Marast est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Marast | |
![]() | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Lure |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Villersexel |
Maire Mandat |
Christian Belperin 2020-2026 |
Code postal | 70110 |
Code commune | 70332 |
Démographie | |
Population municipale |
56 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 33′ 29″ nord, 6° 22′ 59″ est |
Altitude | Min. 264 m Max. 346 m |
Superficie | 3,06 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vesoul (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villersexel |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cette petite commune rurale doit sa notoriété à la présence du prieuré de Marast qui est l'un des rares témoignages de l'art roman en Haute-Saône, avec son église datant du XIIe siècle.
Faisant partie des Plateaux calcaires de la Haute-Saône, le site occupe une zone tabulaire traversée par un ruisseau la Bassole d'orientation nord-est/sud-ouest, affluent de l'Ognon.
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Borey | ![]() | ||
N | Moimay | |||
O Marast E | ||||
S | ||||
Esprels | Autrey-le-Vay |
Marast est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,7 %), forêts (29,3 %), terres arables (26,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom est issu du latin tardif mariscus, devenu maresc ou marasc et signifiant marais[8].
Le territoire de la commune est traversé par une ancienne voie romaine, orientée sud-ouest/nord-est, allant d'Esprels à Aillevans via la Grange d'Ancin. Cet axe routier est aujourd'hui devenu la RD 242[9].
Le site, décrit comme boisé et marécageux, ne semble pas avoir été occupé avant son défrichement et sa mise en valeur par la communauté monastique du prieuré de Marast issue de l'abbaye de Chaumousey, située dans les Vosges.
Les religieux attirent en ce lieu à partir du XIIe siècle des paysans, qui constitueront un hameau. Le peuplement, qui se développe au XVIe siècle, demeurera toutefois réduit, ne permettant pas la constitution d'une paroisse[10],[11].
Le prieur de Marast détenait la seigneurie, qui a souffert des guerres liées à la conquête française durant le XVIIe siècle, les ménages recensés en 1654 n'étant plus qu'au nombre de 3[12].
La bataille de Villersexel, le , durant la guerre franco-allemande de 1870, s'est déroulée pour partie sur le territoire de la commune, les troupes prussiennes tenant les Grands Bois situés au nord-ouest du village.
Les habitants ont été durement éprouvés par les troupes prussiennes ainsi que le relate le conseil municipal : "La commune a bien souffert par l'invasion des troupes étrangères, surtout les 9 et 10 janvier 1871"; Il est déploré la "perte de chevaux et voitures et autres animaux qui ont servi à la nourriture des troupes allemandes." Le conseil prévoit le remplacement d'un tambour brûlé par les mêmes troupes.
La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Villersexel[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, le canton s'est agrandi, passant de 32 à 47.
La commune s'est associée avec d'autres dès 1965 dans le cadre d'un syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM), prédécesseur de l'actuelle communauté de communes du Pays de Villersexel, dont elle demeure membre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2014[15] | Jean Gamet | ||
mars 2014[16] | mai 2020 | Alain Jacquard | ||
mai 2020[17] | En cours (au 30 mai 2020) |
Christian Belperrin |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2019, la commune comptait 56 habitants[Note 3], en augmentation de 27,27 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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125 | 108 | 118 | 125 | 137 | 141 | 219 | 143 | 224 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
221 | 189 | 181 | 188 | 212 | 188 | 190 | 148 | 174 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
133 | 62 | 61 | 61 | 60 | 66 | 61 | 58 | 45 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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40 | 51 | 43 | 44 | 43 | 43 | 43 | 43 | 43 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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55 | 56 | - | - | - | - | - | - | - |
Des expositions et de nombreux concerts de musique sont organisés par l'association des amis du prieuré au prieuré de Marast, vaste et d’une acoustique exceptionnelle, [21].
La messe y est servie le de chaque année[22].
Depuis 2009 est envisagée la création d'une centrale solaire photovoltaïque, qui serait réalisée avec 28.000 modules solaires sur tables fixes positionnées au sol, sur un terrain de 12,5 ha à cheval entre les communes de Marast et Moimay. Sa mise en service est envisagée à l'horizon 2017[23].
Le prieuré de Marast, fondé en 1117 par les moines de l'abbaye de Chaumousey dans les Vosges, comporte une église de style roman construite vers 1120-1130 et des bâtiments conventuels du XVIe au XVIIIe siècle[24].
L'église prieurale Sainte-Marie-Madeleine, acquise par le département de la Haute-Saône et classée monument historique depuis 1977, est en cours de restauration[25]. Plusieurs pierres tombales des seigneurs de Villersexel se trouvent dans le chœur.
À côté du prieuré se trouve une fontaine érigée en 1756, acquise par la commune puis restaurée en 2015, qui servait à l'alimentation en eau des villageois jusqu'en 1962, année où le réseau d'eau potable a été mis en service[26].
Alexandre Beauprêtre, né à Marast le 20 février 1819, décédé à Aïounet Bou Beker en Algérie le 8 avril 1864, a participé aux premières étapes de la conquête de l'Algérie par la France.
Fils d'un tailleur de pierre qui était allé vivre Salins après que la ville ait été en partie détruite par un incendie en 1825, d'abord, il a pratiqué le métier de son père, et a servi plus tard pour l'armée, entrant dans le 1er régiment de zouaves 12 décembre 1839 « Pratiquement sans savoir ni lire ni écrire » et il a étudié à l'école régimentaire. Très doué pour la vie militaire, et capable d'apprendre rapidement l'arabe, il est devenu sergent le 23 Avril 1844, sergent-major le 5 décembre 1844, lieutenant le 9 décembre 1847, capitaine le 21 avril 1852. Chevalier, puis officier de la légion d'honneur, il a notamment participé à la campagne de Kabylie conduite par le maréchal Randon (1857). En 1859, il a battu une poche de résistance à proximité de la frontière marocaine, une autre initiative audacieuse qui lui a valu le titre de lieutenant colonel. Il est devenu plus tard colonel, il fut tué dans une embuscade à l'aube du 8 Avril 1864 par les troupes de Si Ben Sliman Hamza .
En son honneur la ville de Bou-Faima (district de Tizi Ouzou) avait été rebaptisée Beauprêtre.
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Blason | Cinq points de gueules équipollés à quatre points d'argent ces derniers chargés chacun d'une moucheture d'hermine de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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