Maubec est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour les articles homonymes, voir Maubec.
Maubec | |
![]() Beffroi de Maubec. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Apt |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Luberon Monts de Vaucluse |
Maire Mandat |
Frédéric Massip 2020-2026 |
Code postal | 84660 |
Code commune | 84071 |
Démographie | |
Gentilé | Maubecquois, Maubecquoises |
Population municipale |
1 920 hab. (2019 ![]() |
Densité | 210 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 38″ nord, 5° 08′ 22″ est |
Altitude | 105 m Min. 97 m Max. 663 m |
Superficie | 9,13 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Avignon (banlieue) |
Aire d'attraction | Cavaillon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cheval-Blanc |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairiemaubec-luberon.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont les Maubecquois.
Maubec est un bourg du parc naturel régional du Luberon, situé à 8 kilomètres de Cavaillon et à environ 30 kilomètres d'Avignon.
Cabrières-d'Avignon | ||
Robion | ![]() |
Oppède |
Cheval-Blanc |
La route nationale 100 passe en bordure nord.
Les départementales 2, 3, 178 traversent le territoire de la commune et les départementales 29 et 144 passent par le village.
La commune dispose également d'une ancienne voie de chemin de fer et d'une gare maintenant désaffectée.
Au sud de la commune s'élèvent les contreforts du Luberon jusqu'au sommet des Fourcats.
La plaine alluviale du Calavon s'étend du centre jusqu'au nord de la commune
Le Calavon traverse la commune d'est en ouest.
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
La commune est située dans la zone d'influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare.
La station météorologique de référence est située à Cavaillon[2].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2 | 3 | 6 | 8 | 12 | 15 | 18 | 18 | 14 | 11 | 6 | 3 | 9,6 |
Température moyenne (°C) | 6 | 8 | 11,5 | 13 | 17,5 | 22 | 24,5 | 24 | 19 | 15 | 10 | 6,5 | 15,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 10 | 12 | 16 | 18 | 23 | 27 | 30 | 30 | 24,7 | 20 | 13,1 | 10 | 20,3 |
dont pluie (mm) | 36,5 | 23,3 | 24,9 | 47,7 | 45,6 | 25,4 | 20,9 | 29,1 | 65,8 | 59,6 | 52,8 | 34 | 437 |
Le site fut utilisé dès le néolithique comme en atteste la sépulture trouvée à la grotte Maillet avec son mobiler funéraire.
Ce fief des comtes de Toulouse arriva, par mariage, à Alphonse de Poitiers, le frère de Louis IX, avec l’ensemble du marquisat de Provence dont son épouse était l’héritière. En 1253, il fit recenser ses droits et bans dans le célèbre Livre Rouge conservé à la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras. Il cite pour la première fois le village Castrum de Malbec [3].
Le premier seigneur connu est Bernard de Claret qui prend possession du fief en 1269. Cette seigneurie, tout en restant aux Claret, devient terre pontificale comme tout le marquisat en 1274. Un de leurs héritiers, Pierre cède une partie de « Mabobecco » aux chanoines de Saint-Didier d’Avignon, en 1385, alors qu’Urbain V était retourné à Rome. En même temps, Guillaume Raynardi, baile de Barcelonnette (1361), était noble et coseigneur de Maubec.
Le XIVe siècle fut une longue suite de désastres pour le village qui subit trois épidémies de peste, la guerre de Cent Ans et ses séquelles (Routiers), la sécheresse et deux famines.
Possession des Taulignan au XVe siècle, une partie du fief est vendue par Bertrand à Gaucher de Brancas. Son fils, Gaucher II rachète, en 1529, la partie que les chanoines avaient cédée à la Révérende Chambre Apostolique d’Avignon.
Pendant les guerres de Religion, en 1562, le baron des Adrets, à la tête de ses 4 000 religionnaires, brûle le « mauvais château ». Son propriétaire Aymon de Brancas, baron d’Oyze, avait eu la bonne idée de se réfugier à Oppède. Le village fut pris et incendié ; les habitants désertèrent les lieux[4].
