Mascaras (Mascaràs en gascon) est une commune française située dans le sud du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays d'Astarac, un territoire du sud gersois très vallonné, au sol argileux, qui longe le plateau de Lannemezan.
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Mascaras | |
L'église de Mascaras. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne |
Maire Mandat |
Jacques Gaye 2020-2026 |
Code postal | 32230 |
Code commune | 32240 |
Démographie | |
Population municipale |
63 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 32′ 45″ nord, 0° 13′ 59″ est |
Altitude | Min. 173 m Max. 283 m |
Superficie | 5,95 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Pardiac-Rivière-Basse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Auzoue, le Lys et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mascaras est une commune rurale qui compte 63 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 301 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Mascarassais ou Mascarassaises.
Mascaras est une commune de Gascogne située en Astarac à 10 de km au nord-est de Marciac.
Armous-et-Cau | Bassoues | |
Scieurac-et-Flourès | ![]() |
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Laveraët |
Mascaras se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est pour partie dans le bassin de l'Adour et pour partie dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Auzoue, le Lys, le ruisseau du Bernès, le ruisseau du Pin et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Auzoue, d'une longueur totale de 74,3 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Réaup-Lisse, après avoir traversé 19 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirande », sur la commune de Mirande, mise en service en 1971[11] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 791,1 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 31 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[17] : le « bois de Bassoues » (522 ha), couvrant 5 communes du département[18].
Mascaras est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[I 1],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (84,8 %), forêts (14,3 %), prairies (0,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Mascaras est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 25 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 25 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002, 2012 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Mascaras comme tous les mascaras du sud-ouest, doit son nom a la langue arabe, el mouascar est le nom qui désigne le camp militaire, le lieu de commandement. Mascaras était le lieu où se sont installées les troupes d'Abd al-Rahman Ier après la défaite devant Toulouse en 721, les troupes de Fris (neveu de Charlemagne) tentèrent de l'en déloger par deux fois. Les Arabes et Berbères essaimèrent dans la région pendant deux siècles et s'y installèrent, en témoignent de nombreux noms de lieux (les Maures, l'Afrique, camp berbère, Castelmore, etc.). Ce n'est qu'au Xe siècle que Mascaras passe sous contrôle chrétien[réf. nécessaire] et qu'au XIe siècle que naîtra la légende de saint Fris (en même temps que celle de Roland), le vainqueur des Maures dont on peut voir le mémorial entre Mascaras et Bassoues.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | 2008 | Louis Sembres | PCF | |
2008 | En cours | Jacques Gaye[26] | DVG | Agriculteur retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 63 habitants[Note 6], en diminution de 3,08 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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244 | 223 | 264 | 252 | 300 | 283 | 301 | 232 | 282 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
228 | 202 | 192 | 164 | 176 | 173 | 172 | 153 | 139 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
125 | 116 | 90 | 93 | 95 | 84 | 92 | 72 | 55 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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57 | 64 | 72 | 61 | 52 | 58 | 60 | 65 | 64 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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63 | - | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 3,3 % | 3,4 % | 6,1 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 33 personnes, parmi lesquelles on compte 75,8 % d'actifs (69,7 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs) et 24,2 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 7 emplois en 2018, contre 12 en 2013 et 14 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 24, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,4 %[I 8].
Sur ces 24 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 5 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 83,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 12,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
6 établissements[Note 8] sont implantés à Mascaras au [I 11]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 6 entreprises implantées à Mascaras), contre 8,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 12 | 11 | 8 | 7 |
SAU[Note 9] (ha) | 614 | 757 | 678 | 621 |
La commune est dans la Rivière Basse, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[31]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 11] (12 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 621 ha[33],[Carte 6],[Carte 7].
L'église Saint-Pierre est un édifice néo-gothique à clocher mur, datant du XIXe siècle.
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