Malbouhans est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Malbouhans | |
La mairie, l'église et l'école. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Lure |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lure |
Maire Mandat |
Sylvain Masson 2020-2026 |
Code postal | 70200 |
Code commune | 70328 |
Démographie | |
Gentilé | Camboillots |
Population municipale |
327 hab. (2019 ![]() |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 42′ 45″ nord, 6° 34′ 51″ est |
Altitude | Min. 310 m Max. 517 m |
Superficie | 7,8 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Mélisey (banlieue) |
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lure-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pays-de-lure.fr/malbouhans.htm |
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Ses habitants sont appelés les Camboillots.
335 hectares du sol communal sont boisés dont 59 de bois communaux. Une rivière traverse le territoire du nord au sud.
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Saint-Barthélemy | ![]() | ||
La Neuvelle-lès-Lure | N | Ronchamp | ||
O Malbouhans E | ||||
S | ||||
La Côte |
Malbouhans est construite sur le plateau de Haute-Saône dans la dépression sous-vosgienne[1] et s'appuie sur le versant méridional du massif des Vosges[2]. Le territoire communal repose sur le bassin houiller stéphanien sous-vosgien[3].
Le climat dans la région de Ronchamp est un climat semi-continental : chaud et lourd en été, froid et sec en hiver, avec des températures pouvant descendre régulièrement à −10 °C. La pluviométrie, d'au moins 1 000 mm/an, s'élève avec l'altitude[4].
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Total année |
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Heures moyennes d'ensoleillement | 54.1 | 85.9 | 124 | 159.6 | 190.5 | 218.2 | 251.7 | 220.6 | 175.1 | 126.3 | 71.2 | 55.7 | 1732.8 |
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) | 92.8 | 78.3 | 80.6 | 74.9 | 93.2 | 90.1 | 78 | 89.2 | 79.6 | 76.8 | 101.6 | 101 | 1036 |
Moyennes mensuelles de la vitesse du vent (km/h) |
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Moyenne année |
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Températures minimales moyennes (°C) | -2.7 | -1.9 | 0.2 | 2.8 | 6.7 | 9.9 | 11.6 | 11.4 | 8.7 | 5.2 | 0.9 | -2.1 | 4.2 |
Températures moyennes (°C) | 0.8 | 2.5 | 5.4 | 8.7 | 12.8 | 16.1 | 18.2 | 17.8 | 14.9 | 10.5 | 4.9 | 1.4 | 9.5 |
Températures maximales moyennes (°C) | 4.2 | 6.9 | 10.6 | 14.7 | 18.9 | 22.3 | 24.7 | 24.1 | 21 | 15.8 | 8.9 | 4.8 | 14.7 |
Malbouhans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mélisey, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[9] et 3 131 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,9 %), prairies (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10 %), terres arables (5,8 %), zones urbanisées (3,8 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
La commune fait partie du plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes du pays de Lure (CCPL), document d'urbanisme de référence pour la commune et toute l'intercommunalité approuvé le [16]. Malbouhans fait également partie du SCOT du pays des Vosges saônoises, un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des politiques sectorielles, notamment en matière d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement et de paysage[17].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Malboens au XIIe siècle, puis Malboans en 1150, et enfin Maboens à la fin du siècle, vers 1187. C'est d'ailleurs à cette date qu'il est mentionné dans une bulle de Grégoire VII Wiederholt. Le nom actuel apparaît en 1279[18].
Le nom est d’origine germanique ; il est issu du nom de personne Madalbod employé avec le suffixe -ingos, romanisation du suffixe germanique -ingen[19],[20]. Toutefois, la théorie des noms d'hommes burgondes de Perrenot, publiée en 1942 sous l’Occupation, est suspectée de pangermanisme. D'un point de vue linguistique, sa systématisation est critiquable, car bien des toponymes sont des cas uniques.
Il est notable que nombre de toponymes français se terminant par -en, -an ou -on, comme Rouen, Ruan, Nouhant, Nions et bien d'autres, remontent au gaulois magos « terrain plat », par disparition du G et nasalisation de la voyelle finale[21]. Or Malbouhans est précisément caractérisé par son terrain plat transformé en aérodrome. La racine bo- n'est autre que le nom de la vache en gaulois[21]. Ce qui nous conduit sur la piste d'une étymologie au sens agricole très concret désignant un « terrain plat pour les vaches ». Le préfixe ma-, devenue mal- au Moyen Âge par attraction de l'adjectif français, peut renvoyer au gaulois magio- devenu maio- et signifiant « grand »[21]. Soit pour Malbouhans un étymon possible maio-bo-magos « grand terrain plat à vaches », qui a le mérite de référer à la réalité du lieu et de respecter les lois phonétiques, faute d'attestation plus ancienne[22].