Le château sera reconstruit par la famille puisque c'est là, en 1657, que décède le duc et pair de France Georges de Brancas-Villars. Il avait convolé avec Julienne d’Estrées, la sœur de Gabrielle, la maîtresse d'Henri IV. Leur fils Charles servit, dit-on, de modèle à La Bruyère pour le portrait du « distrait ».
Maubec-le-Vieux, qui fut le fief des Brancas jusqu'à la Révolution, a été rasé en 1964 pour laisser place à ce que certains ont appelé « un hôtel particulier de style grand siècle ». Au hameau de Coustellet, tous les dimanches, de mai à novembre, se tient un marché paysan où toutes les célébrités du Luberon[5] se donnent rendez-vous.
![]() |
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'azur au beffroi accompagné de quatre pattes de lion[6] mouvant des flancs de l'écu, deux de chaque côté, l'une sur l'autre, le tout d'or.
|
---|
Maubec fait partie de l'aire urbaine de Cavaillon.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1995 | 1995 | Alain Coudouneau | ||
juin 1995 | mars 2014 | René Valentino | UMP | |
mars 2014 | En cours | Frédéric Massip | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 6,90 % | 0,00 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 17,71 % | 0,00 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 33,37 % | 0,00 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 00,00 % | 22,41 % | 13,00 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
Maubec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon, une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes[11] et 455 711 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cavaillon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Depuis plus d'une trentaine d'années, de nombreux projets de développement urbain ont vu le jour (lotissement, zone commerciale, etc.). Les deux principaux sont situés : autour du village (qui lui-même s'est développé au nord et au pied de l'ancien village) et sur le hameau de Coustellet.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (42,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (32,6 %), forêts (26,9 %), zones urbanisées (15,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 1 920 habitants[Note 3], en augmentation de 3 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
512 | 543 | 571 | 577 | 583 | 607 | 612 | 626 | 621 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
593 | 623 | 611 | 573 | 542 | 535 | 500 | 490 | 462 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
423 | 417 | 404 | 382 | 428 | 479 | 469 | 468 | 525 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
570 | 568 | 697 | 973 | 1 199 | 1 581 | 1 763 | 1 791 | 1 867 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 930 | 1 920 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune bénéficie de tous commerces sur site avec, entre autres, une importante zone commerciale en extension sur Coustellet.
Toujours sur la commune, deux coopératives vinicoles et deux coopératives agricoles. Les bâtiments importants de la distillerie de Coustellet peuvent se voir des kilomètres à la ronde.
Parc d’activité de la ZAC du Tourail (26 lots).
Carrière de graviers et sables en bordure de Calavon.
Comme la plupart des communes du Vaucluse, mais surtout du secteur du parc du Luberon, une partie des revenus de la commune est obtenue grâce au tourisme. Plusieurs gîtes, meublés de tourisme, chambres d'hôtes et camping municipal (2 étoiles, 75 emplacements).
Sur la commune sont principalement cultivés les fruitiers (cerisiers) et les asperges. Elle produit des vins AOC côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays d'Aigues[22].
Salle des Fêtes.
La commune possède une école primaire publique[23], puis les élèves vont au collège Vallée-du-Calavon [24], puis vers les lycée Ismael-Dauphin (enseignement général) et lycée Alexandre-Dumas (enseignements techniques) tous deux à Cavaillon.
L'équipement sportif le plus visible est le terrain de football et de rugby situé au pied du vieux village.
Terrain de pétanque.
Plusieurs associations sportives dont un club de rugby à XV.
La commune dispose de plusieurs médecins spécialistes ou généralistes, ainsi que, sur le secteur de Coustellet, de deux cabinets d'analyse médicale.
Catholique (église et cimetière).
Déchèterie sur Coustellet et conteneurs pour le tri sélectif.
Au sommet du bourg, maisons restaurées du vieux village avec niches, passages sous voûtes, ruelles calladées, etc.
Sur les autres projets Wikimedia :