Les Moitiers-d'Allonne est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 711 habitants[Note 1].
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Cette commune littorale est à l'ouest de la péninsule du Cotentin. Elle se compose de deux bourgs principaux[1]: Moitiers d'Allonne et Hatainville. Le bourg des Moitiers est à 3,5 km au nord-ouest de Barneville-Carteret, à 14 km au sud des Pieux et à 16 km au sud-ouest de Bricquebec[2].
Les Moitiers d'Allonne est traversé par quelques cours d'eau: le Veillègue, ruisseau des Doults, ruisseau du Doue.
Il y a plusieurs écarts: le Grand Breuil, le Petit Breuil, Hameau Néel, Hameau Surcouf, le Bosquet, Hameau Daumaille, Hameau Lepetit, Romont, Hameau Mauger, Hameau Buret, Thoville, la Roquette, le Méaudenaville de Bas, le Méaudenaville de Haut, la Fontaine Martin, la Fafinerie, Bavent, les Mares aux Vanneaux.
La côte présente un paysage varié: les Défens, la Mielle du Nord, les Roques, les Ronds Duval, la Découverte, le Trouet. Au sud de son littoral existe une petite zone naturelle. L'intérieur des terres est composé de landes et champs: les Bavents, le Caillou, les Trois Moulins, la Lande du Bosquet, la Chibart, le Catelet, les Liches, Roussard.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]
Moyenne annuelle de température: 11°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,9 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Barneville Carteret», sur la commune de Barneville-Carteret, mise en service en 1986[11] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12°C et la hauteur de précipitations de 603,9 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 29 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[15] à 10,7°C pour 1981-2010[16], puis à 11,1°C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Les Moitiers-d'Allonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].
La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: zones agricoles hétérogènes (33,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1%), prairies (22,4%), terres arables (14,8%), zones urbanisées (4,1%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8%), forêts (0,3%)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes: Sancta Maria de Alona au XIIesiècle[28]; de Alongna en 1320 et 1325; d'Aloinne en 1332; des Moustiers d'Alonne en 1400; d'Aloigne puis Moitiers d'Allonne en 1783[29].
L'origine du toponyme Allonne est probablement gauloise et peut être un anthroponyme tel qu'Alaunus ou lié à l'adjectif alauna dont le radical al- évoquait la hauteur[32]. Allonne est l'une des rares localités de la presqu'île du Cotentin qui ait conservé un nom de lieux gallo-romains[33].
Le gentilé est Moutrons.
Microtoponymie
Le bourg Hatainville, d'origine scandinave, Hasstein-villa («la ferme de Hasstein»). Le nom du hameau est attesté sous la forme Hasteigvilla vers 1175[34].
Le hameau Romont, d'origine germanique, contraction de Rodulf Mons («la hauteur de Rodulf»).
Le hameau Bavent, d'origine germanique, propriété de Badvin[35].
Les hameaux Breuil, d'origine gauloise brogilo (bois clôturé)[36].
Le hameau Thoville, d'origine scandinave: Thori-villa («la ferme de Thori»).
Les autres lieux-dits en (Hameau / Mare)-Y sont des constructions «récentes», ils désignaient le bien d'une famille Y.
Histoire
Au XIIesiècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[37].
Allonne (Sancta Maria de Alona (XIIesiècle); Alauna), qui n'était à l'origine qu'un seul domaine, se scinda en deux paroisses:
Saint-Pierre-d'Allonne, qui ressortissait du fief de Thoville. En 1190, Roger des Moustiers donna l'église Saint-Pierre à l'abbaye de Blanchelande[38];
Le fief du Breuil «assis aux Moitiés d'Alonnes, vicomté de Vallognes, il y a manoir à mote, chapelle (Aveu de François de Threville[sic] en 1518)». Un autre aveu de 1604 mentionne également une motte au fief du Breuil. Au manoir actuel du Breuil, on ne distingue plus aucune trace de motte[43]. Deux autres fiefs, en plus du Breuil, sont signalé sur la paroisse dans des aveux: «Fief du Bonnart, assis aux Moitiés-d'Alonnes, il y a manoir à motte, 1539. Le fieu du Ormé dont le clief et le manoir dicelui auquel il a mote assis en paroisse de Moistié-d'Alonne, 1400»[43],[Note 9].
