Lirey est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
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Villery | Saint-Jean-de-Bonneval | |
Javernant | ![]() |
|
Machy | Longeville-sur-Mogne |
Lirey est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), forêts (3,7 %), prairies (3,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Geoffroi de Charny, fils de Jean de Charny et de Marguerite de Joinville, combat avec Charles de Blois pendant la guerre de Succession de Bretagne. Il est fait prisonnier par les Anglais à la bataille de Morlaix, en septembre 1342. Il fait le vœu de fonder une chapellenie après sa libération, en 1343, à la suite du paiement d'une rançon par le duc de Normandie Jean de Valois. En 1343, le roi Philippe VI signe une charte accordant à Geoffroi de Charny l'amortissement d'une rente de 120 livres pour la fondation de la collégiale. Le 3 janvier 1349, Henri de Joinville, comte de Vaudémont, sénéchal de Champagne, approuve les donations qui sont faites dans ce but. Geoffroi de Charny est de nouveau prisonnier le 31 décembre 1349. Le chapitre de la collégiale est créé en 1353. Henri de Poitiers confirme la fondation de la collégiale de Lirey le . Geoffroi de Charny est tué à la bataille de Poitiers, le , laissant pour héritier Geoffroi II de Charny. Le linceul connu sous le nom de Suaire de Turin se trouve dans la collégiale de Lirey quand commence ses ostensions mais devait rester la propriété de la famille de Geoffroi de Charny. Le Suaire de Lirey a probablement été acquis par Geoffroi de Charny entre 1343 et 1353, mais aucun document ne permet de préciser comment il a pu l'acquérir. C'est après les ostensions du Suaire que l'évêque de Troyes va mettre en doute l'authenticité du Suaire et les interdire. En 1389, le pape Clément VII avait accordé l'ostension du Suaire demandé par Jeanne de Vergy, veuve de Geoffroi de Charny, remariée à Aymon de Genève († 1369), fils d'Hugues de Genève et cousin du pape. Le juillet 1418, Humbert de La Roche, mari de Marguerite de Charny, fille de Geoffroi II de Charny (†1398), prend en garde la relique dans son château de Montfort, en Bourgogne, pour la protéger des effets de la guerre qui se déroule à proximité. La mention du suaire comme propriété du chapitre de Lirey apparaît pour la première fois dans l'acte fait au moment de ce transfert. Le Suaire est déposé dans la collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte. Après la mort de son époux, Marguerite de Charny obtient un accord, le pour établir que le Suaire était la propriété de son grand-père. La guerre de Cent Ans terminée, le Suaire ne revient pas à Lirey. Le 13 septembre 1452, le duc Louis Ier de Savoie et sa femme Anne de Lusignan ont échangé le Suaire possédé par Marguerite de Charny contre le château de Varambon. La relique est déposée à Chambéry, puis dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin[8],[9].
À l'issue de l'élection présidentielle de 2017, le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est arrivé en tête du premier tour dans la commune avec 26,76% des suffrages exprimés (19 voix); son troisième meilleur résultat dans le département. Il devançait d'une seule voix Emmanuel Macron (25,35%) et de 4 voix la candidate frontiste Marine Le Pen (21,13%).
Le second tour s'est quant à lui soldé par la victoire par la victoire d'Emmanuel Macron (42 voix, soit 72,41% des suffrages exprimés, contre 16 voix et 27,59% des suffrages exprimés pour Marine Le Pen)[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2008 | M. Daniel Passet | ||
mars 2008 | 2014 | M. Pierre Bae[11] | ||
mars 2014 | En cours | M. David Frapin Réélu pour le mandat 2020-2026[12] |
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Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 99 habitants[Note 3], en diminution de 11,61 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
302 | 290 | 281 | 257 | 258 | 273 | 261 | 272 | 232 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
232 | 235 | 236 | 240 | 204 | 187 | 167 | 162 | 152 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
150 | 133 | 133 | 109 | 100 | 118 | 108 | 89 | 83 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
71 | 77 | 59 | 65 | 93 | 94 | 89 | 110 | 106 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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99 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le monument aux morts de Saint-Jean-de-Bonneval, Lirey et Assenay érigé à Saint-Jean-de-Bonneval.
La chapelle collégiale qui a été érigée en 1353 par Geoffroi de Charny est reconstruite en 1526 par le doyen Hayard l'ainé et démolie à la Révolution française. La chapelle est reconstruite en 1897 sans les dépendances (il n'en reste plus qu'un pigeonnier) par le legs de Mme de Bréville née Camusat de Vaugourdon. L'architecte en est R. Pincot, curé de Mézières et l'entrepreneur M. Vinçon de Saint Phal. Le maître autel est offert par l'abbé Jacquinot curé doyen de Planay natif de Lirey[17]. La collégiale devait sa renommée au fait que le suaire de Turin y était présenté de 1357 à 1418 et aux autels qui se trouvent désormais au Victoria and Albert Museum de Londres et un autre est depuis 1828 à Crésantignes. Devant l'afflux de visiteurs en quête du suaire, la municipalité fait réaliser en 2013 un livret en plusieurs langues et fait installer quatre panneaux explicatifs dans la chapelle[18].
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