Les Sièges est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Les Sièges | |
![]() Hôtel de ville. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Sens |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe |
Maire Mandat |
Antoine Barbirati 2020-2026 |
Code postal | 89190 |
Code commune | 89395 |
Démographie | |
Population municipale |
409 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 51″ nord, 3° 31′ 10″ est |
Altitude | Min. 109 m Max. 257 m |
Superficie | 23,59 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brienon-sur-Armançon |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lessieges.fr
www.lessieges.fr |
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Ses habitants sont appelés les Siégeois.
Le village des Sièges se situe dans un vallon du pays d'Othe au sud de la Vanne. Traversé par le ruisseau des Sièges, constitué du Ru des Bergeries, parallèle au Faubourg Tirat et du Ru de la Fontaine des Armées qui traverse le parc du château des Gains.
Sol essentiellement calcaire, avec des terrains favorables à l'agriculture sur une roche jurassique, ordovicien et silurien. Cerné au nord par une ligne de roche crétacé et au sud par une ligne de roche sédimentaire paléogène. À 2 km vers Vaudeurs, il existe une butte de laitier de fer considérable provenant d'anciennes exploitations métallurgiques.
![]() |
Les Vallées-de-la-Vanne (Chigy) |
Foissy-sur-Vanne | Molinons | ![]() |
(Vareilles) | N | Flacy Coulours | ||
O Les Sièges E | ||||
S | ||||
Vaudeurs |
Les Sièges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,7 %), forêts (16,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), zones urbanisées (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le village est appelé Staticus vers 833, puis Scabiae (soit : pays aux chemins raboteux, soit : pays de galeux !)[réf. nécessaire] (1059). Phonétiquement Scabiae devient Eschegiae (vers 1140) puis Eschièges (1203), Les Chèges (1396), Les Chièges (1481), Les Sieges (1793) puis enfin Les Sièges (1801)[8].
Traces d'occupation au Néolithique. La Pierre à Colon (du nom du propriétaire du terrain au XVIIIe siècle) en est un bel exemple. Découverte d'une hache ovalaire en silex taillé, à la surface du sol sur ce même territoire (bois communaux des Sièges).
Une famille de chevaliers porte le nom du village[9].
L'abbaye de Saint-Remy-lès-Sens possédait depuis le XIIe siècle la majeure partie de la terre des Sièges partagée en plusieurs fiefs. En 1174 la dime due par les habitants du village devait se partager entre l'abbé de Saint-Remi et les frères du Temple.[réf. nécessaire] Ceux-ci eurent encore au XIIe siècle des démêlés avec les seigneurs des Sièges[10]. Jacques des Sièges, « de Eschegiis », leur réclamait des droits dans le finage et la forêt de Coulours, « in foresta de Coloiro », et leur contestait la possession des larris ou bruyères du lieu, et le droit d'usage dont ils jouissaient dans le bois de Rasthel, « Le Rateau, commune de Bagneaux. » Ce désaccord se termina par une transaction passée devant Guillaume, archevêque de Sens. Extrait registre d'archive et " Château de l'Yonne "[11],[12].
En 1188 l'archevêque de Sens rapporte que Jacques des Sièges, chevalier, a reconnu que les moines de Vauluisant on le droit de prendre du bois dans la forêt des Sièges, pour chauffer les fourneaux à fondre le fer[13]. Quelques années plus tard, Hilduin des Sièges reconnaissant aux Templiers la libre jouissance du quart du bois des Sièges, « nemoris de Eschegiis ». Il convenait avec eux que les produits de certains terrages qui, avec quelques dîmes, leur étaient communs, et se trouvaient dus par les hommes des Sièges, de Coulours et de Vaudeurs, « de Valle Rederis », seraient emmenés dans une grange que les frères du Temple feraient bâtir à Coulours, en vertu d'un accord fait entre eux en 1188, sous le sceau de Michel, archevêque de Sens.
En 1189 le comte de Champagne atteste que Jacques des Sièges a renoncé à tout ce qu'il réclamait aux moines de Vauluisant et leur a permis de fabriquer du fer et des briques dans les bois des Sièges[12].
