Marles-les-Mines est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
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Marles-les-Mines | |
![]() Vue panoramique sur Marles-les-Mines. | |
![]() Blason |
![]() |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Béthune |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane |
Maire Mandat |
Éric Edouard 2020-2026 |
Code postal | 62540 |
Code commune | 62555 |
Démographie | |
Gentilé | Marlésiens |
Population municipale |
5 542 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 218 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 30′ 10″ nord, 2° 30′ 11″ est |
Altitude | Min. 37 m Max. 99 m |
Superficie | 4,55 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
Aire d'attraction | Auchel - Lillers (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auchel |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-marleslesmines.fr |
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 276 238 habitants en 2019.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Lozinghem | Lapugnoy | |
Auchel | ![]() |
|
Calonne-Ricouart | Bruay-la-Buissière |
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Clarence, un cours d'eau naturel de 33 km, qui prend sa source dans la commune de Sains-lès-Pernes et se jette dans la Vieille Lys aval au niveau de la commune de Calonne-sur-la-Lys[1],[2].
Marles-les-Mines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[6] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auchel - Lillers, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (63,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (49,6 %), terres arables (23,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %), mines, décharges et chantiers (5,4 %), prairies (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Malnæ (vers 1036) ; Malnes (1152) ; Mares (1165) ; Malenes (1179) ; Masnes (1202) ; Maslene, Mallenes, Malesnes (1202) ; Mernes (1235) ; Marle, Marles (1443) ; Marnes (1515)[13].
En français, la préposition « lès » signifie « près de ». D'usage vieilli, elle n'est guère plus rencontrée que dans les toponymes, plus particulièrement ceux de localités. Elle permet de signifier la proximité d'un lieu géographique. Ici les mines et les Corons Saint-Léonard de la compagnie des mines de Marles.
En , la terre de Marles est érigée en comté, unie à celle de Fléchin, pour porter le nom de comté de Marles, par lettres données à Bruxelles[14],
Le comté a été maintenu par Louis XIV au profit de la famille Beaulaincourt, comte de Marles en 1696 en unissant les terres de Marles et de la Beuvrière (sur Labeuvrière)[15].
Émile Rainbeaux fonde le la Compagnie des mines de Marles (la présence de houille s'est avérée après quelques sondages en 1852).
En 1861, à la mort de son père, c'est Firmin Rainbeaux qui exploite les gisements de charbon.
En 1904, la Compagnie des mines compte 5 360 ouvriers, dont 4 209 travailleurs de fond.
Le , par décret officiel, Marles devient Marles-les-Mines.
La ville a connu une forte immigration polonaise dans les années 1920. L'exemple vient de la Compagnie des mines de Bruay, épargnée par l'occupation allemande pendant la guerre de 1914-1918, qui a extrait 4,5 millions de tonnes de charbon dès 1917 contre 2 millions en 1914, puis recruté la première des mineurs westphaliens[16], habitués au marteau-piqueur[17], afin de doper la productivité. Elle leur a bâti 1 600 maisons en trois ans, après la conférence gouvernementale franco-polonaise du [17].
Le témoignage d'Édouard Fiba, recueilli par la Cité nationale de l'immigration (www.histoire-immigration.fr, cAtelier du Bruit/CNHI) montre la forte présence polonaise dans la ville « Ici, on aurait dit la Pologne en France » et leur intégration progressive « À Marles, la polonité s'est estompée progressivement ». Pour leur permettre d'arriver en famille, 3 000 maisons ont été bâties, par la Compagnie des mines de Marles[18].
Lors de la crise économique des années 1930, plusieurs expulsions de Polonais grévistes dans les mines ont été effectuées par les autorités :« Mais quand la crise s'est déclenchée, avec le chômage qui montait, je m'en souviens bien, en 1932, 33, 34, ils ont commencé à expulser les Polonais qui leur plaisaient pas. Pour avoir fait grève, pour ceci ou cela. »
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, Marles-les-Mines n'a connu que des maires communistes[19].
