Les Salles fait partie du Forez et est situé au nord-ouest du département de la Loire. C'est la commune la plus au nord de l'arrondissement de Montbrison.
Le territoire de la commune représente une superficie de 2 521 hectares et constitue la partie septentrionale de l'ancien canton de Noirétable.
une bordure montagneuse et forestière au nord-ouest qui constitue les premiers contreforts du massif des Bois Noirs;
des collines en pentes douces dans la zone centrale (La Goutte - Le Bourg - Mérange);
des zones planes assez étendues au sud-est (Les Bataillouses, La Plagnette).
Le point culminant du territoire est situé au bois Saint-Thomas à 963 mètres d'altitude. Le point le plus bas est à 652 mètres, au Lac.
Hydrographie
Les principaux cours d'eau sont le ruisseau de Royon, le ruisseau de La Goutte et le ruisseau de Bareille qui vont se regrouper pour former plus en aval le ruisseau des Salles.
La commune est parsemée de nombreux étangs: La Goutte, Royon, La Plagnete, Goutoule, Guirande, Saint-Claude, Relange, Rullion, les Traversières, etc.
Géologie
Le sous-sol est en grande partie granitique (type monzogranite) avec une zone calcaire du côté des Fialins et des Fours à chaux (tufs à éléments calcaires)[2].
Les tourbières
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De nombreuses tourbières sont situées sur la commune (les Roussis, la Plagnette, le Verdier...) Ces zones humides constituent la mémoire végétale de la commune. La matière organique (pollens, arbustes, plantes...) qui s'y trouve s'est accumulée sur plusieurs milliers d'années.
Les tourbière du Verdier et de la Plagnette (superficie d'environ 3 000 m2 chacune, ont fait l'objet d'une étude complète par Hervé Cubizolle en 2004. Elles ont été datées de la fin de l'âge de bronze (1000 ans av.J.-C. pour le Verdier et 1500 av. J.-C. pour la Plagnette). Les archives végétales qu'elles renferment sont donc d'une valeur inestimable.
Les lieux habités
Le village vu depuis les hauteurs de la Croix Blanche.
Les Salles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Histoire
Le village des Salles.
Toponymie
La plus ancienne mention du nom de la commune date des environs de l'an 1000 dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny Ecclesia de Sales.
On retrouve dans une autre édition de ce même ouvrage une mention Ecclesia de Salis en 1225 et Sancti Petri di Salis en 1361.
Jusqu'à la Révolution, le village commune s'est appelé Saint-Pierre-des-Salles[8].
Les spécialistes de toponymie sont très partagés sur le sens du nom:
pour Albert Dauzat le nom viendrait du mot germanique "saal": chambre.
De même pour Pierre Louis Augereau, le nom provient du mot "salle" qui en ancien français désignait le siège d'une seigneurie, une maison noble ou un logis fortifié. Ce mot dérive du bas latin "sala" après emprunt au francique "sal" qui a donné en allemand "saal": chambre, château.
Les autres explications sont plutôt fantaisistes:
certains font un rapprochement avec Saint François de Sales;
d'autres font dériver le nom du latin "saltus": lieu boisé.
Une autre hypothèse le rattache au nom du "saule", et plus particulièrement de sa traduction germanique "Salt".
Charles Jacquet, historien local, émet quant à lui, l'hypothèse d'une origine liée au mot latin "sala" qui, en son temps, signifiait hôtellerie, taverne. Il fait allusion à un relais situé en bordure de la voie romaine Lugdunum (Lyon) - Burdigala (Bordeaux) qui passait dans la commune et qui aurait été à l'origine du village. Cette explication est à rapprocher des deux premières et c'est la plus vraisemblable.
Il est à noter qu'en France, 28 communes portent le nom de Salles, toutes situées dans la moitié sud de la France[9].
Vestiges néolithiques
Les Salles-La plaine des Bataillouses.
Dans les années 1930, un instituteur, André Breasson a trouvé plusieurs silex taillés sur la commune confirmant une occupation humaine relativement ancienne du territoire[10].
Vestiges de l'âge de bronze
L'étude de la tourbière du Verdier (voir plus haut) a mis en évidence que son origine vers 1000 av. J.-C. est liée à des aménagements d'origine humaine. Cette étude confirme la présence fort ancienne d'habitants sur le territoire de la commune[11].
Vestiges gaulois et gallo-romains
En contrebas du chemin qui va du Verdier à la Plagnette des sondages effectués en 2003 par le GRAL ont mis en évidence une occupation gallo-romaine.
Des éléments de poterie sigillée avec décors ont été découverts. Ils sont datés du IIesiècle de notre ère.
