Marchezais est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Marchezais | |
![]() La mairie et la bibliothèque (1865). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Dreux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Dreux |
Maire Mandat |
Jérôme Depondt 2020-2026 |
Code postal | 28410 |
Code commune | 28235 |
Démographie | |
Gentilé | Marcherois Marcheroises |
Population municipale |
369 hab. (2019 ![]() |
Densité | 168 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 23″ nord, 1° 30′ 32″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 139 m |
Superficie | 2,19 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Anet |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.marchezais.fr |
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La commune fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[1].
Bû | Havelu | |
Serville | ![]() |
Goussainville |
Broué |
La commune n'est traversée par aucun cours d'eau ; néanmoins, deux canaux partent de la commune et se rejoignent au niveau du hameau de Orval, sur le territoire de la commune de Goussainville. L'un de ces canaux part de la station d'épuration, à l'est du village, et est utilisé pour le rejet en milieu naturel des eaux usées après traitement.
La ligne de Saint-Cyr à Surdon passe sur le territoire communal. La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Marchezais - Broué, située sur le territoire de la commune de Broué.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de Bû, mise en service en 1996[8] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 34 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 11 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].
Marchezais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,6 %), zones urbanisées (17,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Marchezais est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2016[23],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[24]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 18,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 144 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Le nom de la localité est attestée sous les formes Marchesez vers 1250, Marchesetum vers 1272[28].
Son nom est issu de l'oïl Marchés, « marais » avec le suffixe diminutif et au pluriel, « petit marais »[28].
Les premières traces écrites sur Marchezais remontent en l'an 1020 du fait que Saint Fulbert, évêque de Chartres, devant reconstruire sa cathédrale à la suite d'un incendie, ne pouvait percevoir sa prébende sur Marchezais, pillée par Raoul comte de Bayeux et seigneur d'Ivry-la-Bataille, par Geoffroi vicomte de Châteaudun et du Maine et par Herbert comte du Maine[29].
L’écusson de la commune représente les roseaux, les silos et le blé, expression de la plaine céréalière.
Marchezais est un village groupé autour de son église dont la voûte peinte a été refaite en 1998, elle était un lieu de sauvegarde pour les différents voyageurs. Comme dans de nombreux villages français, l'église est entourée du cimetière où, dans un angle discret, se trouve le monument aux morts. En soi, cela n'a rien de bien extraordinaire, en revanche on peut lire sur la plaque commémorative que certains Marcherois sont tombés pour la France pendant la guerre de 1914-1919 ! Faute du graveur ou circonstance de l'histoire qui voudrait que la Grande guerre eut été plus longue à Marchezais qu'ailleurs[Note 8].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1799 | Pierre Guillaume MOHIER | ||
1800 | 1809 | Nicolas LEFEVRE | ||
1809 | 1815 | Gabriel MARCHAND | ||
1815 | 1826 | Honoré Alexandre AULET | Conseiller général du canton d'Anet (1833-1837) | |
1826 | 1830 | Jean Baptiste BONNET | ||
1830 | 1836 | Honoré Alexandre AULET | Conseiller général du canton d'Anet (1833-1837) | |
1837 | 1840 | Hubert Alexis VIMONT | ||
1841 | 1843 | Honoré Alexandre AULET | Conseiller général du canton d'Anet (1833-1837) | |
1844 | 1846 | Jean Baptiste BONNET | ||
1847 | 1880 | Pierre Gabriel MARCHAND | ||
1880 | 1884 | Pierre Joseph ROGNON | ||
1884 | 1891 | Pierre Augustin TOUZE | ||
1892 | 1899 | Pierre Joseph ROGNON | ||
1900 | 1919 | Louis Clément LEFEVRE | ||
1920 | 1934 | Gustave Albert GAZIER | ||
1935 | 1945 | Maurice Albert Désiré LECOQ | ||
1945 | 1947 | Madeleine Agustine Adrienne RAUX | ||
1947 | 1963 | René DOX | ||
1963 | 1963 | Robert Louis LETELLIER | ||
1963 | 1971 | Claude DOX | ||
1971 | 2011 | Bernard Julien Georges LETELLIER | DVD | |
2011 | Jérôme DEPONDT | DVD | Avocat | |
mars 2014 | En cours | Jérôme Depondt[30],[31] | Profession libérale |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2019, la commune comptait 369 habitants[Note 9], en augmentation de 29,93 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
101 | 97 | 100 | 90 | 100 | 108 | 113 | 110 | 107 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
104 | 95 | 95 | 90 | 94 | 86 | 93 | 86 | 79 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
83 | 78 | 69 | 68 | 79 | 82 | 85 | 80 | 67 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
51 | 47 | 99 | 169 | 221 | 208 | 271 | 289 | 284 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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357 | 369 | - | - | - | - | - | - | - |
À l'origine village purement agricole avec cinq fermes et de nombreux ouvriers agricoles, Marchezais est aujourd'hui essentiellement peuplée de citadins venus s'installer à la campagne pendant les vingt dernières années.
Cependant, l'activité agricole y demeure intense, tant en raison des terres cultivées que des industries de stockage et de transformation céréalières qui sont présentes sur site. Ainsi, les silos de la coopérative Avibeauce, implantés le long de la ligne de Saint-Cyr à Surdon, bénéficient de cette infrastructure pour acheminer les productions agricoles en grandes quantités et à moindres coûts financier et écologique.
Concernant le tourisme, le village de Marchezais bénéficie d'un gîte, d'un poney club et d'une ferme qui peut être visitée. L'église Sainte-Madeleine de Marchezais peut également faire l'objet de visites.
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Les armoiries de Marchezais se blasonnent ainsi :
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