Marcel Coffre, maire depuis 1992, annonce mettre fin à sa carrière politique et n'est pas candidat en 2020[19].
Le premier tour des élections municipales de 2020 se déroule le . Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 retarde de trois mois la tenue du second tour, qui a lieu le . Au premier tour, Éric Édouard (ex-PS) et Nathalie Laisné (PCF), adjoints, ont chacun monté leur liste estampillée divers gauche. Ils obtiennent respectivement 39 et 14,5 % des suffrages exprimés. Le Rassemblement national présente Jérôme Leroy qui obtient 32 % des voix, et fusionne au second tour avec la liste d'Irène Lignier, arrivée quatrième avec 14,4 % (qui comprenant un adjoint sortant). La liste prend alors l'étiquette divers[19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1799 | 1803 | Jean Baptiste Malet | ||
1803 | 1808 | Pierre Jean Marie Despret | ||
1808 | 1826 | Adrien Joseph Hautefeuille | ||
1826 | 1827 | Ange de Beaulaincourt | ||
1827 | 1837 | Adrien Joseph Hautefeuille | ||
1837 | 1847 | Jean Philippe Gamblin | ||
1847 | 1852 | Siméon Brevart | ||
1856 | 1888 | Adrien Philippe Hautefeuille | ||
1888 | 1892 | Alphonse Lechevalier | ||
1892 | 1900 | Gustave Lemaire | ||
1900 | 1908 | Jules Brevart | ||
1908 | 1919 | Gustave Beaufromé | ||
1919 | 1929 | Pierre Carette | ||
1929 | 1942 | Henri Leveau | SFIO | Mineur - révoqué par l’autorité allemande |
1944 | 1945 | Henri Leveau | SFIO | Ancien résistant Mort en fonction |
mai 1945 | mars 1971 | Gabriel Pignon | ||
mars 1971 | septembre 1992 | Jean Wroblewski | PCF | Mort en fonction |
septembre 1992 | juillet 2020 | Marcel Coffre | PCF | Fonctionnaire territorial retraité Réélu pour le mandat 2014-2020[20],[21],[22],[23] |
4 juillet 2020 | En cours (au 28 mars 2022) |
Éric Édouard | DVG | Cadre de la fonction publique[24],[25] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2019, la commune comptait 5 542 habitants[Note 3], en diminution de 3,31 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
406 | 442 | 414 | 431 | 459 | 459 | 433 | 448 | 437 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
500 | 1 060 | 1 086 | 1 417 | 1 677 | 1 535 | 1 789 | 1 921 | 2 157 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 493 | 2 815 | 2 983 | 4 560 | 13 755 | 13 391 | 11 249 | 12 820 | 12 794 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
11 119 | 9 942 | 7 938 | 7 327 | 6 790 | 6 088 | 5 885 | 5 812 | 5 744 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 652 | 5 542 | - | - | - | - | - | - | - |
Il est également important de constater que l'évolution de la population suit également l'évolution de l'exploitation minière, notamment dans la fosse de Marles-les-Mines. Cette importante augmentation est due à l'arrivée massive d'immigrants polonais. Cette immigration a d'ailleurs laissé des traces dans la ville, puisque le drapeau polonais flotte aujourd'hui encore sur la place de l'Hôtel-de-Ville.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 617 hommes pour 2 944 femmes, soit un taux de 52,94 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 2,2 |
4,8 | 75-89 ans | 10,3 |
17,4 | 60-74 ans | 19,6 |
20,0 | 45-59 ans | 18,0 |
18,3 | 30-44 ans | 17,1 |
18,3 | 15-29 ans | 16,2 |
20,6 | 0-14 ans | 16,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
Ancienne fosse Saint-Émile, chevalement du puits no 2 avec les parties anciennes du bâtiment de la machine d'extraction (cad. AC 262) : inscription par arrêté du . Ce monument abrite désormais un musée consacré à l'exploitation minière au sein de la ville.
Renseignements issus de : Bases de données Ministère de la culture.
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'azur aux deux léopards adossés et assis d'or, leurs queues passées en sautoir, surmontés d'une couronne royale du même. |
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