À proximité a aussi été découvert un autre site qui n’a pas été daté avec précision, mais qui pourrait être d’origine gauloise.
Évènements historiques
En 1181, Guy II, comte de Forez, fit bâtir sur le territoire de la paroisse des Salles une fortification en un lieu nommé Cervières. Cette construction avait pour but de protéger le comté de Guy II de Forez des velléités de ses puissants voisins d'Auvergne, de Couzan et d'Urfé lors de sa présence aux croisades. Plus tard, de nombreuses maisons s'étant construites autour de la garnison, le territoire de Cervières fut démembré de la paroisse des Salles[12].
En novembre 1567, une troupe de protestants, conduits par Poncenat, lieutenant du baron des Adrets et Verbelais est vaincue par les catholiques du marquis de La Chabre et les seigneurs de Terris et de La Valette dans la plaine des Bataillouses. Cette bataille coûta la vie à environ 300 soldats[13]. Le capitaine-châtelain de Cervières était Antoine Meaudre. Ce dernier convoquera le ban pour s'opposer aux protestants de Poncenat. Il est représenté sur la face de la croix des Meaudre qui sera érigée pour commémorer la victoire.
Lieux et monuments
Édifices et sites
L'église datant du XIIesiècle.La Croix des Meaudres.
Les pierres druidiques: la pierre branlante, La pierre du sacrifice, le dolmen de La Goutte.
Mérange, lieu le plus anciennement cité: en 982 dans le cartulaire de Savigny.
L'église paroissiale Saint-Pierre des Salles date du XIIesiècle (l'une des plus anciennes de la région); à l'intérieur, la statue de sainte Anne et la Vierge en bois ciré datant de la fin XVIIIeou du débutXIXesiècle est classée monument historique[14].
La chapelle Saint-Roch, érigée dans les années 1630 à la suite d'un vœu fait par les habitants des Salles et de Cervières lors de l’épidémie de peste.
Les souterrains: Le Bourg (ex-presbytère), Chapt, Fauchemagne, Le Lac, Coavoux, La Cure, Mérange[15]...
Des fermes fortifiées: Relange, Rullion, le Verdier, le Lac...
Des châteaux: château de la Goutte, les Serrots, Chapt...
Des lieux légendaires: le tombeau de Mona, le rocher de la Mule.
Blasonnement
Les armoiries de Les_Salles se blasonnent ainsi:
Écartelé en sautoir: au 1er d'azur au casque d'argent taré de profil, aux 2e et 3e d'or au pic de mineur de sable, les deux pics affrontés, au 4e d'azur à trois dauphins d'argent ployés et appointés en lunel; sur le tout d'or à la herse de sable cloutée d'or; le tout enfermé dans une filière componée de gueules et d'or.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 556 habitants[Note 2], en augmentation de 8,38% par rapport à 2013 (Loire: +1,18%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
900
748
848
1 002
1 048
1 086
968
1 032
1 021
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
940
992
1 033
1 063
1 061
981
1 050
1 006
1 090
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 024
874
850
804
734
664
666
691
572
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
527
505
412
518
441
424
466
477
513
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
554
556
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Sports
Club de foot ASCLS (Association Sportive Chausseterre Les Salles) créé en 1973. Couleurs jaune et bleu.
Société de chasse communale. Organisation de la Marche de la Bouillie chaque année le 14 juillet.
Le Collège: Foyer pour adultes handicapés vieillissants géré par l'APAJH.
Économie et transports
Article détaillé: Autoroute A89 (France).
L'autoroute A89 traverse le territoire de la commune selon une direction est-ouest. Elle passe à proximité du bourg. L'échangeur de la sortie 31 se trouve à l'entrée est du bourg.
Personnalités liées à la commune
François Gilbert Planche, ( 1866 - 1924) ingénieur, industriel et député des Hautes-Alpes, dont la famille est originaire du hameau de Coavoux. Homme d'action, il s'est investi dans les chemins de fer, dans l'exploitation minière et dans l'énergie électrique. Il est considéré comme un des "pères de l'hydroélectricité " dans les Alpes. Il est aussi l'arrière-grand-père de Carla Bruni-Sarkozy.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cubizolle Hervé, Georges Vincent, Latour Catherine, Argant Jacqueline, Serieyssol Karen. La turfigenèse à la fin du Subboréal et au Subatlantique dans les tourbières basses du Massif Central oriental granitique (France): une manifestation de l'action humaine? Quaternaire - Volume 15 - Numéro 4 - 2004. p.343-359.
Aspect de la vie religieuse en Forez-page 51
Les guerres religieuses en Auvergne - André Imberdis
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