Héraldique
Blason
D'azur à la cotice ondée d'argent accompagnée en chef de l'église du lieu adextrée d'un clocher et en pointe de trois moulins à vent rangés en bande, le tout d'or ouvert et maçonné de sable; le tout enfermé dans une filière de gueules.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[47].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[49].
En 2019, la commune comptait 711 habitants[Note 10], en augmentation de 5,96% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Les Moitiers-d'Allonne a compté jusqu'à 1 181 habitants en 1821. Bien qu'immédiatement postérieur à la fusion des communes de Saint-Pierre-d'Allonne et Notre-Dame-d'Allonne en 1818, ce recensement dépassait le total du recensement précédent de ces deux communes en 1806 (1 172 habitants).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
541
511
633
1 181
1 061
1 130
1 114
1 043
1 015
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
962
994
981
891
881
896
933
924
907
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
906
870
778
650
646
646
608
562
588
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
607
515
504
538
597
613
660
674
671
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
704
711
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique de Notre-Dame-d'Allone avant la fusion
1793
1800
1806
506
490
539
Nombre retenu à partir de 1962: population sans doubles comptes. (Sources: EHESS[42])
Économie
Carrière de grès à ciel ouvert, exploitée par la Secma.
Gisement de baryte.
Lieux et monuments
L'Autel des druides.
Allée couverte dite Autel des druides classée aux monuments historiques[51].
Dunes d'Hatainville.
Église Notre-Dame, (XVIe – XVIIIesiècle) intacte, abritant un haut-relief (La Trinité) du XVIesiècle classé à titre d'objet aux monuments historiques[52].
Église Saint-Pierre (XIVe – XVIIIesiècle) détruite en 1921 et dont il ne subsiste que le clocher, accueille un columbarium[38].
Chapelle Notre-Dame de Vauvert (XIIIesiècle).
Manoir de Thoville (XVIe – XVIIesiècle).
Vestiges du manoir du Breuil (XIe, XVIe – XIXesiècle).
Masse de Romont où se situe la lande des Trois Moulins et son parcours santé.
1ermoulin.
2emoulin.
3emoulin.
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
François-Médard Racine (1774-1817), corsaire né à Notre-Dame-d'Allonne.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Le fief du Breuil était la possession de la famille d'Anneville, qui possédait également une partie de la paroisse de Saint-Pierre-d'Arthéglise[39].
Aucun vestige de motte n'a été retrouvé sur les emplacements décrits ci-dessus. Il s'agit peut-être d'un mauvais emploi du mot motte dans ces aveux. Motte signifiant alors maison forte[43]
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Georges Bernage, «Portbail et son terroir», Vikland, la revue du Cotentin, no1, avril-mai-juin 2012, p.17 (ISSN0224-7992).
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.1: Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p.160.
René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223p. (ISBN2-86253-247-9), p.155.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.3: Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p.1516.
René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223p. (ISBN2-86253-247-9), p.73.
Georges Bernage, «Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret», Vikland, la revue du Cotentin, no1, avril-mai-juin 2012, p.6 (ISSN0224-7992).
Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, Volume 2 par Ernest Nègre.
Voir Breuil
Florence Delacampagne, «Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIesiècle): Étude historique et topographique», dans Archéologie médiévale, t.12, (lire en ligne sur Persée.), p.185.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.360.
Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles): Dans l'histoire, t.2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440p. (ISBN2-9505339-2-2), p.77.
Carteret-Barneville & le Cotentin, guide du syndicat d'initiative, 1925.
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