Le village, a appartenu aux seigneurs de Faucogney jusqu'à la Révolution française.
On y retrouve les vestiges bien reconnaissables de la voie romaine reliant Mandeure à Luxeuil.
La renommée du village s'est appuyée jusqu'au milieu du XIXe siècle, sur l'activité de deux verreries qui produisaient des feuilles de verre, verres de couleur pour les vitraux d'églises et un verre ressemblant à une porcelaine demi-transparente pour les sucriers et les compotiers.
La verrerie de la Saulnaire, dont les propriétaires ont fondé un orphelinat et y ont adjoint une chapelle vers 1877, est en cours de restauration[Quand ?]. Cette famille a laissé également une importante somme d'argent pour la construction d'une nouvelle église de style néo-roman, qui fut inaugurée en 1901.
Le village compte de nombreux mineurs travaillant aux houillères de Ronchamp entre le XVIIIe siècle et le XXe siècle. Il fait alors partie du territoire du bassin minier[23]. Un sondage pour la recherche du charbon est entrepris par la compagnie de Mourière. Cette société possède une concession qui comprend une partie du territoire communal[24] est souhaite l'étendre, mais le résultat est négatif à 374 mètres de profondeur[25].
Quatorze personnes de la commune sont mortes au cours de la Première Guerre mondiale et cinq durant la Seconde Guerre mondiale.
La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône[26]. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Elle faisait partie de 1801 à 1985 du canton de Lure. Celui-ci a été scindé par le décret du et la commune rattachée au canton de Lure-Sud[27]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Lure-2.
La commune de Malbouhans fait partie du ressort du tribunal d'instance, du conseil de prud'hommes et du tribunal paritaire des baux ruraux de Lure, du tribunal de grande instance, du tribunal de commerce et de la cour d'assises de Vesoul, du tribunal des affaires de Sécurité sociale du Territoire de Belfort et de la cour d'appel de Besançon.
Dans l'ordre administratif, elle relève du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Nancy[28],[29].
La commune fait partie de la communauté de communes du pays de Lure (CCPL), intercommunalité créée en 1998 et dont le territoire est progressivement passé de 8 communes à l'origine à 24 communes en 2016.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
en 1977[31] | 1981 | François Pailler | DVG | |
1981 | 1983 | Pierre Clément[31],[32] | ||
1983 | 1994 | Bernard Mory[31] | ||
1994 | mars 2008 | Jacqueline Richner[31] | Institutrice | |
mars 2008 | mars 2014 | Jean-Paul Lamboley | ||
mars 2014[33],[34] | En cours (au 30 mai 2020) |
Sylvain Masson | SE[35] | Chauffeur de taxi Réélu pour le mandat 2020-2026[36] |
|}
On dénombrait 31 ménages en 1614.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].
En 2019, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en diminution de 11,86 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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280 | 291 | 310 | 424 | 536 | 652 | 657 | 675 | 693 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
669 | 689 | 675 | 634 | 655 | 592 | 562 | 536 | 561 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
518 | 502 | 480 | 416 | 381 | 346 | 338 | 324 | 386 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
347 | 333 | 343 | 335 | 356 | 339 | 378 | 383 | 373 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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335 | 327 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune ne dispose plus d'école[Quand ?]. Les enfants vont dans la nouvelle école intercommunal situé à 4 km dans la commune de Saint Barthélémy[réf. nécessaire].
Chaque année le comité des fêtes de la commune organise :
L'économie de la commune est liée à la ville de Lure, où la une partie de la population travaille.
Le site de l'aéroport militaire désaffecté de l'OTAN de Lure-Malbouhans, 240 hectares, partiellement classé en ZNIEFF, a été acquis le par le département de la Haute-Saône pour y implanter le pôle de compétitivité « Véhicule du futur » dit « Aremis-Lure » via un syndicat mixte, le Syma Aremis-Lure. Ce projet, porté par le Syma Aremis-Lure,le département et la communauté de communes du Pays de Lure ainsi que leurs partenaires (CCI de Haute-Saône et membres du groupe technique Environnement), a été contesté par deux associations de protection de l’environnement, mais le Conseil d’État a confirmé la légalité de la décision de créer sur le site une zone d'aménagement concerté (ZAC) d'activité[40],[41]. Afin de compenser les impacts environnementaux de ce projet, le Syma prévoit de mener un projet de restauration des milieux ouverts au Val de Bithaine, site naturel situé entre Lure et Vesoul[42].
Il est proche de la RN 19 et du site de production de Sochaux.
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Blason | Coupé : au premier d’or à trois cotices flammées à plomb de gueules, au second de sable à sept feuilles de saule d'argent, 4 et 3[43]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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