Maing est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
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Maing | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Valenciennes |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole |
Maire Mandat |
Philippe Baudrin 2020-2026 |
Code postal | 59233 |
Code commune | 59369 |
Démographie | |
Gentilé | Maingeois(e) |
Population municipale |
4 066 hab. (2019 ![]() |
Densité | 348 hab./km2 |
Population agglomération |
334 571 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 18′ 35″ nord, 3° 29′ 12″ est |
Altitude | Min. 24 m Max. 90 m |
Superficie | 11,68 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Valenciennes (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Valenciennes (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aulnoy-lez-Valenciennes |
Législatives | Dix-neuvième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Prouvy | Trith-Saint-Léger | |
Thiant | ![]() |
Famars |
Monchaux-sur-Écaillon | Quérénaing |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 41 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Maing est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 56 communes[17] et 334 571 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,1 %), prairies (16,8 %), zones urbanisées (15,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %), forêts (1,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la commune apparaît d'origine franque : Maen, Mahen, Maheng pourrait avoir un rapport avec les prairies, ou encore exprimer une notion de domaine.
Après la chute de Bavay capitale des Nerviens, le castellum de Fanum Martis Famars (révélé par de nombreuses fouilles archéologiques) devient préfecture d'Empire et chef-lieu d'un pagus (comté). De grandes voies partent de cette cité, notamment la voie Famars-Arras-Thérouanne. Au long de cet axe, au lieu-dit le « bois de Fontenelle », un cimetière à incinération du IIIe siècle a été fortuitement découvert dans une sablière, au cours des années 1958-1960. Parmi les objets exhumés figurent une fiole en verre ornée d’émaux bleus ou jaunes ainsi qu’un peigne en bronze. Le passage de cette voie sur l'Escaut, à Maing-Trith, a été confirmé par la découverte d'urnes funéraires sur la berge actuelle du canal de l'Escaut. On peut par ailleurs supposer l'existence d'un relais de batellerie en un lieu où le cours d'eau devient navigable.
Une première communauté s'est implantée sur le territoire communal présent vers la fin du VIIe ou du VIIIe siècle, à la lisière -probablement- d'un ancien domaine gallo-romain (proche du castellum antique de Famars). La ligne de sources constitue un indicateur intéressant. Il est raisonnable de supposer la présence de cette villae sur la pente du plateau cambrésien menant à l'Escaut.
Aux confins de la Lotharingie, ce fleuve a constitué un vecteur important, conduisant au portus du domaine royal mérovingien de Valenciennes. Au cours du Haut Moyen Âge, Maing est mentionné vers 1050, dans certaines chroniques et dans les chartes des évêques de Cambrai, titulaires de l'autel paroissial mais qui le confient aux chanoines augustins de Saint-Aubert, qui en assurent le patronage jusqu'à la Révolution de 1789.
La commune suit les destinées du Saint-Empire romain germanique, sous la domination des empereurs ottoniens. Les comtes de Hainaut prennent ensuite sous tutelle la seigneurie personnelle à dater de 1322. Un franc-marché est instauré dès 1329, selon un rythme hebdomadaire dominical. Les coutumes témoignent d'une organisation administrative dès avant la fin du XIVe siècle, jamais remise en cause par les seigneurs personnels (noblesse locale, couronne d'Espagne).
Il est impossible de dissocier l'histoire religieuse de Maing et celle de Valenciennes. La tradition rapporte qu'en 1008, à la faveur d'une terrible épidémie de peste ravageant le Hainaut, La Vierge Marie apparaît à un ermite maingeois (ou berger, selon les versions) nommé Bertholin, priant près d'une petite fontaine (le lieu est dit « Fontenelle »). Elle lui enjoint de porter message auprès des habitants de Valenciennes, qu'elle entend préserver en déroulant un cordon céleste autour de la cité hennuyère, à la condition que ces derniers entrent également en prière. Leur dévotion aurait valu un miracle... Évidemment, même si l'engagement religieux ne saurait être mis en cause, on ne peut raisonnablement prendre pour argent comptant cette légende. Même si l'on assiste toujours annuellement, en septembre, à un fervent pèlerinage, où figurent immanquablement jusqu'aux élus du peuple, tant à Valenciennes qu'à Maing, les racines historiques de cet évènement s'avèrent indiscutablement plus tardives ; le parcours qu'emprunte la procession apparaît à ce propos riche d'enseignement[24].
