemental[I 18].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 7 | 4 | 2 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 197 | 150 | 85 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[60]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[61]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 85 ha[61].
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