Henri III ayant obtenu de Rome en 1586, l'autorisation d'aliéner une portion du patrimoine ecclésiastique pour relever les finances du royaume, le domaine des Gains fut alors mis en vente. Jacob Moreau, magistrat à Villeneuve-l'Archevèque et argentier du prince de Condé, s'en rendit acquéreur et s'employa, jusqu'en 1614, à agrandir son domaine. Saisi en 1695 sur Jeanne Moreau et Antoine Le Grand, le manoir des Gains fut alors attribué à Nicolas Ferrand, conseiller du roi et à Colombe Ferrand, marquise de Rassilly, sa sœur. Puis les prêtres de la Mission, successeurs à Sens des moines de Saint Remy, réussirent à exercer leur droit de retrait féodal et furent mis en possession du domaine des Gains, le 23 août 1697[14].[source insuffisante]
Le village est fortifié durant le XVIe siècle[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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An V | 1814 | Savinien Mathias Boudard | , | |
1814 | 1826 | Romain Jacob | , | |
1826 | 1832 | Grillet | ||
1832 | 1844 | Pierre Mathias Pinsonnat | , | |
1844 | 1852 | Jean Antoine Gérard | , | |
1852 | 1870 | Amélius Chevreau | , | |
1870 | 1871 | Alexis Renvoyé | , | |
1871 | 1872 | Amélius Chevreau | , | |
1872 | 1874 | Ambroise Grillet | , | |
1874 | 1876 | Amélius Chevreau | , | |
1876 | 1878 | Vincent Colson | , | |
1878 | 1885 | Jean Alexis Thénard | , | |
1885 | 1888 | Romain Isidore Jacob | , | |
1888 | 1891 | Jean Thénard | , | |
1891 | 1893 | Ferdinand Dupré | , | |
1893 | 1896 | Hippolyte Bourgeois | , | |
1896 | 1905 | Ernest Tonnellier |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Édouard Stania[15] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2019, la commune comptait 409 habitants[Note 3], en diminution de 5,32 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
513 | 510 | 552 | 553 | 734 | 778 | 829 | 863 | 878 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
866 | 836 | 825 | 807 | 790 | 785 | 753 | 710 | 658 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
635 | 626 | 569 | 467 | 477 | 450 | 503 | 560 | 520 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
474 | 434 | 386 | 364 | 396 | 447 | 433 | 432 | 434 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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414 | 409 | - | - | - | - | - | - | - |
Ensemble dans le style 3e République (1880-1890).
Les bâtiments sont entourés de douves sur trois côtés, sur la façade côté parc l'eau s'écoule par un tunnel. Le château se compose d'une bâtisse principale de plan rectangulaire, entre deux tours rondes du XIIe siècle. Elles sont surmontées d'une toiture en poivrière. Une aile en équerre sur le côté droit forme une cour intérieure, de là on accède au terre-plein par un pont de pierre, à droite duquel se trouve un ancien colombier[20].
Les façades sont d'une grande simplicité : seules les lignes de brique des corniches, de l'entablement et des encadrements de fenêtres viennent les animer de leur teinte colorée. Deux pilastres de brique portant bandeau encadrent l'arc cintré de la porte. Le versant des toitures est percé d'une ligne de lucarnes de brique à l'œil-de-bœuf encadrant une lucarne centrale plus importante. De chaque côté du bâtiment central, les murs latéraux émergeant des toitures s'élèvent d'un fronton en ailerons qui dissimule les conduits des cheminées[20].
En vertu de la loi sur la confiscation des biens des émigrés, le château est déclaré bien national sous la Révolution française. Les Gains passent entre plusieurs mains. En 1944 le château est vendu par Mme De Subligny née Ruby, à la famille Legros. Le domaine devient pour plusieurs années « home d'enfants », pour être revendu en 1962.[réf. nécessaire]
Un réseau circulaire de deux kilomètres de fossés, autrefois complété par une muraille de cinq mètres de haut, forme aujourd'hui le seul exemple complet et intact de la région. Le ruisseau fut ainsi canalisé pour la défense du village au XVIe siècle. Son parcours suit le ru des Bergeries (parallèle au faubourg Tirat), puis la route de Villeuneuve, face au mur du château, ensuite tout au long du chemin des fossés d'enceinte et enfin une petite partie le long de la route de Chigy.[réf. nécessaire]
L'église date des (XVIe et XVIIIe siècle) : l'église paroissiale est dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle.
L'église fut détruite par un incendie en 1706, en même temps que tout le village[21].
Restauration avec l'intervention de Claude-Louis d'Aviler.[réf. nécessaire] La tour haute et carrée, à cheval sur la porte, a été reconstruite en 1780[21]. Les portes latérales sont de style Renaissance, ornées de salamandres en hommage à François Ier. Trois nefs très hautes communiquent par trois arcades cintrées sur des piliers octogonaux munis d'une corniche simple et peu saillante ; les voûtes sont sur nervures prismatiques. Le sanctuaire est à trois pans, sa voûte est avec un pendentif sculpté ; les baies sont à deux meneaux.[réf. nécessaire]
Longueur du vaisseau 28,9 m, largeur 18,4 m, hauteur au sanctuaire 12,05 m[21].
L'Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte (cad. E 198) est inscrite Monument historique par arrêté du .
À voir :
Elles délimitent, protègent le village... La croix Saint-Vincent (1867) à l'entrée du cimetière est une croix de récupération, elle porte l'inscription "Suzanne Hédiard décédée âgée de 82 ans". La croix du Calvaire (1864) sur la route de Villeneuve (route du Strobe). La croix Saint-Julitte date de 1876, elle est en haut de la grande rue. La Croix Saint-Edme est sur la route D84 en direction de Vaudeurs.
À la limite des bois communaux des Sièges, proche du chemin de "la vallée aux coqs". C'est une roche de grès irrégulière, avec des cavités naturelles et troué de part en part en trois endroits.
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