Maing devient française après la prise de Valenciennes par Louis XIV en .
Le lieu-dit l'Hopiteau où s'érige une ferme du même nom, correspond à un fief très ancien qui est déjà attesté en 1257 sous la forme « Fief de Ciply », ainsi que dans le cartulaire de Fontenelle (XIIIe siècle) sous les formes Cepli et l'Ospital. Ce fief relève d'abord de l'ordre des chevaliers du Temple de Jérusalem, c'est-à-dire des Templiers, dont la commanderie dans le Hainaut siège à Ciply (Belgique). Après dissolution de l'ordre, par Philippe IV le Bel, certaines possessions passent à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie s'établit alors à Forchies-Piéton (Belgique).
Maire en 1802-1803 : François Deverny[25].
L'association de sauvegarde du patrimoine de Maing dresse ainsi la liste des maires[26] :
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
---|---|---|---|---|
Début | Fin | |||
Henri Bantegnie (d) | 33 ans | Parti communiste français | ||
Gabriel Devemy (d) | 15 ans | Parti communiste français | ||
Jean-Claude Laurette (d) | 2 ans | Parti communiste français | ||
Philippe Baudrin (d)[27],[28] (né le ) | En cours | 27 ans et 4 mois | Union pour un mouvement populaire Union des démocrates et indépendants |
Maing relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
![]() | Hohen Neuendorf[29],[30] | ![]() | Allemagne | - |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 4 066 habitants[Note 8], en augmentation de 0,64 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 089 | 1 229 | 1 396 | 1 467 | 1 571 | 1 573 | 1 692 | 1 730 | 1 708 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 873 | 1 948 | 1 982 | 2 136 | 2 245 | 2 352 | 2 391 | 2 528 | 2 758 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 877 | 3 040 | 2 658 | 2 865 | 2 952 | 2 965 | 2 866 | 2 936 | 3 354 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 244 | 4 483 | 4 445 | 4 183 | 3 845 | 3 941 | 4 010 | 4 074 | 4 066 |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 934 hommes pour 2 127 femmes, soit un taux de 52,38 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 1,7 |
6,6 | 75-89 ans | 11,3 |
16,7 | 60-74 ans | 16,0 |
19,0 | 45-59 ans | 18,3 |
21,8 | 30-44 ans | 18,8 |
15,8 | 15-29 ans | 15,3 |
19,3 | 0-14 ans | 18,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Un ensemble de lames funéraires en pierre de Tournai est également découvert lors des investigations menées entre 1977 et 1984.
À fin du XVIe siècle, Adrien de Montigny réalise une intéressante perspective cavalière de l'abbaye, qu'il insère dans les Albums de Croÿ.
Le chœur et le transept droit sont achevés vers 1740. Une partie du mobilier religieux est inscrit à l'inventaire supplémentaire des MH.
Une lame funéraire en pierre de Tournai, d'une exceptionnelle qualité, est à découvrir dans cette église, dans le bas-côté droit : elle présente les effigies des cinq membres de la famille Bruniaux (1353-1355) (classée monument historique). Elle provient de l'abbaye de Fontenelle, comme deux autres grandes pierres, celle de l'abbesse Loïse de Barbaize, et celle du chevalier Jakemes.
Dans le domaine du patrimoine rural, la commune possède encore de grandes fermes en rouges barres, alternant rangs de briques et de pierres. Les bâtiments s'agencent autour d’une cour carrée avec un porche–pigeonnier ouvrant sur l'extérieur. Quelques fabriques en lien avec le traitement des produits agricoles étaient encore visibles dans le courant du XXe siècle : râperies de betteraves, moulin à vent, scierie, sucrerie (rue Pierre-Vanderbecq), brasseries...
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